L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
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L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
L’expiation substitutive – appelée « substitution vicaire » par le grand Anselme de Cantorbéry au 11ième siècle – est un enseignement biblique essentiel à la doctrine chrétienne. Sur son contenu repose le principe même du salut gratuit en Jésus-Christ, c’est-à-dire « la justification par grâce au moyen de la foi » [Ephésiens 2,8], lequel permet d’identifier quasiment à lui seul le protestantisme historique.
On ne saurait donc en exagérer l’importance, et pourtant il a été répudié comme une doctrine archaïque et douteuse dans l’ensemble du protestantisme traditionnel, et disparaît progressivement de la prédication dans le protestantisme évangélique actuel, comme l’avait « prophétisé » John MacArthur il y a quelques années.
Rappelons le contenu essentiel de cette pièce de doctrine et de ses tenants et aboutissants :
L’expiation substitutive est donc un principe, analogue à une « transaction juridique », selon lequel il y a un double échange entre d’une part la culpabilité de l’homme pécheur et la condamnation qui pèse sur lui, et d’autre part la perfection de Jésus-Christ et la vie éternelle qui repose sur lui : c’est en fait le coeur même de l’Evangile chrétien, expression de la grâce infinie et de l'amour éternel de Dieu.
De nombreux textes bibliques évoquent ce motif, bien développé notamment dans l'épître aux Romains, par exemple au Chapitre 3 :
Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient.
Il n'y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ.
C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.
Epître aux Romains, Chapitre 3, versets 21-26
Dans le registre poétique, le concept a été repris de manière allégorique par C.S.Lewis dans les « Chroniques de Narnia », où dans le second épisode (« L’armoire magique »), le lion Aslan, figure du Christ, s’offre à la mort à la place de Peter, dont la sorcière qui a pris le pouvoir à Narnia exige la condamnation à cause des principes mêmes qui régissent le pays.
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Pour ceux qui veulent aller plus loin, j’ai rédigé un article plus complet sur le sujet, en discutant notamment du principe de la propitiation dans l’Ancien Testament, de la prédestination de l’Agneau de Dieu, et de la responsabilité de Dieu et des hommes dans la mort du Christ >> L'expiation substitutive ou la mort de Dieu.
On ne saurait donc en exagérer l’importance, et pourtant il a été répudié comme une doctrine archaïque et douteuse dans l’ensemble du protestantisme traditionnel, et disparaît progressivement de la prédication dans le protestantisme évangélique actuel, comme l’avait « prophétisé » John MacArthur il y a quelques années.
Rappelons le contenu essentiel de cette pièce de doctrine et de ses tenants et aboutissants :
- L’humanité entière est placée à cause du péché sous le signe de la condamnation divine
- Dieu jugera le monde par la justice, et chaque homme devra faire face à sa rétribution au jour du jugement
- L’homme ne peut faire valoir ses propres actes, insuffisants, pour obtenir de Dieu la miséricorde qu’il espère
- Afin de « sauver l’homme de sa colère », Dieu a ainsi fourni lui-même le moyen pour que chaque homme ait accès gratuitement à la rédemption
- Ce moyen consiste de sa part dans le don de Jésus-Christ comme victime expiatoire (ou propitiatoire) pour les péchés du monde entier
- Ainsi, suivant un principe analogue à l’offrande d’une victime en sacrifice dans la religion de l’Israël ancien, le Christ s’est offert à la mort, afin que sur lui tombe le châtiment réservé à l’homme pécheur
- Par la foi en Jésus-Christ, tout homme peut donc être délivré du jugement à venir, Dieu le déclarant juste sur la base des mérites de son Fils.
L’expiation substitutive est donc un principe, analogue à une « transaction juridique », selon lequel il y a un double échange entre d’une part la culpabilité de l’homme pécheur et la condamnation qui pèse sur lui, et d’autre part la perfection de Jésus-Christ et la vie éternelle qui repose sur lui : c’est en fait le coeur même de l’Evangile chrétien, expression de la grâce infinie et de l'amour éternel de Dieu.
De nombreux textes bibliques évoquent ce motif, bien développé notamment dans l'épître aux Romains, par exemple au Chapitre 3 :
Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient.
Il n'y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ.
C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.
Epître aux Romains, Chapitre 3, versets 21-26
Dans le registre poétique, le concept a été repris de manière allégorique par C.S.Lewis dans les « Chroniques de Narnia », où dans le second épisode (« L’armoire magique »), le lion Aslan, figure du Christ, s’offre à la mort à la place de Peter, dont la sorcière qui a pris le pouvoir à Narnia exige la condamnation à cause des principes mêmes qui régissent le pays.
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Pour ceux qui veulent aller plus loin, j’ai rédigé un article plus complet sur le sujet, en discutant notamment du principe de la propitiation dans l’Ancien Testament, de la prédestination de l’Agneau de Dieu, et de la responsabilité de Dieu et des hommes dans la mort du Christ >> L'expiation substitutive ou la mort de Dieu.
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
disparaît progressivement de la prédication dans le protestantisme évangélique actuel,
merci de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain . Dans les ADD c'est encore une des bases des prédications et annoncé à chaque occasions ( même dans les cérémonies funéraires )
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
Comme vous le dites si bien, c'est une invention d'Anselme de Cantorbéry au 11e siècle. L’Église primitive comprenait l'expiation principalement sur deux compréhensions complémentaires: Le Christus Victor et le rachat (rédemption) comme le montre très clairement le verbe lutroo et ses dérivés.Beowulf a écrit:L’expiation substitutive – appelée « substitution vicaire » par le grand Anselme de Cantorbéry au 11ième siècle – est un enseignement biblique essentiel à la doctrine chrétienne. Sur son contenu repose le principe même du salut gratuit en Jésus-Christ, c’est-à-dire « la justification par grâce au moyen de la foi » [Ephésiens 2,8], lequel permet d’identifier quasiment à lui seul le protestantisme historique.
On ne saurait donc en exagérer l’importance, et pourtant il a été répudié comme une doctrine archaïque et douteuse dans l’ensemble du protestantisme traditionnel, et disparaît progressivement de la prédication dans le protestantisme évangélique actuel, comme l’avait « prophétisé » John MacArthur il y a quelques années.
