L'expiation substitutive, principe au coeur de l'Evangile

Beowulf a écrit:@ Yoda

Comme l'exprime gerardh, la substance de la doctrine de l'expiation substitutive - ou substitution pénale - se trouve clairement dans l'Ecriture, notamment dans les prophéties du livre d'Esaïe et dans la doctrine de l'apôtre Paul, même si elle n'a peut-être pas été formulée explicitement ou intégralement dans les termes où on l'expose traditionnellement.

Ceci étant dit, l'argument de l'antériorité, que vous évoquez souvent, n'est pas décisif à mon sens. Il y a beaucoup d'erreurs chez les Pères de l'Eglise que vous affectionnez tant, et en-dehors de l'Ecriture inspirée, la Tradition subséquente ne propose que des interprétations. Si donc aujourd'hui nous formulions une nouvelle doctrine dont l'Eglise n'a jamais parlé, quand bien même elle contredirait des dogmes plus anciens je l'admettrais si elle s'avère fondée dans les Ecritures et si j'en suis convaincu.

La véritable discussion porte, à mon sens, sur l'exégèse des textes bibliques sur lesquels se fonde la doctrine, et sur la cohérence de celle-ci. C'est là que se trouve la difficulté théologique, et c'est bien pourquoi personne ici ne s'y colle, parce qu'il faut faire un effort et faire preuve de sérieux, et pas se contenter de slogans. C'est un peu plus exigeant que de critiquer gratuitement ce qu'on n'aime pas.

D'autres ont très bien critiqué cette position et je ne vois pas l'intérêt d'essayer de les résumer très imparfaitement et maladroitement. Entre autres, Gustaf Aulén dans son Christus Victor expose très bien les différentes théories de l'expiation et la faiblesse de celles du XIe siècle.

DE toutes façons, chacun lit les Écritures avec ses propres idées, qui dépendent de ses propres expériences, de la nature de son intelligence, de ce qu'on lui a enseigné et d'autres facteurs divers. En faisant cela chacun minore ou majore des textes bibliques pour les faire coller à ses propres conceptions. À mon avis ce qui compte vraiment ce sont les fruits pratiques des diverses théories, le reste n'est pour moi que de la masturbation cérébrale.

@ Yoda

On se demande alors pourquoi vous venez discuter sur ce fil dans ce cas.
C'est un peu facile de se défausser sur d'autres dont on ne veut pas répéter les arguments.

Il serait intéressant de savoir en quoi les textes convoqués ici seraient insuffisants pour asseoir la doctrine de la substitution pénale.
Et en quoi la doctrine du Christus Victor serait mieux étayée, et devrait la supplanter, à supposer même qu'elles soient incompatibles.

Seriez-vous capable de produire ce genre de discussion, qui serait plus édifiante qu'une critique gratuite de ce que vous n'aimez pas, et serait pour vous (et ceux qui veulent participer) un excellent exercice ?

Beowulf a écrit:@ Yoda

On se demande alors pourquoi vous venez discuter sur ce fil dans ce cas.
C'est un peu facile de se défausser sur d'autres dont on ne veut pas répéter les arguments.

Il serait intéressant de savoir en quoi les textes convoqués ici seraient insuffisants pour asseoir la doctrine de la substitution pénale.
Et en quoi la doctrine du Christus Victor serait mieux étayée, et devrait la supplanter, à supposer même qu'elles soient incompatibles.

Seriez-vous capable de produire ce genre de discussion, qui serait plus édifiante qu'une critique gratuite de ce que vous n'aimez pas, et serait pour vous (et ceux qui veulent participer) un excellent exercice ?

J'avoue que j'ai de moins en moins intérêt à ce genre de discussions abstraites où chacun campe sur ses propres positions et qui ne me semble rien apporter à la vie chrétienne. Pour moi la substitution pénale fait de Dieu un monstre légaliste attaché à la moindre virgule de la Loi et non pas un Père aimant qui pardonne ses enfants.

@ Yoda

En ce qui me concerne, je peux vous garantir que je ne campe pas sur mes positions par principe, mais que je suis prêt à changer d'avis si on me présente des arguments solides, c'est-à-dire cohérents et fondés sur une étude sérieuse des textes bibliques, car je ne confonds pas la vérité révélée avec ma propre interprétation.
J'ai changé d'optique sur plusieurs sujets au cours de ma vie chrétienne, parce qu'on m'avait orienté sur d'autres façons de penser. C'est le cas notamment de mon interprétation du début de la Genèse, de ma doctrine de l'élection, de ma doctrine de la justification, et d'autres sujets comme le dispensationalisme.

