Notre lutte

Hébreux 9:26 autrement, il aurait fallu qu'il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seul fois pour abolir le péché par son sacrifice.
27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seul fois, après quoi vient le jugement,
28 de même Christ, qui s'est offert une seul fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur salut.

1. Une fois pour toutes (ἅπαξ hapax)

L'adverbe hapax désigne une singularité en nombre, mais dans un sens spécial, il indique une complétude qui ne nécessite plus de répétition. Lorsqu'il est utilisé dans ce sens, la traduction appropriée est "une fois pour toutes".
Dans Hébreux 9:26-28, ce mot apparaît trois fois. Deux fois, il fait référence à Jésus qui s'est offert en sacrifice pour enlever les péchés une fois pour toutes, et une fois, il indique que l'homme doit mourir une seule fois.

2. Pour abolir le péché (ἀθέτησις athétēsis)

La mort de Jésus abolit le péché, mais la mort des hommes ne fait que payer le prix du péché, sans l'éliminer. Cela signifie que le péché reste présent et que, après la mort, ils doivent être jugés pour ce péché, comme le dit le verset 27. Si la mort était censée régler la dette du péché, mais que le jugement final nous attend toujours pour ce même péché, combien la mort serait-elle alors terrifiante pour nous ?

Le verset 28 explique que Jésus-Christ est mort comme un homme, mais ce n'était pas à cause de son propre péché, c'était pour porter les péchés de beaucoup d'autres. Si Jésus a pris nos péchés sur lui, n'avons-nous pas besoin de payer pour nos péchés désormais ? N'avons-nous plus besoin de subir la mort ou le jugement ?

Cependant, si nous nous examinons en tant que croyants en Jésus, nous constatons qu'il est difficile de compter les jours où nous avons vraiment respecté les commandements que Jésus a donnés dans le Sermon sur la Montagne. Même si les autres ne le voient pas, notre cœur est constamment traversé par le péché.

3. Pour parvenir au salut (σωτηρία sotēria)

Il y a un indice dans le verset 28. Dans ce verset, le salut reste encore à atteindre. Même si Jésus a aboli le péché et pris sur lui les péchés de beaucoup, et même si nous faisons partie de ce groupe, c'est-à-dire les membres de l'Église, cela ne signifie pas que le salut est déjà accompli.

Seuls ceux qui attendent avec impatience la venue de Jésus pour le salut final pourront en bénéficier. Et ce moment correspond au jour du jugement dernier, qui est aussi le jour du retour de Jésus. Lors de son retour, il est dit qu'il viendra "sans rapport avec le péché". Que signifie vraiment cette expression ?

Cela semble signifier qu'il ne viendra pas comme un agneau destiné à l'expiation des péchés. Ceux qui, en croyant en l'expiation parfaite et unique réalisée par Jésus lors de sa première venue, attendent son retour avec espoir, parviendront au salut. En revanche, ceux qui ne croient pas en l'expiation de Jésus porteront toujours leurs péchés et seront conduits au jugement.

Mais, comme nous l'avons vu plus haut, comment expliquer que nous
découvrions encore le péché dans notre cœur malgré notre foi en l'efficacité de l'expiation de Jésus, et où serons-nous conduits lors du jugement après la mort ?

Le salut n'est pas encore accompli, et pour parvenir au salut, nous devons continuellement espérer en Jésus par la foi.

Pouvoir espérer en Jésus, même au milieu de nos péchés, est possible parce que le Saint-Esprit, envoyé par Jésus, est avec nous jusqu'à la fin du monde, jusqu'à la fin des temps.

Conclusion

Ainsi, si le Saint-Esprit n'est pas avec nous maintenant, nous devons redoubler d'efforts. En méditant les Écritures, nous devons recevoir l'illumination et l'inspiration du Saint-Esprit afin d'être à nouveau en communion avec lui. C'est en cela que nous remercions le Seigneur pour avoir expié nos péchés et prouvons notre patience en attendant son retour, sans retomber dans le péché qui persiste en nous et dans le monde.

L'œuvre d'expiation du Seigneur n'est pas répétée. Maintenant, c'est à nous de lutter contre le péché et de le vaincre. Cependant, rien n'est plus insensé que de croire que nous pouvons vaincre par nos propres forces le péché qui fait partie intégrante de notre vie. Comment pouvons-nous lutter contre notre propre existence ? Seul le Saint-Esprit peut nous conduire à la victoire. Jésus regarde avec amour ceux qui, dès le début, confessent leur péché et leur incapacité, et se fient entièrement au Saint-Esprit.

La communion lors de la Sainte Cène n'est pas une répétition de l'œuvre d'expiation du Seigneur. L'œuvre d'expiation, accomplie une fois pour toutes, ne se répète pas. La communion eucharistique est un symbole de l'événement où le Saint-Esprit vient en nous pour nous permettre de vaincre le péché. Bien que le Saint-Esprit soit venu dans le monde une fois pour toutes, nous ne l'accueillons pas toujours en nous. Chaque fois que nous méditons les Écritures, que nous prenons la communion ou que nous participons au culte, nous accueillons à nouveau le Saint-Esprit en nous.

Prière
Seigneur, parfait en tout, tu as pris sur toi la punition de nos péchés à la croix pour nous accorder le pardon. Bien que nous affirmions croire en toi, nous succombons souvent aux tentations du péché. Pardonne nos cœurs faibles. Non seulement tu nous as pardonné nos péchés, mais tu nous as aussi envoyé le Saint-Esprit pour que nous puissions lutter et vaincre le péché jusqu'au jour du jugement dernier, ajoutant ainsi grâce sur grâce. Seigneur, accorde-nous la grâce de méditer continuellement ta Parole et de t'adorer, afin que, le dernier jour, nous soyons trouvés devant toi comme des saints sans rapport avec le péché. Alléluia, Amen !