La cène doit-elle être accompagnée de l'amertume de nos péchés ?

Exode 12:8
et ils en mangeront la chair cette nuit-là; ils la mangeront rôtie au feu avec des pains sans levain, et des herbes amères.
Nombres 9:11
Ils la feront le second mois, le quatorzième jour, entre les deux soirs; ils la mangeront avec des pains sans levain et des herbes amères;

1 Corinthiens 5:8
notre pâque, Christ, a été sacrifiée: c'est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité.
1 Corinthiens 11,28
Mais que chacun s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe;


Je pense que le sacrifice dans l'ancien testament était accompéchée d'herbes amères parcequ'il était remémoratif de péchés(Heb  10,3)
Je pense que le sacrifice du Seigneur Jésus a été accompagné de l'amertume de nos péchés à nous.

Mais je crois que la cène est dépourvue de toute amertume de nos péchés, parcequ'ils sont tous effacés.
Qu'elle n'est pas non plus accompagnée de tristesse pour les souffrances du Segneur-Jésus, parceque ses souffrances sont finies.
Mais qu'elle est célébrée dans la joie totale et complète d'une oeuvre parfaitement accomplie.

Pensez-vous qu'il soit juste d'avoir de la tristesse sur nos péchés ou sur la souffance du Seigneur quand nous prenons la cène ?

__

Quelques pensées sur  Exode 12 et notamment Exode 12:8 : les herbes amères.


Nous arrivons avec le récit de la Pâque à l'un des chapitres les plus importants de tout l'Ancien Testament. La rédemption annoncée va s'accomplir, en même temps que le plus terrible des jugements passera sur l'Égypte. Le péché mérite la mort et tous ont péché, les Israélites comme les Égyptiens. Mais, pour ceux qui appartiennent au peuple de Dieu, un agneau va mourir à leur place. Claire et émouvante figure de Jésus, «l'Agneau sans défaut et sans tache, préconnu dès avant la fondation du monde» et mis à mort au moment fixé par Dieu (1 Pierre 1:19). Nous nous approprions ce sacrifice; c'est ce que signifie manger la pâque. Christ a connu l'ardeur du jugement divin: l'agneau était rôti au feu. Et nous pensons à Ses douleurs avec le sentiment que notre péché l'a conduit là. C'est à cela que correspondent les herbes amères. L'agneau était mangé en famille. Les parents, les enfants, chacun dans la maison en avait sa part. 


__


__

gerardh a écrit:Et nous pensons à Ses douleurs avec le sentiment que notre péché l'a conduit là.

Pouvez-vous préciser votre pensée:
A chaque fois que vous prenez le repas du Seigneur, vous ressentez de l'amertume à la pensée de ses souffrances à cause de vos péchés.
Est-ce bien cela ?

Gadou a écrit:...Je pense que le sacrifice dans l'ancien testament était accompéchée d'herbes amères parcequ'il était remémoratif de péchés(Heb  10,3)...

Le pain et le vin de la Commémoration chrétienne sont des symboles très, très différents des herbes amères de l'Ancienne Alliance. Quand Jésus nous demande de « faire cela en mémoire de (lui) », il s'agit de commémorer sa mort, mais sa mort n'est plus une victoire sans la Résurrection. Je crois que lorsque nous prenons le pain et le vin de la Commémoration, nous devons aussi faire mémoire de la Résurrection et de la victoire de Jésus sur la mort, victoire qu'il partage avec nous. Je pense que participer à la Commémoration est un acte riche d'une d'ambiguïté certaine.

__

Gadou,

Oui, nous ressentons de l'amertume, et Lui aussi de son côté, a bu la coupe amère. Mais cela n'exclut pas pour nous la joie du salut, et pour Lui, la joie qui était devant lui (Hébreux 12 : 2)
. 
Au total, nous pouvons lire en 1 Corinthiens 5 : 7 : car aussi, notre pâque, Christ, a été sacrifiée...  : c'est pourquoi, célébrons la fête (allusion à la fête  des pains sans levains qui suivait immédiatement la pâque).

On ne se tutoie plus ??!

___

__

Frédéric,

La mort même a été dans un sens pour Jésus une victoire. En effet, il a poussé un grand cri pour le signifier, ce que n'aurait pas pu faire un mourant.


__

gerardh a écrit:
Oui, nous ressentons de l'amertume, et Lui aussi de son côté, a bu la coupe amère.

Lui, oui, mais nous non.
Et lui il ne ressent plus cette amertume, ne devrions nous pas avoir les mêmes sentiments que lui aujourd'hui ?

gerardh a écrit:
On ne se tutoie plus ??!

Moi ça m'égal mais ça fait deux fois que j'ai choqué des gens avec le tutoiement, du coup...

gerardh a écrit:La mort même a été dans un sens pour Jésus une victoire...

Raison de plus pour ne pas se sentir obligé de tirer des tronches de six pieds de longs lorsque l'on participe à sa Commémoration.

__

Frédéric,

Je suis bien d'accord avec toi. Attention aux routines et aux habitudes. Mais l'amour supporte tout ...

__

Tout dépend de ce que l'on appelle amertume.
"se juger soi-même", n'est-ce pas reconnaitre que nous sommes pécheurs comme le publicain qui disait "sois apaisé envers moi, pécheur"? Nous ne demandons pas que Dieu soit apaisé envers nous car nous savons que nous avons la paix avec Dieu, mais nous reconnaissons ce que nous sommes dans notre vie de chaque jour, sur la terre.
D'autre part, les souffrances infinies du Seigneur Jésus sont le gage de son amour infini. C'est facile pour un homme riche de faire part de ses richesses, mais souffrir terriblement dans son corps et dans son âme par amour, non ce n'est pas facile.
Penser en vérité de cœur à ces deux choses peut nous rendre sérieux par rapport au péché et par rapport au désir de réjouir le cœur du Seigneur Jésus par notre obéissance: "celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime"
Un jour, nous comparaitrons tous devant le tribunal de Christ. C'est de ce que nous faisons aujourd'hui qui ce tribunal dépend.

La cène est un moment profondément sérieux et heureux à la fois, mais ce bonheur n'est réel que si nous sommes conscient de l'immense grâce dont nous sommes les objets.
Ni "tête d'enterrement", ni légèreté.