Qu'est-ce que la foi ?

Qu'est-ce que la foi ? (I)

La foi chrétienne, c’est tout simplement le fait de croire en Jésus-Christ. Il faut bien sûr préciser ce que nous entendons par croire, ce que nous entendons par Jésus-Christ, et comment il est question de croire. Mais il n’est à mon sens pas besoin pour comprendre ce qu’est la foi, et pour croire en fait, d’aller chercher des explications mystérieuses, d’inventer pour les mots un sens nouveau, ou d’échanger notre rationalité naturelle pour une fonctionnalité étrange, bref de nier notre humanité.

La foi est au coeur de l’Evangile, et les apôtres qui le prêchaient s’adressaient à leurs contemporains, qui pouvaient les comprendre dans le langage qu’ils parlaient couramment : au geôlier qui pensait que Paul et Silas, emprisonnés à Philippes, s’étaient échappés, et qui se jetant à leurs pieds, leur demandait ce qu’il devait faire pour être sauvé, ceux-ci répondaient simplement :

Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille.
Livre des Actes, Chapitre 16, verset 31

Mais que faut-il croire, et comment ? Si je ne déforme pas sa pensée, le théologien suisse Karl Barth définissait la foi comme une « réceptivité à l'auto-révélation de Dieu », autrement dit à la révélation que Dieu donne de lui-même. Et en effet, croire en Jésus-Christ, c’est croire pour son salut en qui il est et en ce qu’il a fait, c’est-à-dire en l’Evangile qui a été annoncé par les apôtres, et consigné pour nous dans les Ecritures :

1 Je vous rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré,
2 et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain.
3 Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures,
4 qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures ;
5 et qu’il est apparu à Céphas, puis aux douze.
1re épître aux Corinthiens, Chapitre 15, versets 1-5

Ici nous retrouvons le motif de la foi, identifié comme « réception » de l’Evangile, qui est lui-même révélation de la justice de Dieu, sur le principe de la foi elle-même :

16 Je n’ai point honte de l’Evangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec,
17 parce qu’en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi.
Epître aux Romains, Chapitre 1, versets 16-17

Ainsi, croire, c’est recevoir la révélation de Dieu, et la foi chrétienne, c’est essentiellement recevoir la révélation de Dieu qu’est l’Evangile qui nous parle de Jésus-Christ, afin d’interpréter sa propre existence conformément à cette révélation, et revenir à la connaissance de Dieu, qui est la vie éternelle (Jean 17,3) : en croyant, nous accédons à la rédemption, et nous entrons dans cette connaissance qui est l'essence de la vocation spirituelle de l'homme.

J.B

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Note à Benêt : Les déformations honteuses de mes propos, les remarques mesquines et contradictions gratuites, et tous les témoignages de haine et de médiocrité en général sont comme d'habitude les bienvenus. Ils permettent toujours, par contraste, de discerner ce qui est bon, honorable et juste.

Merci de t'être exprimé au sujet de ce qu'est la foi pour toi, Beowulf.

Il y a plusieurs points sur lesquels je ne te rejoins pas, mais il y en a d'autres où je n'ai rien à redire. Au passage, concernant la forme, je trouve que tu écris vraiment très bien. Tes pensées sont bien ordonnées, et c'est très agréable à lire. N'y vois aucune "flatterie", je ne suis certainement pas le seul à avoir remarqué la qualité de ton écriture.

Pour le fond, je suis un peu surpris que tu n'aies signalé nulle part que la foi fasse partie du fruit de l'Esprit de Galates 5:22,23.
Personnellement j'aurais commencé par ça dans l'objectif d'affirmer que la foi ne vient pas de l'homme, mais de Dieu. Ainsi, nul ne peut s'enorgueillir d'avoir la foi puisque, comme le dit si bien frère Paul, "Qu'as-tu que tu n'aies reçu ?".

