La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
+2
Monique
gerardh
6 participants
FORUM CHRETIEN.... LA SOURCE D'EAU VIVE ! :: PARTAGE AUTOUR DE LA BIBLE :: Verset du jour, prédications...
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
__
Y a-t-il une relation entre Jean 6 et la cène ?
La cène est-elle la commémoration de la Pâque ?
Y a-t-il une relation entre Jean 6 et la cène ?
La cène est-elle la commémoration de la Pâque ?
gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
Toute la bible est en relation avec Jésus-Christ.gerardh a écrit:
Y a-t-il une relation entre Jean 6 et la cène ?
Mais dans Jean 6 Jésus ne parle à aucun moment de la cène.
Il ne prends pas non plus l'image de la pâques mais celle de la manne.
Dans ce passage "Manger Jésus" ça veut dire "croire en lui" et le but c'est la vie éternelle.
C'est un "manger" spirituel qui donne la vie spirituelle.
Manger le repas de la cène est un "manger" matériel pour rappeler que Jésus est venu de façon matérielle (dans un corps).
Nous mangeons donc ce pain en mémoire de celui qui est venu sur la terre et a donné sa vie pour nous.
Et c'est cette intention dans le geste, (l'intention étant spirituelle), qui est la communion spirituelle avec lui.
Certains chrétiens prêchent que ce pain représente l'église corps de Christ.
Ce qui est faux, car nous ne commémorons pas l'église, mais le Christ.
Et nous somme un seul pain spirituel car nous avons tous la même communion spirituelle au sacrifice du Seigneur.
Mais nous ne mangeons pas l'église, ni ne commémorons la mort de l'église, ni ne sommes en communion avec l'église.
Evidement non !gerardh a écrit:
La cène est-elle la commémoration de la Pâque ?
La pâques était l'annonce du sacrifice de Jésus-Christ, la cène en est la commémoration.
Mais la cène n'est pas la commémoration de la pâques.
Les chrétiens ne commémorent pas l'image mais la réalité, évidement.
1 corinthiens 5,8: "Otez le vieux levain, afin que vous soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain. Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée: c'est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité."
Ce passage est souvent mal compris.
Paul n'y parle absolument pas de la cène.
De même que la pâques était suivie de la fêtes des pains sans levain qui durait 7 jours.
Ainsi le sacrifice du Seigneur-Jésus est suivit de la fête vraie et sincère des chrétiens qui durera jusqu'à son retour.
Gadou- Messages : 2897
Date d'inscription : 28/08/2012
Localisation : Montauban
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
Et comment comprenez-vous ce passage ?
51 Je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c'est mon corps, [que je donnerai] pour la vie du monde.»
52 Là-dessus, les Juifs se mirent à discuter vivement entre eux, disant: «Comment peut-il nous donner son corps à manger?»
53 Jésus leur dit: «En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez pas le corps du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'avez pas la vie en vous-mêmes. 54 Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai le dernier jour.
55 En effet, mon corps est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson.
56 Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
57 Tout comme le Père qui est vivant m'a envoyé et que je vis grâce au Père, ainsi celui qui me mange vivra grâce à moi.
58 Voilà comment est le pain descendu du ciel. Il n'est pas comme [la manne que vos] ancêtres ont mangée; eux sont morts, mais celui qui mange de ce pain vivra éternellement.»
59 Jésus dit ces paroles alors qu'il enseignait dans une synagogue, à Capernaüm. 60 Après l'avoir entendu, beaucoup de ses disciples dirent: «Cette parole est dure. Qui peut l'écouter?» 61 Jésus savait en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet. Il leur dit: «Cela vous scandalise?
62 Si vous voyiez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant!
63 C'est l'Esprit qui fait vivre, l'homme n'arrive à rien. Les paroles que je vous dis sont Esprit et vie,
64 mais il y en a parmi vous quelques-uns qui ne croient pas.» En effet, Jésus savait dès le début qui étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui le trahirait.
65 Il ajouta: «Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi à moins que cela ne lui soit donné par mon Père.»
66 Dès ce moment, beaucoup de ses disciples se retirèrent et arrêtèrent de marcher avec lui.
67 Jésus dit alors aux douze: «Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller?»
68 Simon Pierre lui répondit: «Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. 69 Et nous, nous croyons et nous savons que tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.»
51 Je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c'est mon corps, [que je donnerai] pour la vie du monde.»
52 Là-dessus, les Juifs se mirent à discuter vivement entre eux, disant: «Comment peut-il nous donner son corps à manger?»
53 Jésus leur dit: «En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez pas le corps du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'avez pas la vie en vous-mêmes. 54 Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai le dernier jour.
55 En effet, mon corps est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson.
56 Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
57 Tout comme le Père qui est vivant m'a envoyé et que je vis grâce au Père, ainsi celui qui me mange vivra grâce à moi.
58 Voilà comment est le pain descendu du ciel. Il n'est pas comme [la manne que vos] ancêtres ont mangée; eux sont morts, mais celui qui mange de ce pain vivra éternellement.»
59 Jésus dit ces paroles alors qu'il enseignait dans une synagogue, à Capernaüm. 60 Après l'avoir entendu, beaucoup de ses disciples dirent: «Cette parole est dure. Qui peut l'écouter?» 61 Jésus savait en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet. Il leur dit: «Cela vous scandalise?
62 Si vous voyiez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant!
63 C'est l'Esprit qui fait vivre, l'homme n'arrive à rien. Les paroles que je vous dis sont Esprit et vie,
64 mais il y en a parmi vous quelques-uns qui ne croient pas.» En effet, Jésus savait dès le début qui étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui le trahirait.
65 Il ajouta: «Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi à moins que cela ne lui soit donné par mon Père.»
66 Dès ce moment, beaucoup de ses disciples se retirèrent et arrêtèrent de marcher avec lui.
67 Jésus dit alors aux douze: «Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller?»
68 Simon Pierre lui répondit: «Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. 69 Et nous, nous croyons et nous savons que tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.»
