L’Evangile dans sa simplicité : Le vrai bonheur

Texte support : Psaumes 73.


Asaph, serviteur de l’Eternel, dans son expérience avec le Seigneur va être confronté à une réalité qui aura pour but de l’affranchir/de le sortir de la vision limitée et terrestre qu’il avait du bonheur. En effet, Asaph a consacré son existence à suivre la voie de l’Eternel ; il a résolu dans son être de marcher conformément à la Loi de Dieu. Cependant, il avait encore une compréhension limitée de la notion de bonheur.

En effet, il observe un certain phénomène : ceux qui n’ont aucune considération pour la loi de Dieu et qui sont remplis de méchanceté réussissent dans leurs affaires, ils amassent des richesses sur terre, rien les tourmente, ils ont de l’embonpoint, etc. Pourtant, lui qui a passé son temps à suivre Dieu, il est frappé/châtié tous les jours. Il se demande s’il n’y a pas là une certaine forme d’injustice : comment les méchants prospèrent sur terre alors que lui qui sert Dieu ne connait pas le même « bonheur » ? Est-ce en vain qu’il a passé son temps à suivre les voies de Dieu ?

Ces réflexions peuvent souvent nous habiter également lorsque nous vivons des situations difficiles. Sur le plan matériel, nous avons certaines affaires qui ne marchent pas, nous connaissons certaines difficultés, alors que dans le même temps, nous voyons autour de nous des personnes qui ne servent pas Dieu réussir dans tout ce qu’ils entreprennent. Et cela peut faire naître en nous de la convoitise/jalousie, ainsi que le fait de douter de Dieu, croire que ce qu’on vit est injuste car selon nous, si nous suivons Dieu, nous devons absolument vivre le même « bonheur » que les non croyants. Dans les cas extrêmes, on commence même à « menacer » Dieu dans de longues séances de jeûnes et prières, et pour certains ils finissent même par abandonner la voie de la Vérité car pour eux ils n’ont aucun avantage à suivre Dieu. C’est ainsi qu’on finit par devenir même la proie de plusieurs vendeurs d’illusions se faisant passer pour des pasteurs/prophètes/apôtres qui vont nous dépouiller du peu que nous avons en nous faisant croire que c’est parce que nous ne leur avons pas donner des offrandes ou une prétendue dîme que nous vivons ces difficultés (il faudrait demander à ceux-là quelle dîme n’avait pas payé Job pour subir les malheurs permis par Dieu qu’il a connues pour son instruction).

Tout ceci est dû à la compréhension limitée que nous avons de Dieu, et même de la notion de bonheur. Il est à comprendre que le bonheur matériel n’est en rien dépendant du fait de servir Dieu ou pas, car Dieu est bon pour les justes comme pour les méchants. Il fait grâce à qui il veut comme il veut. Il fait lever son soleil pas uniquement sur les bons, mais aussi sur les méchants. Si donc nous venons à Dieu avec pour motif de réussir socialement, alors en réalité nul besoin de suivre Dieu pour cela car nombreux sont ceux qui réussissent selon le monde tout en reniant Dieu chaque jour. En effet si mon évangile c’est « Viens à Dieu et tu auras beaucoup de richesses matérielles », alors il est inutile pour tous ceux qui en ont déjà et continuent d’en avoir. Voilà pourquoi le centre/thème de l’Evangile n’est absolument pas les richesses matérielles. Ainsi tout évangile centré sur les biens de ce monde est un faux évangile.

Pour sortir Asaph de ses questionnements, Dieu lui ouvre les yeux afin qu’il soit éclairé sur ce qu’il voit et expérimente. Et c’est là qu’il voit la fin de ceux qu’il enviait, ils sont sur un terrain glissant qui les mène à la mort. Ils courent vers le vent et les richesses qu’ils ont en apparence ne sont là que pour les conduire davantage dans la mort (Pr 10v16). Leur fin n’est pas du tout enviable. Asaph comprend finalement qu’il était sans intelligence (Ps 73 v 21-22) dans sa manière de penser d’avant. Maintenant qu’il est éclairé dans la vision de Dieu, il comprend que « le vrai bonheur c’est Dieu lui-même » (Ps 73 v 28) et qu’il n’a donc pas à envier les méchants (Pr 23 v 17) car si tu as Dieu, tu as TOUT, lui qui est le Maître de tout l’univers, et qui comme un Père sait de quoi nous avons de besoin et qui nous donne en son temps et selon son bon vouloir.

Le véritable Bonheur c’est Dieu ; la chose la plus importante qu’il puisse nous donner c’est LUI-MEME.  Les difficultés apparentes que nous pouvons vivre aujourd’hui pendant un certain moment sont des éléments que Dieu utilise pour nous instruire (comme Job) et nous apprendre à ne dépendre que de lui (cas d’Israël dans le désert). En toute circonstance, gardons les yeux fixés vers Dieu car il n’abandonne jamais ses enfants. Devant chaque situation, cherchons toujours à savoir ce que le Seigneur veut nous transmettre car TOUT contribue au bien de ceux qui aiment Dieu.

