La Soif de la vérité

Méditation sur le sermon de la bénédiction

Matthieu 10:39 : "Celui qui voudra sauver sa vie la perdra; et celui qui la perdra à cause de moi la retrouvera."

Avez-vous soif de vérité ? Il semble que la plupart des personnes vivant dans la société moderne n'éprouvent presque plus de désir pour la vérité. C'est peut-être parce que, dans notre société marquée par le relativisme et le pluralisme, l'unicité de la vérité peut paraître comme un manque de respect envers les autres.

La plupart des préoccupations des gens d'aujourd'hui sont centrées sur le bien-être (well-being). Il n'est pas nécessaire de se référer à l'école épicurienne, mais il semble que beaucoup partagent une vision similaire : le plus grand bonheur serait de vivre sans encombre jusqu'à la fin de sa vie.

Le désir de vérité est intimement lié à celui de la vie éternelle. Siddhartha Gautama, bien qu'il jouissait de la plus grande prospérité en tant que prince, a observé les souffrances liées à la naissance, à la vieillesse, à la maladie et à la mort des autres. Il a alors abandonné toutes ses richesses et sa gloire pour se lancer à la quête de la vérité qui mène à la vie éternelle, devenant ainsi Bouddha, celui qui a atteint l'illumination.

Même si nous sommes curieux de la vie éternelle, nous ressemblons davantage au jeune homme de Marc 10. Si nous devions choisir entre les richesses et la vie éternelle, le bien-être terrestre et la vie éternelle, la plupart d'entre nous opteraient probablement pour la première option.

Siddhartha a dû pratiquer seul, sans maître, pour atteindre la vérité. En revanche, le jeune homme de Marc 10, bien qu'en présence de Jésus, le maître de la vie, a choisi le bien-être terrestre plutôt que la vie éternelle.

En tant que chrétiens, en tant que canaux de la bénédiction de Dieu, nous devons bénir les autres. Cependant, nous devons d'abord nous concentrer sur le fait de devenir disciples de Jésus, le maître de la vie éternelle. Ainsi, même sans nos bénédictions, celles de Dieu couleront naturellement sur eux.

Les croyants aiment écouter des sermons sur la bénédiction. Il est évident que la bénédiction est meilleure que la malédiction, et en tant que chrétiens, nous devons transmettre les bénédictions de Dieu. D'autant plus que Jésus a déjà pris sur lui-même toutes les malédictions.

Si nous devons être prudents à propos des sermons sur la bénédiction, c'est parce que nous partageons la même disposition que le jeune homme de Marc 10. Si nous ne devenons pas disciples de Jésus, le jour viendra où, face au choix entre la vie éternelle et les bénédictions terrestres, nous choisirons les secondes et abandonnerons Jésus.

Dans la vie, nos priorités et nos choix sont des moments décisifs. Selon nos priorités, nous pouvons tout gagner ou tout perdre. Si nous choisissons d'abord Jésus, si nous lui donnons la priorité et si nous le suivons, nous recevrons à la fois les bénédictions terrestres et éternelles. Mais si nous poursuivons d'abord les bénédictions, nous finirons par tout perdre, y compris Jésus.

Seul celui qui remet sa vie entre les mains du Seigneur obtiendra la vraie vie.