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La Bible Darby face aux critiques du "texte reçu" ?

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Yoda
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Message  Hans Sam 6 Fév 2021 - 10:46

Bonjour,

Bien que je n'adhère pas aux croyances de la dénomination "les assemblées des frères", j'apprécie la traduction de la Bible Darby pour sa neutralité. Bien sûr, comme toutes traductions, elle n'est pas parfaite, mais elle a le mérite de ne pas m'orienter vers une transgression d'un pilier céleste de ma foi, à savoir qu'il n'y a qu'un seul Dieu et un seul seigneur :
1 Corinthiens 8:6 toutefois, pour nous, il y a un seul Dieu, le Pere, duquel sont toutes choses, et nous pour lui, et un seul Seigneur, Jesus Christ, à travers lequel sont toutes choses, et nous par lui. (version Darby modifiée).

Je me permets de partager avec vous cette petite étude de Bibliquest, en vous présentant les points essentiels :
- liberté de ne pas mettre des majuscules à n'importe quels titres et choses...
- liberté de ne pas adorer comme dieu tout puissant créateur des personnages glorieux en D.ieu...
- ouverture d'esprit sur des omissions non négligeables...

https://www.bibliquest.net/Bible/Annexes/Bibliquest-Ostervald_JND_Texte_recu.htm

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Message  Yoda Sam 6 Fév 2021 - 23:07

Hans a écrit:Bonjour,

Bien que je n'adhère pas aux croyances de la dénomination "les assemblées des frères", j'apprécie la traduction de la Bible Darby pour sa neutralité. Bien sûr, comme toutes traductions, elle n'est pas parfaite, mais elle a le mérite de ne pas m'orienter vers une transgression d'un pilier céleste de ma foi, à savoir qu'il n'y a qu'un seul Dieu et un seul seigneur :
1 Corinthiens 8:6 toutefois, pour nous, il y a un seul Dieu, le Pere, duquel sont toutes choses, et nous pour lui, et un seul Seigneur, Jesus Christ, à travers lequel sont toutes choses, et nous par lui. (version Darby modifiée).

Je me permets de partager avec vous cette petite étude de Bibliquest, en vous présentant les points essentiels :
- liberté de ne pas mettre des majuscules à n'importe quels titres et choses...
- liberté de ne pas adorer comme dieu tout puissant créateur des personnages glorieux en D.ieu...
- ouverture d'esprit sur des omissions non négligeables...

https://www.bibliquest.net/Bible/Annexes/Bibliquest-Ostervald_JND_Texte_recu.htm

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Est-ce que la Darby évolue avec les nouvelles découvertes de manuscrits ou avec les nouvelles découvertes philologiques? La science biblique est en constante évolution.
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Message  Hans Dim 7 Fév 2021 - 14:26

Bonjour Yoda,

De mon regard amateur, j’émets quelques doutes sur une réelle évolution des Bibles aujourd’hui, j’ai le sentiment que l’époque glorieuse des découvertes est passée. Se remettre en question est une démarche honorable si l’occasion se présente, il faut attentivement peser les arguments, sachant que l’intégrité des premiers traducteurs et chercheurs dans ce domaine n’est pas toujours vérifiable. J’ai donné le lien "Bibliquest" parce que leur analyse me semble correct.

A titre d'exemple, prenons le verbe grec "proskunéo" (adorer/rendre hommage), je vais comprendre que le roi Hérode voulait rendre hommage (proskunéo) au futur roi Jésus plutôt que d'adorer (proskunéo) un dieu. J'en arrive à la même conclusion pour les anges qui rendent hommage au fils de Dieu, c’est-à-dire au messie promis annoncé dans les écritures. L’étude de ce mot me donne un juste résultat, je valide cette traduction. Le lecteur est libre de choisir par rapport au contexte.

Pour répondre à la question, je dirais que le travail fait à partir du tanack est essentiellement centré sur la philologie, j’apprécie cette intention particulière d'aller au plus près du texte hébreu. Quant aux textes de la nouvelle alliance que la majorité lit en grec, c’est plus compliqué dû à la grande quantité de manuscrits retrouvés. De ce fait, l'étude des textes découverts sera aussi importante que l’étude linguistique. J'espère avoir à peu près répondu. Une question que nous pouvons tous nous poser : suis-je influencé par mon cadre de vie pour lire une bible en particulier ?
 
Bien à vous par internet.
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Message  gerardh Dim 7 Fév 2021 - 18:13

__
 
Bonjour Hans,
 
John N. Darby, aidé par un petit groupe d’érudits chrétiens, a réalisé des versions très littérales (donc peu élégantes) de la Bible, en Anglais, Français et Allemand, et a beaucoup aidé pour d’autres langues, notamment Italien et Suédois. C’était un chrétien très doué et très pieux.


Il a aussi écrit nombre de traités et de billets sur la Parole de Dieu, souvent non accessibles à des personnes peu familières avec la Bible.