Hélène26- Messages : 202
Date d'inscription : 28/02/2018
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
Jésus explique ce que veut dire l'expression "Croire en lui"Hélène26 a écrit:Et comment comprenez-vous ce passage ?
Quand on mange du pain, on prend le pain, on le met à la bouche, on le mastique, on l'avale, et là il agit.
C'est pareil pour Jésus: nous considérons sa vie et ses paroles, nous nous les approprions personnellement, nous y réfléchissons, nous obéissons, et nous avons la vie éternelle.
Gadou- Messages : 2897
Date d'inscription : 28/08/2012
Localisation : Montauban
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
d'accord merci à vous,
et sur ces versets précisément, que comprenez-vous ?
Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai le dernier jour.
En effet, mon corps est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson.
et sur ces versets précisément, que comprenez-vous ?
Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai le dernier jour.
En effet, mon corps est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson.
Hélène26- Messages : 202
Date d'inscription : 28/02/2018
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
Hélène26 a écrit:d'accord merci à vous,
et sur ces versets précisément, que comprenez-vous ?
Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai le dernier jour.
En effet, mon corps est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson.
Le passage s'explique par lui-même:
V35-40
Et Jésus leur dit: Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim; et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. ... Car c'est ici la volonté de mon Père: que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle; et moi, je ressusciterai au dernier jour.
Jésus explique donc ici de façon très précise:
Manger son corps = venir à lui = discerner le Fils: cela veut dire considérer sa vie et ses paroles, les réfléchir profondément, et saisir qu'il vient de Dieu.
Boire son sang = croire en lui: cela veut dire: accepter pour nous même sa venue et sa vie, et mettre en lui notre confiance pour le salut.
v26-27
"Jésus leur répondit et dit: En vérité, en vérité, je vous dis: Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l'homme vous donnera; car c'est lui que le Père, Dieu, a scellé"
(Le mot traduit par "viande" est un générique qui veut dire "nourriture")
Jésus avait distribué des pains, et les gens venaient le cherchait (ce qui est un travail) pour en obtenir encore.
Mais ils refusaient de considérer que ce miracle signifiait qui était Jésus.
Jésus leur dit que cette recherche est superficielle, ils devraient plutôt chercher à comprendre ce que le miracle dit de Jésus, et ce deuxième travail leur permettra de se rassasier de la vie éternelle.
Gadou- Messages : 2897
Date d'inscription : 28/08/2012
Localisation : Montauban
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
Hélène26 a écrit:d'accord merci à vous,
et sur ces versets précisément, que comprenez-vous ?
Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai le dernier jour.
En effet, mon corps est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson.
Pour préciser encore:
Ces termes sont très parlant:
- manger du pain, c'est l'attraper, le mettre à la bouche, le mâcher, le digérer. L'intention est d'apaiser la faim. De même venir à Jésus c'est d'abord chercher la vie, puis considérer sa vie et ses paroles, les étudier pour les assimiler, et ainsi cette vérité "Jésus est le Fils de Dieu" va s'insinuer dans notre coeur: c'est la digestion.
- boire de l'eau, c'est la verser dans notre bouche et l'avaler directement. L'intention est d'apaiser la soif. De même croire en Jésus, c'est après avoir discerner qui il est, l'accepter comme celui qui est venu pour nous sauver, le saisir tout entier pour nous.
- La faim, c'est cette impression diffuse mais tenace qu'il y a quelque chose qui nous manque, quelque chose qui manque dans ce monde. Un manque de justice de vérité de bonté.
- La soif, c'est cette impression intense qu'on est entrain de dépérir, qu'on est sec. Un manque de joie, d'espérance, de paix.
Gadou- Messages : 2897
Date d'inscription : 28/08/2012
Localisation : Montauban
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
Merci beaucoup pour vos explications.
J'avais le sentiment que lorsque Notre Seigneur insiste sur "vraiment", cela signifie qu'Il ne veut pas qu'on prenne ses propos pour un symbole, mais pour la réalité :
En effet, mon corps est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson.
Après je comprends que l'idée de manger le corps et de boire le sang du Christ soit difficile à accepter rationnellement.
D'ailleurs la réaction des disciples a été éloquente :
Après l'avoir entendu, beaucoup de ses disciples dirent: «Cette parole est dure. Qui peut l'écouter?» Jésus savait en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet.
Et beaucoup de disciples ont quitté Notre Seigneur à cause de ces paroles :
Dès ce moment, beaucoup de ses disciples se retirèrent et arrêtèrent de marcher avec lui.
Il y a une chose que je ne comprends pas.
Pourquoi le Christ n'a-t-Il pas tenté de retenir ces disciples qui le quittaient en leur expliquant qu'Il ne voulait pas vraiment signifier qu'il fallait vraiment manger Son corps et boire Son sang, mais qu'il s'agissait en fait juste d'un symbole ?
J'avais le sentiment que lorsque Notre Seigneur insiste sur "vraiment", cela signifie qu'Il ne veut pas qu'on prenne ses propos pour un symbole, mais pour la réalité :
En effet, mon corps est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson.
Après je comprends que l'idée de manger le corps et de boire le sang du Christ soit difficile à accepter rationnellement.
D'ailleurs la réaction des disciples a été éloquente :
Après l'avoir entendu, beaucoup de ses disciples dirent: «Cette parole est dure. Qui peut l'écouter?» Jésus savait en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet.
Et beaucoup de disciples ont quitté Notre Seigneur à cause de ces paroles :
Dès ce moment, beaucoup de ses disciples se retirèrent et arrêtèrent de marcher avec lui.
Il y a une chose que je ne comprends pas.
Pourquoi le Christ n'a-t-Il pas tenté de retenir ces disciples qui le quittaient en leur expliquant qu'Il ne voulait pas vraiment signifier qu'il fallait vraiment manger Son corps et boire Son sang, mais qu'il s'agissait en fait juste d'un symbole ?
Hélène26- Messages : 202
Date d'inscription : 28/02/2018
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
__
Bonjour Monique,
Y a-t-il une relation entre Jean 6 et la cène ?
