L'Éternel est mon entreprise.

Lamentations 3:24 : "Mon âme dit: L'Éternel est mon partage ; c'est pourquoi je veux espérer en lui."

On appelle une personne sans emploi ou sans bien un chômeur ou un "sans-le-sou". Cette personne est semblable à un mendiant, à la différence près qu'elle a encore une famille sur qui s'appuyer, ce qui lui évite de mendier dans la rue. Dans les sociétés occidentales, où l'individualisme est plus prononcé, il n'est pas rare de voir des gens devenir sans-abri du jour au lendemain, alors que dans les sociétés orientales, où les liens familiaux sont encore plus forts, cela est moins fréquent.

Selon l'Ancien Testament, il y avait un peuple qui, dès le départ, ne reçut pas d'héritage terrestre, c'est-à-dire de terre. Ce peuple, qui n'avait pas de possession terrestre, était celui des Lévites, chargés de servir Dieu dans le temple. Leur seul héritage était l'Éternel Dieu. Dieu a pourvu à leurs besoins en ordonnant que les autres onze tribus donnent la dîme, dont une partie servait à assurer la subsistance des Lévites.

En d'autres termes, Dieu a fait en sorte que ceux qui avaient Dieu pour unique héritage soient soutenus par ceux qui avaient un héritage terrestre. Ce n'était pas parce que Dieu avait besoin de biens matériels, mais parce qu'il prenait soin de ceux qui étaient entièrement dévoués à son service. Les onze autres tribus devaient voir cette dîme non comme un don aux Lévites, mais comme une offrande à Dieu lui-même.

Une autre partie de la dîme était destinée à aider les nécessiteux (c'est-à-dire les orphelins et les veuves qui n'avaient pas d'héritage) et à financer les fêtes religieuses de la communauté.

Non seulement les Lévites, mais toutes les douze tribus d'Israël devaient considérer Dieu comme leur ultime héritage. Sans cette conscience, il aurait été impossible de donner la dîme avec joie. Si l'on n'est pas prêt à offrir tout ce que l'on a, il est difficile de donner une partie avec un cœur joyeux. Pourtant, selon l'Ancien Testament, le système de la dîme n'a pas été bien respecté. Cela montre que l'idée que Dieu seul était leur héritage n'était pas profondément enracinée dans le cœur du peuple d'Israël.

Dans ces moments-là, Dieu cessait de considérer Israël comme son héritage.

Tout comme Israël, l'Église est aussi l'héritage de Dieu. Mais si l'Église devient l'héritage d'un pasteur, elle cesse d'être celle de Dieu, et il n'y a plus la vie ni la bénédiction de Dieu dans cette Église.

Le pasteur vit bien sûr de la dîme des membres de l'Église (métaphoriquement parlant, des tribus d'Israël). Puisque l'Église est une communauté de croyants, on peut dire que le pasteur vit de la dîme de l'Église. Toutefois, le pasteur ne doit pas considérer l'Église comme son héritage, mais seulement Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. C’est alors que Dieu reconnaîtra ce pasteur et cette Église comme son propre héritage, ouvrant ainsi les portes de sa bénédiction. À ce moment-là, l'Église deviendra un corps parfait, sous la direction de son chef, Jésus-Christ.

Le pasteur est comme un "chômeur" ou "sans-le-sou" dans ce monde, sans héritage terrestre. Il est juste que les croyants, en tant que membres d'une même famille en Christ, pourvoient à ses besoins matériels. Il faut veiller à ce que le pasteur ne se sente pas honteux d'avoir Dieu seul pour héritage. De son côté, le pasteur doit être rempli de la joie du ciel et ne convoiter que les trésors célestes, en montrant l'exemple en renonçant de lui-même aux droits qu'il pourrait avoir sur cette terre.

Seigneur, que les pasteurs et les croyants ne se regardent pas les uns les autres comme dans un miroir, mais qu'ils ne cherchent que toi, Père, Fils et Saint-Esprit, accomplissant chacun leur mission uniquement pour toi. C’est alors que l'Église fonctionnera selon l'ordre de Dieu, dans la beauté et la paix, et deviendra un canal de salut pour le monde. Alléluia, Amen !