Rappelons le contenu essentiel de cette pièce de doctrine et de ses tenants et aboutissants :
- L’humanité entière est placée à cause du péché sous le signe de la condamnation divine
- Dieu jugera le monde par la justice, et chaque homme devra faire face à sa rétribution au jour du jugement
- L’homme ne peut faire valoir ses propres actes, insuffisants, pour obtenir de Dieu la miséricorde qu’il espère
- Afin de « sauver l’homme de sa colère », Dieu a ainsi fourni lui-même le moyen pour que chaque homme ait accès gratuitement à la rédemption
- Ce moyen consiste de sa part dans le don de Jésus-Christ comme victime expiatoire (ou propitiatoire) pour les péchés du monde entier
- Ainsi, suivant un principe analogue à l’offrande d’une victime en sacrifice dans la religion de l’Israël ancien, le Christ s’est offert à la mort, afin que sur lui tombe le châtiment réservé à l’homme pécheur
- Par la foi en Jésus-Christ, tout homme peut donc être délivré du jugement à venir, Dieu le déclarant juste sur la base des mérites de son Fils.
L’expiation substitutive est donc un principe, analogue à une « transaction juridique », selon lequel il y a un double échange entre d’une part la culpabilité de l’homme pécheur et la condamnation qui pèse sur lui, et d’autre part la perfection de Jésus-Christ et la vie éternelle qui repose sur lui : c’est en fait le coeur même de l’Evangile chrétien, expression de la grâce infinie et de l'amour éternel de Dieu.
De nombreux textes bibliques évoquent ce motif, bien développé notamment dans l'épître aux Romains, par exemple au Chapitre 3 :
Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient.
Il n'y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ.
C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.
Epître aux Romains, Chapitre 3, versets 21-26
Dans le registre poétique, le concept a été repris de manière allégorique par C.S.Lewis dans les « Chroniques de Narnia », où dans le second épisode (« L’armoire magique »), le lion Aslan, figure du Christ, s’offre à la mort à la place de Peter, dont la sorcière qui a pris le pouvoir à Narnia exige la condamnation à cause des principes mêmes qui régissent le pays.
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Pour ceux qui veulent aller plus loin, j’ai rédigé un article plus complet sur le sujet, en discutant notamment du principe de la propitiation dans l’Ancien Testament, de la prédestination de l’Agneau de Dieu, et de la responsabilité de Dieu et des hommes dans la mort du Christ >> L'expiation substitutive ou la mort de Dieu.
Quelques précisions
L’expression « expiation substitutive » elle-même devrait être précisée, afin que son authenticité biblique soit manifeste.
I.] La notion d’expiation ou de propitiation se trouve explicitement dans l’Ecriture, au coeur même du système sacrificiel de l’Israël ancien, où l’on trouve également l'idée de substitution, qui lui est attachée de manière implicite.
Les sacrifices « propitiatoires » avaient en effet pour objet de rendre Dieu propice à l’homme pécheur, en offrant une victime, dite elle-même « propitiatoire ». En principe, par son péché l’homme contracte une dette morale envers Dieu qu’il devrait payer de sa vie même, mais le sacrifice d’une victime innocente du péché commis, en l’occurrence un animal, était agréée comme substitution au châtiment qui demeurait inéluctable.
Les principes de ces sacrifices sont extensivement développés dans le Lévitique, notamment aux chapitres 4 et 5, par exemple [Lé 4,1-4]. D’autres sacrifices, dits « de culpabilité », avaient le même but, vis-à-vis des divers péchés, volontaires ou involontaires, qui se commettaient, et le principe énoncé reste le même :
Il présentera au sacrificateur en sacrifice de culpabilité à l'Éternel pour son péché un bélier sans défaut, pris du troupeau d'après ton estimation. Et le sacrificateur fera pour lui l'expiation devant l'Éternel, et il lui sera pardonné, quelle que soit la faute dont il se sera rendu coupable.
Lévitique, Chapitre 5, versets 18-19
Ainsi le pardon est accordé au pécheur dans le système lévitique par l’intermédiaire d’une victime dite propitiatoire, qui est substituée au pécheur, d’où l’expression « expiation substitutive », qui synthétise ce principe de la loi de Moïse.
II.] Or, c’est ce même vocabulaire qui est employé par l’apôtre Paul dans le texte déjà cité plus haut (Romains 3,21-26) :
C’est lui [Jésus-Christ] que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire […]
Epître aux Romains, Chapitre 3, versets 25
L’apôtre applique donc à Jésus-Christ lui-même le principe de l’expiation substitutive enregistré au Lévitique, en présentant le moyen par lequel cette expiation est réalisée, à savoir le sang, conformément au principe de la Loi :
Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait l’expiation.
Lévitique, Chapitre 17, verset 11
Ainsi, lorsqu’il résume pour les Corinthiens l’Evangile qu’il prêche au monde entier, le même apôtre fait de la mort expiatoire du Christ le premier point de sa prédication et de son enseignement :
Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures […]
1re épître aux Corinthiens, Chapitre 15, versets 3-4
Si le Christ est « mort pour nos péchés », comme victime propitiatoire il s’est bien substitué dans la mort au châtiment que nous devions subir, ainsi que nous le lisons déjà dans le prophète Esaïe qui annonce par l'Esprit son sacrifice à venir :
Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
Esaïe 53,4-5
Et ainsi Jean le baptiste pouvait identifier Jésus comme « l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ».
I.] La notion d’expiation ou de propitiation se trouve explicitement dans l’Ecriture, au coeur même du système sacrificiel de l’Israël ancien, où l’on trouve également l'idée de substitution, qui lui est attachée de manière implicite.
Les sacrifices « propitiatoires » avaient en effet pour objet de rendre Dieu propice à l’homme pécheur, en offrant une victime, dite elle-même « propitiatoire ». En principe, par son péché l’homme contracte une dette morale envers Dieu qu’il devrait payer de sa vie même, mais le sacrifice d’une victime innocente du péché commis, en l’occurrence un animal, était agréée comme substitution au châtiment qui demeurait inéluctable.