Je réagirais à ton premier message (du 1er Novembre). J’avais surtout pensé, comme l’a fait aussi Hélène, aux versets de la fin du chapitre 6. Mais tu attires mon attention sur l’ensemble du chapitre, que je vais donc relire. Cela dit tu y soulignes avec raison que le verset 4 dit que la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Donc ce n'était pas le moment d'en montrer l'image ici dans ce texte (voir paragraphe suivant).
Au total, je pense moi aussi qu’il n’y a que des rapports lointains entre les deux passages, si ce n’est le point fondamental qu’ils se rapportent tous deux à la mort du Seigneur (de même que la Pâque). Malheureusement de nombreux chrétiens font par erreur un lien étroit entre l’un et l’autre.
Jésus indique : « je suis le pain de vie ». Plusieurs fois dans cet évangile il dit « je suis » ou « c’est moi », ce qui est son nom divin d’éternité. Par ailleurs il est « la vie » c’est à dire aussi « la vie éternelle » comme nous le voyons en 1 Jean 1 :1-2. De cela il résulte deux choses :
Au verset 54 comme déjà indiqué plusieurs fois dans le chapitre, il dit « celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle … ». Cela a trait au salut éternel conféré par sa mort à la croix.
Au verset 58, il dit : « celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui ». C’est donc l’aliment de ceux qui le possèdent déjà (v.54) pour demeurer en lui et lui en eux, à savoir progresser dans la sanctification pratique. Les Israélites recueillaient la manne chaque jour, et nous aussi avons chaque jour à nous occuper de Christ mort pour nous, pour croître et prospérer spirituellement.
A noter que dans ces versets il est question de « manger la chair du Fils de l’homme et de boire son sang », alors que lors de la première cène, instituée comme mémorial de ses souffrances, il est question en Luc 22 : 14-23, de « corps et de sang versés pour les disciples », ce qui n’est pas la même chose.
Dans de nombreux milieux chrétiens, on applique ces versets de Jean 6 à la Cène, et ensuite on fait de la Cène un sacrement, un « mystère religieux », des moyens de grâce pour le salut. Si cela était vrai, cela voudrait dire que la participation à la Cène est la condition pour recevoir la vie éternelle, et que celui qui n’y participe pas n’aurait pas la vie en lui-même. D’innombrables hommes auront pris la sainte cène, sous les deux espèces ou sous une seule espèce, sans avoir la vie éternelle pour autant. Aussi prendre la sainte cène ne donne pas la vie éternelle.
Or l’idée qu’en participant à la Cène, on prend symboliquement la chair et le sang de Christ comme une véritable nourriture spirituelle n’est pas en accord avec le sens de la Cène. Voyons les divers passages parlant de la Cène :
1. la Cène est prise en mémoire de notre Seigneur mort (Luc 22:19 ; 1 Cor. 11:24-25)
2. en participant au pain et à la coupe, on exprime la communion du sang et du corps du Seigneur (1 Cor. 10:16 ; cf « tous » en Matt. 26:27)
3. par le fait de manger ensemble du seul pain, nous rendons visible l’unité du corps de Christ (1 Cor. 10:17)
4. dans le monde qui a rejeté le Seigneur, nous annonçons la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’Il vienne (1 Cor. 11:29).
La Parole de Dieu ne contient absolument aucun argument étayant l’idée que participer à la Cène ferait participer au salut. La participation à la Cène est un acte pour honorer et glorifier notre Seigneur et Sauveur, non pas pour recevoir une nourriture. À la Cène, on vient apporter, non pas recevoir. Le pain et la coupe dirigent les pensées sur le Seigneur dans Sa mort. Dans le souvenir recueilli de Sa personne, de Son amour et du don de Lui-même dans la mort, nous avons le privilège, en tant que sacrificateurs occupés de l’offrande faite une fois pour toutes du corps de Jésus Christ et de Son précieux sang, d’entrer en pleine liberté dans les lieux saints, et de nous tenir dans l’adoration dans Sa présence et celle de Dieu.
S’agissant maintenant d’une question posée ultérieurement par Hélène : sachant que ses disciples murmuraient de ses paroles, Jésus leur dit : «Ceci vous scandalise-t-il ? Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant ? » (v. 62). Il avait dit qu’il était descendu du ciel (v. 33, 42, 50). Il parle ensuite de sa mort, par le fait qu’il donnait sa chair et son sang comme aliment. Tout cela les scandalisait. Maintenant il leur dit qu’il va remonter où il était auparavant. Car, rejeté, il ne pouvait établir son règne. Une fois l’œuvre de la rédemption accomplie par sa mort, il n’avait plus rien à faire dans ce monde ; il retournerait au ciel. Jésus explique ensuite qu’il ne fallait pas prendre dans un sens matériel ce qu’il disait. De ce fait Jésus ajoute que c’est le Saint Esprit qui vivifie, — la chair ne profite de rien, — qu’il ne parlait pas comme s’ils devaient manger de sa chair matériellement. Les paroles qu’il leur disait étaient «esprit et vie». C’était par la Parole que les choses spirituelles se communiquaient ; et, par la puissance et par l’action de l’Esprit, elles devenaient des réalités et des réalités vivantes dans l’âme, une partie réelle de notre être.
La cène est-elle la commémoration de la Pâque ?
Un passage essentiel à considérer est en 1 Corinthiens 5 : 7-8 où nous lisons : « Ôtez [ou : purifiez] le vieux levain, afin que vous soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain. Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée : c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité ».
« Nous ne lisons nulle part dans l’Écriture que la cène du Seigneur soit fêtée. Nous rompons le pain (Actes 20:7 ; 1 Cor. 10:16), nous participons tous à un seul et même pain (1 Cor. 10:17), nous avons part à cette sainte chose, cela est vrai ; mais nous ne la fêtons pas [nous n’en célébrons pas la fête]. Certes on ne peux guère se représenter ici-bas sur la terre quelque chose ayant davantage le caractère de fête [jour solennel], que quand les enfants de Dieu sont rassemblés pour se souvenir de leur Sauveur mort et pour L’adorer, Lui et le Père, en esprit et en vérité. Cependant nous ne fêtons pas [ni ne célébrons la fête de] « la mort du Seigneur » ; nous l’annonçons (1 Cor. 11:26). Ainsi, il ne faudrait pas attacher à cette institution la pensée d’une décoration festive avec toute la force inventive de l’homme. Le Seigneur Jésus a établi Son repas en toute simplicité, et c’est en toute simplicité que les premiers chrétiens ont rompu le pain (Actes 2:42 et suivants).
