Evangile dans sa simplicité : Le vrai jeûne

Texte support : Ésaïe 58

Le jeûne ne se résume pas juste à une affaire de privation d’aliments. En effet, la Parole nous enseigne qu’au-delà de la privation d’aliments, il s’agit surtout aussi de la séparation d’avec les choses qui alimentent la chair et ses passions, la séparation d’avec le péché. D’autre part, on observe souvent des personnes pendant leurs moments de jeûne adopter une certaine attitude apparemment très pieuse. Ainsi, ils font moins ceci ou cela, ils se privent de ceci ou cela, etc. Et aussitôt qu’ils « arrête de jeûner », ils reprennent leurs bonnes vieilles habitudes d’avant, qui est en réalité leur véritable nature profonde. La question que nous nous posons est de savoir ci c’est cela le véritable jeûne ? Est-ce juste une petite période de « trêve » qu’on observe histoire d’adopter un certain comportement qu’on aura tôt fait de laisser tomber lorsque cette trêve prendra fin ?

Dans Ésaïe 58, le Seigneur faisant des reproches à son peuple l’enseignera quel est le jeûne auquel il prend plaisir en disant :

« 3 Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas ? De mortifier notre âme, si tu n'y as point égard ? Voici, le jour de votre jeûne, vous vous livrez à vos penchants, Et vous traitez durement tous vos mercenaires. 4 Voici, vous jeûnez pour disputer et vous quereller, Pour frapper méchamment du poing ; Vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, Pour que votre voix soit entendue en haut. 5 Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, Un jour où l'homme humilie son âme ? Courber la tête comme un jonc, Et se coucher sur le sac et la cendre, Est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, Un jour agréable à l'Éternel ? 6 Voici le jeûne auquel je prends plaisir : Détache les chaînes de la méchanceté, Dénoue les liens de la servitude, Renvoie libres les opprimés, Et que l'on rompe toute espèce de joug ; 7 Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; Si tu vois un homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton semblable. » (Ésaïe 58 v3-7)

En lisant cette portion de l’Écriture, on constate tout de suite que les choses que le Seigneur reproche à son peuple notamment les disputes, le fait de se livrer à des actes pour satisfaire les désirs de la chair, etc. sont des choses que nous devons rejeter, non pas pendant une certaine période seulement, mais TOUS LES JOURS. De même les exemples que le Seigneur donne pour enseigner le véritable jeûne notamment la charité/l’amour du prochain, la générosité, se détacher de la méchanceté, etc. ne sont pas des choses que nous devons appliquer pendant une certaine période seulement, mais l’Écriture enseigne que cela doit être une conduite de TOUS LES JOURS. En effet, il serait absurde de dire qu’il existe des jours où on doit fuir la méchanceté, et un autre jour où il ne le faut pas.

On comprend donc par-là que le véritable jeûne c’est une affaire de TOUS LES JOURS car la conduite à tenir est celle que le Seigneur Jésus nous a demandé de suivre tous les jours. Bien évidemment, il ne s’agit pas ici de dire qu’on doit se priver d’aliments tous les jours. Mais de comprendre que se priver d’aliments c’est juste une image de ce qu’est le vrai jeûne qui consiste à se séparer du mal et à ne pas alimenter la chair par des désirs et passions dégradants contraires à Dieu. Le fait de se priver d’aliments pendant une période pour davantage se consacrer à la prière est un élément qui entre tout simplement dans la pratique du jeûne.

En conclusion donc nous disons ceci : le jeûne c’est tous les jours de notre existence, et se priver d’aliments pendant un certain moment pour davantage se consacrer à la prière est juste un élément qui fait partie du jeûne. Voilà pourquoi on parle de VIE DE JEÛNE.


Paix et Joie sur tous.