Si vous avez mené une vie où rien ne semblait fonctionner et où vous étiez constamment en échec en dehors de Jésus, alors vous pouvez bénéficier des béatitudes du Sermon sur la montagne.

Jean 15:4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.


Jean 15:1-17 fait partie du discours d'adieu de Jésus, appelé discours de la chambre haute (chapitres 13 à 17), où Jésus réconforte et encourage ses disciples après le dernier repas. C'est la quatrième section de ce discours. Après son ascension, les disciples resteront dans le monde, et Jésus les prépare à cette situation. Les principaux thèmes de ce discours d'adieu peuvent être résumés en quatre points : l'amour, la consolation et la paix, demeurer en Jésus, et l'assurance de la victoire sur le monde.

Avant que le discours d'adieu ne commence vraiment, alors que les autres Évangiles synoptiques (Marc, Matthieu et Luc) relatent l'institution de la Cène de Pâque, l'Évangile de Jean introduit un événement nouveau : le lavement des pieds et le commandement nouveau de l'amour. L'esprit fondamental du lavement des pieds correspond à celui de l'institution de la Cène. Le Seigneur est venu pour nous servir, et les disciples doivent apprendre ce secret du service.

L'amour est aussi au cœur de la loi de l'Ancien Testament. Ce qui distingue le nouveau commandement d'amour de Jésus de celui de l'Ancien Testament, c'est que nous devons aimer comme Jésus nous a aimés. Jésus a sacrifié sa vie pour nous. Nous devons être prêts à sacrifier notre vie pour Dieu et à aimer notre prochain comme Jésus nous a aimés. Tout comme les commandements du Sermon sur la montagne étaient plus exigeants que ceux de la loi mosaïque, le commandement d'amour de Jésus est encore plus exigeant car il implique un amour qui met sa propre vie en jeu.

La quatrième partie du discours d'adieu que nous examinons aujourd'hui traite du thème de demeurer en Jésus. Jésus se présente comme la vraie vigne et compare ses disciples à des sarments qui doivent rester unis organiquement à lui, la vraie vigne, afin de devenir le canal à travers lequel la volonté de Dieu est accomplie sur cette terre. À travers cette image de la vigne, Jésus explique de manière figurative ce que signifie demeurer en lui : c'est demeurer dans l'amour de Jésus et pratiquer le nouveau commandement d'amour. En d'autres termes, il s'agit de recevoir l'amour de Jésus tel qu'il est manifesté dans la Cène et le lavement des pieds, puis de le mettre en pratique en aimant Dieu et le monde. En répondant à l'amour que Jésus nous a montré, nous pouvons demeurer en lui.

Si vous lisez attentivement le verset 4, Jésus commande de demeurer en lui et ajoute ensuite "and I in you" (et moi en vous) en anglais. Beaucoup de versions bibliques considèrent que le futur du verbe "être" est implicite ici.

Un sarment de vigne ne peut pas se détacher de la vigne par lui-même, mais un homme libre peut se détacher de Jésus, qui est la vigne, par lui-même. Le sarment est attaché à la vigne sans rien faire, mais l'homme doit exercer son libre arbitre pour demeurer en Jésus. En accord avec ce point de vue, de nombreuses traductions donnent la nuance que lorsque l'homme choisit de demeurer en Jésus, le résultat est que Jésus peut demeurer en ceux qui croient en lui.

Cependant, l'omission du verbe dans le texte original peut signifier que le temps est sous-entendu. En d'autres termes, parce que Jésus demeure déjà en nous, nous pouvons maintenant demeurer en lui, comme une branche demeure attachée à la vigne. Cela souligne que c'est grâce à l'amour préalable de Jésus envers nous que nous sommes maintenant capables de répondre en aimant Jésus à notre tour.

En recevant l'amour de Jésus et en choisissant librement de l'aimer en retour, nous sommes ainsi appelés à demeurer en lui. En agissant ainsi, Jésus promet de demeurer éternellement en nous et de nous accorder la vie éternelle.

Il est possible que Dieu ait créé le monde afin de demeurer éternellement en lui à travers nous. Cela pourrait être pour permettre à l'amour divin de se répandre à travers nous dans toute la création. Aujourd'hui, Jean 15:4 exprime cette idée métaphoriquement avec le terme "fruit" (καρπός, karpos). Lorsque nous nous réjouissons de demeurer enracinés en Jésus et d'aimer Dieu ainsi que notre prochain, la volonté de Dieu s'accomplit sur cette terre.

Jésus nous a aimés en premier et a donné sa vie pour nous, mais ceux qui reconnaissent ce sacrifice et répondent en aimant Jésus, aimant Dieu d'un amour qui donne la vie, sont appelés les bénis choisis de Dieu. Nous sommes des êtres charnels qui pourraient ne pas percevoir et répondre à l'amour du Seigneur. Cependant, par l'Esprit Saint, qui vient dans le monde par l'Esprit de Jésus et demeure en nous, nous ouvrons enfin nos yeux spirituels et percevons l'amour de Dieu qui demeure en Jésus.

Si le Saint-Esprit ne nous attache pas constamment à Jésus, qui est la vigne, nous sommes des êtres fragiles susceptibles de se détacher de la vigne à tout moment et de pourrir dans le désert. Notre capacité à demeurer attachés à la vigne jusqu'à la fin, portant ainsi les fruits de la vie éternelle et de l'amour, ne dépend pas de notre libre arbitre, mais de la grâce du Saint-Esprit qui nous accorde cette grâce tout en préservant notre liberté. Tout est grâce.

Si vous avez mené une vie où rien ne semblait fonctionner et où vous étiez constamment en échec en dehors de Jésus, alors vous pouvez bénéficier des béatitudes du Sermon sur la montagne. Par la grâce du Saint-Esprit, vous avez expérimenté ce que c'est que de vivre en dehors de Jésus, ce qui vous montre combien il est essentiel de demeurer en lui. Aujourd'hui, mes frères et sœurs, qui gémissez dans le découragement et le désespoir, entrez en Jésus et demeurez en lui. Avec Jésus en nous et la grâce du Saint-Esprit, cette réalité peut se concrétiser, pas seulement rester un rêve. Même si le monde nous trompe, en demeurant patiemment en Jésus, vous découvrirez que vous êtes le peuple béni de Dieu, vivant dans sa plus grande et éternelle bénédiction. Alléluia, Amen !