Luc 14 Réflexion

Luc 14 Réflexion

Introduction : Luc 9:51 à 19:28 couvre le voyage de Jésus à Jérusalem.

Réfléchissez aux versets 1-6 : Guérison de l'homme atteint d'hydropisie le jour du sabbat. Le silence des Pharisiens

1)
Jésus a été invité pour la troisième et dernière fois à un repas chez un pharisien. Un homme atteint d'hydropisie se trouvait là. Jésus a d'abord demandé aux pharisiens s'il était permis de guérir quelqu'un le jour du sabbat.

Jésus avait déjà accordé plusieurs fois la grâce de la guérison le jour du sabbat (la guérison d'un homme possédé par un démon dans la synagogue, le même jour, la guérison de la fièvre de la belle-mère de Pierre <chapitre 4>, la guérison de l'homme à la main desséchée dans la synagogue <chapitre 6>, et la guérison de la femme courbée dans la synagogue <chapitre 13>). Il avait réprimandé les pharisiens qui s'y opposaient et avait affirmé qu'en tant que Seigneur du sabbat, il avait le droit de le faire.

Lors du repas chez le chef des pharisiens, Jésus pose une question au lieu de débattre. Il souligne que bien qu'ils interdisent de guérir quelqu'un le jour du sabbat, si leur fils ou leur bétail tombait dans un puits, ils violeraient le sabbat pour les sauver. Face à cette remarque, ils restent silencieux, incapables de répondre.


2) La signification métaphorique de l'hydropisie.

La maladie de l'hydropisie, ou œdème, est une condition où des liquides anormalement s'accumulent dans les tissus, provoquant un gonflement et une mauvaise circulation. Bien que la soif soit intense, boire de l'eau ne fait qu'aggraver la maladie. Cette condition était souvent utilisée dans l'Antiquité comme une métaphore pour la cupidité ou l'avarice. Tout comme de nos jours, la goutte est souvent appelée maladie du riche, car elle n'est pas nécessairement causée par une seule chose, mais elle est souvent associée à une consommation excessive d'alcool ou de viande. Les anciens comparaient également l'amour de l'argent à l'hydropisie ; dans 16:14, Luc qualifie les Pharisiens d'"amoureux de l'argent".

La maladie de l'hydropisie ne peut être guérie par des traitements symptomatiques et peut même empirer si on essaie de la traiter de cette manière. La guérison de cette maladie symbolise celle de nos âmes tourmentées par la cupidité et le désir insatiable. Le Christ nous offre l'eau vive qui jaillit pour l'éternité au plus profond de nos cœurs. Maintenant qu'il est assis à la droite de Dieu, l'Esprit Saint vient à nous comme une source d'eau vive.

Nos cœurs pécheurs et nos désirs cupides ne peuvent être guéris par rien d'autre que par l'Esprit Saint. Quand l'Esprit vient, nous sommes comblés de joie débordante et nous ne ressentons plus de soif. Au contraire, cette joie de vivre déborde et nous pousse à partager avec nos prochains. La grâce de Dieu déborde de manière toujours abondante, remplissant nos vies de richesse inépuisable.

Cette grâce, si nous la réservons uniquement pour nous-mêmes, nos familles, nos communautés, notre nation ou notre ethnie, nous suivrons à nouveau les pas de l'échec des anciens du peuple de l'Ancien Testament. Ce n'est pas par un devoir légal de partage, mais en confiant tout à l'Esprit Saint, que nous pourrons voir l'eau vive débordante se diriger là où elle est nécessaire, vers ceux qui ont soif et qui souffrent.

Les pas missionnaires vers le continent africain, qui souffre physiquement et matériellement, en sont un témoignage. De même, même face aux nations occidentales, qui sont riches mais souvent fières et dépourvues de foi, nous devons aussi envoyer l'eau vive de l'Esprit Saint. La prospérité se déplace déjà vers la Chine et l'Asie, et avec le développement de l'intelligence artificielle, une ère où l'orgueil intellectuel humain n'aura plus sa place s'ouvre devant nous.

Seigneur, que l'eau vive de ton Esprit puisse couler dans les cœurs brisés des nations occidentales, et utilise-nous, malgré nos insuffisances, comme des canaux pour cela. Amen.