Un auteur chrétien, mais n’appartenant pas aux « assemblées de frères » (qui sont inopportunément appelées « darbystes »), a récemment écrit un livre assez complet sur ces traductions de la Bible.


S’agissant de la question du « texte reçu », Darby a écrit dans une de ses préfaces : « Jusqu'à la fin du 15° siècle, époque à laquelle fut inventée l'imprimerie, les Saintes Écritures, comme tous les autres livres, n'existaient que sous la forme de manuscrits. La première impression de la Bible est due au cardinal Ximénès, mais les sources auxquelles il puisa sont encore peu connues. Deux ans avant cette publication, Érasme avait déjà fait paraître une petite édition du texte grec, mais il n'avait pu consulter que fort peu de manuscrits, et même, pour l'Apocalypse, il n'en avait eu à sa disposition qu'un seul, fort incorrect et incomplet, un texte intercalé dans un commentaire et qu'il avait à séparer de son mieux. Plus tard, vers le milieu du 16° siècle, Robert Etienne (Stephanus) publia à Paris une édition du texte grec, basée sur la comparaison par lui faite de 13 manuscrits qu'il avait trouvés dans la bibliothèque royale, et d'un 14°, examiné par son fils Henri, et qui ensuite, des mains de Théodore de Bèze, passa dans la bibliothèque de Cambridge. Th. de Bèze lui-même, publia vers la même époque une édition du Nouveau Testament avec une nouvelle traduction latine.


Toutes les traductions des Églises de la Réformation sont fondées sur ces textes, et avaient déjà paru, lorsque les Elzévirs de Hollande qui avaient adopté le texte de Th. de Bèze comme type de leurs nombreuses éditions, furent assez hardis pour dire dans la préface de celle qu'ils publièrent en 1633, que le texte qu'ils présentaient ainsi, était : "textus ab omnibus receptus", texte reçu de tous. Ce texte, appelé dès lors du nom de "texte reçu" a fait autorité jusqu'aux travaux critiques modernes, au sein du protestantisme, et a été généralement suivi parles quelques traducteurs protestants modernes. Les traductions catholiques sont faites sur la Vulgate latine.


Quoi qu'il en soit, tous les textes dont nous venons de parler ne reposent que sur un nombre très restreint de manuscrits. La critique sacrée aussi était fort peu avancée à l'époque où ils furent publiés. Ensuite les craintes des personnes qui désiraient que la foi ne fût pas ébranlée, empêchèrent que la question de l'exactitude du texte ainsi présenté, fût soulevée. Mais dès lors, plusieurs centaines de manuscrits, dont quelques-uns d'une très haute antiquité, ont été examinés ou même retrouvés. Depuis la publication de notre première édition même, on a découvert celui du Sinaï, publié celui du Vatican, celui de Porphyrius (comprenant les Actes, les épîtres de Paul, la plupart des épîtres catholiques et l'Apocalypse), et d'autres encore dans les "Monumenta Sacra Inedita" de Tischendorf qui s'est servi de plusieurs d'entre eux dans la 7° et 8° édition de son Nouveau Testament. Un grand nombre de ces manuscrits ont été examinés et comparés avec soin : on a pu ainsi corriger les fautes que des copistes avaient introduites dans les 13 manuscrits d'Étienne, ou qui, de toute autre manière, avaient passé dans le "texte reçu".
Les savants qui ont ainsi employé leur temps et leur sagacité à purifier le texte des fautes qui s'y étaient glissées par l'incurie ou la présomption des hommes, ont formé un texte corrigé, en classant, d'après divers systèmes, et en jugeant, chacun à son point de vue particulier, les nombreux manuscrits actuellement connus.


Comme nous venons de le dire, les savants ont fait du texte des divers manuscrits, connus jusqu'à ce jour, l'objet d'une étude minutieuse et approfondie : ils les ont classés, et il semble que ce soit avec raison, en deux grandes familles ou écoles de leçons : les manuscrits orientaux ou byzantins, et les manuscrits dits alexandrins, le même manuscrit toutefois pouvant varier dans ses différentes parties quant à l'école qu'il suit. Ainsi, selon Griesbach, le manuscrit alexandrin (désigné par A) est byzantin dans les Évangiles et alexandrin dans les Épîtres ; ainsi encore Porphyrius, qui, dans 6 ou 8 chapitres des Actes, va si invariablement avec le texte reçu que plus tard nous le consultions à peine, tandis que dans les Épîtres il appartient plutôt à l'école alexandrine bien que pas d'une manière absolue...