Les principes de ces sacrifices sont extensivement développés dans le Lévitique, notamment aux chapitres 4 et 5, par exemple [Lé 4,1-4]. D’autres sacrifices, dits « de culpabilité », avaient le même but, vis-à-vis des divers péchés, volontaires ou involontaires, qui se commettaient, et le principe énoncé reste le même :
Il présentera au sacrificateur en sacrifice de culpabilité à l'Éternel pour son péché un bélier sans défaut, pris du troupeau d'après ton estimation. Et le sacrificateur fera pour lui l'expiation devant l'Éternel, et il lui sera pardonné, quelle que soit la faute dont il se sera rendu coupable.
Lévitique, Chapitre 5, versets 18-19
Ainsi le pardon est accordé au pécheur dans le système lévitique par l’intermédiaire d’une victime dite propitiatoire, qui est substituée au pécheur, d’où l’expression « expiation substitutive », qui synthétise ce principe de la loi de Moïse.
II.] Or, c’est ce même vocabulaire qui est employé par l’apôtre Paul dans le texte déjà cité plus haut (Romains 3,21-26) :
C’est lui [Jésus-Christ] que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire […]
Epître aux Romains, Chapitre 3, versets 25
L’apôtre applique donc à Jésus-Christ lui-même le principe de l’expiation substitutive enregistré au Lévitique, en présentant le moyen par lequel cette expiation est réalisée, à savoir le sang, conformément au principe de la Loi :
Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait l’expiation.
Lévitique, Chapitre 17, verset 11
Ainsi, lorsqu’il résume pour les Corinthiens l’Evangile qu’il prêche au monde entier, le même apôtre fait de la mort expiatoire du Christ le premier point de sa prédication et de son enseignement :
Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures […]
1re épître aux Corinthiens, Chapitre 15, versets 3-4
Si le Christ est « mort pour nos péchés », comme victime propitiatoire il s’est bien substitué dans la mort au châtiment que nous devions subir, ainsi que nous le lisons déjà dans le prophète Esaïe qui annonce par l'Esprit son sacrifice à venir :
Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
Esaïe 53,4-5
Et ainsi Jean le baptiste pouvait identifier Jésus comme « l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ».
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
Le principe du salut par la croix (sacrifice expiatoire) est un des 4 fondements de l'évangélisme, dans toutes les églises évangéliques, la centralité de la croix dans les prédications était manifeste.
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"L'épreuve n'enlève pas la foi elle n'enlève que la mauvaise foi..."
Que Dieu vous bénisse
jpeg- Messages : 6212
Date d'inscription : 01/07/2012
Age : 47
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
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Bonjour Beowulf,
Je ne connaissais pas les termes d’expiation substitutive ou de substitution vicaire. Par contre je connais bien Ephésiens 2 : 8 et versets antérieurs et postérieurs. Si c’est bien les mêmes notions, j’adhère aux unes et aux autres.
Vous dites :
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Bonjour Beowulf,
Je ne connaissais pas les termes d’expiation substitutive ou de substitution vicaire. Par contre je connais bien Ephésiens 2 : 8 et versets antérieurs et postérieurs. Si c’est bien les mêmes notions, j’adhère aux unes et aux autres.
Vous dites :
Si c’est bien aussi le cas il faut fuir ce genre de « protestantisme ».il a été répudié comme une doctrine archaïque et douteuse dans l’ensemble du protestantisme traditionnel, et disparaît progressivement de la prédication dans le protestantisme évangélique actuel.
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
Bonjour Beowulf
Tout à fait d'accord!
Tout à fait d'accord!
francineregard- Messages : 882
Date d'inscription : 02/03/2020
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
Un tableau simple des principales différentes théories de l'expiation:
Expiation.
Cela démontre l'antiquité de la théorie de la rançon/Christus Victor, par rapport aux autres.
Il ne faut pas oublier non plus que chaque théorie est dépendante du contexte philosophico-culturel de son époque. La théorie d'Anselme de Cantorbéry correspond à une conception liée à la féodalité. Il est également évident que chaque théorie de l'expiation est liée à une religiosité plus ou moins spécifique. À mon avis chaque théorie doit être évaluée à ses fruits et à leur conformité à l'exemple donné par les Écritures.
Expiation.
Cela démontre l'antiquité de la théorie de la rançon/Christus Victor, par rapport aux autres.
Il ne faut pas oublier non plus que chaque théorie est dépendante du contexte philosophico-culturel de son époque. La théorie d'Anselme de Cantorbéry correspond à une conception liée à la féodalité. Il est également évident que chaque théorie de l'expiation est liée à une religiosité plus ou moins spécifique. À mon avis chaque théorie doit être évaluée à ses fruits et à leur conformité à l'exemple donné par les Écritures.
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
Beowulf a écrit:On ne saurait donc en exagérer l’importance, et pourtant il a été répudié comme une doctrine archaïque et douteuse dans l’ensemble du protestantisme traditionnel, et disparaît progressivement de la prédication dans le protestantisme évangélique actuel, comme l’avait « prophétisé » John MacArthur il y a quelques années.
Il ne faudrait pas nonplus voir cela dans l'évangélisme actuel parce-que c'est MacArthur qui le dit. Quand cela se produit effectivement, le problème peut être également plus large, porter sur un manque de lecture de la Bible ou de formation, ou être lié à l'évangile de prospérité. Dans les prières libres, il est rare que cela ne soit pas mentionné.
Cela dit, le crucicentrisme a de quoi interroger. Pour que la substitution pénale soit toujours dans la prédication, en exagérant mais c'est aussi une facilité, cela implique de jouer sur la peur vis-à-vis de la colère de Dieu, de réintroduire une logique juridique dans la relation à Dieu, et donc une distance qui n'est pas toujours cohérente avec le reste du message.
Je préfère par exemple considérer la substitution de manière beaucoup plus large : "ce n'est plus moi qui vit mais Christ qui vit en moi". Il a été fait pour nous tout ce dont nous avons besoin. Jésus qui se substitue dans sa vie même en toute chose à la notre, et pas seulement sur la croix, mais également dans ce qu'on percevoir dans le reste de son ministère, dans la suite, et actuellement.