De mon point de vue, l'une des questions essentielles qu'un chrétien devrait se poser est la suivante :

- Pourquoi certains reçoivent-ils la foi et pas d'autres ?

Mais peut-être cette question sort-elle déjà du cadre de ce topic ?

Excellente journée à toi, Beowulf.

Ton frère Benêt.

J'avais ouvert un sujet similaire et obtenu quelques réactions : https://pecheursdhommes.forumactif.org/t5455-une-definition-adequate-de-la-foi
Ma définition de la Foi est inchangée : ce qui nous permet de nous en remettre à Dieu, Seul auteur de notre salut EN Jésus-Christ.

Merci de prendre note de la section dans laquelle cette publication est postée : [Versets du jour, prédications...] et pas [Questions diverses], et de relire les indications à propos de ce à quoi il est destiné.

Beowulf a écrit:Merci de prendre note de la section dans laquelle cette publication est postée : [Versets du jour, prédications...] et pas [Questions diverses], et de relire les indications à propos de ce à quoi il est destiné.

Certes, mais il n'y a pas péril en la demeure.

Beowulf a écrit:Merci de prendre note de la section dans laquelle cette publication est postée : [Versets du jour, prédications...] et pas [Questions diverses], et de relire les indications à propos de ce à quoi il est destiné.

Effectivement, merci pour ce rappel.
J'en prends note.

(Juste pour info, je suis exclusivement sur smartphone, en mode "application mobile", et ma page principale n'affiche que les "sujets actifs" sans que je sache de quelle section du forum ils proviennent. Pour le savoir il faut d'abord que j'ouvre le dernier message posté et aller chercher tout en haut de la page, ou bien aller farfouiller dans les menus. Mais c'est faisable et je vais tâcher de faire attention.)

alaind2 a écrit:J'avais ouvert un sujet similaire et obtenu quelques réactions : https://pecheursdhommes.forumactif.org/t5455-une-definition-adequate-de-la-foi
Ma définition de la Foi est inchangée : ce qui nous permet de nous en remettre à Dieu, Seul auteur de notre salut EN Jésus-Christ.

Effectivement, je suis allé y jeter un coup d'œil et ça semble très intéressant.
Sans doute que j'y posterai un commentaire, si tu permets.

Isa a écrit: ... De mon point de vue, l'une des questions essentielles qu'un chrétien devrait se poser est la suivante :

- Pourquoi certains reçoivent-ils la foi et pas d'autres ? (1)

Mais peut-être cette question sort-elle déjà du cadre de ce topic ? (2)
...

Isa,

(1) Cette question pertinente avait provoqué des tensions graves dans l'assemblée que je fréquentais il y a trente ans. Le pasteur, psychorigide manifeste, m'avait une fois de plus invité à me taire
Je ne me suis pas tu ...

(2) C'est presque systématique

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Bonjour,

J'avais posté une définition de la foi, laquelle revêt plusieurs aspects :

FOI (pistis ; le verbe croire, en grec, provient de la même racine)

Hébreux 11:1 définit la foi comme l’assurance [ou fondement] des choses qu’on espère, et la conviction [ou preuve, motif de conviction] de celles qu’on ne voit pas. La foi se fonde sur ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la Parole de Dieu (Romains 10:17). Dans la Parole, la foi n’est pas une simple opinion ou croyance, mais une ferme conviction qui s’appuie sur Dieu, sur Jésus-Christ, sur des choses invisibles et spirituelles. Il a été dit de la foi qu’il n’y a aucune vertu en elle, mais qu’elle établit un lien entre l’âme et le Dieu infini. La foi est présentée sous divers aspects :
1. le moyen grâce auquel on acquiert le salut (Romains 10:17 ; Éphésiens 2:8 ) ;
2. l’énergie intérieure du croyant nourri par la Parole de Dieu et dirigé par l’Esprit Saint (1 Timothée 4:12) ;
3. l’ensemble des vérités chrétiennes et des bénédictions divines reçues par la foi (Éphésiens 4:5 ; 1 Timothée 4:6 ; Jude 3 ; 2 Pierre 1:1) ;
4. un don particulier utile à l’Assemblée (1 Corinthiens 12:9).
5. la confiance en Dieu

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Isa, tu postes :

Pourquoi certains reçoivent-ils la foi et pas d'autres ?