En résultat, tous ces savants ont aidé au perfectionnement du texte du Nouveau Testament, et en ont démontré la certitude. L'intervention des gens d'église, chose triste à dire, a été l'une des principales causes des textes douteux, en partie volontairement, en partie innocemment. On a voulu harmoniser les Évangiles ; et puis, avec moins de préméditation, à l'occasion de la lecture des différentes parties des Saintes Écritures dans le service public, on introduisit pour plus de clarté, des changements, tels que : "Jésus" pour : Il ou Lui ; on voulut accorder le texte de la prière dominicale de Luc avec celui de Matthieu ; on omit, si nous en croyons Alford et la plupart des autres éditeurs : "premier-né" (Matth. 1:25), dans les manuscrits du Sinaï et du Vatican (et j'en parle parce qu'il s'agit ici des plus anciens manuscrits), parce qu'on craignit de laisser supposer ainsi que la mère de notre Seigneur a eu d'autres enfants ; - et ainsi pour d'autres erreurs de différents genres. - Tout cela cependant n'a amené aucune difficulté bien grande ».

Etc . etc.


« Ces considérations feront comprendre pourquoi, dès notre première édition du Nouveau Testament publiée en 1859, et plus complètement dans celles de 1872, 1875, 1878, ainsi que dans l’édition actuelle, nous avons abandonné le texte appelé sans aucune raison valable : «Texte reçu». C’est aussi pourquoi, dès la seconde édition, le traducteur s’est livré à l’étude approfondie du texte, travail dont ceux qui l’ont entrepris connaissent seuls l’étendue et les difficultés. Cependant, partout où les variantes d’avec le «texte reçu» présentaient la moindre importance, nous avons eu soin de les signaler ».


__

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Message  alaind2 Dim 7 Fév 2021 - 18:38

Yoda a écrit: ... Est-ce que la Darby évolue avec les nouvelles découvertes de manuscrits ou avec les nouvelles découvertes philologiques? La science biblique est en constante évolution.

Sans me référer à un aspect spécifique de cette science biblique, j'avais lancé le sujet suivant : https://pecheursdhommes.forumactif.org/t4853-la-canon-des-ecritures-doit-il-rester-immuable

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Message  AlainM Dim 7 Fév 2021 - 23:23

Hans a écrit:
A titre d'exemple, prenons le verbe grec "proskunéo" (adorer/rendre hommage), je vais comprendre que le roi Hérode voulait rendre hommage (proskunéo) au futur roi Jésus plutôt que d'adorer (proskunéo) un dieu. J'en arrive à la même conclusion pour les anges qui rendent hommage au fils de Dieu, c’est-à-dire au messie promis annoncé dans les écritures. L’étude de ce mot me donne un juste résultat, je valide cette traduction. Le lecteur est libre de choisir par rapport au contexte.
.

je le voyais venir de loin , tu joue sur la limite , mais a un moment je ne prendrais plus le temps de t'avertir Bung.gif
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Message  Yoda Dim 7 Fév 2021 - 23:24

gerardh a écrit:__
 

« Ces considérations feront comprendre pourquoi, dès notre première édition du Nouveau Testament publiée en 1859, et plus complètement dans celles de 1872, 1875, 1878, ainsi que dans l’édition actuelle, nous avons abandonné le texte appelé sans aucune raison valable : «Texte reçu». C’est aussi pourquoi, dès la seconde édition, le traducteur s’est livré à l’étude approfondie du texte, travail dont ceux qui l’ont entrepris connaissent seuls l’étendue et les difficultés. Cependant, partout où les variantes d’avec le «texte reçu» présentaient la moindre importance, nous avons eu soin de les signaler ».


__
Mais comme j'en avais posé la question, il y a de plus en plus de découvertes de manuscrits et surtout de découvertes sur les manuscrits et certains points de vues sont remis en question. Il y a aussi la découverte que certaines manières de traduire traditionnelles ne représentent pas la compréhension de l'église des premiers siècles. Est-ce que la traduction Darby tient compte de cela?
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Message  Yoda Dim 7 Fév 2021 - 23:26

alaind2 a écrit:
Yoda a écrit: ... Est-ce que la Darby évolue avec les nouvelles découvertes de manuscrits ou avec les nouvelles découvertes philologiques? La science biblique est en constante évolution.

Sans me référer à un aspect spécifique de cette science biblique, j'avais lancé le sujet suivant : https://pecheursdhommes.forumactif.org/t4853-la-canon-des-ecritures-doit-il-rester-immuable
Je ne pense pas que cela puisse remettre en question le canon, mais plutôt les choix des familles de manuscrits choisis pour la traduction.
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Message  gerardh Lun 8 Fév 2021 - 7:14

Yoda,


Il est évident que Darby n’a pas pu tenir compte des sources qui auront été découvertes postérieurement à ses travaux. Ce que j’ai compris, c’est qu’il a pu bénéficier de sources découvertes peu avant, qui se sont ajoutées aux sources préexistantes. Les unes et les autres étant au total  abondantes et pour certaines très anciennes. Cela lui a permis  de relativiser le « Texte Reçu », sans pour autant chercher à troubler les fidèles habitués au Texte Reçu. Mais il faut quand même souligner que certains d’entre eux attribuaient au Texte Reçu une valeur quasi biblique, ce qui était excessif, d’autant plus que les différences portaient très largement sur des détails insusceptibles de remettre en cause la foi des fidèles. D’ailleurs le Texte Reçu s’était aussi autorisé des « égalisations » inopportunes entre différents passages.