Lorsque je réponds de manière virulente, c'est souvent parce que de nombreux contradicteurs viennent apporter une critique gratuite, et ne cherchent souvent qu'à imposer leur propre doctrine, sans chercher à progresser ensemble et de manière honnête dans la réflexion en vue de l'édification.
Aussi, si vous pouvez expliquer en quoi les appuis bibliques mentionnés ici sont insuffisants pour assurer la doctrine de la substitution pénale, cela m'intéresse car je veux asseoir mon opinion de manière solide, et pouvoir changer d'avis si je me trompe.

Mais je ne vois pas en quoi la substitution pénale ferait de Dieu un "monstre légaliste"; je ne suis pas particulièrement légaliste, et j'ai une conception à mon avis assez généreuse de la grâce divine, qui me semble être au contraire au coeur de cette doctrine. C'est précisément grâce au sacrifice du Christ, à mon sens, que Dieu est un Père aimant qui pardonne ses enfants.
Le type de critique que vous présentez ici n'apporte pas grand chose, car elle n'entre pas dans les textes bibliques, à partir desquels nous devrions, à mon sens, juger de la validité de telle doctrine, et construire la pensée de notre foi.

Beowulf,

J'espère que le verset suivant t'apaise, car je pense que ça te donne raison (je pense.... car je comprend difficilement tes expressions... que je comprend comme punition) :

Hébreux 12 :

1Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, 2ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu.

3Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l'âme découragée.

4Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché.

5Et vous avez oublié l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend;

6Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils.

7Supportez le châtiment: c'est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu'un père ne châtie pas? 8Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. 9D'ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie? 10Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. 11Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.

Il est aussi écrit :

Esaïe 53 :

Louis Segond Bible

1Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras de l'Eternel?

2Il s'est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée; Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n'avait rien pour nous plaire.

3Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas.

4Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.

5Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

6Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie; Et l'Eternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous.

7Il a été maltraité et opprimé, Et il n'a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n'a point ouvert la bouche.

8Il a été enlevé par l'angoisse et le châtiment; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu'il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple?

9On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche, Quoiqu'il n'eût point commis de violence Et qu'il n'y eût point de fraude dans sa bouche.

10Il a plu à l'Eternel de le briser par la souffrance... Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; Et l'oeuvre de l'Eternel prospérera entre ses mains.

11A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, Et il se chargera de leurs iniquités.

12C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, Et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, Et qu'il a intercédé pour les coupables.

@ manouchka

Je n'ai pas compris en quoi je devrais être apaisé, ni votre phrase "je comprends difficilement tes expressions...que je comprends comme punition".
En effet, Esaïe 53 est un support solide à la doctrine de l'expiation substitutive; j'en ai touché dans la vidéo que je donne en référence.

L'expiation substitutive, c'est la mort de "l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde" (Jean 1,29).
J'ai écrit un cantique sur le sujet, vous pouvez l'écouter ici : Agneau de Dieu - Jean Barbey.

J.B

Beowulf a écrit:L'expiation substitutive, c'est la mort de "l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde" (Jean 1,29).
J'ai écrit un cantique sur le sujet, vous pouvez l'écouter ici : Agneau de Dieu - Jean Barbey.

J.B

Merci pour la signification.

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Bonjour,

L'agneau de Dieu ôte le péché du monde, et nos péchés aussi. Bien sur, c'est du fait de sa mort.

Voir le début de l'épître aux Romains où la partie doctrinale de l'épître (chapitres 1 à 8 ), jusqu'au chapitre 5 : 11, traite des péchés ; à partir de là, elle s'occupe du péché.

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Complément sur le sujet, à propos de la thèse qui affirme que l'expiation substitutive "n'est pas une doctrine biblique".
L'expression n'est pas utilisée telle quelle dans l'Ecriture, cela ne signifie pas que la substance de cette doctrine ne s'y trouve pas.

Le principe repose sur la conjonction du principe de l'Expiation (bien attesté dans l'Ecriture), et du principe de la Substitution Pénale.
C'est ce second principe qui est moins clair pour certains, bien que certains textes, dont Esaïe 53, aient été évoqués à son appui.

Pour étayer ce deuxième aspect de la doctrine, nous trouvons la doctrine de la justification, telle qu'elle est articulée à la Loi de Moïse par l'apôtre Paul dans son épître aux Galates :

6 Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice,
7 reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham.
8 Aussi l'Ecriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d'avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham: Toutes les nations seront bénies en toi!
9 de sorte que ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant.
10 Car tous ceux qui s'attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit: Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique.
11 Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu'il est dit: Le juste vivra par la foi.
12 Or, la loi ne procède pas de la foi; mais elle dit: Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles.
13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois, -
14 afin que la bénédiction d'Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ, et que nous reçussions par la foi l'Esprit qui avait été promis.
Epître aux Galates, Chapitre 3, versets 10-14

Ici le principe de la Loi - qui est bonne, ainsi que le commandement, voir Romains 7,12 - s'accompagne d'une malédiction (v10), qu'elle énonce même explicitement : Celui qui n'obéit pas intégralement à la Loi est maudit, c'est-à-dire condamné.
Ce point est parfois difficile à comprendre, mais l'apôtre explique en détail au Chapitre 7 des Romains, que le problème de la Loi ne vient pas de son contenu, mais de l'homme qui livré à sa vie naturelle, ne peut l'accomplir par ses propres forces ("Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché", Romains 7,14).
Mais, si la malédiction s'attache à ceux qui cherchent leur justification dans l'obéissance à la Loi, la bénédiction est accordée selon l'apôtre à ceux qui, par la foi, sont "fils d'Abraham" (v6 et 11).

