Re: Que faire face au doute

gerardh Lun 31 Oct 2016 - 19:17

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Bonjour,

De quel genre de doute parle t-on ici ? Sur l'existence de Dieu ? Sur l'amour de Dieu ? Sur le salut éternel de celui qui doute ?

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lerod Lun 31 Oct 2016 - 19:22

Gerardh a écrit:De quel genre de doute parle t-on ici ? Sur l'existence de Dieu ? Sur l'amour de Dieu ? Sur le salut éternel de celui qui doute ?

Nymerri a écrit:c'est plutôt un doute général, qui pourrait se traduire par: "et si en fait ma Foi n'était qu'un pansement que mon cerveau a créé pour avoir la force de faire face à mes épreuves". Un peu un effet Placebo... J'ai en fait peur de croire ( en Jésus et Dieu et par extension à la réalité des contenus de la Bible) pour répondre à besoin de trouver un sens à la vie, à surmonter les épreuves. Comme si c'était une autre manière de se parler à soi-même en "inventant" un autre interlocuteur, Dieu.

sipo Lun 31 Oct 2016 - 22:40

Clara a écrit:Qui dit-on que je suis, les chrétiens ne font pas partie des "on".
Quand l'apôtre veut répondre qui il est pour lui Jesus le fait taire.

Au delà de toute philiposophie et croyance, Jesus se définit parfaitement: je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.
Par le Père il est défini parfaitement aussi: Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle.

Ce sont mes certitudes. C'est dans ce sens que je dis je sais en qui je crois!
Loue soit Dieu!

Il me semble, Clara, que le Christ interroge les disciples à la fois sur ce que « on » pense et sur ce que « eux » pensent. D'après les disciples les « on » disent un des prophètes, et pour eux Il est Christ, le Fils du Dieu Vivant. Le Christ n'empêche pas les disciples de répondre mais Il leur interdit d'ébruiter la réponse.

Mais une fois que l'on a dit qu'Il était le Christ, le chemin, la vérité et la vie ou qu'Il a révélé le dieu comme étant le Père (ce qui a dû déjà remettre en cause bien des certitudes des Juifs de l'époque et encore aujourd'hui une grande majorité de chrétiens voient Dieu non comme un père aimant mais comme un père fouettard exigeant une soumission totale à toute ou partie de ses lois et commandements), qu'a t-on dit ? S'Il S'est « parfaitement » défini dans ces quelques mots, pourquoi Paul dit-il qu'Il ne l'a pas encore saisi et que c'est justement ce qui le fait continuer à courir de l'avant ? Pourquoi prie t-il pour que l'amour des chrétiens augmente de plus en plus en connaissance ? En connaissance de Qui ? Et pourquoi l'homme nouveau se renouvelle t-il dans la connaissance selon l'image du Christ ? Et que sont les pertes qu'il regarde comme de la boue si ce ne sont ses propres certitudes ? Tous les chrétiens n'en sont pas au même point. N'y a t-il pas des chrétiens plus spirituels que d'autres ? Et pourtant tous sont d'accord pour dire que Jésus est le Christ, le chemin, la vérité et la vie. Alors qu'est-ce qui fait une différence entre eux et ces mots font-ils toute la foi, les démons ne savent-ils pas aussi qu'Il est le fils de Dieu ? Qui peut dire qu'il connaît parfaitement Dieu dans ces quelques mots ?