Quant aux sources qui auraient été découvertes après ses versions, je ne pense pas qu’elles auraient pu ajouter grand-chose. 

Notamment, les découvertes des manuscrits bibliques de la Mer morte, en particulier à Qumran en Israël dans l’immédiat après-guerre auraient au contraire confirmé les sources pré existantes. Même la découverte à Qumran de copies de l'Ancien Testament bien plus anciennes que tout ce qu'on connaissait, a confirmé la haute antiquité de l'Ancien Testament et la non-variation de son texte au cours des siècles, contrairement à bien des attaques incrédules.

Cela dit, il semblerait que dans la période récente, il y aurait eu des études dites de la « Haute Critique » remettant en cause les méthodes de traduction antérieures, ce qui serait plutôt à déplorer. Cela dit, même Darby, dans sa traduction, dans les cas, où sa version ne permettait pas de rendre le grec littéralement et où la forme de la phrase grecque paraissait renfermer des pensées qui auraient pu être plus ou moins perdues ou modifiées dans l'expression vernaculaire, a donné en note la traduction littérale. En somme il  s’est efforcé de détourner des personnes non versées en ces matières de se hasarder à tirer des conclusions, et en vue aussi de rassurer parfaitement ceux que des savants, ou prétendus savants, chercheraient à troubler par des questions de texte.
 
A noter aussi que Darby a reconnu que  sans doute, la faiblesse humaine, y compris la sienne, avait laissé ses traces ici aussi, comme partout où quelque chose a été confié à l'homme, mais que la providence de Dieu avait veillé sur sa Parole, en sorte que, malgré la grande différence des systèmes que les savants ont suivis pour la révision du texte, ils sont arrivés cependant à des résultats presque entièrement identiques.


Par ailleurs, l’hypothèse erronée d’une origine essénienne du christianisme soutenue par certains chercheurs du Qumran, ruinerait sa véritable portée, et est donc à rejeter.
 
__

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Message  Yoda Lun 8 Fév 2021 - 10:00

gerardh a écrit:Yoda,


Notamment, les découvertes des manuscrits bibliques de la Mer morte, en particulier à Qumran en Israël dans l’immédiat après-guerre auraient au contraire confirmé les sources pré existantes. Même la découverte à Qumran de copies de l'Ancien Testament bien plus anciennes que tout ce qu'on connaissait, a confirmé la haute antiquité de l'Ancien Testament et la non-variation de son texte au cours des siècles, contrairement à bien des attaques incrédules.__
Heu non! Au contraire, les manuscrits de Qumran sot souvent beaucoup plus proches de la LXX que de la Massore juive, qui est la base de toutes les traductions de l'Ancien Testament, sauf chez les Orthodoxes qui utilisent la LXX comme base pour l'Ancien Testament. Les Targums sont également souvent plus proches de la LXX que de la Massore.

Pour le Nouveau Testament, il y a 4 grandes familles de manuscrits (alexandrin, occidental, césaréen et byzantin), avec des différences plus ou moins importantes entre elles. Quel est le choix de la Darby et comment le justifie-t-elle?
Le texte reçu dérive de la famille byzantine, alors que depuis la fin du 19e siècle, les traductions dépendent en grande partie du texte alexandrin, prétendument plus ancien.
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Message  Hans Lun 8 Fév 2021 - 10:49

Bonjour à tous

@Yoda
Yoda a écrit:Mais comme j'en avais posé la question, il y a de plus en plus de découvertes de manuscrits et surtout de découvertes sur les manuscrits et certains points de vues sont remis en question. Il y a aussi la découverte que certaines manières de traduire traditionnelles ne représentent pas la compréhension de l'église des premiers siècles.
Bonjour Yoda, quelques sources SVP? De récentes et bouleversantes découvertes ? Merci

@AlainM

AlainM a écrit:je le voyais venir de loin , tu joue sur la limite , mais a un moment je ne prendrais plus le temps de t'avertir
Sentez-vous libre, tout est permis, mais tout n'est pas utile, tout est permis, mais tout n'édifie pas. Un moment on récoltera ce que l'on sème.
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Message  Yoda Lun 8 Fév 2021 - 10:58

