Quelle religion ?

Jean 6:63 Car c'est l'esprit (πνεῦμα pneuma) qui fait vivre, et la chair (σάρξ sarkos) ne sert à rien : les paroles que je vous ai dites sont esprit, et elles sont vie.

Toutes les créatures vivantes sont très préoccupées par la préservation et la plénitude de la vie. En tant qu'êtres vivants, nous ne faisons pas exception. En fait, nous nous intéressons beaucoup aux biens parce qu'ils nous aident à maintenir la vie. La fabrication et le culte des idoles ont la même motivation, tout comme le désir de Dieu. Cependant, pour aller droit au but, l'enseignement de Jésus nous dit que nous devons inverser cette perspective. Autrement dit, nous devons nous préoccuper de la préservation et de la plénitude de la vie pour chercher Dieu.

Jésus dit que c'est l'esprit qui donne la vie. N'oubliez pas que dans le Nouveau Testament, l'esprit (pneuma) désigne le "Saint-Esprit", sauf dans des cas particuliers. L'Occident moderne, depuis le mouvement de la Renaissance et son cri de ralliement "retour aux sources", a été influencé par l'ancienne philosophie grecque et romaine, et en est venu à comprendre les êtres humains en termes de dualisme hellénique, et a implicitement adopté le dualisme esprit-âme. Les intellectuels occidentaux modernes, déçus par le christianisme, qui est un pilier de la civilisation occidentale aux côtés de la civilisation grecque, ont souvent une compréhension erronée du christianisme basée sur ce dualisme.

La civilisation occidentale a réduit les aspects spirituels de l'être humain à la pensée, la connaissance et la raison, créant ainsi une civilisation rationaliste centrée sur la raison. Le corps devait être gouverné par la raison. Cette manière de penser peut être considérée comme la racine intellectuelle du colonialisme moderne. Comme l'histoire l'a montré, cette approche n'a pas conduit à la vie, mais plutôt à la mort des peuples dominés (des vies). Le christianisme occidental doit réfléchir sur son histoire et sur le fait qu'il a été, à un moment donné, un outil de l'impérialisme.

Dans le Nouveau Testament, l'être humain est un tout indivisible et ne peut être séparé en esprit et en chair. Ainsi, le contraste entre l'esprit et la chair ne représente pas une distinction entre deux natures d'une même personne, mais plutôt une distinction entre Dieu en tant qu'esprit et l'homme en tant que chair. De la même manière que les mains et les pieds ont des fonctions différentes, certaines fonctions permettent de saisir les choses spirituelles tandis que d'autres sont destinées aux activités physiques.

Jésus dit que l'Esprit n'est pas une fonction de notre humanité, mais qu'il est Dieu, et que Dieu est celui qui donne la vie. L'homme, ou la chair, n'a pas la capacité de sauver la vie. L'homme lutte pour préserver la vie, mais avec le temps, il finit par retourner à la mort.

1 Corinthiens 15:45 En effet, selon qu'il est écrit : Le premier homme Adam est devenu une âme vivante (en coréen un esprit vivant) ; de même le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant.

La traduction "esprit vivant" est à l'origine de nombreux malentendus. L'expression grecque originale signifie "être vivant" ou "créature vivante". L'homme n'est pas un esprit, il est fait de chair. Nous portons l'image de Dieu et avons le souffle de Dieu en nous, ce qui signifie que nous avons la capacité de communiquer avec Dieu, qui est esprit.

Mais Jésus, le dernier Adam, est un Dieu qui donne la vie. Dieu est Esprit, mais Jésus est venu sur terre en tant que Fils de l'homme (ben-adam), le Fils d'Adam (ben-adam), afin que nous, les ben-adam (fils de l'homme), puissions partager la gloire de l'Esprit qui donne la vie. C'est pourquoi nous admirons les missionnaires qui sauvent des vies dans les régions reculées d'Afrique, mais le plus grand moyen de sauver des vies n'est pas seulement de préserver la vie physique, mais aussi de faire connaître le Dieu qui est la source de la vie. Les missions d'entraide sont un moyen de sauver des vies afin que ces vies puissent avoir la possibilité de connaître le Dieu de la vie. Si nous exaltons les missionnaires, si nous nous exaltons nous-mêmes et si nous faisons des gens des idoles, nous ne sauverons pas de vies.

Toute espérance placée dans une personne sans l'Esprit (Dieu) est vouée à l'échec. Ce n'est pas parce que l'homme est mauvais, mais parce que la capacité de donner la vie ne réside pas en lui. L'homme peut être un canal de vie, mais il n'en est pas la source.

Le Saint-Esprit n'est pas présenté comme une personne que nous pouvons comprendre de la même manière que Dieu le Père et Dieu le Fils, qui sont personnifiés respectivement en tant que Père et Fils. Le Saint-Esprit est plutôt présenté comme la présence de Dieu avec une puissance surnaturelle. Il ne peut être réduit à une figure humaine que nous connaissons. Cependant, nous devrions désirer le Saint-Esprit, qui donne la vie, de la même manière que nous désirons Dieu le Père et Dieu le Fils.

Il y a une façon d'adorer le Saint-Esprit que nous ne pouvons même pas saisir avec nos perceptions : c'est en aimant la Parole de Dieu, qui est le Saint-Esprit et la vie même. Nous aspirons à aimer la Parole elle-même, non seulement pour la préservation et la plénitude de la vie, mais pour ce qu'elle est intrinsèquement. En aimant la Parole, notre vie sera préservée, elle sera comblée, et surtout, nous vaincrons la mort pour accéder à la vie éternelle dans la résurrection. Alléluia !

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Il n'est pas envisageable d'adresser des prières au Saint Esprit.

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gerardh a écrit:__

Il n'est pas envisageable d'adresser des prières au Saint Esprit.

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Bonjour Gérard,

Merci pour ton message. Je comprends ton point de vue sur la question de prier le Saint-Esprit.

Cependant, je crois que les prières adressées au Saint-Esprit sont une pratique courante et acceptée dans de nombreuses traditions chrétiennes. Le Saint-Esprit, étant une personne de la Trinité, mérite également notre adoration et nos prières, tout comme le Père et le Fils.

Je serais heureux de discuter davantage de ce sujet avec toi et d'entendre plus en détail tes arguments et perspectives. Peut-être pourrions-nous trouver un terrain d'entente ou, à tout le moins, enrichir mutuellement notre compréhension théologique.

Bien cordialement,

Jean