Paix et Joie sur toi.

Excellent, Mogrejo.
Merci et que Dieu te bénisse.

Zacharie a écrit:Excellent, Mogrejo.
Merci et que Dieu te bénisse.

Amen. Que le Seigneur te bénisse également.

mogrejo a écrit: En toute circonstance, gardons les yeux fixés vers Dieu car il n’abandonne jamais ses enfants. Devant chaque situation, cherchons toujours à savoir ce que le Seigneur veut nous transmettre car TOUT contribue au bien de ceux qui aiment Dieu.

Mesurez-vous bien la portée de vos paroles?

C'est quelque part une publicité mensongère. Le vrai bonheur tout comme le bonheur sont des états émotionnels passagers. C'est le monde qui convoite et invoque le bonheur ou le bien être en croyant que c'est ce qu'il faut trouver et accomplir de meilleur dans cette vie. Parvenir à un niveau de satisfaction stable de ses désirs, souvent charnels.

Or pour l'Ecclésiaste :

"Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis: Dieu a fait l'un comme l'autre, afin que l'homme ne découvre en rien ce qui sera après lui." (Ec 7:14)

Le bonheur est une expérience humaine comme celle du malheur qui découle des circonstances, des désirs/aspirations de chacun, et Dieu dans tout ça est au-dessus. Il n'est ni bonheur ni malheur. Il est Dieu. Et la vie spirituelle n'a rien à voir avec rechercher ce qui est agréable.

Le bonheur a toujours une fin et laisse place à de la frustration. On n'échappe pas au malheur et se convaincre que c'est pour notre bien ne peut pas fonctionner tant qu'on se positionne toujours comme sujet qui éprouve du bonheur ou du malheur. Ce n'est bon que pour nous faire comprendre que notre être intérieur spirituel lui ne subit pas et qu'il faut lâcher l'homme extérieur qui se détériore et se perd dans toutes ses quêtes illusoires. Lui il subit, et il ne verra pas ce qui est bon dans une situation mauvaise, car il ne s'y trouve pas le bonheur.

Jyncen a écrit: "Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis: Dieu a fait l'un comme l'autre, afin que l'homme ne découvre en rien ce qui sera après lui." (Ec 7:14)

Eh oui, bien vu
... et bien dit

Jyncen a écrit:C'est quelque part une publicité mensongère

J'aimerais bien que vous expliquiez en quoi dire que Dieu est le véritable Bonheur (qui est le sujet principal du post) est une publicité mensongère. Je suppose que si on suit votre logique, la Paix, la Joie, l'Amour (on ne peut parler de Bonheur sans Paix ni Joie) sont par conséquent des états émotionnels passagers et que Dieu n'est ni Paix ni Joie ni Amour, il est seulement Dieu; ce que j'aimerais bien qu'on me justifie par l'Ecriture.

Jyncen a écrit:On n'échappe pas au malheur et se convaincre que c'est pour notre bien ne peut pas fonctionner tant qu'on se positionne toujours comme sujet qui éprouve du bonheur ou du malheur.

Mon post ne dit en aucun moment qu'on peut échapper au "malheur". Mais l'Ecriture dit ceci :

Le malheur atteint souvent le juste, Mais l'Éternel l'en délivre toujours. (Psaumes 34 : 20).

Par ailleurs, il ne s'agit pas de se convaincre (comme une méthode Coué) de quoi que ce soit, voici ce que dit l'Ecriture :

28 Or, nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein. (Romains 8 : 28)

L'expérience de Joseph est un exemple de ce que ses circonstances "malheureuses" ont contribué au salut de son peuple et d'ailleurs lui-même l'a reconnu, raison pour laquelle il n'en a pas voulu à ses frères. Je suppose donc que selon votre logique, Joseph s'est convaincu lui-même de cela et que ce qu'il dit est faux/mensonger.

Il est vrai que c'est notre être extérieur qui se détériore et que l'être intérieur se fortifie, cependant cela n'enlève en rien le fait que nous ressentions les effets des choses qui nous arrivent. Vous n'avez qu'à mettre votre main dans le feu pendant quelques minutes pour vous en convaincre. L'Ecriture n'enseigne pas que Christ chantait les cantiques pendant que les gens l'insultaient et le frappaient. Il a vécu la souffrance dans sa chair voilà pourquoi il est appelé "Homme de douleur habitué à la souffrance". Christ a été le sujet des souffrances.

Jyncen a écrit:Et la vie spirituelle n'a rien à voir avec rechercher ce qui est agréable

Mon post ne défend pas cette thèse. Tout chrétien sait que :

3 Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. (Jean 17 :3)

pierredalun a écrit:

mogrejo a écrit: En toute circonstance, gardons les yeux fixés vers Dieu car il n’abandonne jamais ses enfants. Devant chaque situation, cherchons toujours à savoir ce que le Seigneur veut nous transmettre car TOUT contribue au bien de ceux qui aiment Dieu.

