Pourquoi le pectoral d'Aaron s'appelait le pectoral du "jugement" (Exode 28,15-30)

Bonjour,

Dans exode 28 versets 15 à 30.

Aaron portait sur la poitrine ce carré appelé "pectoral du jugement" sur lequel il y avait les douzes pierres précieuses gravées des noms des tribus et les "urims et les thumims".
Les "urims et les thumims" étaient sans doute des sortes de dés qui servaient à connaître la volonté de Dieu dans une circonstance précise.

Pourquoi le pectoral d'Aaron s'appelait le pectoral du "jugement" ?
Ce mot "jugement" est souvent traduit aussi par "règles" ou "ordonnances", mais j'ai du mal à voir le rapport avec le fait qu'il y ait les 12 pierres.

Ce que je comprends:
C'est une image de notre Seigneur-Jésus qui va prendre ses décisions (Jugement, règles, ordonnances) en fonction de l'amour qu'il porte à son peuple.
Et ça nous montre que lorsqu'on cherche la volonté de Dieu pour nous, on s'approche de Dieu par Jésus-Christ avec dans l'intention du coeur cet amour pour le peuple de Dieu tout entier.
Le peuple de Dieu est toujours sur notre coeur pour ne jamais l'oublier dans chacune de nos décisions.

Merci pour vos éclairages.

__

Bonjour, quelques pensées :

Le pectoral de jugement se réfère à ce jugement qui s’est détourné de nous pour s’abattre sur Jésus notre substitut, lequel s’est présenté par amour pour nous, en victime expiatoire (Ex. 28:15, 17).


Le souverain sacrificateur ne portait pas seulement le jugement de l’Eglise devant l’Éternel, mais qu’il communiquait aussi le jugement de l’Éternel à l’Eglise. Le souverain sacrificateur portait le jugement du peuple de Dieu devant Lui, selon sa lumière et ses perfections, et, par ce moyen, il maintenait le peuple en jugement dans Sa présence, selon les exigences de cette lumière et de ces perfections. Aussi cherchait-on des réponses par ces Urim et Thummim, qui étaient sur le pectoral.


__ 

Bonjour,
Je retransmets juste un court paragraphe du Messager évangélique (1866) sur Exode 28 qui est très explicite :

"Aaron portera sur son coeur les noms de enfants d'Israël au pectoral de jugement quand il entrera dans le lieu saint, pour mémorial devant l'Eternel, continuellement.
Comme Aaron, Christ porte nos noms sur ses épaules et sur son coeur, sur les "pierres du mémorial" et sur le "pectoral du jugement" car "Dieu a fait celui qui n'a pas connu le péché, être péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en Lui" (2 Cor 5v21)."

Donc d'après ce que je comprends, grâce au jugement que Christ a porté pour nous, Il peut maintenant nous porter sur son coeur et nous donner la lumière, nous éclairer dans notre chemin et nous rendre parfaits (Urim et Thummim). Merci de me corriger si ce n'est pas cela

P.S. Urim : lumière et Thummim : perfection

C'est une explication que j'ai eu dans mon enfance et que je garde car certains écrits "des frères" ou "darbystes" sont très simples, faciles à comprendre et encourageants.

Par contre, si quelqu'un pouvait me donner la signification des pierres, car je ne retrouve plus mon livre que j'avais là dessus : sardoine, topaze, émeraude, escarboucle, saphir, diamant, opale, agate, améthyste, chrysolithe, onyx, jaspe.
Merci

__

Bonjour Flore,

C'est dans le Messager Evangélique de 1944, pages 151-292.

Mais tu pourrais plus facilement l'obtenir dans le site BIBLIQUEST, rubrique études bibliques dans l'ascenseur de gauche, explication de passages, par Alfred Guignard : Exode chapitres 28 et 31 "Pierres précieuses de l'Ecriture, parfums du sanctuaire".

Tu as très bien expliqué la question du pectoral.

__

gerardh a écrit:
Le pectoral de jugement se réfère à ce jugement qui s’est détourné de nous pour s’abattre sur Jésus notre substitut

C'est vrai que le jugement qui devait nous atteindre a frappé Jésus.