En ce qui concerne maintenant l’expression de « célébrer la fête » de 1 Cor. 5, il ne s’agit pas d’une allusion à la table du Seigneur, mais à la fête des pains sans levain qui était en liaison directe avec le repas de la Pâque, et était fêtée dans les sept jours qui suivaient immédiatement (Exode 12). Pendant le repas de la Pâque et la fête des pains sans levain qui la suivait sans interruption, il n’était pas permis qu’il y ait aucun levain dans les maisons des Israélites. C’est cette image dont se sert l’apôtre Paul pour corriger la mauvaise conduite et le mauvais état des croyants de Corinthe. Ils avaient permis que du levain se trouve parmi eux, du levain de malice et de méchanceté. Or le levain parle du péché, et notamment pour l’église, du mal moral ou du mal doctrinal.
Nous devons veiller très sérieusement à juger et ôter tout mal, à la fois dans nos vies personnelles et dans l’assemblée de Dieu, — et à « ôter le vieux levain » afin que, quant à notre état pratique, nous présentions ceci (c’est une « nouvelle pâte ») à l’extérieur : ce que nous sommes selon notre position par l’œuvre de Christ (c’est-à-dire « sans levain »). C’est pourquoi l’apôtre dit : « ôtez le vieux levain, afin que vous soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain » (1 Cor. 5:7).
Nous devons donc, nous enfants de Dieu, célébrer cette « fête, non, non pas un jour dans la semaine, mais sept jours sur sept. « Car aussi notre Pâque, Christ, a été sacrifiée », ce qui est pour nous un évènement passé. S’Il a été immolé (Apoc. 5:9), pour nous délivrer des conséquences éternelles de notre péché, c’est alors pour nous ensuite une impossibilité morale de vivre dans le péché.
Dans l’institution de la Cène, relatée en Luc 22 : 14-23, , il y a deux phases à bien distinguer, dans lesquelles il est question de deux coupes distinctes : 1°) versets 14-18 : la Pâque, l’anticipation de la mort de Christ ; 2°) versets 19-20 : la Cène, son mémorial.
Mais, plus loin (v. 42), Luc nous parle d’une troisième coupe bien différente ; celle-ci, le Seigneur a dû la boire seul : c’est la coupe amère de la colère de Dieu, sujet d’effroi et d’épouvante pour son âme sainte, que dans sa parfaite dépendance et soumission, il accepta de la main du Père en Gethsémané.
__
.
Bonjour Monique,
Y a-t-il une relation entre Jean 6 et la cène ?
Je réagirais à ton premier message (du 1er Novembre). J’avais surtout pensé, comme l’a fait aussi Hélène, aux versets de la fin du chapitre 6. Mais tu attires mon attention sur l’ensemble du chapitre, que je vais donc relire. Cela dit tu y soulignes avec raison que le verset 4 dit que la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Donc ce n'était pas le moment d'en montrer l'image ici dans ce texte (voir paragraphe suivant).
Au total, je pense moi aussi qu’il n’y a que des rapports lointains entre les deux passages, si ce n’est le point fondamental qu’ils se rapportent tous deux à la mort du Seigneur (de même que la Pâque). Malheureusement de nombreux chrétiens font par erreur un lien étroit entre l’un et l’autre.
Jésus indique : « je suis le pain de vie ». Plusieurs fois dans cet évangile il dit « je suis » ou « c’est moi », ce qui est son nom divin d’éternité. Par ailleurs il est « la vie » c’est à dire aussi « la vie éternelle » comme nous le voyons en 1 Jean 1 :1-2. De cela il résulte deux choses :
Au verset 54 comme déjà indiqué plusieurs fois dans le chapitre, il dit « celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle … ». Cela a trait au salut éternel conféré par sa mort à la croix.
Au verset 58, il dit : « celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui ». C’est donc l’aliment de ceux qui le possèdent déjà (v.54) pour demeurer en lui et lui en eux, à savoir progresser dans la sanctification pratique. Les Israélites recueillaient la manne chaque jour, et nous aussi avons chaque jour à nous occuper de Christ mort pour nous, pour croître et prospérer spirituellement.
A noter que dans ces versets il est question de « manger la chair du Fils de l’homme et de boire son sang », alors que lors de la première cène, instituée comme mémorial de ses souffrances, il est question en Luc 22 : 14-23, de « corps et de sang versés pour les disciples », ce qui n’est pas la même chose.
Dans de nombreux milieux chrétiens, on applique ces versets de Jean 6 à la Cène, et ensuite on fait de la Cène un sacrement, un « mystère religieux », des moyens de grâce pour le salut. Si cela était vrai, cela voudrait dire que la participation à la Cène est la condition pour recevoir la vie éternelle, et que celui qui n’y participe pas n’aurait pas la vie en lui-même. D’innombrables hommes auront pris la sainte cène, sous les deux espèces ou sous une seule espèce, sans avoir la vie éternelle pour autant. Aussi prendre la sainte cène ne donne pas la vie éternelle.
Or l’idée qu’en participant à la Cène, on prend symboliquement la chair et le sang de Christ comme une véritable nourriture spirituelle n’est pas en accord avec le sens de la Cène. Voyons les divers passages parlant de la Cène :
1. la Cène est prise en mémoire de notre Seigneur mort (Luc 22:19 ; 1 Cor. 11:24-25)
2. en participant au pain et à la coupe, on exprime la communion du sang et du corps du Seigneur (1 Cor. 10:16 ; cf « tous » en Matt. 26:27)
3. par le fait de manger ensemble du seul pain, nous rendons visible l’unité du corps de Christ (1 Cor. 10:17)
4. dans le monde qui a rejeté le Seigneur, nous annonçons la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’Il vienne (1 Cor. 11:29).