En fin de compte, si je ne dois mon salut qu'à la croix et cela inclus donc cette substitution dans l'expiation, cela est néanmoins derrière moi et le jour où je l'ai compris c'était déjà fait, c'était déjà là. L'actualité c'est maintenant et de faire mourir à notre tour le vielle homme pour que cette vie soit augmentée en nous.
Jyncen- Messages : 1186
Date d'inscription : 09/08/2012
Age : 36
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Ecritures, pour leur propre ruine.
2e épître de Pierre, Chapitre 3, versets 15-16
J'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.
1re épitre aux Corinthiens, Chapitre 11, versets 23-26
Si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché.
Epître aux Romains, Chapitre 6, versets 4-7
2e épître de Pierre, Chapitre 3, versets 15-16
J'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.
1re épitre aux Corinthiens, Chapitre 11, versets 23-26
Si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché.
Epître aux Romains, Chapitre 6, versets 4-7
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
Ce qui me saute aux yeux c'est qu'on ne peut pas vraiment isoler la croix du reste et ainsi réduire l'évangile à l'expiation. Si le viel homme meurt mais qu'il ne revit pas avec Christ cela est vain. D'ailleurs pour que notre foi ne soit pas vaine Paul la conditionne à la réalité de la résurrection. De même la Cène reviendrait à faire memoire de la sortie d'Égypte sans terre promise. La théologie des évangiles et notamment celui de Jean ne met pas les mêmes emphases qu'un découpage de versets à partir des épîtres sur le thème du salut.
Par exemple : "Jésus a accompli encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres signes qui ne sont pas décrits dans ce livre. Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom." (Jean 20:30-31)
Où le salut est vu plus globalement comme par la foi en qui est Jésus à travers ce qu'il a accomplis. L'auteur ici ne dit pas comme beaucoup de prédicateur que tout ceci a été écrit pour mettre en scène la croix et l'expiation substitutive.
Les premiers théologiens évangéliques n'ignoraient pas ces choses là mais ont jugé bon de mettre des accents qui dramatisent la prédication pour lui donner plus de percutant. Certains qui ont suivi ont malheureusement oublié cela et ont passé en second plan d'autres faits marquants. Cette méthodologie qui consiste à fonctionner sur les accentuations en occultant le reste produit aussi facilement des divisions et des enseignements par milliers. Cela peut finalement se traduire par de l'insatisfction et carences pour porter la foi à maturité et dans la croissance spirituelle.
Par exemple : "Jésus a accompli encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres signes qui ne sont pas décrits dans ce livre. Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom." (Jean 20:30-31)
Où le salut est vu plus globalement comme par la foi en qui est Jésus à travers ce qu'il a accomplis. L'auteur ici ne dit pas comme beaucoup de prédicateur que tout ceci a été écrit pour mettre en scène la croix et l'expiation substitutive.
Les premiers théologiens évangéliques n'ignoraient pas ces choses là mais ont jugé bon de mettre des accents qui dramatisent la prédication pour lui donner plus de percutant. Certains qui ont suivi ont malheureusement oublié cela et ont passé en second plan d'autres faits marquants. Cette méthodologie qui consiste à fonctionner sur les accentuations en occultant le reste produit aussi facilement des divisions et des enseignements par milliers. Cela peut finalement se traduire par de l'insatisfction et carences pour porter la foi à maturité et dans la croissance spirituelle.
Jyncen- Messages : 1186
Date d'inscription : 09/08/2012
Age : 36
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
@ Jyncen
Je ne prétends pas qu'il faille "isoler la croix du reste et ainsi réduire l'évangile à l'expiation". Mais je traite dans ce sujet du thème de l'expiation substitutive, c'est la raison pour laquelle je choisis des textes qui mettent l'accent sur ce thème. Il n'existe pas à mon sens d'autre manière de faire, que de s'appuyer sur l'exégèse des textes individuels, pour les associer par analogie afin de reconstituer les éléments de la doctrine chrétienne.
Ce qui, en revanche, est vrai, c'est que j'affirme que nous ne devrions jamais perdre de vue ce fondement de notre salut, qui est le coeur de l'Evangile chrétien, et le principe à partir duquel nous pouvons concevoir sainement la vie chrétienne.
En guise d'illustration, en voulant à tout prix proposer une certaine originalité qui se voudrait relever d'une compréhension plus profodonde, vous en êtes vous-même arrivée à énoncer la chose suivante : "Si le vieil homme meurt mais qu'il ne revit pas avec Christ cela est vain."
Il s'agit à mon sens d'une lecture erronée de l'épître aux Romains, où nous lisons :
Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché.
Epître aux Romains, Chapitre 6,; versets 4-7
Nous y lisons que "nous", les chrétiens auxquels s'adresse l'apôtre en se joignant à eux, ont "été ensevelis avec le Christ par le baptême en sa mort", ce qui est ce que signifie que "notre vieil homme a été crucifié avec lui". Ces choses sont écrites au passé, elles sont réalisées une fois pour toutes, et le chrétien, "devenu une même plante" avec le Christ par là-même, doit "marcher en nouveauté de vie".
Il est donc impossible que le "vieil homme meure", sans qu'il "revive avec le Christ". La situation que vous proposez est donc inexistante, et propose ainsi une conception fausse de la sanctification chrétienne.
Je ne prétends pas qu'il faille "isoler la croix du reste et ainsi réduire l'évangile à l'expiation". Mais je traite dans ce sujet du thème de l'expiation substitutive, c'est la raison pour laquelle je choisis des textes qui mettent l'accent sur ce thème. Il n'existe pas à mon sens d'autre manière de faire, que de s'appuyer sur l'exégèse des textes individuels, pour les associer par analogie afin de reconstituer les éléments de la doctrine chrétienne.
Ce qui, en revanche, est vrai, c'est que j'affirme que nous ne devrions jamais perdre de vue ce fondement de notre salut, qui est le coeur de l'Evangile chrétien, et le principe à partir duquel nous pouvons concevoir sainement la vie chrétienne.
En guise d'illustration, en voulant à tout prix proposer une certaine originalité qui se voudrait relever d'une compréhension plus profodonde, vous en êtes vous-même arrivée à énoncer la chose suivante : "Si le vieil homme meurt mais qu'il ne revit pas avec Christ cela est vain."