Je ne parle donc pas de « certitudes » au sujet de ces mots par lesquels le Christ se définit. Le rapport avec Lui est du domaine de la confiance et de l'Amour. Je parle de la Révélation contenues dans deux testaments qui contiennent des centaines de pages. Je parle d'affirmations contradictoires que l'on retrouve partout dans la bible. Le « la bible ne se contredit pas », je le laisse aux certains. A ceux qui s'attaquent à coup de versets et ne tombent jamais d'accord parce que justement, on peut y trouver tout et son contraire. Je pense que les certains sont morts, comme leurs certitudes sont immuable et définitives. Je pense que la bible se contredit parce que justement la Révélation échappe à la Raison et qu'elle ne peut lui paraître autrement que paradoxale. Et que si le Christ s'exprime la plupart du temps par paraboles et qu'Il réponde souvent « à côté » des questions, c'est parce que la Révélation ne se laisse pas saisir par la Raison et que c'est pour cela que la foi lutte contre elle par le doute. Que la Révélation ne peut se manifester que dans la vie, c'est-à-dire dans l'existence vécue de chacun. Que cette expérience vécue est particulière à chaque personne et donc différente selon chacun parce qu'on ne peut pas partager avec l'Autre quelque chose qu'il ait déjà.

Voyez-vous, je suis certain d'avoir la foi. Mais lorsque je suis amené à vivre certaines situations, si la foi, c'est la foi d'Abraham, alors je ne suis plus aussi certain d'être un homme de foi. Est-ce le doute qui me retient de réaliser tel acte de foi ? Non, c'est la certitude qui me retient. La certitude raisonnable que la volonté de Dieu est impossible à réaliser pour moi. Alors je doute. Mais je doute de la Raison qui m'empêche de croire en l'impossible, m'empêche de connaître l'Inconnaissable, m'empêche de vivre dans la liberté tant chérie par le Christ et qu'Il m'a donnée par l'Amour de Son sacrifice.

Alors pour moi le diabolique est bien plus intime que l'image d'un ange déchu. « Arrière de moi, le satan, car tes pensées sont les pensées des hommes ». Ne suis-je pas un homme rempli de pensées ? « Vous avez pour père le diable » dit le Christ aux moralistes et légalistes de son époque. Ne suis-je pas moraliste et fils du diable quand je crois savoir discerner entre ce qui est le Bien et le Mal ? Quand je dis que je discerne entre le Bien et Mal parce que le Bien c'est le dieu et le Mal le satan, ne suis-je pas précisément au pied de l'Arbre maudit en train de me faire embobiner par la voix du serpent ? Mais si le dieu est contraint à ne faire que le Bien, ce que je crois être le Bien n'est-il pas alors au-dessus du dieu et dans ce cas le dieu n'est pas Dieu ? N'est-ce pas plutôt la volonté de Dieu qui est le Bien ? Ce que Lui décide ce qu'est le Bien ? Mais qui peut dire qu'il connaisse la volonté de Dieu ? N'y a t-il pas ici la place pour toutes les certitudes, comme la volonté de Dieu c'est le bonheur pour l'homme ? Parlez-en à Job ! J'ai donc la faiblesse de douter de mes certitudes c'est-à-dire de qui je suis, et d'y renoncer, de renoncer à moi-même, pour continuer à suivre le Christ.

**jpeg** Lun 31 Oct 2016 - 22:54

C'est tout à votre honneur, mais ça n'engage que vous (et moi puisque je vis ma foi ainsi), maintenant j'ai vu bien des frères et soeurs vivre de certitudes. Et je me trouverais bien présomptueux de dire que je suis en marche quand eux sont à l'arrêt, simplement ils n'ont pas besoin de remettre en question chaque jour leur foi,leur lecture, leur interprétation. Jésus me bouscule à chaque passage et je ne m'interdis aucun questionnement, mais tous ne sont pas comme moi et j'ai envie de dire Dieu Merci. Nous avons cette diversité, qui est aussi celle d'accepter ceux qui affirment que la Bible est sans contradiction...
J'ai assez supporté leur croisade pour me faire comprendre qu'un chrétien devait penser ceci ou cela, pour ne jamais en faire une à leur encontre, selon la fameuse règle d'or si explicite dans la Bible.

