Qu'est-ce que l'Eglise ?

Qu'est-ce que l'Eglise ?

Chacun en a sa définition ou sa conception personnelle, et la réponse paraît toujours évidente. Avec les années de vie chrétienne je me suis pourtant rendu compte que c'était une question assez délicate, le Nouveau Testament en proposant des caractérisations diverses, qu'il n'est pas toujours facile d'harmoniser.

J'ai remarqué que les catholiques avaient une conception "institutionnelle" de l'Eglise, que les protestants traditionnels ont finalement assez largement reprise, tandis que les évangéliques en ont une conception "associative". Le défaut que je trouve à toutes ces conceptions, est qu'à mon sens elles confondent une construction culturelle ou religieuse avec une réalité spirituelle.

Il me semble en effet que l'Eglise du Nouveau Testament est une réalité de foi qui ne se laisse pas décrire par une institution ou une association. Elle est formée en principe de tous les croyants, c'est-à-dire tous les hommes et femmes entrés par une renaissance spirituelle dans la vie de l'Esprit, et rassemblés sous le chef de Jésus-Christ ressuscité. A mon sens, elle assemble rétrospectivement tous les élus, qui habiteront la Nouvelle Jérusalem, l'épouse de l'Agneau (Apocalypse 21,1;9).

Cela signifierait d'une part que l'Eglise n'existait pas avant la Pentecôte, en tous cas pas avant la venue du Christ qui a dit (au futur) "Je bâtirai mon Eglise" (Matthieu 18,18), d'autre part que dans l'Eglise se trouvent assemblés des croyants de tous lieux, de toutes confessions, et de tout temps, dont certains fréquentent des églises - institutions ou associations - et dont d'autres n'en fréquentent aucune.

Cela signifie aussi qu'il ne suffit pas de faire partie d'une église, fût-elle évangélique, pour faire partie de l'Eglise. La séparation entre les disciples du Christ et les adversaires de Dieu n'est pas aussi simple qu'une pancarte sur la façade d'un bâtiment, que l'inscription sur un registre associatif, ou que la participation à un rite religieux. Elle est une affaire de foi, et c'est à la fin du monde que le Seigneur séparera "le bon grain de l'ivraie".

JB.

NB: J'ai développé plus en détail cette conception de l'Eglise dans mon article : "L'Eglise, corps spirituel de Jésus-Christ".

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Bonjour,

L'Eglise peut être comparée alternativement à un corps, une maison ou une épouse.

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DOUBLON

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@ gerardh

Rien à voir : est-ce vous le "Gerard" qui m'a répondu récemment sur Quora ?

Le risque est d'idéaliser ou de fermer les yeux sur ce qui reste souvent une tentative de répondre à cette définition d'église. Les déceptions et insatisfactions peuvent être nombreuses si on admet pas qu'une église reste quelque part une association avec des personnes qui ont parfois des motivations et fonctionnements qui peuvent être partagées entre le royaume et le monde.

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Beowulf écrit :

est-ce vous le "Gerard" qui m'a répondu récemment sur Quora ?

Je connais pas Quora.

Mais je vous est peut-être répondu parmi mes différents posts.

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Bonjour à tous,

La formation de l’Assemblée était suspendue à deux autres événements d’une immense importance. Christ ressuscité devait monter comme Homme dans la gloire, et le Saint-Esprit — Personne Divine — devait venir sur la terre.  Ils n’avaient pas eu lieu dans les âges passés, et ils ne marqueront pas les âges à venir ; ils donnent le plein caractère du temps présent.

Le fait que les enfants de Dieu soient rassemblés en un était une chose entièrement nouvelle. 

Premièrement, nous avons l’enseignement des apôtres, par lequel les saints ont été conduits dans toute la vérité de Dieu et instruits dans la pensée de Dieu quant à leur chemin sur la terre. Cette instruction, donnée oralement au début, a été ensuite fixée pour les saints de tous les temps dans les épîtres inspirées.

Deuxièmement, nous avons la communion des apôtres qui découle de la doctrine (ou : enseignement) des apôtres (Actes 2:42). Cette communion, comme nous le savons, est la communion à laquelle tous les chrétiens sont appelés — la communion du Fils de Dieu, Jésus Christ notre Seigneur (1 Cor. 1:9). Le Fils de Dieu est le centre et l’objet de cette communion.

Troisièmement, la communion des apôtres conduit à la fraction du pain, l’epression formelle et suprême de la communion, celle qui appelle à se souvenir de la mort de Christ, par laquelle les enfants de Dieu ont été entièrement séparés du monde et rassemblés en un.

Enfin, la prière, par laquelle, en tant que saints, nous sommes maintenus dans une attitude de dépendance vis-à-vis de Dieu, reconnaissant que Sa grâce est disponible pour nous, et que nous avons constamment besoin de venir en pleine liberté au trône de la grâce pour recevoir miséricorde et trouver grâce pour avoir du secours au moment opportun (Héb. 4:16).

Malheureusement, ces ressources divines ont été presque entièrement négligées, d’où la division et l’éparpillement du peuple de Dieu.

Le centre de toutes les opérations de Dieu passait de la terre au ciel. En accord avec ce changement, Étienne, rempli du Saint-Esprit, regarda fixement vers le ciel, et aucun ange ne se tint là pour lui demander pourquoi il levait les yeux. Le temps de Dieu était venu pour Son peuple de détourner les regards de la terre vers le ciel. 

Dans l’histoire de la conversion de Paul en Actes 9, nous apprenons, non seulement que les saints appartiennent au Ciel, mais que les saints sur la terre sont unis à Christ dans le Ciel. Dans son voyage vers Damas, Saul entendit : « Saul, pourquoi ME persécutes-tu ? » La voix n’a pas dit « les miens », ni même « nous », mais « me (moi) ». « Les miens » impliquerait une compagnie de gens qui appartiennent à Christ pas la pleine vérité. « ME » implique une compagnie de personnes unies à Christ, et d’une manière si intime que les toucher, c’est toucher Christ.

Israël, après avoir crucifié le Messie, rejeté Christ dans la gloire et résisté à l’Esprit Saint sur la terre, est entièrement mis de côté pour le moment, tandis que l’Assemblée, formée sur la terre mais destinée à la gloire, devient le témoin de Dieu dans le monde.

En Matthieu 16, nous avons eu l’annonce prophétique de l’Assemblée par le Seigneur Lui-même ; dans les Actes, nous avons le récit historique de la formation de l’Assemblée par le ministère des apôtres ; et dans les Épîtres, l’enseignement divin quant à l’Assemblée par l’Esprit Saint. L’Épître aux Éphésiens présente cet enseignement, cette doctrine, dans toute sa plénitude.

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@ Jyncen

C'est la raison pour laquelle il est sage de distinguer entre l'Eglise comme réalité spirituelle, rassemblée et édifiée par Jésus-Christ, et les églises comme associations d'individus qui professent une foi commune, afin de distinguer deux réalités et de participer sainement à une vie religieuse qui ne doit pas être confondue avec la foi.

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Beowulf,

Je suis d'accord.

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