Mesurez-vous bien la portée de vos paroles?

En réalité non, je n'en mesure pas la portée. La question devrait être posée à celui qui a inspiré les propos suivants :

<< 28 Or, nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein >>. (Romains 8 : 28)

<< Le malheur atteint souvent le juste, Mais l'Éternel l'en délivre toujours >>. (Psaumes 34 : 20).

<< 5 Nul ne tiendra devant toi, tant que tu vivras. Je serai avec toi, comme j'ai été avec Moïse ; je ne te délaisserai point, je ne t'abandonnerai point. >> Josué 1 : 5


<< 16 Soyez toujours joyeux. 17 Priez sans cesse. 18 Rendez grâces en toutes choses ; car telle est la volonté de Dieu en Jésus-Christ à votre égard. >> (1 Thessaloniciens 5 : 16-18)

Paix et Joie sur vous.

mogrejo a écrit:

pierredalun a écrit:

mogrejo a écrit: En toute circonstance, gardons les yeux fixés vers Dieu car il n’abandonne jamais ses enfants. Devant chaque situation, cherchons toujours à savoir ce que le Seigneur veut nous transmettre car TOUT contribue au bien de ceux qui aiment Dieu.

Mesurez-vous bien la portée de vos paroles?

En réalité non, je n'en mesure pas la portée. La question devrait être posée à celui qui a inspiré les propos suivants :

Il est vrai que nous lisons qu'il est écrit que ...
Vous avez parfaitement le droit de penser et d'affirmer de telles choses, mais à quoi cela sert-il en pratique?
"Ventre affamé n'a point d'oreilles"

Dans les écritures il y a ce que Dieu décrète comme Bon, et ne change pas. Tant dis que sa définition dans la vie humaine se réfère à ce qui est éphémère et peut faire place au malheur, dépend de ses désirs ou pire quand l'homme appel bien ce qui est mal. L'Amour, la Paix, la Joie sont plus clairement défini comme n'étant pas celui que le monde donne.

Si on trouve un bonheur dans la vie chrétienne on peut risquer de s'attacher à nouveau à quelque chose d'éphémère.

Jyncen a écrit:Dans les écritures il y a ce que Dieu décrète comme Bon, et ne change pas. Tant dis que sa définition dans la vie humaine se réfère à ce qui est éphémère et peut faire place au malheur, dépend de ses désirs ou pire quand l'homme appel bien ce qui est mal. L'Amour, la Paix, la Joie sont plus clairement défini comme n'étant pas celui que le monde donne.

Si on trouve un bonheur dans la vie chrétienne on peut risquer de s'attacher à nouveau à quelque chose d'éphémère.

Merci pour votre réponse. Cependant, je ne vois pas toujours dans celle-ci en quoi le fait de dire que Dieu est le véritable Bonheur( ce qui est d'ailleurs la conclusion d'Asaph) est une publicité mensongère (ce qui revient à dire que la conclusion d'Asaph est fausse). Dieu n'est pas un Être éphémère.

Je conviens que c'est un peu fort de parler de publicité mensongère. Mais parfois cela peut faire du bien d'interroger les bonnes vielles affirmations. Je pense que si on prennait toutes les phrases types on pourrait faire un sermon entier sans réfléchir.

Pas mal de chrétiens par exemple traversant une épreuve n'en peuvent plus d'entendre que tout concours au bien de ceux qui aiment Dieu. Cela ne veut pas dire que c'est faux mais que trouver comment le vivre n'est pas toujours aussi simple que la réponse biblique qu'on a déjà en tête.

Concernant Asaph c'est intéressant il dit littéralement "Mais moi, la proximité de Dieu (est) mon bien, j'ai mis ma confiance dans YHWH, pour raconter toutes ses œuvres".

Il ne parle pas au sens abstrait et général mais personnel. On peut croire ou ne pas croire que Dieu est le bien (ou le bonheur), mais l'important est de pouvoir en arriver à dire "pour moi être proche de Dieu c'est mon bien". Et de s'investiguer en quelque sorte pour tenter de prendre conscience de ce qui nous sépare de ce vécu.

Jyncen a écrit:Pas mal de chrétiens par exemple traversant une épreuve n'en peuvent plus d'entendre que tout concours au bien de ceux qui aiment Dieu. Cela ne veut pas dire que c'est faux mais que trouver comment le vivre n'est pas toujours aussi simple que la réponse biblique qu'on a déjà en tête.

Je vois ce que vous voulez dire. C'est vrai que cela n'est pas toujours facile à assimiler surtout quand on vit cela en direct. Cependant, la meilleure façon de le comprendre et l'intégrer c'est toujours par l'expérience, le vécu avec le Seigneur; raison pour laquelle les épreuves font partie des éléments que Dieu utilise pour nous éduquer. Cela demande donc de la Foi en la Parole de Dieu et de la persévérance dans celle-ci.

J'ajouterai que cela n'est pas propre uniquement aux texte de Romains, mais on peut par exemple prendre le "Aimez vos ennemis, etc.".