sipo Mar 1 Nov 2016 - 1:02

jpeg a écrit:C'est tout à votre honneur, mais ça n'engage que vous (et moi puisque je vis ma foi ainsi), maintenant j'ai vu bien des frères et soeurs vivre de certitudes. Et je me trouverais bien présomptueux de dire que je suis en marche quand eux sont à l'arrêt, simplement ils n'ont pas besoin de remettre en question chaque jour leur foi,leur lecture, leur interprétation. Jésus me bouscule à chaque passage et je ne m'interdis aucun questionnement, mais tous ne sont pas comme moi et j'ai envie de dire Dieu Merci. Nous avons cette diversité, qui est aussi celle d'accepter ceux qui affirment que la Bible est sans contradiction...
J'ai assez supporté leur croisade pour me faire comprendre qu'un chrétien devait penser ceci ou cela, pour ne jamais en faire une à leur encontre, selon la fameuse règle d'or si explicite dans la Bible.

Et bien oui, ce n'est que mon point de vue, à quoi vous attendiez-vous Jpeg ? Le thème est ici de discuter sur le doute en rapport avec la foi. Mon point de vue est de défendre le doute en opposition à ce que je considère comme un « lieu commun », le fait de penser que la foi exclut le doute. Et je pense que cela fait partie de la Révélation, comme j'ai tenté de l'exprimer. Vous êtes de mon avis ? A moitié ? Pas du tout ? Je n'ai pas vraiment saisi votre point de vue Jpeg. Peut-être suis-je dans l'erreur, justement prisonnier d'une de ces certitudes que j'étais en train de dénoncer. Et alors ? Si donc quelqu'un pense que, par rapport à son expérience personnelle et au regard de la Révélation, la foi exclut le doute, ou a contrario que le doute est un moteur pour la foi, qu'il argumente pourquoi, car dire c'est que comme cela pour certains et comme ceci pour d'autres, nous pouvons tous le concevoir, mais ce n'est pas vraiment significatif. Le propos n'est pas donc pas de dire qu'un tel est plus spirituel qu'un autre, ni que ce soit bien ou mal d'être un chrétien qui doute. Comme je l'ai dit à la fin de ma précédente intervention, pour moi ce genre de jugement n'appartient qu'à l'Esprit. Je pense être ici pour discuter entre chrétiens, sur différents sujets concernant notre vécu de la Révélation. On peut ne pas être d'accord sur un sujet ou un autre, et le dire, de préférence en argumentant afin que chacun puisse se faire un avis et progresser dans sa marche chrétienne. N'est-ce pas ce pour quoi ce blog existe ?

**Clara** Mar 1 Nov 2016 - 1:49

Joli discours!
En quoi la certitude dans la foi exclut-elle la connaissance?
Ai-je dit que je connaissais parfaitement Dieu par ces versets?
J'avance chaque jour dans la connaissance, dans mon expérience et ma relation avec Lui!
Mais ces fondamentaux ne sont jamais ébranlés, ni par et dans mon intelligence ni par et dans mon cœur.

Tu as ta foi et tes doutes, j'ai les miens, mais certainement pas et jamais sur l'amour de Dieu manifesté en Jesus!

sipo Mar 1 Nov 2016 - 2:33

Clara a écrit:Joli discours!
En quoi la certitude dans la foi exclut-elle la connaissance? (1)
Ai-je dit que je connaissais parfaitement Dieu par ces versets? (2)
J'avance chaque jour dans la connaissance, dans mon expérience et ma relation avec Lui! (3)
Mais ces fondamentaux ne sont jamais ébranlés, ni par et dans mon intelligence (4) ni par et dans mon cœur (5).

Tu as ta foi et tes doutes, j'ai les miens, mais certainement pas et jamais sur l'amour de Dieu manifesté en Jesus! (6)

(1) La réponse à cette question est tout mon propos depuis ma première intervention.
(2) (3) Ne vous sentez pas personnellement visée car mon argumentaire ne porte pas sur des personnes (voir ma réponse à Jpeg ci-dessus)
(4) L'arbre maudit est aussi « précieux pour ouvrir l'intelligence ».
(5) (6) Je ne crois pas que le cœur du chrétien puisse être sujet aux certitudes (forteresses et raisonnements). Je parle, au sujet du coeur et de l'amour, de la confiance (voir le dernier paragraphe de ma précédente réponse à Alain)

Merci quand même pour le compliment !

gerardh Mar 1 Nov 2016 - 8:07

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Bonjour,

Non, le chrétien ne vit pas dans une illusion. il n'est pas dans la caverne de Platon.