Hans a écrit:Bonjour Yoda,

A titre d'exemple, prenons le verbe grec "proskunéo" (adorer/rendre hommage), je vais comprendre que le roi Hérode voulait rendre hommage (proskunéo) au futur roi Jésus plutôt que d'adorer (proskunéo) un dieu. J'en arrive à la même conclusion pour les anges qui rendent hommage au fils de Dieu, c’est-à-dire au messie promis annoncé dans les écritures. L’étude de ce mot me donne un juste résultat, je valide cette traduction. Le lecteur est libre de choisir par rapport au contexte.
Proskunéo est un verbe d'attitude, qui signifie se proterner. Il semble que la racine grecque vient de agir "comme un chien qui lécherait la main de son maître". Il s'agit donc d'une position extérieure dont on ne peut rien déduire de l'attitude intérieure. Tes déductions sont pour le moins hasardeuses et basée sur du vent.
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Message  Yoda Lun 8 Fév 2021 - 11:02

Hans a écrit:Bonjour à tous

@Yoda
Yoda a écrit:Mais comme j'en avais posé la question, il y a de plus en plus de découvertes de manuscrits et surtout de découvertes sur les manuscrits et certains points de vues sont remis en question. Il y a aussi la découverte que certaines manières de traduire traditionnelles ne représentent pas la compréhension de l'église des premiers siècles.
Bonjour Yoda, quelques sources SVP? De récentes et bouleversantes découvertes ? Merci
Plusieurs lectures en anglais. Si tu comprends cette langue et si tu es sur FB: Byzantine Text Theory: New Testament Textual Criticism. Il s'y trouve plusieurs discussions très pointues sur le sujet.
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Message  Hans Lun 8 Fév 2021 - 11:24

Yoda,

Mes réponses déplaise à l'administrateur AlainM qui supprime mes messages.
Souvenez-vous de celui là, qui n'est qu'une réponse à votre discours.

Hans a écrit:Yoda,
Votre message est comme la paille face au vent, inutile.
Les traducteurs disent "rendre hommage" ou "adorer"...ce ne sont pas mes déductions.
Il est évident que nous ne pouvons pas connaitre en une une phrase l'attitude intérieur d'une personne qui se prosterne, j'ai précisé le libre choix de la traduction en fonction d'un contexte.

7 Alors Hérode fit appeler en secret les mages; il s'informa soigneusement auprès d'eux du moment où l'étoile était apparue, 8 puis il les envoya à Bethléhem en disant: «Allez prendre des informations exactes sur le petit enfant. Quand vous l'aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j'aille moi aussi l'adorer.»

Je vais à mon tour quitter le forum.
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Message  gerardh Lun 8 Fév 2021 - 11:25

__


Yoda, tu indiques :



Heu non! Au contraire, les manuscrits de Qumran sont souvent beaucoup plus proches de la LXX que de la Massore juive, qui est la base de toutes les traductions de l'Ancien Testament, sauf chez les Orthodoxes qui utilisent la LXX comme base pour l'Ancien Testament. Les Targums sont également souvent plus proches de la LXX que de la Massore.

Dont acte. Je te crois sur parole n’étant pas un spécialiste de ces questions. J’ai toutefois relevé l’info que j’avais donnée à partir d’un ouvrage tiers.


Pour le Nouveau Testament, il y a 4 grandes familles de manuscrits (alexandrin, occidental, césaréen et byzantin), avec des différences plus ou moins importantes entre elles. Quel est le choix de la Darby et comment le justifie-t-elle ?


Je vais me contenter de te copier-coller un extrait des indications d’une préface détaillée de la version Darby :

« Les savants qui ont employé leur temps et leur sagacité à purifier le texte des fautes qui s'y étaient glissées par l'incurie ou la présomption des hommes, ont formé un texte corrigé, en classant, d'après divers systèmes, et en jugeant, chacun à son point de vue particulier, les nombreux manuscrits actuellement connusnd de variantes en examinant les manuscrits qu'il trouva dans les diverses bibliothèques de l'Europe. Ensuite vient Bengel qui a proposé le principe, bien mis à profit plus tard, d'une classification des manuscrits en diverses familles. Après lui, Wetstein a ajouté encore beaucoup de variantes, et publié une édition d'une grande valeur critique. Puis Griesbach, Scholz, Lachmann, Tischendorf, ont mis à profit les ressources fournies par leurs prédécesseurs dans ce champ de travail, en faisant eux-mêmes aussi de nouvelles recherches.