Romains 9 traite de cette question.

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gerardh a écrit:Isa, tu postes :

Pourquoi certains reçoivent-ils la foi et pas d'autres ?

Romains 9 traite de cette question.

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Tu sais, Gerardh, pour moi la foi est tout sauf un concept intellectuel. La foi, c'est ce qui m'anime du matin jusque soir, et même parfois la nuit jusque dans mes rêves. La foi est comme le sang qui coule dans mes veines. Je respire par elle, je me nourris par elle.
Voilà pourquoi je trouve absolument ridicule d'aller chercher dans tel ou tel livre, chez tel ou tel auteur, et même dans tel ou tel verset de la Bible des propos qui ne vont faire qu'alimenter notre intellect, alors qu'il suffit de regarder en soi-même pour savoir exactement ce que sait.

Gerardh, si tous les livres du monde, y compris la Bible, affirmaient que le sang est bleu, te mettrais-tu à le croire ?
Et passerais-tu des heures à tenter d'expliquer au monde entier le comment du pourquoi de la couleur du sang ?
Ne te suffirait-il de prendre une simple aiguille et de te piquer le bout du doigt pour en avoir le cœur net ?

Il en va de même pour la foi, mon ami. Ceux qui perdent leur temps à en faire un concept intellectuel sont ceux qui n'ont jamais pris la peine de regarder à l'intérieur d'eux-mêmes, et ils ne savent donc absolument pas de quoi ils parlent.

Oui, c'est dur à entendre, je sais, Gerardh. Mais si Jésus avait édulcoré la vérité, il n'aurait pas terminé sa vie cloué à une croix.

Excellente journée à toi.

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Isa, tu écris :

pour moi la foi est tout sauf un concept intellectuel

C'est pareil pour moi, je te prie de le croire !

Mais cela n'empêche pas que l'on approfondisse le sujet, comme le fait le message que j'ai posté, message qui reprend d'ailleurs ce que tu as dit.

Ainsi, ne soyons pas justes à l'excès !

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Qu'est-ce que la foi ? (II) :: Adam

Adam avait-il la foi, ou a-t-il eu l’occasion de manifester la foi ? Selon notre analyse, pour y répondre il faudrait considérer comment Adam était lui-même confronté à la révélation de Dieu. Comme à tout homme, Dieu se faisait d’abord connaître à lui à travers le spectacle de la création, qui révèle « la puissance éternelle et la divinité » de Dieu, comme l’apôtre nous l’enseigne aux Romains :

18 La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive,
19 car ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître.
20 En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’oeil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables,
21 puisque ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres.
Epître aux Romains, Chapitre 1, versets 18-21

Mais le livre de la Genèse nous présente de plus Adam, une fois placé dans le jardin d’Eden, comme mis d’emblée devant le commandement explicite de Dieu :

15 L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder.
16 L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin;
17 mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.
Livre de la Genèse, Chapitre 2, versets 15-17

Ainsi Adam était-il confronté dès le commencement à une double révélation de Dieu : la révélation « intérieure » qui atteint tous les hommes, et la révélation « extérieure » de la volonté de Dieu, sous la forme du premier commandement, qui faisait écho à ce qu’il connaissait dans son coeur.

Dans cette situation, Adam était invité à se positionner vis-à-vis de la révélation de Dieu : la recevoir, c’est-à-dire faire preuve de foi pour garder la connaissance de Dieu et donc le commandement, ou la rejeter, avec la conséquence que nous connaissons. A travers les paroles prononcées à l’intention d’Eve par le serpent, ce sont les paroles du diable qu’il a choisi de croire, plutôt que celles de Dieu.