Voici ce qu'écrit l'apôtre Jean au début de sa première épître : Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie.

Voici ce qu'écrit l'apôtre Pierre dans sa deuxième épître : Car ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir». Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne.

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lerod Mar 1 Nov 2016 - 9:36

sipo a écrit:Le thème est ici de discuter sur le doute en rapport avec la foi.

En fait non. Nymerri a ouvert ce sujet afin de partager son inquiétude sur les doutes qui l'entravent et pour recevoir des conseils pratiques afin de les chasser. Même si elle semble avoir déserté ce forum, il serai bon de ne pas noyer sa demande sous un déluge de concepts abstrait. On sait jamais, d'autres pourrai être dans le même cas qu'elle et tomber sur ce sujet pour rechercher une aide.

Yoda Mar 1 Nov 2016 - 10:32

gerardh a écrit:__________

Bonjour,

Non, le chrétien ne vit pas dans une illusion. il n'est pas dans la caverne de Platon.

Voici ce qu'écrit l'apôtre Jean au début de sa première épître : Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie.

Voici ce qu'écrit l'apôtre Pierre dans sa deuxième épître : Car ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir». Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne.

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Ça c'était leur expérience, mais beaucoup de chrétiens vivent-ils des choses similaires ou s'imaginent-ils simplement les vivre?

**jpeg** Mar 1 Nov 2016 - 11:04

En fait Sipo tu semblais très affirmatif, c'était plus un problème de forme que de fond, mais le langage est source d'incompréhensions. Pour ma part le doute procède de plusieurs ordre, le doute qui permet de réviser tel ou tel positionnement sur Jésus, sur la Bible, sur l'interpretatif, sur l'origine d'un livre etc et le doute lié à un contexte environnemental, l'épreuve notamment.

Savoir si ces questionnements sont sains ou non finalement peu importe, douter ou ne pas douter de tel ou tel fait n'est pas un choix, cela arrive et il faut simplement le vivre du mieux possible. Ainsi je n'étais guère un farouche tenant du Dieu qui bénissait sur commande les sentiers tortueux du chrétien, et bien comme je le dis en signature, l'épreuve a permis de balayer définitivement cette foi qui pour moi était immature, pour pouvoir avoir un Dieu lointain et proche et de ne plus être balloté par les évènements. Cela m'a enlevé cette mauvaise foi, la mauvaise foi qui ne cesse de clamer les guérisons etc, mais qui se heurte à la réalité. D'autres vivent encore cette foi, pour moi elle était immature. Elle n'a jamais procuré que frustrations aux miens et doute sur la justice divine, aussi ça ne m'empêche pas de prier, d'espèrer mais plus de compter dessus. Pour le doute concernant tel ou tel passage de la Bible, il me semble très sain, parce qu'il permet comme tu le dis de ne pas s'arrêter. Mais d'autres ont besoin de certitudes ont une foi dite du charbonnier et n'ont guère envie de s'interroger longuement sur la création de la Bible, tant pis tant mieux. Peut-être qu'eux sont moins en proie aux doutes que moi, mais dans tous les cas, comme ce n'est pas une affaire de choix, j'ai l'espèrance que Dieu m'aime avec mes doutes...

sipo Mar 1 Nov 2016 - 13:27

jpeg a écrit:En fait Sipo tu semblais très affirmatif, c'était plus un problème de forme que de fond, mais le langage est source d'incompréhensions. Pour ma part le doute procède de plusieurs ordre, le doute qui permet de réviser tel ou tel positionnement sur Jésus, sur la Bible, sur l'interpretatif, sur l'origine d'un livre etc et le doute lié à un contexte environnemental, l'épreuve notamment.

Savoir si ces questionnements sont sains ou non finalement peu importe, douter ou ne pas douter de tel ou tel fait n'est pas un choix, cela arrive et il faut simplement le vivre du mieux possible. Ainsi je n'étais guère un farouche tenant du Dieu qui bénissait sur commande les sentiers tortueux du chrétien, et bien comme je le dis en signature, l'épreuve a permis de balayer définitivement cette foi qui pour moi était immature, pour pouvoir avoir un Dieu lointain et proche et de ne plus être balloté par les évènements. Cela m'a enlevé cette mauvaise foi, la mauvaise foi qui ne cesse de clamer les guérisons etc, mais qui se heurte à la réalité. D'autres vivent encore cette foi, pour moi elle était immature. Elle n'a jamais procuré que frustrations aux miens et doute sur la justice divine, aussi ça ne m'empêche pas de prier, d'espèrer mais plus de compter dessus. Pour le doute concernant tel ou tel passage de la Bible, il me semble très sain, parce qu'il permet comme tu le dis de ne pas s'arrêter. Mais d'autres ont besoin de certitudes ont une foi dite du charbonnier et n'ont guère envie de s'interroger longuement sur la création de la Bible, tant pis tant mieux. Peut-être qu'eux sont moins en proie aux doutes que moi, mais dans tous les cas, comme ce n'est pas une affaire de choix, j'ai l'espèrance que Dieu m'aime avec mes doutes...

Oui le langage est ainsi. Il est déjà difficile d'exprimer ce que nous voulons dire. Et même notre pensée évolue au fur et à mesure que nous écrivons, et il peut arriver que nous changions totalement le sens d'une phrase qui nous paraissait pourtant refléter notre pensée lorsque nous l'écrivions la première fois. De plus, le langage écrit n'a ni la fluidité ni l'évanescence du langage parlé. La parole, ce qui est commun à l'homme et Dieu. La parole, le choix de Dieu pour Se révéler. La parole, sujette à toutes les interprétations, car elle relève, dans son essence, du domaine de la Vérité. Et donc du mensonge aussi. Car l'objet premier de la parole est de chercher à établir un sens, une signification. Difficile à exprimer mais aussi difficile à recevoir, difficile de comprendre ce que l'Autre veut me dire, ce que Dieu veut me dire. La parole se cache et se débusque, elle frappe puis se dérobe, elle est mouvante et insaisissable, elle ne se laisse ni apprivoiser ni contraindre. Elle est libre comme l'air, comme l'Esprit de Vérité. Elle ne se laisse pas enfermer dans les lois et les dogmes, aussi bien religieux que scientifiques. Dans les vérités immuables et définitives.

Le 2+2=4 ? En voilà une vérité définitive ! La loi de la pesanteur ? La formule chimique de l'eau ? Vérités immuables et définitives ! L'explication de la Réalité, l'exactitude. Mais quand la Vérité S'incarne, que se passe t-il ? Elle marche sur l'eau et la change en vin ! Elle se fait Non-puissance, agneau immolé, et Elle tue la Mort, la plus immuable et définitive de toutes les vérités certaines !
Mais nous vivons dans un temps entre le « déjà accompli » et le « pas encore » et je suis bien d'accord avec vous Jpeg quand vous dites que nous nous heurtons à la réalité. Et que tous ceux qui proclament le Royaume des Cieux sur terre et qui recherchent les miracles ont la mauvaise foi, comme vous dites, de chercher à voir pour croire. Oh ! Je ne dis pas que Dieu n'intervienne pas par ci par là, Il est libre de faire selon Sa volonté, mais je sais aussi ce que le Christ dit à ceux qui croient en Lui à cause des miracles. Ce qui m'incite à situer ma foi entre une Réalité qui ment et une Vérité qui ne se réalise pas (désolé si certains reçoivent mon propos comme des « concepts abstraits », mais je ne saurais mieux exprimer à ce jour ce que vis).