Le premier savant peut-être qu'on doive signaler est Mill, qui a accumulé un nombre très graGriesbach, critique perspicace, d'un jugement sobre et fin, s'appuie principalement sur les anciens manuscrits à lettres onciales, dont le plus grand nombre est de la famille alexandrine ; mais il a puisé à d'autres sources et pesé les diverses autorités. Il distingue trois familles ou classes de leçons ou de manuscrits : les manuscrits alexandrins, les manuscrits byzantins, et les manuscrits occidentaux. Son édition, publiée après les travaux de Mill, de Bengel et de Wetstein, a certainement posé les bases de la critique moderne. Scholz, imprimé avec une grande négligence, a prétendu suivre les leçons des manuscrits byzantins, suivis par la masse de manuscrits modernes ou occidentaux qui appuient, beaucoup plus que les manuscrits alexandrins, le texte reçu ; cependant par le fait il s'en est souvent écarté, de sorte que son texte diffère peu de celui de Griesbach ; dans un cours public en Angleterre, il a même abandonné son système, déclarant que, dans une nouvelle édition, il adopterait de préférence les leçons alexandrines qu'il avait rejetées. Lachmann a suivi une route à lui : posant d'abord comme principe qu'on ne saurait retrouver le texte autographe, il a cherché, non pas précisément à s'en rapprocher le plus possible, mais tenant pour certain que les manuscrits des quatre premiers siècles doivent être plus exacts, il n'a voulu en examiner aucun qui n'appartint pas à ces quatre siècles ; ce système est trop absolu pour être sûr. Tischendorf, d'une capacité de premier ordre, et infatigable dans ses recherches, suit principalement comme Griesbach les manuscrits à lettres onciales : tant soit peu téméraire dans sa première édition, il est devenu beaucoup plus sobre dans les éditions subséquentes et il y a rétabli beaucoup de leçons qu'il avait d'abord rejetées. Matthaei, contemporain de Griesbach, a fondé son édition sur les manuscrits qui se trouvent en la possession du synode russe et qui appartiennent à la famille byzantine. Lui aussi a suivi un système absolu et a fait même une guerre acharnée à ceux qui se sont attachés de préférence au texte alexandrin.

Comme nous venons de le dire, les savants ont fait du texte des divers manuscrits, connus jusqu'à ce jour, l'objet d'une étude minutieuse et approfondie : ils les ont classés, et il semble que ce soit avec raison, en deux grandes familles ou écoles de leçons : les manuscrits orientaux ou byzantins, et les manuscrits dits alexandrins, le même manuscrit toutefois pouvant varier dans ses différentes parties quant à l'école qu'il suit. Ainsi, selon Griesbach, le manuscrit alexandrin (désigné par A) est byzantin dans les Évangiles et alexandrin dans les Épîtres ; ainsi encore Porphyrius, qui, dans 6 ou 8 chapitres des Actes, va si invariablement avec le texte reçu que plus tard nous le consultions à peine, tandis que dans les Épîtres il appartient plutôt à l'école alexandrine bien que pas d'une manière absolue.

Les manuscrits du Sinaï (À), du Vatican (B), et de Dublin (Z), sont les exemples les plus parfaits de la famille alexandrine ; celui de Dublin étant de beaucoup la copie la plus correcte (nous n'y avons rencontré qu'une seule faute de ce genre), mais il ne contient que l'évangile de Matthieu avec bien des lacunes. Comme copie, le manuscrit du Vatican est bien supérieur à celui du Sinaï qui est loin d'être correct, en particulier dans l'Apocalypse où il est tout le contraire, quelle que soit d'ailleurs sa valeur comme étant probablement la plus ancienne de toutes les copies que nous avons, et comme contenant tous les livres du Nouveau Testament ; mais il faut nous souvenir que nous n'avons aucun manuscrit qui date d'avant le temps où l'empire fut devenu chrétien, et que Dioclétien avait détruit tous les manuscrits qu'il avait pu trouver. Le texte appelé alexandrin est le plus ancien que nous ayons, en fait de manuscrits grecs.

Le manuscrit dit "Alexandrin" (A), n'est pas uniformément alexandrin dans son texte ; mais si nous devons en croire Scrivener, la version syriaque dite Peshito s'accorde bien plus avec lui qu'avec Le manuscrit dit "Alexandrin" (A), n'est pas uniformément alexandrin dans son texte ; mais si nous devons en croire Scrivener, la version syriaque dite Peshito s'accorde bien plus avec lui qu'avec (B), et cette version est la plus ancienne que nous ayons, remontant à plus de 200 ans plus haut que les plus anciens manuscrits connus, soit à la fin du premier ou au commencement du deuxième siècle. Il n'en est pas ainsi de l'ancienne version latine, sous ses différentes formes : cette version, appelée assez incorrectement "Itala", se rapproche davantage du texte alexandrin. Mais ici un phénomène singulier se présente : un des anciens manuscrits de cette version, appelé Brixianus, est uniformément le texte reçu, pour autant que nous l'avons consulté, à une seule exception près. À quoi cela tient-il? La Vulgate porte l'empreinte de nombreuses corrections d'après le texte alexandrin, quoiqu'elle ne suive pas toujours celui-ci.

