la sanctification

Réflexion sur le Catéchisme court de Westminster
Question 35

Qu'est-ce que la sanctification ?

La sanctification est l'œuvre de la libre grâce de Dieu, par laquelle nous sommes renouvelés dans tout l'homme à l'image de Dieu, et nous sommes de plus en plus capables de mourir au péché et de vivre pour la justice.

La justification est un événement unique, tandis que la sanctification est comprise comme une évolution progressive. Bien entendu, la compréhension de la justification varie largement d'une tradition théologique à l'autre, de nombreux théologiens la considérant comme un événement qui se produit au moins deux fois : la justification initiale (l'imputation de la justice de Jésus) et la justification ultime (le jugement final). Le principe du salut compris dans le cadre de "déjà et pas encore" - selon lequel nous sommes déjà sauvés, mais notre salut n'est pas encore complet - s'appliquerait également à la justification : nous sommes déjà justifiés par la foi en Jésus, mais nous ne serions pas encore pleinement justifiés.

Beaucoup s'accordent à dire qu'en menant une vie de sanctification, nous devenons progressivement plus justes et saints, et que nous serons jugés selon le degré de notre sanctification au jour du jugement final. D'autres s'y opposent en estimant que cette compréhension porte atteinte à la grâce de Jésus-Christ, dans la mesure où, en fin de compte, ce sont nos efforts, notre vie, qui constituent la base de notre jugement final.

Néanmoins, le fait que la sanctification soit si importante même dans la théologie réformée, qui met l'accent sur le "salut par la grâce seule", suggère que nous devons l'examiner plus en profondeur.

Le salut réside dans l'union avec le Christ. Puisque cette union, créée par le Saint-Esprit, est réalisée à travers la foi de notre part. L'accent est donc mis sur la foi. Si tel est le cas, notre justification finale s'avérera en notre faveur si nous sommes unis au Christ par notre foi au dernier moment.

Or, nous devons nous rappeler que cette union est double : nous devons être unis à la ressemblance de la mort du Christ, et nous sommes unis à la ressemblance de la résurrection du Christ, ce qui signifie que chaque jour de notre vie, nous devons renouveler le processus d'abandon à la mort du Christ et de renaissance à la vie de la résurrection de Jésus. C'est la sanctification. Une vie qui est toujours joyeuse et reconnaissante, c'est la sanctification. Bien que nous ayons été justifiés, c'est-à-dire rendus justes, nous devons recevoir quotidiennement la coupe que Jésus-Christ a reçue sur le chemin de la croix. Seuls ceux qui sont déjà justifiés peuvent recevoir cette coupe avec joie et action de grâce.

Si ma vie n'est pas remplie de joie et d'actions de grâces, je dois examiner si je suis vraiment une personne justifiée par la foi en Christ. Si j'oublie que Jésus, Dieu, a donné sa vie pour moi, par amour pour moi, je ne suis pas une personne de Christ. Une vie vécue dans ce transport en Jésus est le processus de la sanctification.

Romains 6
4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.
5 En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection,
6 sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché;

1 Co 15: 31 Chaque jour je suis exposé à la mort, je l'atteste, frères, par la gloire dont vous êtes pour moi le sujet, en Jésus Christ notre Seigneur.

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Bonjour Jean,

Sur la sanctification, il y a en notes personnelles dans ma Bible : nous sommes parfaits quand nous avons saisi la puissance de notre résurrection avec Jésus.  En Hébreux  10 :14, s’agissant, du verset « Par une seule offrande il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés », j’avais noté : tous ceux qui acceptaient le christianisme étaient bien, par cela, sanctifiés, mis à part du peuple hébreu, mais les vrais croyants étaient de plus rendus parfaits devant Dieu par l’œuvre de Christ.