Mais ça m'étonnerait beaucoup qu'il s'agisse de cela.
Jamais le sacrificateur ne représente Jésus comme victime.
C'est le sacrifice qui représente Jésus en tant que victime.

Le passage indique ceci: "Et Aaron portera les noms des fils d'Israël au pectoral de jugement sur son coeur, lorsqu'il entrera dans le lieu saint, comme mémorial devant l'Éternel, continuellement. -Et tu mettras sur le pectoral de jugement les urim et les thummim, et ils seront sur le coeur d'Aaron, quand il entrera devant l'Éternel; et Aaron portera le jugement des fils d'Israël sur son coeur, devant l'Éternel, continuellement."
Il y a donc les noms devant l'éternel, et le jugement devant l'éternel.
Or les pierres ne parlent pas de jugement, c'est donc bien l'urim et le thumim qui parlent de jugement.

Ce mot utilisé ici pour jugement est employé dans ce même livre du Lévitique à de nombreuses reprises, pour "les ordonnances" ou "les règles", c'est donc un mot qui signifie le jugement au sens discernement et non pas au sens punition.

Ceci nous est confirmé en Nombre 27,21:
"Et il se tiendra devant Éléazar, le sacrificateur, qui interrogera pour lui les jugements d'urim devant l'Éternel: à sa parole ils sortiront, et à sa parole ils entreront, lui et tous les fils d'Israël avec lui, toute l'assemblée."
(Il s'agit de demander au sacrificateur les ordres de Dieu par l'urim)

Or le Seigneur Jésus est notre souverain sacrificateur aujourd'hui encore.

__

Bonjour Gadou,

Tu devrais relire l'épître aux Hébreux, notamment le chapitre 9.

__

gerardh a écrit:__

Bonjour Gadou,

Tu devrais relire l'épître aux Hébreux, notamment le chapitre 9.

__

A quel sujet ?

Je suppose que tu parles de ce verset "Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n'est pas fait de main, c'est-à-dire qui n'est pas de cette création, et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle."

Je pense qu'on peut assez mal comprendre ce qu'est une image par rapport à la réalité.
Un image donne un côté de la réalité.
Ainsi Christ en tant que sacrificateur s'est offert, car c'est le sacrificateur qui offre.
Mais Christ en tant que victime(bouc ou veau) a donné son sang, car c'est le sang de la victime qui est offert.

De cette façon, quand on considère ce qu'il est écrit du sacrificateur dans l'ancien testament on n'a pas l'image de la victime, et quand on considère ce qu'il est écrit des agneaux, taureaux, boucs, béliers, etc... On voit des côtés de la victime, ce qui est offert à Dieu.


Beaucoup de commentateur vont dire "c'est rouge, donc c'est un référence au sang" ou "c'est bleu donc ça parle du ciel" etc...
C'est beaucoup trop rapide et imprécis. Il faut chercher plus profondément. En réalité le bleu ne parle jamais de ciel dans la parole, et le rouge pas toujours du sang.
De la même façon, dans ce verset, le mot jugement a souvent été compris de travers, par une absence de recherche, et par un oubli de regarder quel est le matériaux qui parle de "jugement" ou "ordonnance" dans le texte.

gerardh a écrit:__

Bonjour Flore,

C'est dans le Messager Evangélique de 1944, pages 151-292.

Mais tu pourrais plus facilement l'obtenir dans le site BIBLIQUEST, rubrique études bibliques dans l'ascenseur de gauche, explication de passages, par Alfred Guignard : Exode chapitres 28 et 31 "Pierres précieuses de l'Ecriture, parfums du sanctuaire".

Tu as très bien expliqué la question du pectoral.

__

Bonjour gerardh et merci pour la référence, c'est vraiment très complet et riche en instruction, je trouve même que cela peut être une recherche et une étude très intéressante pour les enfants afin qu'ils découvrent les gloires variées de notre Seigneur Jésus Christ et s'attachent à Lui.