La Parole de Dieu ne contient absolument aucun argument étayant l’idée que participer à la Cène ferait participer au salut. La participation à la Cène est un acte pour honorer et glorifier notre Seigneur et Sauveur, non pas pour recevoir une nourriture. À la Cène, on vient apporter, non pas recevoir. Le pain et la coupe dirigent les pensées sur le Seigneur dans Sa mort. Dans le souvenir recueilli de Sa personne, de Son amour et du don de Lui-même dans la mort, nous avons le privilège, en tant que sacrificateurs occupés de l’offrande faite une fois pour toutes du corps de Jésus Christ et de Son précieux sang, d’entrer en pleine liberté dans les lieux saints, et de nous tenir dans l’adoration dans Sa présence et celle de Dieu.
S’agissant maintenant d’une question posée ultérieurement par Hélène : sachant que ses disciples murmuraient de ses paroles, Jésus leur dit : «Ceci vous scandalise-t-il ? Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant ? » (v. 62). Il avait dit qu’il était descendu du ciel (v. 33, 42, 50). Il parle ensuite de sa mort, par le fait qu’il donnait sa chair et son sang comme aliment. Tout cela les scandalisait. Maintenant il leur dit qu’il va remonter où il était auparavant. Car, rejeté, il ne pouvait établir son règne. Une fois l’œuvre de la rédemption accomplie par sa mort, il n’avait plus rien à faire dans ce monde ; il retournerait au ciel. Jésus explique ensuite qu’il ne fallait pas prendre dans un sens matériel ce qu’il disait. De ce fait Jésus ajoute que c’est le Saint Esprit qui vivifie, — la chair ne profite de rien, — qu’il ne parlait pas comme s’ils devaient manger de sa chair matériellement. Les paroles qu’il leur disait étaient «esprit et vie». C’était par la Parole que les choses spirituelles se communiquaient ; et, par la puissance et par l’action de l’Esprit, elles devenaient des réalités et des réalités vivantes dans l’âme, une partie réelle de notre être.
La cène est-elle la commémoration de la Pâque ?
Un passage essentiel à considérer est en 1 Corinthiens 5 : 7-8 où nous lisons : « Ôtez [ou : purifiez] le vieux levain, afin que vous soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain. Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée : c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité ».
« Nous ne lisons nulle part dans l’Écriture que la cène du Seigneur soit fêtée. Nous rompons le pain (Actes 20:7 ; 1 Cor. 10:16), nous participons tous à un seul et même pain (1 Cor. 10:17), nous avons part à cette sainte chose, cela est vrai ; mais nous ne la fêtons pas [nous n’en célébrons pas la fête]. Certes on ne peux guère se représenter ici-bas sur la terre quelque chose ayant davantage le caractère de fête [jour solennel], que quand les enfants de Dieu sont rassemblés pour se souvenir de leur Sauveur mort et pour L’adorer, Lui et le Père, en esprit et en vérité. Cependant nous ne fêtons pas [ni ne célébrons la fête de] « la mort du Seigneur » ; nous l’annonçons (1 Cor. 11:26). Ainsi, il ne faudrait pas attacher à cette institution la pensée d’une décoration festive avec toute la force inventive de l’homme. Le Seigneur Jésus a établi Son repas en toute simplicité, et c’est en toute simplicité que les premiers chrétiens ont rompu le pain (Actes 2:42 et suivants).
En ce qui concerne maintenant l’expression de « célébrer la fête » de 1 Cor. 5, il ne s’agit pas d’une allusion à la table du Seigneur, mais à la fête des pains sans levain qui était en liaison directe avec le repas de la Pâque, et était fêtée dans les sept jours qui suivaient immédiatement (Exode 12). Pendant le repas de la Pâque et la fête des pains sans levain qui la suivait sans interruption, il n’était pas permis qu’il y ait aucun levain dans les maisons des Israélites. C’est cette image dont se sert l’apôtre Paul pour corriger la mauvaise conduite et le mauvais état des croyants de Corinthe. Ils avaient permis que du levain se trouve parmi eux, du levain de malice et de méchanceté. Or le levain parle du péché, et notamment pour l’église, du mal moral ou du mal doctrinal.
Nous devons veiller très sérieusement à juger et ôter tout mal, à la fois dans nos vies personnelles et dans l’assemblée de Dieu, — et à « ôter le vieux levain » afin que, quant à notre état pratique, nous présentions ceci (c’est une « nouvelle pâte ») à l’extérieur : ce que nous sommes selon notre position par l’œuvre de Christ (c’est-à-dire « sans levain »). C’est pourquoi l’apôtre dit : « ôtez le vieux levain, afin que vous soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain » (1 Cor. 5:7).
Nous devons donc, nous enfants de Dieu, célébrer cette « fête, non, non pas un jour dans la semaine, mais sept jours sur sept. « Car aussi notre Pâque, Christ, a été sacrifiée », ce qui est pour nous un évènement passé. S’Il a été immolé (Apoc. 5:9), pour nous délivrer des conséquences éternelles de notre péché, c’est alors pour nous ensuite une impossibilité morale de vivre dans le péché.
Dans l’institution de la Cène, relatée en Luc 22 : 14-23, , il y a deux phases à bien distinguer, dans lesquelles il est question de deux coupes distinctes : 1°) versets 14-18 : la Pâque, l’anticipation de la mort de Christ ; 2°) versets 19-20 : la Cène, son mémorial.
Mais, plus loin (v. 42), Luc nous parle d’une troisième coupe bien différente ; celle-ci, le Seigneur a dû la boire seul : c’est la coupe amère de la colère de Dieu, sujet d’effroi et d’épouvante pour son âme sainte, que dans sa parfaite dépendance et soumission, il accepta de la main du Père en Gethsémané.