Depuis le commencement du monde, l’homme n’est donc jamais sans la révélation universelle qui l’atteint à travers sa perception de la création et à travers sa conscience, et dès le jardin d’Eden il était confronté à une révélation explicite sous la forme d’un commandement. Alors, il fallait placer sa foi dans la Parole de Dieu pour recevoir le commandement qui menait à la vie éternelle, aujourd’hui encore il faut placer sa foi en Jésus-Christ, en recevant l’Evangile qui conduit à la vie éternelle.

J.B

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Bonjour Beowulf,

Je ne comprends pas du tout votre concept de double révélation :

double révélation de Dieu : la révélation « intérieure » qui atteint tous les hommes, et la révélation « extérieure » de la volonté de Dieu, sous la forme du premier commandement, qui faisait écho à ce qu’il connaissait dans son cœur.

"Le premier commandement" se réfère t'il aux arbres dont il ne fallait pas prendre les fruits, ou au premier commandement d'Exode 20 ou Deutéronome 5 ?

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Bonjour gerardh,

Merci pour votre question, qui me donne l'occasion de clarifier mon propos. Sachez qu'en général je cherche à écrire tout ce qu'il faut pour être compris, donc il n'est pas besoin d'aller chercher une référence à un autre texte biblique, et si c'est nécessaire je l'indique explicitement.

1) En me relisant vous constaterez que je distingue deux aspects de la révélation à laquelle Adam est confronté : d'abord, comme tout homme il est confronté à une révélation qui l'atteint de manière immédiate à travers sa conscience même (c'est ce que je lis dans l'extrait de Romains 1,18-21), ce que j'appelle le "spectacle de la création"; ici j'ai exclu la question de la révélation morale (la "loi écrite dans le coeur") parce que la situation d'Adam vis-à-vis de cet aspect (avant l'entrée du péché) est particulière.

C'est ce que j'entends par une première révélation, universelle, intérieure : chaque homme connaît Dieu, au fond de lui, par le seul fait même qu'il est conscient, et même si cette connaissance demeure instinctive et si'il ne peut mettre des mots dessus.

2) Ensuite, je note qu'en Eden, Adam reçoit un commandement explicite de Dieu (Genèse 2,15-17), assorti de la menace d'une condamnation en cas de désobéissance. Il s'agit à mon sens aussi d'une révélation, puisque tout commandement explicite - c'est aussi le cas de la Loi communiquée à Moïse - est une révélation de la volonté de Dieu. C'est ce que j'appelle une deuxième révélation, particulière, extérieure.

Ainsi, Adam était selon moi confronté à la fois à une révélation immédiate, qui est l'expérience de tout homme telle que décrite dans les Romains, ainsi qu'à une révélation médiate, qui diffère selon les individus; par exemple, la parole contemporaine des prophètes était de ce type pour l'Israël ancien, en ce qui nous concerne l'Ecriture est aussi de ce type : elle nous révèle Dieu et sa volonté, à nous qui les connaissons déjà d'une certaine façon.

C'est pourquoi je parle ici de double révélation, et je pense que l'homme reconnaît la révélation particulière ou spéciale qui lui est adressée, ce que nous pourrions appeler la "Parole de Dieu" dans un sens assez général, parce qu'elle fait écho à la révélation universelle qui est le lot de tous. C'est aussi pourquoi je pense qu'on peut "avoir la foi" sans jamais avoir "entendu parler de Jésus-Christ", mais c'est une autre histoire.