Par ailleurs dans mes notes plus complètes, ainsi que dans un extrait de F.B. Hole, j’ai trouvé :

« Dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, la sanctification signifie dans son sens initial : séparation, mise à part pour Dieu (voir par exemple 1 Chro. 23:13 et Jér. 1:5). Cela suggère un détachement de la vie ordinaire afin que le croyant appartienne à Dieu pour son service et sa satisfaction.

La sanctification se rapporte d’abord à l’acte par lequel Dieu met à part pour lui-même, et une fois pour toutes, un croyant lors de sa conversion. C’est un fait d’une nature absolue. Chaque croyant est ainsi séparé pour Dieu. C’est la sanctification de position.

Dans son deuxième sens, la sanctification concerne le processus par lequel un croyant est rendu, d’une manière pratique, de plus en plus pur et séparé du mal. Dans son comportement, il se met à part pour Dieu : c’est la sanctification pratique. Sa nature est spirituelle mais elle est vécue par le croyant dans les détails concrets de la vie.

Notre vie chrétienne commence par la sanctification de position, conférée par une action divine. Ensuite, nous avons à rechercher une sanctification pratique qui soit conséquente avec cette position. La première est pour nous uniquement une affaire de foi, alors que la seconde est liée à notre comportement journalier. Pour la sanctification, comme pour beaucoup de bénédictions chrétiennes, la foi doit précéder l’expérience. Tout se déforme et perd sa valeur dans le domaine de la sanctification si nous ne tenons pas ferme ce principe.

Ainsi est établi le fait que nous sommes sanctifiés par Dieu indépendamment de notre niveau de sainteté pratique. S’il en était autrement, nous serions sous un principe légal qui n’apporte aucune paix et qui ne fait que manifester l’impuissance de l’homme à mener par lui-même une vie exempte de mal. À l’opposé, rien n’est plus stimulant pour croître dans la sainteté pratique que de se savoir mis à part pour Dieu, sanctifié quant à la position.

«Vous avez été sanctifiés... au nom du Seigneur Jésus et par l’Esprit de notre Dieu» (1 Cor. 6:11). Premièrement quand nous avons cru, nous avons été mis à part pour Dieu au nom du Seigneur. Par Christ, notre sanctification est aussi entière que notre justification. Les deux reposent sur son œuvre à la croix. «Par cette volonté (celle de Dieu)... nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes» (Héb. 10:10).

D’un autre côté, nous sommes sanctifiés par le Saint Esprit. L’apôtre Paul écrit «Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la sainteté de l’Esprit et la foi de la vérité» (2 Thes. 2:13). L’apôtre Pierre écrit également : «Élus... en sainteté de l’Esprit» (1 Pierre 1:2). Cette sanctification de position est effective à la nouvelle naissance où «ce qui est né de l’Esprit est esprit» (Jean 3:6). Le Saint Esprit est le moyen de notre sanctification.

Lorsque nous avons compris notre position de «sanctifiés dans le Christ Jésus» (1 Cor. 1:2), nous sommes à même de faire face à nos responsabilités relativement à la sanctification pratique.

D’abord la sainteté pratique est un résultat de notre libération de l’esclavage du péché. La loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus nous a affranchis de la loi du péché et de la mort (Rom. 8:2).

Nous pouvons également croître dans la sainteté pratique par l’amour : «Que le Seigneur vous fasse abonder et surabonder en amour… pour affermir vos cœurs sans reproche en sainteté» (1 Thes. 3:12, 13). À mesure que l’amour augmente, nos cœurs sont établis en sainteté. La sainteté pratique n’est pas quelque chose de figé, de légal, mais une vie d’amour active comme celle de Jésus le fut en perfection. Enfin, la sainteté pratique est évidemment liée à la séparation de tout ce qui est impur, et à la crainte de Dieu (2 Cor. 7:1). Cette séparation s’exerce par rapport aux actes incompatibles avec la présence du Seigneur et également par rapport aux personnes qui pratiquent de telles actions ou enseignent de fausses doctrines (2 Tim. 2:21) ».

