2 Corinthien 7:10

En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort.


On a dit que la repentance consiste à  se tourner vers Dieu. Lorsque nous nous tournons  vers Dieu, nous le regardons en face et nous voyons  quelle est sa volonté et ce qu'il veut de nous. Dans cette position, si l'on se regarde, on ne peut éviter d'avoir peur de la punition pour les péchés qu'on a commis. Le peuple élu de l'Ancien Testament pensait donc que s'il voyait Dieu, il ne pourrait pas survivre. En effet, le peuple d'Israël de l'Ancien Testament est le premier à réaliser que l'homme était un pécheur devant Dieu.

Par conséquent, pour le peuple de l'Ancien Testament, l'attitude à adopter devant Dieu était avant tout de craindre Dieu. La repentance ne pouvait pas permettre de faire face à Dieu. C'était tout comme si, dans une monarchie féodale, les sujets ne pouvaient pas avoir de contact visuel avec le roi.

Seul Moïse, le dirigeant, pouvait faire face à Dieu au cours de l'exode. Puis, seuls les descendants d'Aaron pouvaient faire , en tant que prêtres, face à Dieu dans le lieu le plus saint une fois par an.

Par contre, le nouveau peuple de Dieu, qui est sous l'alliance nouvelle, lorsqu'il se repent, il peut faire face au Dieu, car il est en Jésus-Christ, qui a pris notre punition, à notre place, sur la croix. La mort de Jésus nous a sauvé pour que nous puissions vivre dans la présence de Dieu.

À ce stade, quelle sera la place de la crainte lors de la conversion des gens selon la nouvelle alliance ? Devrions-nous avoir la crainte lorsque nous nous présentons devant Dieu, revêtus de Jésus ?

La réponse est oui, car  il nous faut vivre encore sur la terre en chair. Toutefois, le caractère de la crainte est différente de celui du passé. Le peuple de l'Ancien Testament ont dû craindre le châtiment mérité. Même si les péchés étaient pardonnés par le sacrifice des animaux chaque année, le sang des animaux ne pouvait pas effacer pour de bon notre péché. L'une des raisons pour lesquelles certains Israëlites croyaient à la résurrection de la chair, c'était pour que, lors de la venue du Seigneur, ils obtiennent le pardon définitif et la libération.

La nouvelle alliance nous a libérés de la crainte de la condamnation, car Jésus a été jugé à notre place. Par conséquent, on n'a rien à craindre de la punition pour ses anciens crimes. Le problème, pourtant, demeure, car il reste encore des jours à vivre sur terre et nous sommes encore capables de pécher. Et notre chair est encore exposés au péché. Seule la chair de la résurrection ne peut pas pécher.

Par conséquent, tout en vivant librement et en profitant de la grâce de Jésus, nous devons toujours garder le sentiment de craine afin de ne pas laisser à notre chair l'occasion de pécher. Tout en goûtant la paix et la joie en compagnie de l'Esprit de Jésus ressuscité, nous devons simultanément garder dans nos cœurs Jésus qui a été cloué en notre nom sur la croix. Nous devrions profiter de la joie que Dieu nous a donnée sans nous inquiéter, mais en même temps, nous devons continuer à honorer et craindre, bien que de manière différente, notre Dieu si miséricordieux.

Nous regarderons Dieu en face tout en jouissant la paix céleste et de la grâce ineffable de Dieu. Dans cette communion sainte, nous ne devons pas pour autant oublier le respect que Dieu mérite. Nous qui sommes sauvés devons toujours exercer notre sagesse céleste dans la crainte de Dieu, en veillant à obéir à la volonté de Dieu d'aimer les prochains comme nous-mêmes et d'aimer le Dieu de tout notre coeur. Contrairement à l'inquiétude du monde concernant le jugement inévitable, c'est une crainte qui nous conduit finalement au salut. Alléluia !