Nous pouvons donc ranger les manuscrits alexandrins dans l'ordre suivant : À, B, Z, et L qui suit très constamment B. Ensuite vient A et une longue série de manuscrits onciaux qui vont avec lui sans être aussi anciens et de la même valeur que les autres, en sorte qu'Alford dit seulement "A, etc". Une autre classe de manuscrits date du 6° siècle, auquel on attribue Z aussi.. C est indépendant, et Porphyrius, qui dans les épîtres suit les alexandrins, mais se rapproche assez fréquemment du texte reçu et de A, dans les Actes en particulier, pour autant que nous l'avons examiné. D a une place à lui, quoique caractéristiquement alexandrin. Quand, dans les Évangiles, A et B vont ensemble, nous pouvons être assez sûrs de la leçon, en tenant compte sans doute des autres témoignages. Quand par contre on a d'un côté À, B, L ou B, L, - et de l'autre A, etc., nous avouons que nous ne sommes pas absolument certains que B, L soient justes. Les manuscrits byzantins sont d'une date plus récente que les alexandrins ; ils sont généralement des 8°, 9° et 10° siècles, tandis que les premiers remontent aux 4°, 5°, 6°, 7° et 8° siècles. Les variations du texte ne laissent en résultat rien d'incertain sur l'ensemble de ce texte, bien que dans quelques cas fort rares, des questions puissent s'élever sur certains passages isolés. Personne, que nous sachions, jusqu'ici, n'a pu donner l'histoire et le secret de ces variations : le phénomène reste non résolu.

Nous ne fournissons ici que des idées tout à fait générales sur ces points, renvoyant ceux qui veulent étudier le sujet aux livres et prolegomena, d'où, en nous en rapportant à notre mémoire, aussi bien que de la comparaison faite dans notre travail, nous avons tiré ce qui se trouve dans ces courtes remarques.

En résultat, tous ces savants ont aidé au perfectionnement du texte du Nouveau Testament, et en ont démontré la certitude. L'intervention des gens d'église, chose triste à dire, a été l'une des principales causes des textes douteux, en partie volontairement, en partie innocemment. On a voulu harmoniser les Évangiles ; et puis, avec moins de préméditation, à l'occasion de la lecture des différentes parties des Saintes Écritures dans le service public, on introduisit pour plus de clarté, des changements, tels que : "Jésus" pour : Il ou Lui ; on voulut accorder le texte de la prière dominicale de Luc avec celui de Matthieu ; on omit, si nous en croyons Alford et la plupart des autres éditeurs : "premier-né" (Matth. 1:25), dans les manuscrits du Sinaï et du Vatican (et j'en parle parce qu'il s'agit ici des plus anciens manuscrits), parce qu'on craignit de laisser supposer ainsi que la mère de notre Seigneur a eu d'autres enfants ; - et ainsi pour d'autres erreurs de différents genres. - Tout cela cependant n'a amené aucune difficulté bien grande : d'autres manuscrits ou des versions plus anciennes que tous les manuscrits, comparés avec soin, viennent éclaircir les textes. Aucun manuscrit toutefois n'est assez ancien pour avoir échappé à ces funestes interventions, en sorte que le système qui ne veut pour autorité que les plus anciens manuscrits en eux - mêmes, sans tenir compte d'aucune comparaison adéquate et sans peser les évidences internes, faillit nécessairement en résultat. Des conjectures ne méritent aucune confiance ; mais peser l'évidence relativement à des faits, n'est pas faire des conjectures.

Si nous sommes entrés dans ces quelques détails, très sommaires d'ailleurs, relativement à la critique du texte, nous l'avons fait pour détourner des personnes non versées en ces matières de se hasarder à tirer des conclusion, et en vue aussi de rassurer parfaitement ceux que des savants ou prétendus savants chercheraient à troubler par des questions de texte. "Les variantes, dit un savant traducteur moderne, sont non seulement la plupart dénuées d'intérêt, mais on petit dire que nulle d'entre elles, fût-elle admise comme authentique, n'introduirait dans le texte du Nouveau Testament, ou n'en ferait disparaître rien qui portât la moindre atteinte, ni aux vérités de fait, ni aux vérités de dogme qui constituent l'essence de l'Évangile."

Il demeure ainsi bien établi que le résultat de tous les travaux des savants a été des plus heureux pour tous ceux qui attachent une juste importance à l'intégrité de la Parole. Sans doute, je le répète, la faiblesse humaine a laissé ses traces ici aussi, comme partout où quelque chose a été confié à l'homme, mais la providence de Dieu a veillé sur sa Parole, en sorte que, malgré la grande différence des systèmes que les savants ont suivis pour la révision du texte, ils sont arrivés cependant à des résultats presque entièrement identiques. Un ou deux passages à part, les différentes éditions qu'on a publiées du texte grec sont d'accord entre elles presque partout, pour ce qui est des variantes qui pourraient avoir quelque importance ; les variantes qu'on rencontre sont relativement peu nombreuses, d'un ordre secondaire et souvent à peine saisissables dans une traduction, et, comme nous l'avons dit, les travaux des savants qui ont comparé les nombreux manuscrits actuellement connus, ont eu pour heureux effet d'écarter les fautes dont les premières éditions du texte grec étaient entachées.