Qu'est-ce que la foi ? (III) :: Abraham

L’Ecriture fournit un appui solide à une conception de la foi comme « réceptivité à la révélation de Dieu ». Cependant, c’est aussi et peut-être d’abord en Dieu et en Jésus-Christ, dans leur être ou leur personne, que les hommes et les femmes de la Bible croient ou ne croient pas.
Mais Dieu ne nous est donné à connaître qu’à travers ce qu’il nous révèle de lui-même : nous ne pouvons donc croire en lui qu’à travers son auto-révélation, si bien que croire en Dieu et croire en sa révélation sont une seule et même chose.
Ceci apparaît clairement avec Abraham, le « prototype » du croyant, dont la Genèse nous rapporte l’épisode qui sert de modèle à la conception de la foi qu'on trouve chez l'apôtre Paul :

1 Après ces événements, la parole de l’Éternel fut adressée à Abram dans une vision, et il dit: Abram, ne crains point; je suis ton bouclier, et ta récompense sera très grande.
2 Abram répondit: Seigneur Éternel, que me donneras-tu? Je m’en vais sans enfants; et l’héritier de ma maison, c’est Éliézer de Damas.
3 Et Abram dit: Voici, tu ne m’as pas donné de postérité, et celui qui est né dans ma maison sera mon héritier.
4 Alors la parole de l’Éternel lui fut adressée ainsi: Ce n’est pas lui qui sera ton héritier, mais c’est celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier.
5 Et après l’avoir conduit dehors, il dit: Regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit: Telle sera ta postérité.
6 Abram eut confiance en l’Éternel, qui le lui imputa à justice.
Livre de la Genèse, Chapitre 15, versets 1-6

Si Adam est l’archétype de la relation de l’homme au péché, Abraham est celui de la relation de l’homme à la foi, et dans ce texte nous voyons le « père des croyants » placer sa confiance en l’Eternel, alors que celui-ci se révèle à lui dans une vision.
Faire confiance à Dieu et recevoir la révélation sont donc ici la même chose.

L'Evangile et la connaissance de Dieu

Si la foi est une réceptivité à la révélation que Dieu donne de lui-même, le contenu de celle-ci varie extensivement selon les lieux, les temps et les circonstances de l’existence de chaque individu. A minima, d’après Romains 2,18-21 chaque homme est touché par une révélation immédiate de Dieu, même si il ne peut pas mettre des mots sur cette réalité, qui l’atteint pourtant au point de déterminer sa voie sur la terre.
Le rejet de la connaissance la plus rudimentaire de Dieu, qui s’apparente ici à l’incrédulité, entraîne ainsi des conséquences fâcheuses :

22 Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ;
23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles.
24 C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté, selon les convoitises de leurs coeurs ; en sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps ;
25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement.
Epître aux Romains, Chapitre 1, versets 22-25

Si ceux qui n’ont pas adoré le Créateur ont « changé la vérité en mensonge », c’est qu’ils ont connue celle-ci et celui-là, et qu’ils les ont rejetés.
Et pourtant, l’essence de la volonté de Dieu est imprimée de manière indélébile dans la conscience de chacun, de sorte qu’aucun homme n’est dépourvu d’une forme de loi « naturelle » :

14 Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-mêmes ;
15 ils montrent que l’oeuvre de la loi est écrite dans leurs coeurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour.
16 C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Evangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.
Epître aux Romains, Chapitre 2, versets 14-16

Ainsi, l’Evangile regarde au-delà même de l’annonce universelle du salut par la foi en Jésus-Christ : il adresse la réaction de tout homme vis-à-vis de la révélation de Dieu, autrement dit la problématique de la foi dans toutes les circonstances possibles.

L’exemple d’Abraham

C’est peut-être pour ça que le modèle donné pour la justification par la foi à tous les chrétiens est la figure d’Abraham, qui ne connaissait a priori rien de Jésus-Christ, en tous cas pas sous la forme complète de l’Evangile apostolique.
Mais Abraham aussi fut justifié par la foi, parce que le même principe est à l’oeuvre indépendamment du contenu de la révélation qui est adressée à chacun :

3 Car que dit l’Ecriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice.
4 Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose dure ;
5 et à celui qui ne fait point d’oeuvre, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice.
Epître aux Romains, Chapitre 4, versets 3-5

Abraham fait ainsi office de moyen terme entre la condition d’Adam et celle des hommes qui entendent l’Evangile : comme Adam il a reçu une révélation supplémentaire de Dieu, et il est modèle de foi en ce qu’il a cru, et comme les chrétiens il a reçu le don de la justice à cause de sa foi, bien qu’il n’ait pas connu l’Evangile.

