de la concordance des prophéties avec les temps modernes.

Que pensez vous des travaux de recoupements des prophéties reconnues avec les faits réels , si maintes fois éprouvés , autant que controversés , qui semblent placer notre époque au seuil de l'apocalypse ?
Je fus pour ma part , interpellé par la prophétie stupéfiante de monseigneur Angelo Roncalli , avant de devenir le pape jean XX||| , qui semble avoir été vérifiée jusqu'aujourd'hui.

Mais par delà cette question , pour le moins polémique , seriez vous prêts à l'affronter malgré ce climat ambiant de non-dits ou d'aveuglement volontaire ou pas ?
Pour ne pas dire de reniement institué par athéisme appuyé de laïcisme forcené.

Ou tout bonnement les reléguez vous directement dans la catégorie "foutaises" ?

Je pense que ce sont des aspects de ce qu'exprime l'Apocalypse mais qui elle-même n'apporte rien de nouveau par rapport au reste du Nouveau Testament si ce n'est de le mettre en pratique et de l'appréhender dans l'histoire. Je pense qu'il n'y a pas besoin d'avoir un songe ou une apparition pour le voir par soi-même.

Là où il faut se méfier à mon avis, c'est que cela encourage à se dédouaner de ses responsabilité, et à se résoudre à une sorte de fatalisme "c'est écrit dans la Bible donc laissons faire il faut que cela arrive". Il faut rappeler que Jésus ne donne aucune réponse, et que nous nous basons sur des récits visionnaires qui donnent lieu à des tas d’interprétations différentes. C'est beaucoup trop léger pour se contenter de réponses expéditives et faciles.

A l'époque classique et ensuite, certains philosophes, les juifs et chrétiens étaient qualifiés d'athées par les païens. Mais cela ne désignait jamais un athéisme passif. Ces athées étaient pratiquants, soit en croyant en quelque chose de plus élevé, pour réformer le culte de leur temps, soit pour retourner les accusations contre les païens en leur reprochant de vouer un culte primitif, imparfait et nuisible se livrant à la dissolution (Rm 1, Ep 2:12, Ep 4). Aujourd'hui, seuls des apostats ayant vraiment connu Dieu le rejettent activement pour retourner à un culte païen ou pour instaurer un nihilisme à la place.      

La grande majorité qui se déclare athées sont des personnes qui vivent passivement sans Dieu. Dire que Dieu n'existe pas ou ne pas se prononcer, se fait toujours dans les limites du connaissable. Or, c'est bien à l'intérieur de ces limites que la Bible situe la sagesse du monde et les faux raisonnements ainsi que toute représentation visible de Dieu. Cet athéisme est donc de même nature que celui des chrétiens et des juifs vis à vis du paganisme, lié à une logique de sanctification contre ce qui nuisible. Nombre de dérives et de divisions montrent que les églises doivent encore se convertir, que les chrétiens doivent encore travailler pour annoncer l'évangile d'une manière appropriée, tendre vers une vie chrétienne moins rêvée, plus fructueuse, plus réaliste et concrète, où les promesses s'accomplissent. Peut-être que notre compréhension de ce qu'est la foi, de qui est Dieu, notre façon d'enseigner ces choses là, est encore trop basée sur l'héritage médiéval.    

Changer ses raisonnements athées en envisageant l'existence de Dieu, même sur la base d'un miracle, finirait par ramener au point de départ. Les réveils spirituels ont toujours eu lieu en proposant d'adopter un autre regard que celui de la raison discursive seul, réunissant simplement les conditions d'une expérience. Les anglosaxons en étant plus pragmatiques que rationalistes en ont plus bénéficié. Les asiatiques, les africains, les amérindiens, ne faisant pas le même usage de la rationalité que nous en ont encore plus largement bénéficié.