Une nouvelle création

Le salut est-il une restauration ? Ou est-ce une nouvelle création ?

Le salut apporté par Jésus est une nouvelle création qui englobe la restauration, une meilleure création. Adam a reçu le libre arbitre. S'il le voulait, il avait déjà la capacité de persévérer et de faire le bien conformément à la volonté de Dieu avec qui il pouvait également communiquer. Cependant, Adam n'a pas voulu utiliser cette faculté qu'il a reçue en cadeau. Il a tourné le dos à la parole de Dieu, prêtant l'oreille à sa cupidité, et n'a pas su choisir le bien. Certes, Adam était doté de la capacité de vaincre le péché. Mais il n'avait pas le désir d'exercer cette capacité et, en Adam, nous l'avons perdue.

Adam avant sa chute serait sans doute le modèle auquel nous devrions aspirer. Pourtant, au-delà de notre imagination, Dieu nous a offert un meilleur salut qui dépasse notre aspiration. Le second Adam est présenté en Jésus-Christ crucifié, ressuscité, au ciel maintenant, mais promis de revenir vers nous, tout en étant présent par le Saint-Esprit.

En Jésus-Christ, Dieu nous a accordé à la fois le pouvoir et la volonté. La liberté que Jésus nous donne est donc une liberté qui dépasse celle dont jouissait Adam. Augustin décrit paradoxalement cette nouvelle liberté comme "la liberté dans laquelle nous ne pouvons pas pécher".

Les théologiens scolastiques de la fin du Moyen Âge ont contredit Augustin en affirmant que ce type de liberté est celui dont on peut jouir au paradis après la mort. En effet, cette merveilleuse liberté, qui semble équivaloir à une sanctification totale, semble inaccessible au cours de notre existence terrestre.

Cependant, la position d'Augustin est ferme. Et il a raison, car nous avons maintenant l'Esprit Saint avec nous. L'Esprit Saint est un autre paraclet, un autre Emmanuel. Le Saint-Esprit crée un cœur nouveau et travaille en nous pour mettre en œuvre ce qu'il a commencé.

L'observation théologique selon laquelle nous vivons entre le "déjà" et le "pas encore" du salut est généralement acceptée par les théologiens. Pourtant, comme je vous le disais hier, tant que nous restons dans cette spéculation théorique, nous risquons d'être immobiles et de ne rien faire comme le troisième serviteur de la parabole des dix mines. L'Esprit Saint est déjà entré dans ce monde et il est déjà actif avec nous au nom de Jésus.

Confessons la faiblesse de notre volonté et faisons toujours appel à l'Esprit Saint. La sanctification est l'œuvre de l'Esprit Saint, et non le résultat de nos efforts et de notre persévérance.

Cherchons partout l'intervention de l'Esprit Saint. Profitons pleinement du salut qui est déjà venu. Car le salut qui n'a pas encore été accompli ne peut l'être que par Dieu seul. Lorsque nous profiterons pleinement du salut qui est déjà venu, et lorsque nous réaliserons et confesserons de tout notre cœur que nous n'avons aucun mérite, et que tout est grâce, l'Esprit Saint nous conduira librement à la vie éternelle avec une grâce toute sainte et mystérieuse. La gloire de Dieu ne sera pas obscurcie par notre orgueil et notre conscience du mérite, mais elle brillera sur nous avec plus d'éclat.

Sola Gratia

Jean a écrit:
L'observation théologique selon laquelle nous vivons entre le "déjà" et le "pas encore" du salut est généralement acceptée par les théologiens. Pourtant, comme je vous le disais hier, tant que nous restons dans cette spéculation théorique, nous risquons d'être immobiles et de ne rien faire comme le troisième serviteur de la parabole des dix mines.

Je crois que ce "risque" dont tu parles n'est pas une raison pour nier la vérité.
La vie est remplie de risque, c'est Dieu qui s'occupe des risques.
Nous, nous cherchons la justice et la vérité.
Et la vérité c'est que notre salut n'est pas encore complet.

Aujourd'hui la lumière s'est levée dans nos coeur.
La première création est réalisée en nous, Jésus-Christ a relui dans nos coeurs, sa vie y est venue, et elle produit des fruits en abondance.
Mais il y a encore la nuit et son obscurité, il y a encore la mer et son instabilité.
Bientôt la deuxième création viendra pour nous: plus de nuit, plus de mer, le ciel sur la terre.

Aujourd'hui il y a encore la mort et le péché, la mort a perdu sa terreur devant la puissance de la résurrection, le péché a perdu son hégémonie devant la puissance de l'Esprit de vie.
Mais bientôt: la mort sera abolie et il n'y aura plus de péché.
Gloire à Dieu !

Gadou a écrit:

Jean a écrit:
L'observation théologique selon laquelle nous vivons entre le "déjà" et le "pas encore" du salut est généralement acceptée par les théologiens. Pourtant, comme je vous le disais hier, tant que nous restons dans cette spéculation théorique, nous risquons d'être immobiles et de ne rien faire comme le troisième serviteur de la parabole des dix mines.

Je crois que ce "risque" dont tu parles n'est pas une raison pour nier la vérité.
La vie est remplie de risque, c'est Dieu qui s'occupe des risques.
Nous, nous cherchons la justice et la vérité.
Et la vérité c'est que notre salut n'est pas encore complet.

Aujourd'hui la lumière s'est levée dans nos coeur.
La première création est réalisée en nous, Jésus-Christ a relui dans nos coeurs, sa vie y est venue, et elle produit des fruits en abondance.
Mais il y a encore la nuit et son obscurité, il y a encore la mer et son instabilité.
Bientôt la deuxième création viendra pour nous: plus de nuit, plus de mer, le ciel sur la terre.

Aujourd'hui il y a encore la mort et le péché, la mort a perdu sa terreur devant la puissance de la résurrection, le péché a perdu son hégémonie devant la puissance de l'Esprit de vie.
Mais bientôt: la mort sera abolie et il n'y aura plus de péché.
Gloire à Dieu !

Gloire à Dieu!