__
.
gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
__
Bonjour Gadou,
Je suis bien d’accord sur ton message du 1er Novembre à 23h55 avec cependant une nuance. Tu écris :
Il y a donc pour prendre la cène une réflexion individuelle à avoir (1 Corinthiens 11 : 27-32), mais aussi une réflexion collective (1 Corinthiens 10 : 16-17) car nous sommes « un seul pain, un seul corps ».
__
Bonjour Gadou,
Je suis bien d’accord sur ton message du 1er Novembre à 23h55 avec cependant une nuance. Tu écris :
C’est vrai : nous commémorons le Christ et son sacrifice sur la croix. Or nous ne le faisons pas individuellement, mais en assemblée, qui représente le corps du Christ, dont Lui est la tête glorifiée dans le ciel. C’est pourquoi il est écrit en 1 Corinthiens 10 : 16-17 : « la coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ ? Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain ».Certains chrétiens prêchent que ce pain représente l'église corps de Christ.
Ce qui est faux, car nous ne commémorons pas l'église, mais le Christ.
Il y a donc pour prendre la cène une réflexion individuelle à avoir (1 Corinthiens 11 : 27-32), mais aussi une réflexion collective (1 Corinthiens 10 : 16-17) car nous sommes « un seul pain, un seul corps ».
__
gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
__
Monique,
J’ai bien apprécié tes propos sur le début de Jean 6 dans ton message du 2 Novembre à 15h29.
S’agissant de Philippe, le Seigneur lui dit: « D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? » Puis, il est ajouté : « Il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire ». Pouvons-nous douter qu’il en est aujourd’hui comme il en était alors ? Il est permis que des difficultés, humainement tout à fait insurmontables, surgissent parmi les enfants de Dieu, afin de nous éprouver. Nous professons suivre le Seigneur, confessant que sans lui nous ne pouvons rien faire, mais que sa grâce est suffisante. Notre profession est alors mise à l’épreuve par une difficulté que nous ne pouvons pas surmonter. Toutefois, il nous est dit que « lui savait ce qu’il allait faire » : ces paroles nous garantissent qu’aucune difficulté qu’il ne puisse résoudre ne surgira jamais sur notre chemin individuel ou parmi les enfants de Dieu. Comme dans le cas des disciples, les difficultés mettent en évidence la pauvreté de notre foi, tout en révélant en même temps la grandeur des ressources dans le Seigneur. Pour répondre à la situation, Philippe ne voit rien d’autre que le pouvoir de l’argent ; il doit toutefois admettre que son plan assurerait seulement « quelque peu » de nourriture à la foule. Quelle différence avec le Seigneur qui, lorsqu’il agit, donne « autant qu’ils en voulaient ».
Ceci donne lieu (v. 14-21) à une espèce de cadre de toute l’histoire du Seigneur, histoire dans laquelle il remplace les bénédictions messianiques par des bénédictions spirituelles et célestes qui doivent être consommées dans la résurrection, sur laquelle il insiste quatre fois dans le courant du chapitre.
S’agissant du verset 27 : « c’est lui (le Fils), que le Père Dieu a scellé » [ou : a marqué de son sceau] ». L’image du sceau en rapport avec la nourriture correspond à l’usage des boulangers de l’époque qui imprimaient leur nom sur le pain.
S’agissant de Joseph, il était bien le père adoptif de Jésus et considéré comme son père par son entourage.
__
Monique,
J’ai bien apprécié tes propos sur le début de Jean 6 dans ton message du 2 Novembre à 15h29.
S’agissant de Philippe, le Seigneur lui dit: « D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? » Puis, il est ajouté : « Il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire ». Pouvons-nous douter qu’il en est aujourd’hui comme il en était alors ? Il est permis que des difficultés, humainement tout à fait insurmontables, surgissent parmi les enfants de Dieu, afin de nous éprouver. Nous professons suivre le Seigneur, confessant que sans lui nous ne pouvons rien faire, mais que sa grâce est suffisante. Notre profession est alors mise à l’épreuve par une difficulté que nous ne pouvons pas surmonter. Toutefois, il nous est dit que « lui savait ce qu’il allait faire » : ces paroles nous garantissent qu’aucune difficulté qu’il ne puisse résoudre ne surgira jamais sur notre chemin individuel ou parmi les enfants de Dieu. Comme dans le cas des disciples, les difficultés mettent en évidence la pauvreté de notre foi, tout en révélant en même temps la grandeur des ressources dans le Seigneur. Pour répondre à la situation, Philippe ne voit rien d’autre que le pouvoir de l’argent ; il doit toutefois admettre que son plan assurerait seulement « quelque peu » de nourriture à la foule. Quelle différence avec le Seigneur qui, lorsqu’il agit, donne « autant qu’ils en voulaient ».
Ceci donne lieu (v. 14-21) à une espèce de cadre de toute l’histoire du Seigneur, histoire dans laquelle il remplace les bénédictions messianiques par des bénédictions spirituelles et célestes qui doivent être consommées dans la résurrection, sur laquelle il insiste quatre fois dans le courant du chapitre.
S’agissant du verset 27 : « c’est lui (le Fils), que le Père Dieu a scellé » [ou : a marqué de son sceau] ». L’image du sceau en rapport avec la nourriture correspond à l’usage des boulangers de l’époque qui imprimaient leur nom sur le pain.
S’agissant de Joseph, il était bien le père adoptif de Jésus et considéré comme son père par son entourage.
__
gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
gerardh a écrit:
[i]S’agissant maintenant d’une question posée ultérieurement par Hélène : sachant que ses disciples murmuraient de ses paroles, Jésus leur dit : «Ceci vous scandalise-t-il ? Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant ? » (v. 62). Il avait dit qu’il était descendu du ciel (v. 33, 42, 50). Il parle ensuite de sa mort, par le fait qu’il donnait sa chair et son sang comme aliment. Tout cela les scandalisait. Maintenant il leur dit qu’il va remonter où il était auparavant. Car, rejeté, il ne pouvait établir son règne. Une fois l’œuvre de la rédemption accomplie par sa mort, il n’avait plus rien à faire dans ce monde ; il retournerait au ciel. Jésus explique ensuite qu’il ne fallait pas prendre dans un sens matériel ce qu’il disait. De ce fait Jésus ajoute que c’est le Saint Esprit qui vivifie, — la chair ne profite de rien, — qu’il ne parlait pas comme s’ils devaient manger de sa chair matériellement. Les paroles qu’il leur disait étaient «esprit et vie». C’était par la Parole que les choses spirituelles se communiquaient ; et, par la puissance et par l’action de l’Esprit, elles devenaient des réalités et des réalités vivantes dans l’âme, une partie réelle de notre être.
