L'homme dont le regard est bienveillant

Proverbe 22:9 L'homme dont le regard est bienveillant sera béni, Parce qu'il donne de son pain au pauvre.

Dans la Bible, le bien et le mal sont des concepts relationnels. Une relation bienveillante est considérée comme bonne, tandis qu'une relation malveillante est considérée comme mauvaise. Toute existence est en relation.

Pour enrichir notre méditation biblique, nous examinerons brièvement le bouddhisme. L'idéal du bouddhisme ne consiste-t-il pas à transcender toutes les connexions, toutes les relations ? Cependant, en aspirant au non-existant, au vide (Sunyata), et en prônant la compassion (Mujushangboji (無住相布施)), qui ne demande pas de rétribution, il extrait la vertu des relations bienveillantes, enseignant ainsi à vivre ce monde dans la compassion.

Ainsi, sur le plan des vertus pratiques, les enseignements du bouddhisme ne divergent pas beaucoup de ceux du christianisme. Cependant, la théorie cosmologique bouddhiste qui nie l'existence d'un Dieu créateur et affirme que l'univers a été créé par des relations fortuites est en opposition directe avec le christianisme. De plus, à la racine des vertus pratiques de la compassion sans attente de rétribution, il y a un désir de transcender même toutes les relations bienveillantes et malveillantes, dépassant ainsi le bien et le mal eux-mêmes.

Personnellement, je déduis que le désir de transcender les relations découle de l'idée que tous les liens sont fondamentalement mauvais. Cela s'inscrit étroitement dans la philosophie gnostique qui postule que les relations bienveillantes, ou bonnes, sont inévitablement submergées par les relations malveillantes, ou mauvaises, et que l'existence elle-même est intrinsèquement mauvaise. Cette philosophie bouddhiste est maintenue en tant que religion grâce à la pratique de la vertu du bodhisattva, ou compassion, consistant à donner sans rien attendre en retour, ce qui profite au monde. En d'autres termes, en faisant le bien sans attente dans un monde mauvais, on aspire à revenir à un monde de néant où tous les liens sont rompus, et non seulement le mal.

En revanche, dans notre christianisme, nous considérons l'existence comme un bien et l'inexistence comme un mal. Nous avons été créés à partir du néant et avons obtenu une existence, mais par la grâce de Dieu, nous ne retournerons pas au néant, mais hériterons d'une existence éternelle, d'une vie éternelle. Le royaume de Dieu est un royaume où règne exclusivement la bonté, où ne subsistent que des relations bienveillantes. Il ne s'agit pas simplement de la bonté vue à travers le prisme de notre égoïsme, où ce qui est bon pour moi est considéré comme bon, mais plutôt d'une bonté qui vise le bien de tous.

Le monde dans lequel nous vivons est un monde où la bienveillance et l'hostilité sont entrelacées. Si quelqu'un me profite, nous entretenons une relation bienveillante, mais si la situation s'inverse, cette personne devient mon ennemi. Dans la politique internationale, le fait qu'un ami d'aujourd'hui puisse devenir un ennemi demain, et vice versa, peut être considéré comme une version réduite des relations du monde déchu.

Dieu aime le monde. Vous savez jusqu'où va son amour ? Il aime le monde au point de donner son Fils unique. (Jean 3:16) Dieu n'a pas d'hostilité envers le monde qu'il a créé. Il n'a de l'hostilité que envers les forces spirituelles qui cherchent à détruire et à corrompre ce monde. Dieu a créé l'homme comme un être libre, lui accordant même la liberté de choisir quel esprit aimer.

Selon le chapitre 3 de la Genèse, les premiers humains ont suivi l'ancien serpent, qui symbolise l'esprit hostile envers Dieu et le monde créé. À ce stade, nous souhaitons poser une question critique sur les valeurs du bouddhisme : en mettant en avant le principe de la compassion sans attente de rétribution, le bouddhisme qui aspire au vide (Sunyata) est-il en relation avec les forces spirituelles cherchant à détruire ce monde ? L'ancien serpent a fait une proposition séduisante à Adam et Ève lorsqu'il les a tentés, suggérant qu'ils pourraient devenir comme Dieu en discernant entre le bien et le mal et en ne suivant que le bien. C'était une proposition séduisante mais illogique, car elle demandait de rejeter la parole de Dieu pour devenir une créature bonne comme Dieu.

Celui qui a des yeux bienveillants est celui qui aspire uniquement au seul Dieu, le seul qui soit bon. C'est celui qui n'écoute pas les paroles de l'ancien serpent mais qui obéit seulement à la parole de Dieu. C'est celui qui croit en Jésus-Christ, le Fils de Dieu venu parmi nous, et qui, dans cette confiance, devient un avec lui, ayant ainsi les yeux bienveillants de Jésus. Maintenant, Jésus nous envoie le Saint-Esprit pour nous accorder toutes les grâces et toutes les bénédictions. Toute cette grâce est le moyen par lequel Dieu, dans son amour, nous rend capables de louer éternellement sa gloire. Nous ne partageons pas les bénédictions et les grâces que Dieu a données aux pauvres par appât du gain, mais parce que nous sommes devenus une existence éternelle louant Dieu pour toujours, nous les partageons avec les pauvres, uniquement par amour pour Dieu. Alléluia ! Amen !

Mt 19:16 Et voici, un homme s'approcha, et dit à Jésus: Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle?
17 Il lui répondit: Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon? Un seul est le bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. Lesquels? lui dit-il.

Dieu vous bénisse pour votre message. Et comme dit aussi Proverbes 11:25 25 L'âme bienfaisante sera rassasiée, Et celui qui arrose sera lui-même arrosé.

Gody a écrit:Dieu vous bénisse pour votre message. Et comme dit aussi Proverbes 11:25 25 L'âme bienfaisante sera rassasiée, Et celui qui arrose sera lui-même arrosé.

Merci pour votre message et le verset. C'est inspirant! Que Dieu vous bénisse également.