servir les gens comme servant le Seigneur, parler aux gens comme parlant au Seigneur

Apocalypse 22:3-4
Il n’y aura plus de malédiction. Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville, et ses serviteurs le serviront (λατρεύω, latreuô). Ils verront son visage, et son nom (ὄνομα, onoma) sera sur leur front (μέτωπον, metôpon).

Le terme grec ancien latreuô ("servir") dérive de latron, qui signifie "salaire" ou "rétribution". À l’origine, cela indiquait un service ou un travail rémunéré, mais ce sens a évolué pour désigner le service ou le culte en général, sans nécessairement impliquer une rétribution. Ainsi, latreuô s’applique tant au travail rémunéré qu'au service rituel envers les dieux.

Dans l’Ancien Testament, latreuô traduit le mot hébreu abad : lorsqu’il est traduit par douleuô, il exprime le service rendu aux humains, mais lorsqu’il est rendu par latreuô, il désigne le service voué à Dieu. Ce service de Dieu s’exprime extérieurement par des rites religieux, des actes de culte, et intérieurement par un amour fervent pour Lui.

Il est essentiel de ne pas considérer la prière ou la piété personnelle comme un service motivé par un désir de récompense. Le service religieux ne devrait pas être une source de profit matériel ; au contraire, il devrait être accompli dans la joie et la satisfaction de ce qui a déjà été reçu, une adoration de Dieu par pure gratitude. Voilà le sens de latreuô dans la traduction grecque de l’Ancien Testament.

Par ailleurs, l’Ancien Testament utilise le terme leitourgeô pour décrire le service sacerdotal, celui qui est accompli comme un métier, au sein du temple. Ce mot distingue la latreuô – un service de pure dévotion – d’un rôle sacerdotal professionnel. Bien que les prêtres vivent des dîmes et des offrandes, leur service devrait être motivé par la gratitude pour la grâce reçue, et non par un désir de gain.

Les croyants aussi devraient offrir leurs prières et leur adoration comme des expressions de gratitude pour la grâce du salut déjà reçu, et non comme un moyen d’obtenir des faveurs.

C’est là le véritable sens du service à Dieu tel que décrit dans la Bible : une adoration née de la reconnaissance pour la grâce reçue, un service rempli de gratitude et de louange. Dieu ne recherche rien d’autre que notre louange. Les offrandes servent uniquement à soutenir l’Église et à aider les nécessiteux, elles ne sont pas un moyen d’acheter des bénédictions. Ainsi, l’offrande exprime la gratitude pour l’amour reçu et se tourne vers les autres pour partager cet amour.

Dieu, qui a sauvé notre vie pour la vie éternelle, nous assurera la nourriture et les vêtements pendant que nous vivons ici-bas. Servir les autres ou Dieu par obligation, en raison de la survie, n’est pas un véritable service. Si nous devions vivre ainsi, nous continuerions à porter la malédiction prononcée sur Adam après la chute en Genèse 3.

Jésus est venu, prenant la condition humaine, pour rompre cette malédiction. Nous vivons dans un temps de déjà là et de pas encore, où le salut a commencé mais n’est pas encore achevé. Dans ce monde, il est parfois inévitable de travailler pour subvenir à nos besoins, mais notre but ultime reste un service empreint d’amour, de louange, et de gratitude pour la grâce reçue.

Apocalypse 22:3 promet que ce jour viendra. Vivre en anticipant ce jour est la vocation du croyant. En accomplissant tout service comme un service rendu à Dieu, nous pouvons déjà vivre le Royaume de Dieu ici-bas. Cela n’est pas de notre fait, mais un acte réalisé dans la grâce du Saint-Esprit. Que nous soyons toujours remplis de la grâce du Saint-Esprit. Alléluia, Amen !

Ep 6:7 Servez-les avec empressement, comme servant le Seigneur et non des hommes,