L'éthique biblique du travail

Frédéric a écrit:

francineregard a écrit:...Si Dieu donne un métier (...) l'homme peut y renoncer...

On peut toujours renoncer à un don de Dieu, certes, mais quelle ingratitude !
En ce qui concerne le travail, il est écrit "que celui qui ne veut pas travailler ne mange pas non plus" (II Thes. 3:10).
Travailler, pour un adulte en capacité, fait partie de la morale la plus élémentaire.
Il me semble donc que lorsque Dieu donne un métier, il convient de l'exercer.

Isa a écrit:

Frédéric a écrit:
Il me semble donc que lorsque Dieu donne un métier, il convient de l'exercer.

Ça me semble très subjectif, tout ça. Comment savoir si c'est Dieu et pas plutôt les circonstances de la vie ?

Un métier qui serait un don de Dieu, c'était le postulat de départ de Francine, à qui je répondais.
En effet, lorsque l'on a un métier intéressant, convenablement payé et compatible avec notre sanctification, je pense que l'on peut en rendre grâce à Dieu. Et quand on rend grâce à Dieu, c'est une façon de reconnaître que l'objet de notre gratitude nous vient de Dieu.
Si l'on n'est pas satisfait de son travail, il est parfaitement légitime d'en changer.
Ceci dit, la commandement de travailler demeure.

Au regard de II Thessaloniciens 3:10, il est clair que lorsque l'on à l'âge de travailler et que l'on n'est pas handicapé, il est immoral de rester oisif. On se doit de travailler, à défaut de chercher activement un emploi sans rechigner, quitte à faire des études préalables, dans des délais raisonnables.

En tout cas, telle est ma conception de l'éthique biblique du travail.

Bonjour Frédéric, merci pour ton point de vue, mais ça ne répond pas à ma question. Il y a beaucoup de non-croyants qui ont des activités professionnelles formidables, et nombre de croyants chrétiens qui occupent des emplois jugés ingrats ou qui recherchent un emploi sans en trouver. De mon point de vue, ça n'a rien à voir avec une quelconque bénédiction de Dieu.

Comme vous le disiez vous-même plus haut, c'est un point subjectif.
À chacun de déterminer en tant que sujet s'il veut ou non rendre grâce à Dieu pour son métier et pour tout un tas d'autres choses.
Comme l'a chanté Barbara, "Est-ce Dieu, est-ce diable, ou les deux à la fois ?"
Il est souvent difficile de le savoir.

Nous sommes donc d'accord sur ce point.

Il y'a des métiers qui semblent avoir plus de sens que d'autres. Mais le fait qu'ils soient valorisants d'un point de vu populaire général ou chrétien, n'est peut-être pas un critère pour savoir si c'est un don de Dieu. J'aime partir du principe que Dieu nous a créé pour prendre soin et pour travailler à ce qui se présente à nous et qu'on est capable de bien faire, pour d'abord le refléter, le glorifier dans ce qu'on fait. Les autres motivations comme le succès, l'enrichissement, subvenir à ses besoins alimentaires, payer des factures, répondre à missions essentielles/vitales, ne sont pas toujours aussi profondes pour donner un sens au travail.

Récemment je me suis également posé la question de la loyauté en tant que chrétien envers son employeur suite à une dégradation de conditions de travail. Jusqu'où est-il raisonnable d'accepter qu'un employeur nous sachant loyal envers lui, profile de cette loyauté à notre détriment et quelque part exploite cela ?

bonjour !
Je pense qu’un métier peut être une bénédiction de Dieu. Être heureux dans son travail, le faire le cœur léger et reconnaissant…
Chaque vécu est unique. Mais pour ma part j’en rends grâce à Dieu!

Jyncen a écrit:Récemment je me suis également posé la question de la loyauté en tant que chrétien envers son employeur suite à une dégradation de conditions de travail. Jusqu'où est-il raisonnable d'accepter qu'un employeur nous sachant loyal envers lui, profile de cette loyauté à notre détriment et quelque part exploite cela ?

Pour ma part, je ne me suis jamais posé la question de la loyauté envers l'employeur.
Chacun est tenu de respecter le contrat de travail, les conventions collectives, le règlement intérieur de l'entreprise (dans mon métier, le projet d'établissement du collège) et par dessus tout, la loi. Il me semble que ça s'arrête là.

Frédéric a écrit:Pour ma part, je ne me suis jamais posé la question de la loyauté envers l'employeur.
Chacun est tenu de respecter le contrat de travail, les conventions collectives, le règlement intérieur de l'entreprise (dans mon métier, le projet d'établissement du collège) et par dessus tout, la loi. Il me semble que ça s'arrête là.

Effectivement, ce que j'entends par là c'est qu'un entrepreneur qui a donné une chance à quelqu'un, a investi en lui, a su faire des efforts qu'il n'était pas obligé de faire, espère également un investissement personnel et une fidélité en retour qui apportent quelque chose en plus. Cependant, c'est devenu presque un cas de conscience, comparable à une rupture dans une relation, et quelque part peu intuitif, de devoir quitter mon entreprise après plusieurs années malgré des raisons légitimes de le faire qui sont apparu. Mais c'est le choix qui me donnait quand même le plus de paix.

Jyncen a écrit:...c'est le choix qui me donnait le plus de paix.

...et comme je crois comprendre la situation, il semble que c'était votre droit le plus absolu.