Car le même principe, énoncé ici, est universellement vrai : « à celui qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice » (Romains 4,5), c’est-à-dire que la foi est « portée à son compte » comme critère de justice.
Ce principe est ici appliqué directement à Abraham, autant qu’aux chrétiens, et donc indépendamment du contenu de ce qui est révélé à celui qui croit.
Or, Dieu n’ayant laissé aucun homme sans révélation de lui-même et de sa volonté, il n’en a laissé aucun non plus sans révélation de sa sa bonté et de sa miséricorde, ce qui devrait en soi suffire à provoquer chez tous la repentance :

3 Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu ?
4 Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ?
Epître aux Romains, Chapitre 2, versets 3-4

Ainsi, tous peuvent croire en lui, où qu’ils se trouvent, en quelque temps qu’ils vivent, et quelle que soit leur condition.
L’exemple d’Abraham nous montre donc que, par-delà les lieux et les temps, les hommes sont tous les mêmes et doivent se tourner vers Dieu pour se repentir, ce qui est le fruit de la foi, c’est-à-dire la réception de la révélation que le Créateur leur a donné de lui-même.

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Vous pouvez retrouver le contenu de ces méditations sur la foi dans l'article suivant : Qu'est-ce que la foi ? Croire en la révélation de Dieu.

Matthieu 19

1 Lorsque Jésus eut achevé ces discours, il quitta la Galilée, et alla dans le territoire de la Judée, au delà du Jourdain.
2 Une grande foule le suivit, et là il guérit les malades.
3 Les pharisiens l'abordèrent, et dirent, pour l'éprouver : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ?
4 Il répondit : N'avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l'homme et la femme
5 et qu'il dit : C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ?
6 Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.

S'il y a une chose que j'ai bien compris c'est que l'adversaire va toujours faire en sorte de s'en prendre uniquement à deux choses: Au seul sacrifice agréable à Dieu et à la foi.

Etant donné qu'il ne peut plus s'en prendre au seul Sacrifice agréable à Dieu, Jésus étant déjà mort puis ressuscité, il va mettre toutes ses forces à chercher à détruire la deuxième chose qui est la foi.

C'est en faisant la lecture du passage au-dessus que les choses sont devenues claires, du moins dans la partie que j'ai compris:
Dieu "a créé" Adam, il l'avait créé en Esprit avec à l'intérieur de lui, "Eve", puis c'est ensuite que l'un et l'autre avait été formé à partir de la poussière.

Dans un deuxième temps, il a plongé Adam dans un profond sommeil et Il a tiré Eve de lui.

De "un", Dieu les a fait devenir "deux", puis une fois qu'ils sont devenus deux, Dieu a fait en sorte de les faire revenir un; deux en un dans l'unité de l'Esprit.

Pourquoi séparer une chose, qui est appelée à redevenir un ?

J'ai compris ce que cela voulait dire par rapport à un seul mot; le verbe "s'attacher". La séparation que Dieu a faite entre Adam et Eve était nécessaire pour que le lien de la foi entre les deux, puisse être mis en action.

C'est pourquoi quand Eve a péché, pas un instant, Adam n'a envisagé de se séparer de sa femme étant donné qu'ils étaient attachés par ce lien invisible.

Immédiatement, le mot "attaché" a été mis en rapport avec le mot foi et je remercie ici le Seigneur de m'avoir donné à ce moment-là, explication de ce qu'est la foi.