Il s'agit à mon sens d'une lecture erronée de l'épître aux Romains, où nous lisons :
Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché.
Epître aux Romains, Chapitre 6,; versets 4-7
Nous y lisons que "nous", les chrétiens auxquels s'adresse l'apôtre en se joignant à eux, ont "été ensevelis avec le Christ par le baptême en sa mort", ce qui est ce que signifie que "notre vieil homme a été crucifié avec lui". Ces choses sont écrites au passé, elles sont réalisées une fois pour toutes, et le chrétien, "devenu une même plante" avec le Christ par là-même, doit "marcher en nouveauté de vie".
Il est donc impossible que le "vieil homme meure", sans qu'il "revive avec le Christ". La situation que vous proposez est donc inexistante, et propose ainsi une conception fausse de la sanctification chrétienne.
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
Pour ceux qui s'intéressent encore au sujet, j'en ai fait une vidéo assez complète que vous pouvez trouver ici :
J'y traite des thèmes suivants :
1.L'universalité du péché et le problème de la condamnation éternelle
2.L'expiation substitutive et la solution de rédemption universelle
3.L'éternité et l'universalité de l'oeuvre du Christ
J'y traite des thèmes suivants :
1.L'universalité du péché et le problème de la condamnation éternelle
2.L'expiation substitutive et la solution de rédemption universelle
3.L'éternité et l'universalité de l'oeuvre du Christ
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
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Beowulf,
Ta vidéo est remarquable. Elle est à recommander pour tous.
Néanmoins elle a pour titre "philosophie chrétienne et la mort de Dieu" : Je comprends ta pensée mais ce ne sont pas les termes que j'emploierais.
La mort des hommes est aussi physique que spirituelle, sauf pour ceux qui seront enlevés par Jésus à sa venue pour enlever les chrétiens.
Il ne faut pas laisser croire, ce que tu ne fais pas d'ailleurs, que la rédemption est universelle et touchera tous les hommes.
Matthieu 25 :31 concerne le jugement des nations, et sont postérieures à l'enlèvement. Mais il est vrai s'il peut aussi s'appliquer universellement.
La Nouvelle Alliance ne concerne pas les chrétiens, sinon indirectement.
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Beowulf,
Ta vidéo est remarquable. Elle est à recommander pour tous.
Néanmoins elle a pour titre "philosophie chrétienne et la mort de Dieu" : Je comprends ta pensée mais ce ne sont pas les termes que j'emploierais.
La mort des hommes est aussi physique que spirituelle, sauf pour ceux qui seront enlevés par Jésus à sa venue pour enlever les chrétiens.
Il ne faut pas laisser croire, ce que tu ne fais pas d'ailleurs, que la rédemption est universelle et touchera tous les hommes.
Matthieu 25 :31 concerne le jugement des nations, et sont postérieures à l'enlèvement. Mais il est vrai s'il peut aussi s'appliquer universellement.
La Nouvelle Alliance ne concerne pas les chrétiens, sinon indirectement.
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
Bonsoir Beowulf,
J'ai regarder la vidéo que vous avez posté et je trouve que vous avez le tact pour bien expliqué et développé les choses. C'est précis.
J'aurais une question à vous posé concernant un point que vous aborder concernant la culpabilité personnelle de l'homme.
Comment l'entrenvoyez-vous ? Est-ce que selon vous l'homme est responsable devant Dieu de sa condition de pécheur ? Et, est-ce que selon vous l'homme devient pécheur à partir du moment où il pèche ?
Car c'est un point que je n'ai pas bien saisi dans la vidéo.
Philippe
J'ai regarder la vidéo que vous avez posté et je trouve que vous avez le tact pour bien expliqué et développé les choses. C'est précis.
J'aurais une question à vous posé concernant un point que vous aborder concernant la culpabilité personnelle de l'homme.
Comment l'entrenvoyez-vous ? Est-ce que selon vous l'homme est responsable devant Dieu de sa condition de pécheur ? Et, est-ce que selon vous l'homme devient pécheur à partir du moment où il pèche ?
Car c'est un point que je n'ai pas bien saisi dans la vidéo.
Philippe
PhilippeB- Messages : 372
Date d'inscription : 27/03/2016
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
Bonjour gerardh
Je vous remercie d'avoir pris le temps de visionner cette vidéo, et pour vos bons mots.
Il y a une légère confusion ici : le titre de la vidéo est "L'Expiation Substitutive ou la Mort du Fils de Dieu".
"Philosophie Chrétienne" est le nom de la série de la chaîne YouTube "Le Logos et la Croix" créée récemment et dont fait partie la vidéo.
Je ne vais pas ergoter avec vous sur l'opportunité de parler de philosophie dans ce contexte, mais juste préciser ici ma pensée : pour moi la philosophie est un discours sur l'être, et j'appelle ainsi la théologie que je considère comme "pensée de la foi", ce qu'elle est à mon sens. L'expression est de Jean Calvin (Institution Chrétienne), et je l'ai reprise parce que ma théologie s'intègre chez moi à une forme de néopythagorisme chrétien.
Je ne partage pas non plus votre avis sur la Nouvelle Alliance, mais c'est en-dehors du sujet de la présente discussion donc je le laisserai de côté également.
En effet, comme vous le soulignez justement, à propos de la relation entre l'oeuvre du Christ et la rédemption, j'ai voulu éviter deux écueils :
1.L'idée d'une expiation "limitée", au sens où le Christ ne serait mort que pour les élus et pas pour tous les hommes (ce qui contredit un texte biblique à mon sens univoque sur le sujet) : l'offre de la rédemption est bien offerte à tous, elle est universelle
2.L'idée que parce que Jésus-Christ est mort pour tous les hommes, alors tous auraient part à la rédemption : cela contredit aussi à mon avis la clarté de l'Ecriture, qui met comme condition suffisante la foi, afin de s'approprier cette rédemption, et comme condition nécessaire, l'élection.
J.B
Je vous remercie d'avoir pris le temps de visionner cette vidéo, et pour vos bons mots.
Il y a une légère confusion ici : le titre de la vidéo est "L'Expiation Substitutive ou la Mort du Fils de Dieu".