Ces quelques mots feront comprendre au lecteur pourquoi nous avions, déjà dans notre première édition, abandonné un texte reconnu inexact en plus d'un endroit, quoique nous n'ayons pas voulu alors nous livrer nous-mêmes à une critique du texte ; ainsi là où les principales éditions, comme celles de Griesbach, de Scholz, de Lachmann, de Tischendorf, et souvent d'autres moins connues, se trouvaient d'accord, nous avions suivi le texte tel qu'elles nous le donnent, n'ayant aucun motif pour nous attacher à un texte moins pur. D'un autre côté, ne voulant pas faire de la critique, nous avions purement et simplement conservé le texte reçu, là où ces principaux éditeurs ne s'accordaient pas. Nous avions pris soin, en même temps, d'indiquer chaque fois, en note, les passages dans lesquels nous nous écartions du texte reçu dont nous donnions aussi chaque fois la traduction ; et si dans l'Apocalypse il en était autrement, cela tenait à ce que, comme nous l'avons déjà dit, l'Apocalypse a été imprimée par Erasme d'après un seul manuscrit bien inexact, et auquel il manquait même une partie que ce savant a traduite du latin, tandis que lors de notre première édition, on avait collationné avec plus ou moins de soin 93 manuscrits, dont trois à lettres onciales, - auxquels on peut maintenant ajouter le manuscrit du Sinaï et celui de Porphyrius. Nous ne pensions pas qu'il fallût rappeler toutes les fautes d'un seul manuscrit imparfait. Erasme a fait ce qu'il a pu, - mais il n'était pas besoin de reproduire, même en note, des erreurs qu'il n'a pu éviter.

Dans l'édition que nous présentons aujourd'hui au public, nous nous sommes livrés nous-mêmes à une étude approfondie du texte ; nous avons profité des nouveaux et importants manuscrits qui ont été découverts et publiés ; nous avons (laissant à peu près de côté Scholz qui s'est jugé lui-même) consulté Tischendorf (la 7° édition), Alford, Meyer, de Wette. Nous avons de plus, pour tous les textes controversés, comparé les manuscrits du Sinaï, du Vatican, de Dublin, le manuscrit Alexandrin, celui de de Bèze, le manuscrit d'Ephrem, St Gall, Claromontanus, le manuscrit dit de Laud dans les Actes, Porphyrius en grande partie, la Vulgate, l'ancienne version latine dans Sabatier et Blanchini. Pour la version syriaque, nous avons dû nous en rapporter à d'autres, ne connaissant pas cette langue nous-mêmes, et ne recourant d'ailleurs à cette source que pour constater la présence ou l'absence de mots ou de passages. Nous avons consulté aussi le Zacynthius de Luc, et occasionnellement les pères, - puis Etienne, de Bèze, Erasme I, et nous avons comparé tous les manuscrits qui ont été publiés. Ceux-là seuls qui se sont occupés eux-mêmes de semblables travaux savent les soins et les peines qu'ils exigent. Toutefois notre but n'était pas de faire une œuvre scientifique ou une édition critique, mais de fournir une traduction correcte du texte le plus certain auquel il fût possible d'arriver ; et ce travail et ces soins, nous les devions à la Parole de Dieu et aux bien-aimés du Seigneur qui en font cas.

Dans la traduction elle-même, notre nouvelle édition a subi peu de changements : quelques passages ont été rendus plus clairs, des inexactitudes de détail que la faiblesse humaine avait laissé s'introduire ont été corrigées ; des mots semblables ou des passages correspondants ont été rendus uniformes là où ils l'étaient dans le grec. Ce travail de détail et de critique a été grand et n'offrait pas à notre âme le même aliment que la traduction elle-même, qui nous amenait plus près de Dieu ; nous y avons néanmoins apporté tous nos soins, espérant que le lecteur chrétien en recueillera le fruit dans une plus grande exactitude de l'édition nouvelle ».


Si je comprends bien, Darby a fait une analyse synthétique de différentes sources et a réalisé un pot-pourri de ce qu'il a retenu. Cela s'est fait sans aucun doute avec de nombreuses prières.
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Message  alaind2 Lun 8 Fév 2021 - 11:36

Yoda a écrit:
alaind2 a écrit:
Yoda a écrit: ... Est-ce que la Darby évolue avec les nouvelles découvertes de manuscrits ou avec les nouvelles découvertes philologiques? La science biblique est en constante évolution.

Sans me référer à un aspect spécifique de cette science biblique, j'avais lancé le sujet suivant : https://pecheursdhommes.forumactif.org/t4853-la-canon-des-ecritures-doit-il-rester-immuable
Je ne pense pas que cela puisse remettre en question le canon, mais plutôt les choix des familles de manuscrits choisis pour la traduction.

Effectivement, les choix ...
Mais le Canon des Ecritures n'est-il pas un choix ?
Voir à ce propos l'histoire du Canon.

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Message  Beowulf Mer 17 Fév 2021 - 12:38

Hans a écrit:
Je vais à mon tour quitter le forum.

Ce serait dommage.
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