Merci gerardh pour votre réponse.
Effectivement, Jean 6 :63 dit « C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. »
Cela indique-t-il que Jésus ne voulait pas vraiment dire que les gens mangeront Son corps ?
Pour moi rien ne dit que Jésus parle de Son corps dans la partie du verset où il dit « la chair ne sert de rien. »
Veuillez considérez cette question : la chair de Jésus est-elle sans profit ? Qu’en est-il de Son Incarnation ?
Comment pourrait-Il parler de Sa propre chair comme ne servant à rien, s’Il ne cesse de dire que Son corps est la vie du monde (Jean 6 :51) ?
Si Jésus avait vraiment parlé de Son corps quand Il disait que la chair n’est utile en rien, alors Il se serait contredit. Jésus aurait dit que Son corps est la vie du monde juste avant de leur dire qu’en fait « la chair n’est utile en rien. »
Cela ne semble pas logique non ?
Pour moi Jésus ne parlait pas de Son corps quand Il a dit : « la chair ne sert de rien. »
Par ailleurs, par dix fois dans ce chapitre, Jésus dit que les gens ont besoin de manger Son corps et boire Son sang (et que Son corps est nourriture).
À aucun moment Il n’indique que le sens de ses paroles n’est pas littéral. Au contraire, en leur indiquant que ce qu’Il a dit au sujet de Son corps et de Son sang est « esprit et vie, » Jésus dissipait l’idée que tout ce dont ils devaient se soucier était d’avoir de la chair à manger pour subvenir à la vie physique.
Je crois que L’Eucharistie est réellement le corps et le sang de Jésus (comme Il l’indique clairement), en plus d’être Son âme et Sa divinité, mais elle apporte principalement une dotation spirituelle. Elle est esprit et vie. Elle est destinée principalement à la subsistance de la vie spirituelle et à l’obtention de la vie éternelle.
Elle n’est pas faite pour remplir un estomac affamé, mais pour la vie spirituelle et les grâces inestimables qu’elle apporte. Qu'en pensez-vous ?
Hélène26- Messages : 202
Date d'inscription : 28/02/2018
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
merci Monique pour votre remarque pertinente, j'ai essayé d'y répondre dans mon message à Gerardh juste au-dessus.
Hélène26- Messages : 202
Date d'inscription : 28/02/2018
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
__
Hélène, tu as demandé hier vers 16h :
Gadou t'a déjà répondu, d'une façon qui me paraît pertinente.
J'utilise la version Darby, qui est aussi littérale que possible. Pour les versets 54 et 55, cela donne :
Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le resusciterai au dernier jour. Car ma chair est en vérité un aliment* et mon sang est en vérité un breuvage*. (Une note de bas de page de cette version indique que quelques uns lisent :" ma chair est un vrai aliment et mon sang est un vrai breuvage". Donc les mots "vérité et "vrai" n'ont pas tout à fait le sens de "vraiment").
En tout cas il ne s'agit pas de "corps " mais de "chair", et je crains que le mot "corps" soit une lecture très catholique de cette expression.
Cela dit, cela signifie bien que si l'on mange de ce pain, c'est à dire qu'on accepte Jésus comme son sauveur, on est né de nouveau, d'une vie qui est éternelle.
__
Hélène, tu as demandé hier vers 16h :
Sur ces versets précisément, que comprenez-vous ?
"Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai le dernier jour.
En effet, mon corps est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson".
Gadou t'a déjà répondu, d'une façon qui me paraît pertinente.
J'utilise la version Darby, qui est aussi littérale que possible. Pour les versets 54 et 55, cela donne :
Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le resusciterai au dernier jour. Car ma chair est en vérité un aliment* et mon sang est en vérité un breuvage*. (Une note de bas de page de cette version indique que quelques uns lisent :" ma chair est un vrai aliment et mon sang est un vrai breuvage". Donc les mots "vérité et "vrai" n'ont pas tout à fait le sens de "vraiment").
En tout cas il ne s'agit pas de "corps " mais de "chair", et je crains que le mot "corps" soit une lecture très catholique de cette expression.
Cela dit, cela signifie bien que si l'on mange de ce pain, c'est à dire qu'on accepte Jésus comme son sauveur, on est né de nouveau, d'une vie qui est éternelle.
__
gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
__
Hélène tu demandes :
Bien entendu : il s’agit d’une image. On ne mange pas le corps du Christ à l’occasion de la cène, contrairement à ce que croient les croyants catholiques avec leur notion de transsubstantiation, et certains protestants avec leur notion de « consubstantiation » (notion proche). Or la cène n’est qu’un mémorial des souffrances et de la mort du Christ.
En effet le mot chair CHAIR (sarx), peut avoir plusieurs sens :
1. Le corps humain (p. ex. Luc 24:39 ; Colossiens 2:1).
2. l’être humain ou l’humanité (p. ex. Luc 3:6 ; Jean 17:2 ; Actes 2:17 ; 1 Pierre 1:24).
3. Le support du péché dans l’homme naturel avant sa conversion (p. ex. Romains 8:5-9 ; Éphésiens 2:3).
4. Le sang et la chair : l’homme dans sa nature (p. ex. Hébreux 2:14). La chair et le sang : l’homme dans sa nature déchue (p. ex. 1 Corinthiens 15:50).