"Philosophie Chrétienne" est le nom de la série de la chaîne YouTube "Le Logos et la Croix" créée récemment et dont fait partie la vidéo.
Je ne vais pas ergoter avec vous sur l'opportunité de parler de philosophie dans ce contexte, mais juste préciser ici ma pensée : pour moi la philosophie est un discours sur l'être, et j'appelle ainsi la théologie que je considère comme "pensée de la foi", ce qu'elle est à mon sens. L'expression est de Jean Calvin (Institution Chrétienne), et je l'ai reprise parce que ma théologie s'intègre chez moi à une forme de néopythagorisme chrétien.
Je ne partage pas non plus votre avis sur la Nouvelle Alliance, mais c'est en-dehors du sujet de la présente discussion donc je le laisserai de côté également.
En effet, comme vous le soulignez justement, à propos de la relation entre l'oeuvre du Christ et la rédemption, j'ai voulu éviter deux écueils :
1.L'idée d'une expiation "limitée", au sens où le Christ ne serait mort que pour les élus et pas pour tous les hommes (ce qui contredit un texte biblique à mon sens univoque sur le sujet) : l'offre de la rédemption est bien offerte à tous, elle est universelle
2.L'idée que parce que Jésus-Christ est mort pour tous les hommes, alors tous auraient part à la rédemption : cela contredit aussi à mon avis la clarté de l'Ecriture, qui met comme condition suffisante la foi, afin de s'approprier cette rédemption, et comme condition nécessaire, l'élection.
J.B
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
@ PhilippeB
Bonjour, je vous remercie également pour votre intérêt et vos compliments.
Pour tâcher de répondre à votre question, il me semble avoir au moins évoqué le sujet en insistant sur la critique que fait Paul Ricoeur de la doctrine augustinienne du péché originelle : il y a ici un mélange de "catégories", et à mon sens les descendants d'Adam ne peuvent pas hériter de sa culpabilité par une voie biologique, donc par la naissance.
Ainsi, l'apôtre Paul en Romains 1-2 rend les hommes responsables de leur propre déchéance spirituelle lorsqu'ils rejettent la connaissance du Créateur pour se tourner vers les idoles et commettre le péché dans leur mentalité dévoyée. De même, en Ephésiens 2 il leur dit être "morts par leurs offenses et vos péchés", les rendant là aussi responsables de l'état de mort spirituelle où ils se trouvent.
Ces deux textes, évoqués dans la vidéo, me laissent penser que les hommes deviennent pécheurs lorsqu'ils commettent le péché, de leur propre fond, et cela lorsqu'ils rejettent la connaissance de Dieu pour obéir à ceux de leurs désirs qui les incitent à agir contre la loi de Dieu, pourtant "écrite dans leurs coeurs".
J'espère que cela répond à votre question.
J.B
Bonjour, je vous remercie également pour votre intérêt et vos compliments.
Pour tâcher de répondre à votre question, il me semble avoir au moins évoqué le sujet en insistant sur la critique que fait Paul Ricoeur de la doctrine augustinienne du péché originelle : il y a ici un mélange de "catégories", et à mon sens les descendants d'Adam ne peuvent pas hériter de sa culpabilité par une voie biologique, donc par la naissance.
Ainsi, l'apôtre Paul en Romains 1-2 rend les hommes responsables de leur propre déchéance spirituelle lorsqu'ils rejettent la connaissance du Créateur pour se tourner vers les idoles et commettre le péché dans leur mentalité dévoyée. De même, en Ephésiens 2 il leur dit être "morts par leurs offenses et vos péchés", les rendant là aussi responsables de l'état de mort spirituelle où ils se trouvent.
Ces deux textes, évoqués dans la vidéo, me laissent penser que les hommes deviennent pécheurs lorsqu'ils commettent le péché, de leur propre fond, et cela lorsqu'ils rejettent la connaissance de Dieu pour obéir à ceux de leurs désirs qui les incitent à agir contre la loi de Dieu, pourtant "écrite dans leurs coeurs".
J'espère que cela répond à votre question.
J.B
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
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Beowulf,
En 1 Timothée 6-20 nous trouvons : O Timothée, garde ce qui t'a été confié, fuyant les discours vains et profanes et l'opposition de la connaissance faussement ainsi nommée,
Colossiens 2:8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l'enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ
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Beowulf,
En 1 Timothée 6-20 nous trouvons : O Timothée, garde ce qui t'a été confié, fuyant les discours vains et profanes et l'opposition de la connaissance faussement ainsi nommée,
Colossiens 2:8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l'enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
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Philippe,
Il y a deux notions, mais c'est la logique divine : l'homme est responsable d'avoir la foi, mais Dieu dans sa préconnaissance connaîtrait d'avance ce qui adviendrait.
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Philippe,
Il y a deux notions, mais c'est la logique divine : l'homme est responsable d'avoir la foi, mais Dieu dans sa préconnaissance connaîtrait d'avance ce qui adviendrait.
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
@ gerardh
Oui, je connais ce texte des Colossiens, et je pense que vous l'interprétez de travers. Mais nous avons déjà eu cette discussion.
Le passage de Timothée ne parle pas de philosophie; insinuez-vous ici que je distille de la fausse connaissance ?
Oui, je connais ce texte des Colossiens, et je pense que vous l'interprétez de travers. Mais nous avons déjà eu cette discussion.
Le passage de Timothée ne parle pas de philosophie; insinuez-vous ici que je distille de la fausse connaissance ?
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
Beowulf a écrit:@ PhilippeB
Bonjour, je vous remercie également pour votre intérêt et vos compliments.
Pour tâcher de répondre à votre question, il me semble avoir au moins évoqué le sujet en insistant sur la critique que fait Paul Ricoeur de la doctrine augustinienne du péché originelle : il y a ici un mélange de "catégories", et à mon sens les descendants d'Adam ne peuvent pas hériter de sa culpabilité par une voie biologique, donc par la naissance.
Ainsi, l'apôtre Paul en Romains 1-2 rend les hommes responsables de leur propre déchéance spirituelle lorsqu'ils rejettent la connaissance du Créateur pour se tourner vers les idoles et commettre le péché dans leur mentalité dévoyée. De même, en Ephésiens 2 il leur dit être "morts par leurs offenses et vos péchés", les rendant là aussi responsables de l'état de mort spirituelle où ils se trouvent.