C'est l'homme qui s'attache à la femme, pas le contraire.
Adam c'est la figure et l'image de Jésus-Christ qui s'est attachée avec la femme, son Eglise.

Alors quoi de plus normal que du côté de l'adversaire, il n'ait cessé de se mettre en travers du dessein de Dieu afin que Celui-ci ne parvienne pas à se créer une famille par Son Fils.

Oui, puisque c'est par le Fils que le dessein de Dieu se met en place; C'est Jésus, le seul sacrifice agréable à Dieu qui s'attache à sa future femme, l'Eglise, et c'est encore Lui seul qui fait le lien entre eux deux. Et ce lien, c'est la foi qui m'unit à Lui.
23 Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. 24 Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. 25 La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue.

26 Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; 27 vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Galates 3

N'étant pas parvenu à entraver l'œuvre de Dieu dans ce domaine, que reste-t-il comme moyen à l'adversaire sinon de s'en prendre à la foi de l'Epouse, afin qu'elle ne voit pas le lien dans lequel elle se trouve attaché à son Epoux.

Car en effet si l'Epouse parvient à voir et à s'emparer du lien, qui l'uni à son Céleste Epoux, que de dégâts cela va-t-il produire dans les rangs de l'adversaire.
Oui, l'Epouse va voir quelle est sa position haute et étant donné qu'elle va voir le lien qui la tient attaché à son époux, combien sa vie et ses objectifs seront alors conforme aux siens.

L'important c'était une vie selon l'Esprit, uniquement selon l'Esprit et ceci sur la base d'un seul et unique sacrifice reçu par le moyen de la foi. C'est ce niveau-là, que Satan ne peut pas atteindre, et c'est justement là que l'éclatante victoire de Dieu sur lui, se manifeste aux yeux du monde et de toutes les autorités dans le ciel et sur la terre.

Oui, cela veut bien dire que c'est la foi dans la vie du chrétien qui est aujourd'hui le principal objectif de Satan.
Il ne veut pas que notre foi nous soit révélée, afin qu'elle ne puisse pas voir où Dieu nous a placé, c’est-à-dire en Christ, et surtout que nous ne sachions plus que de son côté, tout est perdu.

Par la victoire de son œuvre, Jésus-Christ s'est attaché à nous et de ce fait accompli et achevé, nous sommes maintenant un, dans son Esprit.

Ainsi toute la postérité de Celui par qui nous sommes attachés, par le lien indéfectible de la foi, vis sa vie selon son Esprit, toujours sur la base de son seul et unique sacrifice et le tout vécu par le moyen de la foi.

C'est la foi de notre Epoux qui est devenue la notre, car le lien vient de Lui, c'est Lui qui s'est attaché et lié avec nous.

Voilà mon partage sur la foi.

Monique

Monique a écrit:Matthieu 19

1 Lorsque Jésus eut achevé ces discours, il quitta la Galilée, et alla dans le territoire de la Judée, au delà du Jourdain.
2 Une grande foule le suivit, et là il guérit les malades.
3 Les pharisiens l'abordèrent, et dirent, pour l'éprouver : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ?
4 Il répondit : N'avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l'homme et la femme
5 et qu'il dit : C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ?
6 Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.

S'il y a une chose que j'ai bien compris c'est que l'adversaire va toujours faire en sorte  de s'en prendre uniquement à deux choses: Au seul sacrifice agréable à Dieu et à la foi.

Etant donné qu'il ne peut plus s'en prendre au seul Sacrifice agréable à Dieu, Jésus étant déjà mort puis ressuscité, il va mettre toutes ses forces à chercher à détruire la deuxième chose qui est la foi.

Ton enseignement n'est pas celui de l'apôtre Paul qui a écrit plus de la moitié du Nouveau Testament, sous l'inspiration de Dieu:

"Je vous encourage donc, frères et soeurs, par les compassions de Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu.  Ce sera de votre part un culte raisonnable. (Romains 12.1).