Par contre, je ne peux pas vous suivre Jpeg, quand vous dites que le doute n'est pas un choix. Car je pense plutôt que ce sont les certitudes qui ne nous laisse pas le choix. Qui peut dire qu'il n'est plus soumis à la Raison et à la Morale alors qu'il vit dans cette Réalité ? Nous sommes tous la proie de ce que nous sommes nous-mêmes en réalité. Je ne crois pas qu'il existe d'homme (à part Un, le Premier, il y a 2000 ans) qui ne soit déjà ressuscité sur cette terre !
Aussi vous dites que peu importe que les questionnements soient sains ou pas, pour ensuite dire qu'il est très sain de douter sur les passages bibliques. Puis vous dites être en proie au doute (moi je dis la proie des vérités certaines, les forteresses et les raisonnements ; nous n'avons apparemment pas le même ennemi !) et vous espérez que Dieu vous aime avec (ou malgré ? puisque vous espérez) vos doutes. Mais ce qui m'intéresse ici, ce n'est pas votre avis fluctuant sur ce que représente le doute pour vous (je reconnais tout à fait votre liberté d'avoir une position non tranchée). Ce que je remarque, c'est que vous en parliez en terme de sain ou pas sain, ou permettez-moi de le dire, comme bon ou mauvais. C'est toujours cette attitude de l'homme, n'y voyez aucun reproche personnel de ma part (je m'inclus dans le tas), à se situer au pied de l'Arbre de la connaissance du Bien et du Mal, d'en exprimer ainsi le fruit par cette façon binaire que ce conditionnement induit, avec toute la part d'auto-justification moralisante sous-jacente, quand le Christ a donné Sa Vie pour nous justifier gratuitement (sans mérite, ni démérite de notre part, et cela aussi c'est un scandale !) et nous libérer de toutes les entraves morales et raisonnables auxquelles nous sommes liées par notre condition. Le chrétien peut en goûter les prémisses ici et maintenant.

**jpeg** Mar 1 Nov 2016 - 13:46

Oui j'oscille entre libéralisme et évangélisme mon grand écart est peut-être très visible et parfois la cohérence est difficile à percevoir, tant je la cherche moi-même

sipo Mar 1 Nov 2016 - 14:23

jpeg a écrit:Oui j'oscille entre libéralisme et évangélisme mon grand écart est peut-être très visible et parfois la cohérence est difficile à percevoir, tant je la cherche moi-même

Alors permettez-moi, cher Jpeg, de vous donner le conseil amical de ne pas vous laisser définir par des « -isme », et de rester centré dans l'Amour que vous aviez ressenti la première fois que le Christ S'est révélé à vous.

alaind2 Mar 1 Nov 2016 - 16:58

jpeg a écrit:Oui j'oscille entre libéralisme et évangélisme mon grand écart est peut-être très visible et parfois la cohérence est difficile à percevoir, tant je la cherche moi-même

Quoi de plus relatif et subjectif que la Foi ?
Je relis fréquemment ceci : http://www.lesfables.fr/livre-1/le-chene-et-le-roseau
Il y a des leçons à en tirer (à mon avis du moins).

alaind2 Mar 1 Nov 2016 - 18:07

lerod a écrit:
sipo a écrit:Le thème est ici de discuter sur le doute en rapport avec la foi.

En fait non. Nymerri a ouvert ce sujet afin de partager son inquiétude sur les doutes qui l'entravent et pour recevoir des conseils pratiques afin de les chasser. Même si elle semble avoir déserté ce forum, il serai bon de ne pas noyer sa demande sous un déluge de concepts abstrait. On sait jamais, d'autres pourrai être dans le même cas qu'elle et tomber sur ce sujet pour rechercher une aide.

C'est la raison pour laquelle il serait peut-être plus adéquat de créer un sous-forum spécifique pour ce type d'interventions.

alaind2 Mar 1 Nov 2016 - 19:38

sipo a écrit:
alaind2 a écrit:Au niveau personnel et individuel :
- la certitude "absolue" est une utopie égocentrique,
- la certitude "relative" est, dans mon cas, la foi.
Cette foi est, selon moi, relative et subjective.