Ces deux textes, évoqués dans la vidéo, me laissent penser que les hommes deviennent pécheurs lorsqu'ils commettent le péché, de leur propre fond, et cela lorsqu'ils rejettent la connaissance de Dieu pour obéir à ceux de leurs désirs qui les incitent à agir contre la loi de Dieu, pourtant "écrite dans leurs coeurs".
J'espère que cela répond à votre question.
J.B
Merci Beowulf, oui vous avez répondu clairement à ma question. C'est aussi ce que je pensé avoir compris à travers la vidéo mais j'ai préféré vous demander confirmation.
Mais ce n'est pas ainsi que je vois les choses concernant l'entré du péché dans le monde par le Diable lorsqu'il a séduit Eve.
---
Mais avant cela j'aimerai revenir sur le passage que vous citez de Romain 1-2.
Car dans ce contexte l'apôtres Paul parle, non de l'Homme en général, mais de certains hommes dans un cadre bien précis. De ces hommes qui bien qu'ayant les éléments manifeste concernant Dieu ont préférés rendre cette vérité captive en eux-mêmes. Et c'est contre cette injustice que l'apôtre Paul parle de "la colère" de Dieu. Ils veulent nié consciemment la réalité divine qui leur est parvenu. Cette "colère" est agissante à la mesure de l'amour que Dieu à pour chacune de ses créatures.
Romains 1:18 La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive,
19 car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître.
20 En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'oeil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables,21 puisque ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres.
22 Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous;....
Mais tous les hommes ne réagissent pas ainsi, sinon pour ce qui nous concerne on échangerait pas ensemble sur ce forum.
---
Pour le chapitre 2 de Romains, il en est de même, cela concerne ceux qui sont rebelles à la vérité et obéissent à l'injustice. C'est donc dans un contexte assez déplorable de rébellion interne de l'homme que Paul est comme obligé d'employer ce genre de langage. Mais tous les hommes n'ont pas cet état d'esprit, ou non plus cet état d'esprit.
Et dans ce cadre, oui je suis d'accord avec vous pour dire que Dieu montre la part qui est réservé à l'homme. Et les conséquences qui en découle lorsque l'homme persévère dans sa rébellion, ce qui aura pour effet qu'il s'égare davantage dans ces pensées changeant la gloire de Dieu en mensonge et pour finir en venir à adoré la créature au lieu du Créateur. C'est pourquoi Dieu utilise tous les moyens afin que l'homme revienne de sa folie tant qu'il est encore possible, car il veut sauvé tous les hommes.
-----
Je reviens sur la notion de l'entré du péché en Eden par l'entremise du Diable.
Romains 5:12 C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,...
Le texte nous montre que le péché est entré dans le monde et non en Adam et Eve seulement. La création aussi a était soumise de la servitude de la corruption. C'est donc bien quelqu'un qui l'a soumise de force.
Romains 8:20 Car la création a été soumise à la vanité,-non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, avec l'espérance
21 qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.
C'est donc par le péché que la mort est venue. Ce qui signifie que la mort ne peut se propagé sans le péché qui en est l'origine. Je dis ceci car si je comprends votre pensée la mort se serait propagé d'homme en homme, mais pas le péché. Qui lui rentrerait dans l'homme uniquement par un acte de l'homme.
Or comme le dit l'apôtre Paul dans Romains 7 le péché est dans la chair. Paul dira pour lui même qu'il est vendu au péché. Or ce n'est pas l'homme qui se vend au péché, mais bien le Diable qui a fait cela en Eden.
Ainsi ce n'est pas parce que j'ai péché que je suis devenu un pécheur. Mais c'est parce que j'ai une nature pécheresse que je pèche.
C'est pourquoi je ne suis pas d'accord avec le fait que vous voyez l'homme responsable de sa culpabilité.
Pour ma part je n'ai jamais demander à recevoir le péché, je l'ai reçu malgré ma volonté de mes parents, qui eux-mêmes l'ont reçu de leurs parents, ayant pour origine ce que le Diable a fait entré en Eve.
C'est pourquoi Jésus est venu nous faire justice.
C'est aussi pourquoi n'attribuant pas à l'homme, la culpabilité d'avoir une nature pécheresse, je lis Ephésiens 2 avec une autre approche :
1 Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés,
2 dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion.
Personnellement voici comment je comprends ce verset : C'est parce que nous étions morts qu'alors on pratiqué des offenses.
C'est pourquoi Jésus dit qu'il est venu appelé des pécheurs en tant que fait, mais sans attribué une quelconque responsabilité. De ceux qui se reconnaissent souillés, dégradés intérieurement, comme Jésus nous le montre avec le publicain dans la parabole de Luc 18 : O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur.
Il n'a pas dit : Aie pitié de moi parce que je commets des péchés, mais : Qui suis un pécheur.
Bien à vous
Philippe
PhilippeB- Messages : 372
Date d'inscription : 27/03/2016
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
@ PhilippeB
L'épître aux Romains me semble décrire la condition universelle de l'humanité livrée à elle-même, lorsqu'elle rejette la connaissance de Dieu : en effet, il est question ici de rejeter une vérité connue, pour embrasser l'injustice, mais je n'ai pas dit autre chose. Bien sûr, certains hommes se tournent vers Dieu et acceptent finalement cette connaissance. Mais les textes que j'ai cités rendent explicitement l'homme responsable de son propre péché : en Romains 1 les hommes ont rejeté la connaissance de Dieu, et c'est leur coeur qui a été plongé dans les ténèbres, ce qui a engendré tous les péchés qui sont listés. Et la lecture que vous faites d'Ephésiens 2 me semble aller contre le sens des mots : c'est par leurs offenses et leurs péchés que les Ephésiens sont morts, et pas l'inverse.
En Romains 7, l'apôtre Paul nous dit plus exactement que "le péché habite en moi" et "ce qui est bon n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair". En cela il n'affirme nullement que le péché est héréditaire, mais qu'il procède de son humanité livrée à elle-même. Vous allez ici plus loin que les textes, pour soutenir votre idée préconçue.