Le chrétien est dans une position parfaite en Christ, ce qui ne veut pas dire qu’il l’est dans sa marche quotidienne : il a tout le corps lavé, mais doit encore avoir les pieds lavés. La sanctification pratique est donc un devoir constant et capital pour tout chrétien ; toute la Bible insiste dessus. Attention donc, le chrétien peut aussi chuter, plus ou moins gravement. Mais cela ne remet pas en cause son salut éternel, et donc sa sanctification de position. Seulement, sa sanctification pratique, et donc sa communion avec Dieu, est provisoirement interrompue, ce qui est une perte pour lui.


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La sanctification est l’œuvre d'une vie, contrairement à la justification qui est l'affaire d'un instant.

gerardh a écrit:__

Bonjour Jean,

Sur la sanctification, il y a en notes personnelles dans ma Bible : nous sommes parfaits quand nous avons saisi la puissance de notre résurrection avec Jésus.  En Hébreux  10 :14, s’agissant, du verset « Par une seule offrande il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés », j’avais noté : tous ceux qui acceptaient le christianisme étaient bien, par cela, sanctifiés, mis à part du peuple hébreu, mais les vrais croyants étaient de plus rendus parfaits devant Dieu par l’œuvre de Christ.

Par ailleurs dans mes notes plus complètes, ainsi que dans un extrait de F.B. Hole, j’ai trouvé :

« Dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, la sanctification signifie dans son sens initial : séparation, mise à part pour Dieu (voir par exemple 1 Chro. 23:13 et Jér. 1:5). Cela suggère un détachement de la vie ordinaire afin que le croyant appartienne à Dieu pour son service et sa satisfaction.

La sanctification se rapporte d’abord à l’acte par lequel Dieu met à part pour lui-même, et une fois pour toutes, un croyant lors de sa conversion. C’est un fait d’une nature absolue. Chaque croyant est ainsi séparé pour Dieu. C’est la sanctification de position.

Dans son deuxième sens, la sanctification concerne le processus par lequel un croyant est rendu, d’une manière pratique, de plus en plus pur et séparé du mal. Dans son comportement, il se met à part pour Dieu : c’est la sanctification pratique. Sa nature est spirituelle mais elle est vécue par le croyant dans les détails concrets de la vie.

Notre vie chrétienne commence par la sanctification de position, conférée par une action divine. Ensuite, nous avons à rechercher une sanctification pratique qui soit conséquente avec cette position. La première est pour nous uniquement une affaire de foi, alors que la seconde est liée à notre comportement journalier. Pour la sanctification, comme pour beaucoup de bénédictions chrétiennes, la foi doit précéder l’expérience. Tout se déforme et perd sa valeur dans le domaine de la sanctification si nous ne tenons pas ferme ce principe.

Ainsi est établi le fait que nous sommes sanctifiés par Dieu indépendamment de notre niveau de sainteté pratique. S’il en était autrement, nous serions sous un principe légal qui n’apporte aucune paix et qui ne fait que manifester l’impuissance de l’homme à mener par lui-même une vie exempte de mal. À l’opposé, rien n’est plus stimulant pour croître dans la sainteté pratique que de se savoir mis à part pour Dieu, sanctifié quant à la position.

«Vous avez été sanctifiés... au nom du Seigneur Jésus et par l’Esprit de notre Dieu» (1 Cor. 6:11). Premièrement quand nous avons cru, nous avons été mis à part pour Dieu au nom du Seigneur. Par Christ, notre sanctification est aussi entière que notre justification. Les deux reposent sur son œuvre à la croix. «Par cette volonté (celle de Dieu)... nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes» (Héb. 10:10).