Oui, je comprends ainsi mieux votre point de vue....

J'apprécie tout particulièrement le verset suivant : 1 Corinthiens 13:12 - A présent, nous voyons dans un miroir et de façon confuse, mais alors, ce sera face à face. A présent, ma connaissance est limitée, alors, je connaîtrai comme je suis connu.

Le "potentiel" immense de ce verset est transcendant.

alaind2 Sam 5 Nov 2016 - 10:56

jpeg a écrit:Oui j'oscille entre libéralisme et évangélisme mon grand écart est peut-être très visible et parfois la cohérence est difficile à percevoir, tant je la cherche moi-même

Rien d'étonnant !
Tu rejettes tout simplement deux positions qui te semblent extrêmes : le libéralisme réducteur et destructeur d'une part, et le conservatisme évangélique tout aussi réducteur et destructeur d'autre part. Le fait de poser des "jalons" pourra te venir en aide. Cette "tension" entre les deux positions extrêmes est souvent inconfortable.

**jpeg** Sam 5 Nov 2016 - 12:56

Ce qui est difficile c'est trouver une église où tu peux être libre d'avoir une position théologique différente et même de l'exprimer. Pour l'instant je n'ai trouvé que l'église réformée qui a aussi il faut bien l'avouer comme tout (y compris moi-même), des défauts. Mais l'église est parfois tant plurielle -je ne sais pas ce que je veux- qu'il est difficile de savoir ce qui nous lie vraiment.

alaind2 Sam 5 Nov 2016 - 13:46

jpeg a écrit:Ce qui est difficile c'est trouver une église où tu peux être libre d'avoir une position théologique différente et même de l'exprimer (1). Pour l'instant je n'ai trouvé que l'église réformée qui a aussi il faut bien l'avouer comme tout (y compris moi-même), des défauts (2). Mais l'église est parfois tant plurielle -je ne sais pas ce que je veux (3) - qu'il est difficile de savoir ce qui nous lie vraiment (4).

(1) Effectivement, c'est à la limite de l'utopie ...
(2) Par la force des choses ...
(3) Le plus souvent pénible à supporter ...
(4) Quelques points fondamentaux sont suffisants (c'est mon avis).

**jpeg** Sam 5 Nov 2016 - 18:09

C'est rigolo comme tu écris, j'ai l'impression de lire une bible d'étude sur mes textes

alaind2 Sam 5 Nov 2016 - 18:57

jpeg a écrit:C'est rigolo comme tu écris, j'ai l'impression de lire une bible d'étude sur mes textes

Excellent ! Very Happy

Jean François Lun 7 Nov 2016 - 11:31

Clara a écrit:
En quoi la certitude dans la foi exclut-elle la connaissance?
Ai-je dit que je connaissais parfaitement Dieu par ces versets?
J'avance chaque jour dans la connaissance, dans mon expérience et ma relation avec Lui!
Mais ces fondamentaux ne sont jamais ébranlés, ni par et dans mon intelligence ni par et dans mon cœur.

Tu as ta foi et tes doutes, j'ai les miens, mais certainement pas et jamais sur l'amour de Dieu manifesté en Jesus!

Amen, oui croissons dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, qu'elle nous soient multipliés, et qu'elle fasse les délices de notre âme.

Pour ma part quand vient des doutes, tenté par des doutes, j'y émets des doutes !
Que je ne sois pas soumis à cette tentation, mais délivré de cette tentation.

Que ma foi vienne de sa parole et non de mes raisonnements, mes ressentiments.
Ressentis ments.!!!

A lui soit la gloire, maintenant et pour l'éternité ! Amen !

2 Pierre: 3.18 croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.
A lui soit la gloire, maintenant et pour l'éternité ! Amen !
2 Pierre: 1.2 que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur !
Proverbes: 2.10 Car la sagesse viendra dans ton coeur, Et la connaissance fera les délices de ton âme ;

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