Or, le principe de cette bénédiction du juste par la foi, et non par la pratique des oeuvres de la Loi, est rendu possible parce que le Christ a été fait malédiction pour nous (v13).
Lui qui n'était pas sujet à la malédiction parce qu'il avait accompli la Loi, il fut "maudit" par sa crucifixion, ainsi que la Loi la prononce sur celui qui est "pendu au bois", afin que nous obtenions la bénédiction.

Si donc le Christ est "devenu malédiction pour nous, afin de nous racheter de la malédiction de la loi" (v13), c'est bien qu'il s'est substitué à nous de ce point de vue également.
Ainsi donc, dans ce texte aussi le principe de la Substitution Pénale est présent, et son association explicite à la mort du Christ sur la croix montre bien qu'il sous-tend l'Expiation, qui est donc "substitutive".

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Beowulf,

Je suis d'accord.

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Amen !

On a pu lire sur un autre fil de discussion la suggestion que le Christ serait aussi mort sur la croix pour racheter les anges déchus.
Il s'agit ici à mon sens d'une compréhension erronée de la portée de l'expiation substitutive, et d'une mécompréhension de l'incarnation.

En effet, l'incarnation de Jésus-Christ est étroitement associée à son oeuvre expiatoire, car c'est en devenant un homme qu'il a pu secourir les hommes, et c'était d'ailleurs une nécessité.

Deux textes permettent notamment d'approfondir cette relation entre l'incarnation et l'expiation, le premier dans l'épître aux Romains :

1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ.
2 En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort.
3 Car - chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, - Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché,
4 et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit.
Romains, Chapitre 8, versets 1-4

Dans le contexte de l'épître, la question se pose de la tension entre le péché, qui habite en l'homme, et la loi de Dieu, qu'il reconnaît comme bonne, mais ne peut accomplir par ses propres moyens (Chapitre 7).
Ici est livrée la clef de la mise en oeuvre de la justice chez le croyant : il s'agit non de la pratique d'un ensemble de règles formelles, mais d'une "marche selon l'Esprit", dans la connaissance de Dieu et par la foi (8,4).
Or, si cette "justice de la loi" est accomplie chez ceux qui "marchent non selon la chair, mais selon l'Esprit", c'est parce que "Dieu a condamné le péché dans la chair" : et pour cela, il a "envoyé son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché" (8,3).
Ainsi, c'est afin de libérer l'homme de la condamnation de la loi que le Christ a du être fait homme : à mon sens, il fallait que la Loi soit accomplie par un homme pour que le péché soit condamné et les hommes délivrés pour vivre selon l'Esprit.

L'incarnation de Jésus-Christ est donc étroitement et nécessairement liée à son oeuvre expiatoire.
Ce rapport est confirmé par un autre texte qu'on trouve dans les Hébreux :

14 Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable,
15 et qu'il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude.
16 Car assurément ce n'est pas à des anges qu'il vient en aide, mais c'est à la postérité d'Abraham.
17 En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu'il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l'expiation des péchés du peuple;
18 car, ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés.
Epître aux Hébreux, Chapitre 2, versets 14-18

Cet extrait est plus explicite : il a fallu que le Christ participe à la vie humaine ("le sang et la chair") parce que ceux qu'il voulait délivrer sont des humains.
L'auteur insiste expressément sur le fait que Jésus vient en aide aux hommes, et non aux anges, et même à la "postérité d'Abraham" : et c'est pour cette raison même qu'il a du être assimilé ("rendu semblable") à ses "frères", ayant connu leur faiblesse, ainsi d'être le grand prêtre qu'il fallait "pour faire l'expiation des péchés" (2,17).

En somme, l'incarnation du Christ était une nécessité pour l'expiation des péchés, parce qu'il devait partager la condition de ceux qu'il venait sauver et qu'il fallait condamner le péché qui se trouve en l'homme.
La portée de l'expiation substitutive est donc limitée aux hommes, en principe aux croyants, à cause même de sa nature : la mort de Jésus-Christ homme. Vouloir y chercher les salut des anges est donc un non sens.

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Bonjour,

Je suis d'accord avec Beowulf.


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@ gerardh

Vous allez finir par me laisser croire que nous pouvons tomber d'accord sur l'essentiel.

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Beowulf,

AMEN !

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Je suis d'accord avec vous deux. Et oui c'est l'essentiel.