Jésus explique alors qu’il ne fallait pas prendre dans un sens matériel ce qu’il disait. La chair (d’une personne dans le sens 4.b) ne sert à rien pour comprendre les paroles de Dieu ; elle n’est bonne que pour la mort. Les paroles de Dieu sont esprit et sont vie, elles ne peuvent se comprendre que par l’Esprit, dont l’opération produit la vie ; mais pour cela, il faut croire. Le Seigneur connaissait dès le commencement ceux qui ne croyaient pas et celui qui le livrerait.
__
Hélène tu demandes :
(J’ai antérieurement indiqué que le mot « corps » ne convenait pas et qu’il fallait bien parler de sa « chair »).Cela indique-t-il que Jésus ne voulait pas vraiment dire que les gens mangeront Son corps ?
Bien entendu : il s’agit d’une image. On ne mange pas le corps du Christ à l’occasion de la cène, contrairement à ce que croient les croyants catholiques avec leur notion de transsubstantiation, et certains protestants avec leur notion de « consubstantiation » (notion proche). Or la cène n’est qu’un mémorial des souffrances et de la mort du Christ.
Jésus s’est incarné, pour vivre une vie sans péché, puis mourir sur la croix afin de sauver les impies que nous étions et qui maintenant ont foi en lui et en son œuvre expiatoire sur la croix du calvaire, ainsi que la vie éternelle. Dans 1 Timothée 3 : 16, nous lisons : « sans aucun doute, le mystère de la piété est grand : — Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu des anges, a été prêché parmi les nations, a été cru au monde, a été élevé dans la gloire.Veuillez considérez cette question : la chair de Jésus est-elle sans profit ? Qu’en est-il de Son Incarnation ? Comment pourrait-Il parler de Sa propre chair comme ne servant à rien, s’Il ne cesse de dire que Son corps est la vie du monde (Jean 6 :51) ?
Plutôt : « la chair ne profite de rien ». Dans ce verset, Jésus ne parle ni de son corps ni de sa chair. L’enseignement est complété par le verset 63, où le Saint Esprit est introduit. Rien qui vient de la chair n’est utile dans tout cela : c’est l’Esprit qui donne la vie ». Ici il s’agit bien de la chair dans le sens de nature humaine pécheresse, comparée à l’Esprit qui habite aussi dans le croyant.Pour moi Jésus ne parlait pas de Son corps quand Il a dit : « la chair ne sert de rien».
En effet le mot chair CHAIR (sarx), peut avoir plusieurs sens :
1. Le corps humain (p. ex. Luc 24:39 ; Colossiens 2:1).
2. l’être humain ou l’humanité (p. ex. Luc 3:6 ; Jean 17:2 ; Actes 2:17 ; 1 Pierre 1:24).
3. Le support du péché dans l’homme naturel avant sa conversion (p. ex. Romains 8:5-9 ; Éphésiens 2:3).
4. Le sang et la chair : l’homme dans sa nature (p. ex. Hébreux 2:14). La chair et le sang : l’homme dans sa nature déchue (p. ex. 1 Corinthiens 15:50).
Jésus explique alors qu’il ne fallait pas prendre dans un sens matériel ce qu’il disait. La chair (d’une personne dans le sens 4.b) ne sert à rien pour comprendre les paroles de Dieu ; elle n’est bonne que pour la mort. Les paroles de Dieu sont esprit et sont vie, elles ne peuvent se comprendre que par l’Esprit, dont l’opération produit la vie ; mais pour cela, il faut croire. Le Seigneur connaissait dès le commencement ceux qui ne croyaient pas et celui qui le livrerait.
Le mot eucharistie n’est employé, sauf erreur, que dans le catholicisme et chez les orthodoxes, où il signifie la présence réelle de Jésus dans le pain et le vin, les autres chrétiens parlant plutôt de la cène ou de la Sainte Cène. Le mot eucharistie signifie « action de grâce ». On donne aussi à cette opération divers noms, par exemple le repas du Seigneur, la fraction du pain … et souvent aussi un « sacrement ». Dans mon milieu chrétien, la cène est une invitation pour la communauté de célébrer un mémorial : nous ne retenons donc pas les notions de transsubstantiation (catholique) ou de consubstantiation (protestants luthériens notamment).Je crois que L’Eucharistie est réellement le corps et le sang de Jésus … Qu'en pensez-vous ?
__
gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
__
Monique, tu écris :
Tu voulais sans doute dire "légaliste". Aies la bonté de me signaler ce que tu estimes légaliste dans mes propos. Je pourrais ainsi mieux les expliciter ou si besoin les corriger.
Tant mieux si tu as apprécié cela. Cela dit je n'ai pas la science infuse, et d'autre part il y a une grande cohérence dans les écrits darbystes, et c'est pourquoi je les cite souvent car ils sont plus doués que moi.
__
Monique, tu écris :
Dans ce que tu as posté à 13 h16, personnellement je ne vois pas de point de désaccord fondamentaux.Juste deux ou trois endroits qui me font penser à un certain côté légalitaire
Tu voulais sans doute dire "légaliste". Aies la bonté de me signaler ce que tu estimes légaliste dans mes propos. Je pourrais ainsi mieux les expliciter ou si besoin les corriger.
Ce que j'ai apprécié par contre, c'est que c'est toi Gérard que j'ai lu . Dans ton post tu n'as pas évoqué la façon de voir des darbystes sur ce passage.
Tant mieux si tu as apprécié cela. Cela dit je n'ai pas la science infuse, et d'autre part il y a une grande cohérence dans les écrits darbystes, et c'est pourquoi je les cite souvent car ils sont plus doués que moi.
__
gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: La Cène et la Pâque. La Cène et Jean 6
d'accord, merci bien Monique
Hélène26- Messages : 202
Date d'inscription : 28/02/2018
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Pâque
» Pessah ou la véritable Pâque.
» Bonne fête de Pâque !
» La Pâque son vrai sens biblique
» le mystère de la Cène
» Pessah ou la véritable Pâque.
» Bonne fête de Pâque !
» La Pâque son vrai sens biblique
» le mystère de la Cène
FORUM CHRETIEN.... LA SOURCE D'EAU VIVE ! :: PARTAGE AUTOUR DE LA BIBLE :: Verset du jour, prédications...
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum