Gratia non tollit naturam, sed perficit.

Le grand penseur médiéval de la théologie catholique, Thomas d'Aquin, a utilisé la philosophie d'Aristote, qui stipule que toute cause produit nécessairement un effet quand elle n'est pas entravée, pour expliquer la doctrine selon laquelle la volonté de Dieu gouverne tout dans l'univers.

Le mépris ou le rejet ressenti envers la grâce du salut éternel pourrait résulter de l'idée que cette grâce entre en conflit avec les bénédictions terrestres. Par exemple, la souffrance de Jésus-Christ sur la croix apportant le salut éternel semble s'opposer aux bénédictions naturelles. Ainsi, les chrétiens qui aspirent à ressembler au Christ pourraient être amenés à renoncer à ces bénédictions terrestres.

Il existe également l'influence de la pensée apocalyptique selon laquelle un nouvel ordre ne se manifeste qu'après la totale destruction de l'ordre existant.
Cependant, selon Aquin, la grâce divine ne nie pas ni ne détruit la nature, mais plutôt la restaure selon l'image créée par Dieu, développant les potentialités de la chair. Cette pensée, exposée dans sa Somme Théologique, contredit le dualisme hellénistique entre l'esprit et la chair, corrigeant ainsi une compréhension déformée qui dévalorisait la chair tout en glorifiant l'âme, la raison et l'esprit.

De plus, cette perspective suppose que la nature, altérée et corrompue depuis le péché originel, doit être restaurée et transformée par la grâce pour parvenir à sa complétude. Cependant, cela ne requiert pas une recréation à partir de rien (ex nihilo), mais plutôt une transformation graduelle de la nature existante par la grâce. D'où une harmonie entre la nature et le surnaturel.

Les idées de penseurs éminents tels que Thomas d'Aquin ne peuvent être simplement étiquetées ou rejetées, car elles transcendent les doctrines et les divisions établies par les hommes. Il est incorrect de le rejeter catégoriquement en raison de son statut de savant médiéval catholique antérieur à l'émergence du protestantisme.

Jean a écrit:
Cependant, selon Aquin, la grâce divine ne nie pas ni ne détruit la nature,

Bonjour Jean. Juste pour information, "Aquin" n'est pas le nom de famille de Thomas d'Aquin, mais son origine géographique, tout comme "Nazareth" n'est pas le nom de famille de Jésus de Nazareth.

Les idées de penseurs éminents tels que Thomas d'Aquin ne peuvent être simplement étiquetées ou rejetées, car elles transcendent les doctrines et les divisions établies par les hommes. Il est incorrect de le rejeter catégoriquement en raison de son statut de savant médiéval catholique antérieur à l'émergence du protestantisme.

Très juste.

Bien à vous.

Bornagain a écrit:

Jean a écrit:
Cependant, selon Aquin, la grâce divine ne nie pas ni ne détruit la nature,

Bonjour Jean. Juste pour information, "Aquin" n'est pas le nom de famille de Thomas d'Aquin, mais son origine géographique, tout comme "Nazareth" n'est pas le nom de famille de Jésus de Nazareth.

Les idées de penseurs éminents tels que Thomas d'Aquin ne peuvent être simplement étiquetées ou rejetées, car elles transcendent les doctrines et les divisions établies par les hommes. Il est incorrect de le rejeter catégoriquement en raison de son statut de savant médiéval catholique antérieur à l'émergence du protestantisme.

Très juste.

Bien à vous.

Absolument, je prends bonne note de cette information. Votre partage est grandement apprécié, merci infiniment.