vivre, c'est Christ

Philippiens 1:21 : « Car pour moi, vivre, c'est Christ, et mourir m'est un gain. »

La christologie est la manière dont nous comprenons Jésus-Christ. La christologie de Paul, par conséquent, est sa compréhension de Jésus-Christ.

Chacun de nous a sa propre christologie, c'est-à-dire une compréhension personnelle de Jésus-Christ. Bien que des personnes ayant une compréhension commune se rassemblent pour former une Église, des nuances peuvent exister entre chaque individu.

Il y a tout un éventail entre ceux qui se dévouent entièrement, prêts à risquer leur vie, et ceux qui considèrent Jésus-Christ comme une sorte de protecteur.

Mais, est-il juste, au nom de la dévotion, de vouloir posséder Jésus comme un smartphone dernier cri ? Les appareils technologiques s’achètent avec de l’argent, mais Jésus ne se possède pas ainsi, ce qui apporte une réponse évidente.

Pourtant, de nombreuses Églises insistent sur les offrandes, faisant croire qu’en donnant beaucoup d’argent, nous réjouissons Jésus par notre dévouement. Il arrive même que l’on entende des sermons encourageant à prendre des prêts pour faire des offrandes substantielles, promettant une bénédiction divine inattendue. Bien que ce soit un cas extrême, cette idée découle d'une théologie qui suggère que nous pouvons acheter la faveur de Dieu.

Dieu nous aime, même pécheurs. Ce n’est pas notre dévouement qui le fait nous aimer.

Paul s’est consacré à Christ, non sans espérer une couronne éternelle. Mais qu’est-ce qu’une couronne éternelle ? Ce n'est pas une bénédiction que l’on reçoit dans cette vie pour s'assurer la prospérité pour soi et sa descendance. Pour les apôtres, la dévotion menait à la croix, à la décapitation.

La dévotion chrétienne ne consiste pas à contracter un prêt pour acquérir un téléphone. Elle vise la bénédiction de la vie éternelle, sans rapport avec cette vie. C’est une gloire que l’on connaîtra seulement après la mort. Pourtant, la plupart des prédicateurs mettent l'accent sur les bénédictions de cette vie qui accompagnent la dévotion. Cela traduit une incompréhension initiale de Christ. La croissance des Églises en Corée s’est largement fondée sur la prédication de la bénédiction, et il est maintenant temps de faire un saut de foi transformateur.

Nous devons bien sûr annoncer la grâce du Christ. Mais cette grâce n'est pas celle de bien vivre ici-bas, mais celle de la vie éternelle. Nous qui devons mourir et retourner à la poussière, nous avons reçu la grâce de vivre pour toujours avec Dieu dans un corps ressuscité, une bénédiction qui n’a rien à voir avec les richesses et la gloire de ce monde. Les bénédictions que nous souhaitons à nos enfants en tant que parents terrestres ne sont pas les mêmes que celles que Dieu, notre Père céleste, désire nous accorder. Se fier à notre amour parental pour comprendre celui de Dieu risque de nous égarer, car cela revient à comprendre Dieu selon notre point de vue.

Retournons tous à la christologie de Paul, afin que sa confession – « pour moi, vivre c'est Christ, et mourir m'est un gain » (Philippiens 1:21) – puisse aussi devenir la nôtre.