Ainsi, il n'y a pas à mon sens de texte qui supporte cette idée que nous hériterions d'une "nature pécheresse", qui nous pousserait à pécher. Cela impliquerait d'ailleurs, comme le pensent aussi les Témoins de Jéhovah, que nous ne sommes pas complètement responsables de notre péché.
Je sais bien que Monique et vous, qui faites partie du même groupe, enseignez extensivement sur ce forum que l'homme n'est pas coupable et que Dieu n'a pas d'exigences envers lui. Mais je ne vois pas de texte qui établit ici clairement votre doctrine sur ces points, tandis que ceux que j'ai cités sont à mon sens clairs. A mon sens, le péché doit être expié par le Christ pour sauver l'homme, parce que l'homme en est coupable, et l'homme en est coupable parce qu'il est inexcusable.
L'épître aux Romains me semble décrire la condition universelle de l'humanité livrée à elle-même, lorsqu'elle rejette la connaissance de Dieu : en effet, il est question ici de rejeter une vérité connue, pour embrasser l'injustice, mais je n'ai pas dit autre chose. Bien sûr, certains hommes se tournent vers Dieu et acceptent finalement cette connaissance. Mais les textes que j'ai cités rendent explicitement l'homme responsable de son propre péché : en Romains 1 les hommes ont rejeté la connaissance de Dieu, et c'est leur coeur qui a été plongé dans les ténèbres, ce qui a engendré tous les péchés qui sont listés. Et la lecture que vous faites d'Ephésiens 2 me semble aller contre le sens des mots : c'est par leurs offenses et leurs péchés que les Ephésiens sont morts, et pas l'inverse.
En Romains 7, l'apôtre Paul nous dit plus exactement que "le péché habite en moi" et "ce qui est bon n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair". En cela il n'affirme nullement que le péché est héréditaire, mais qu'il procède de son humanité livrée à elle-même. Vous allez ici plus loin que les textes, pour soutenir votre idée préconçue.
Ainsi, il n'y a pas à mon sens de texte qui supporte cette idée que nous hériterions d'une "nature pécheresse", qui nous pousserait à pécher. Cela impliquerait d'ailleurs, comme le pensent aussi les Témoins de Jéhovah, que nous ne sommes pas complètement responsables de notre péché.
Je sais bien que Monique et vous, qui faites partie du même groupe, enseignez extensivement sur ce forum que l'homme n'est pas coupable et que Dieu n'a pas d'exigences envers lui. Mais je ne vois pas de texte qui établit ici clairement votre doctrine sur ces points, tandis que ceux que j'ai cités sont à mon sens clairs. A mon sens, le péché doit être expié par le Christ pour sauver l'homme, parce que l'homme en est coupable, et l'homme en est coupable parce qu'il est inexcusable.
Dernière édition par Beowulf le Jeu 9 Nov 2023 - 5:42, édité 3 fois
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
@ Philippe B
Concernant la mort qui est "entrée dans le monde", je réponds à part parce que le sujet me paraît un peu annexe.
Vous savez bien que le mot "monde" a différentes significations dans l'Ecriture, par exemple en Jean 3,16 : "Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle". Ici il s'agit à mon sens du monde des hommes, puisque le sacrifice du Christ, dont il est ici question, est appliqué aux hommes, qui doivent croire en lui.
Je pense qu'il en est de même en Romains 5, et que c'est la mort des hommes qui est entrée dans le monde par la faute du seul Adam, ce que le contexte confirme en expliquant la relation entre le péché et la mort, qui ne concerne que l'humanité. Sinon, cela signifierait que les animaux possédaient la vie éternelle avant la chute de l'homme en Eden. Or, l'homme lui-même, dans le jardin originel, n'était pas de lui-même immortel, mais devait prolonger ses jours en mangeant du fruit de l'arbre de vie (comme le montre Genèse 3,22).
Si donc la vie éternelle était en Eden un cadeau de Dieu réservé à l'homme - aux animaux était donnée à manger l'herbe des champs - et qu'il devait s'approprier en mangeant du fruit de l'arbre de vie (ce qui était possible s'il préservait la connaissance de Dieu en s'abstenant de manger du fruit de l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal, nous retrouvons ici le motif fondamental de l'épître aux Romains), alors il ne possédait pas l'immortalité dans sa chair. Je ne pense pas que les animaux, expressions d'une vie inférieure, la possédaient non plus.
Concernant la mort qui est "entrée dans le monde", je réponds à part parce que le sujet me paraît un peu annexe.
Vous savez bien que le mot "monde" a différentes significations dans l'Ecriture, par exemple en Jean 3,16 : "Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle". Ici il s'agit à mon sens du monde des hommes, puisque le sacrifice du Christ, dont il est ici question, est appliqué aux hommes, qui doivent croire en lui.
Je pense qu'il en est de même en Romains 5, et que c'est la mort des hommes qui est entrée dans le monde par la faute du seul Adam, ce que le contexte confirme en expliquant la relation entre le péché et la mort, qui ne concerne que l'humanité. Sinon, cela signifierait que les animaux possédaient la vie éternelle avant la chute de l'homme en Eden. Or, l'homme lui-même, dans le jardin originel, n'était pas de lui-même immortel, mais devait prolonger ses jours en mangeant du fruit de l'arbre de vie (comme le montre Genèse 3,22).
Si donc la vie éternelle était en Eden un cadeau de Dieu réservé à l'homme - aux animaux était donnée à manger l'herbe des champs - et qu'il devait s'approprier en mangeant du fruit de l'arbre de vie (ce qui était possible s'il préservait la connaissance de Dieu en s'abstenant de manger du fruit de l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal, nous retrouvons ici le motif fondamental de l'épître aux Romains), alors il ne possédait pas l'immortalité dans sa chair. Je ne pense pas que les animaux, expressions d'une vie inférieure, la possédaient non plus.
Re: L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile
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Beowulf, tu écris :
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Beowulf, tu écris :
Cette phrase est un peu alambiquée, mais je penserais que l'on peut en trouver. Je vais m'efforcer de le faire.Il n'y a pas à mon sens de texte qui supporte cette idée que nous hériterions d'une "nature pécheresse", qui nous pousserait à pécher.
__
gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
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