D’un autre côté, nous sommes sanctifiés par le Saint Esprit. L’apôtre Paul écrit «Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la sainteté de l’Esprit et la foi de la vérité» (2 Thes. 2:13). L’apôtre Pierre écrit également : «Élus... en sainteté de l’Esprit» (1 Pierre 1:2). Cette sanctification de position est effective à la nouvelle naissance où «ce qui est né de l’Esprit est esprit» (Jean 3:6). Le Saint Esprit est le moyen de notre sanctification.

Lorsque nous avons compris notre position de «sanctifiés dans le Christ Jésus» (1 Cor. 1:2), nous sommes à même de faire face à nos responsabilités relativement à la sanctification pratique.

D’abord la sainteté pratique est un résultat de notre libération de l’esclavage du péché. La loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus nous a affranchis de la loi du péché et de la mort (Rom. 8:2).

Nous pouvons également croître dans la sainteté pratique par l’amour : «Que le Seigneur vous fasse abonder et surabonder en amour… pour affermir vos cœurs sans reproche en sainteté» (1 Thes. 3:12, 13). À mesure que l’amour augmente, nos cœurs sont établis en sainteté. La sainteté pratique n’est pas quelque chose de figé, de légal, mais une vie d’amour active comme celle de Jésus le fut en perfection. Enfin, la sainteté pratique est évidemment liée à la séparation de tout ce qui est impur, et à la crainte de Dieu (2 Cor. 7:1). Cette séparation s’exerce par rapport aux actes incompatibles avec la présence du Seigneur et également par rapport aux personnes qui pratiquent de telles actions ou enseignent de fausses doctrines (2 Tim. 2:21) ».

Le chrétien est dans une position parfaite en Christ, ce qui ne veut pas dire qu’il l’est dans sa marche quotidienne : il a tout le corps lavé, mais doit encore avoir les pieds lavés. La sanctification pratique est donc un devoir constant et capital pour tout chrétien ; toute la Bible insiste dessus. Attention donc, le chrétien peut aussi chuter, plus ou moins gravement. Mais cela ne remet pas en cause son salut éternel, et donc sa sanctification de position. Seulement, sa sanctification pratique, et donc sa communion avec Dieu, est provisoirement interrompue, ce qui est une perte pour lui.


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Bonjour Gérard,
Merci pour votre réflexion profonde et significative

En guise de réponse :

Westminster. Grand.Catéchisme.77-
Q: En quoi la justification et la sanctification diffèrent-elles ?
R : Bien que la sanctification soit inséparablement liée à la justification, elles diffèrent cependant, en ce que Dieu, dans la justification, impute la justice de Christ ; dans la sanctification, son Esprit infuse la grâce et permet de l'exercer ; dans la première, le péché est pardonné, dans l'autre, il est maîtrisé ; l'une libère également tous les croyants de la colère vengeresse de Dieu, et cela parfaitement dans cette vie, afin qu'ils ne tombent jamais en condamnation ; l'autre n'est ni égale chez tous, ni parfaite dans cette vie, mais elle croît vers la perfection.

*************************************Réflexion*******************************

La sanctification est souvent mal comprise comme étant la perfection de notre vie morale. Toutefois, tout comme la justification, la sanctification est une œuvre de la grâce libre de Dieu. La justification est l'œuvre de Dieu qui nous justifie en Jésus, et notre foi est le canal par lequel elle s'effectue. Nous ne devons pas oublier que cette foi n'est pas un acte de notre volonté, mais un don de Dieu. De même, la sanctification est également l'œuvre de Dieu, bien qu'elle semble exiger une plus grande participation de notre part. Mais de même que Dieu nous donne la foi pour la justification, il nous donne également la puissance du Saint-Esprit pour suivre la sanctification. Ainsi, la justification et la sanctification sont toutes deux des œuvres de la grâce de Dieu.

Cependant, bien que la justification et la sanctification soient toutes deux des œuvres de la grâce de Dieu et soient inséparables, il y a des différences entre les deux. La justification est une fois pour toutes, tandis que la sanctification progresse graduellement vers l'achèvement, mais reste éternellement inachevée ici-bas. Si la sanctification est l'œuvre de Dieu tout-puissant, et qu'elle reste inachevée, cela est-il également la volonté de Dieu ?

La question est alors de savoir quelle attitude adopter vis-à-vis de la sanctification. Devons-nous nous tenir et tenir les autres responsables de la sanctification, en nous jugeant nous-mêmes et les autres sévèrement et en nous efforçant d'atteindre cet objectif ? Ou devrions-nous renoncer à la sanctification comme à un objectif inatteignable, faire des compromis avec modération et vivre avec ce qui est bon pour nous ?

Pour répondre à cette question, nous devons nous rappeler que la sanctification est l'œuvre de Dieu et non de nos propres efforts et de notre volonté d'être saints. Notre vision ne doit pas s'attarder sur l'accomplissement ou l'inaccomplissement de la sanctification. Nous devrions plutôt suivre le Saint-Esprit aussi loin qu'il nous conduit.

En tant que croyants en Jésus, nous avons déjà été justifiés par la foi et sauvés par la grâce. Nous ne devons pas suivre le chemin de la sanctification comme si nous observions la loi, de peur de perdre notre salut, ni être avides de récompenses autres que le salut. Nous ne devons pas non plus être fiers de notre salut au point d'ignorer la direction du Saint-Esprit dans la sanctification et de suivre les désirs de la chair au nom de la liberté.

Nous qui sommes sauvés, avons encore des jours à vivre dans la chair. Nous ne devons pas suivre les désirs de la chair, mais plutôt suivre le Saint-Esprit pour vivre le reste de notre vie et porter le fruit de l'Esprit, car c'est la volonté de Dieu qui nous a sauvés.

Galates 5
16 Je dis donc: Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair.
17 Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.
18 Si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes point sous la loi.
22 Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance;

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Bonjour Jean, sur la justification :

JUSTIFICATION (dikaiôsis) : Acquittement d’un individu de toutes les charges qui pouvaient peser sur lui ; il est alors considéré comme sans faute. Jésus-Christ, dans sa mort, a accompli tout ce qui était nécessaire pour que nous soyons justifiés ; Dieu le manifeste en ressuscitant notre Seigneur d’entre les morts (Romains 4:24, 25). Devant Dieu, l’homme est justifié gratuitement par la grâce divine (Romains 3:24), par la foi, sans œuvres de loi (v. 28) ; c’est Dieu qui justifie (Romains 8:33).

La justification comprend t’elle autre chose comme la sanctification ?

Il y a deux phases : la conversion proprement dite, qui est une véritable transformation, et qui s'opère soit instantanément, soit en un laps de temps réduit. Ensuite il y a non plus la conversion, mais la marche chrétienne, que l’on appelle opportunément la sanctification (bien que ce terme ait un sens plus vaste), et qui consiste à avancer dans le chemin chrétien, en progressant dans la voie de la sainteté pratique. A noter qu'il peut y avoir des chutes dans cette marche : cela est bien affligeant mais ne remet pas en cause notre conversion.

De la même façon que notre injustice a été transposée sur Jésus lorsqu'il souffrait pour nous, ainsi la justice totalement satisfaite à la croix est appliquée au croyant qui ajoute foi à l'offre de grâce de l'Evangile. C'est cela la justification. Non seulement un pardon, non seulement la grâce et la miséricorde, mais l'application d'une justice parfaite basée sur l'ouvre parfaite de Jésus-Christ.

Sainteté, sanctification, signifient séparation et, appliqué à nous, ce mot veut dire : séparation de tout ce avec quoi nous étions jusqu’alors liés, pour être consacrés à Dieu ; mais cela comporte aussi que nous portons les signes distinctifs de cette union avec Dieu et de cette consécration. Et il est clair que seul Dieu peut juger à quel degré nous répondons à la mesure divine.

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