Nous sommes tous des bergers.

Ego pascam oves meas, et ego eas accubare faciam, dicit Dominus Deus.
« Moi, je ferai paître mes brebis, et moi, je les ferai reposer, dit le Seigneur Dieu. »

Le verbe pasco appartient à la troisième conjugaison et son futur et son subjonctif présent ont la même forme. Selon le contexte, on peut interpréter ce verbe au futur, exprimant ici une volonté. Dans certaines traductions, l’accent est mis sur le changement de statut, en traduisant par « devenir un berger », mais l’original emploie pasco, qui signifie « paître » ou « nourrir », ici sous la forme du futur pascam (qui se traduit en grec par βοσκήσω [boskeso] et en hébreu par אֶרְעֶה [’er’eh]). En hébreu, le verbe רָעָה (ra‘ah) signifie non seulement « nourrir » ou « faire paître », mais également « entretenir une relation », « fraterniser », ou « devenir ami ». Le soin de Dieu ne consiste pas en une distribution de nourriture unilatérale comme dans la plupart des systèmes de gouvernance humaine où le monarque (ou dirigeant) veille en premier à ses propres intérêts, mais plutôt en un amour semblable à celui des parents pour leurs enfants.

La différence est marquée entre le nourrissage par l’élevage et l’éducation par amour. Pour illustrer, la distinction entre élever du bétail et élever un animal de compagnie n'est pas seulement une question de soin, mais de relation. Et encore plus, élever son propre enfant, c’est ce qui se rapproche le plus de l’éducation que Dieu nous accorde.

Dieu ne nous nourrit pas pour son propre profit, mais pour que nous puissions nous reposer dans la paix. Ézéchiel 34 dénonce les dirigeants de l'époque, qui ont échoué dans leur responsabilité de gouverner et de prendre soin du peuple au nom de Dieu. Ce chapitre transmet la promesse que Dieu lui-même sera notre berger.


Nous vivons à l’époque où cette prophétie s'est accomplie. Jésus est venu en tant que berger des enfants de Dieu, a donné sa vie, l'a reprise en ressuscitant et en montant au ciel, accomplissant ainsi la prophétie du berger sacrificiel. Il nous a donné la vie pour que nous vivions de la vie du berger, Jésus, avec la mission de grandir jusqu'à atteindre la stature du Christ, afin de prendre le rôle de berger en son nom. Si tous sont bergers, où se trouvent les brebis ? Les brebis sont ceux qui ne connaissent pas la parole de Dieu.

Nous avons donc pour mission de les aimer au nom de Dieu, de communier avec eux, et de les aider à retrouver Dieu. Dans l’Église, il ne doit donc y avoir ni rang ni hiérarchie, car tous sont bergers.

Cependant, dans la plupart des Églises, qu'elles soient catholiques ou protestantes, les leaders religieux sont considérés comme les bergers, tandis que les fidèles se contentent de vivre en tant que brebis. Cela est un manquement à notre devoir.

Nous sommes des bergers nourris uniquement par le pain de vie de Jésus, le Berger en chef, et guidés par l'Esprit Saint, l'Esprit de Jésus. Ne cherchons pas à être guidés par les hommes, mais recevons uniquement la guidance de la Parole et de l'Esprit. Amen !