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Introduction aux différents livres du nouveau Testament

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Introduction aux différents livres du nouveau Testament Empty Introduction aux différents livres du nouveau Testament

Message  psaume23.1 Ven 12 Mai 2017 - 20:15

Introduction à l'Évangile selon Mathieu

Titre:

Mathieu qui signifie "cadeau du Seigneur" était l'autre nom de Lévi, le publicain qui laissa tout pour suivre Christ (Mt 9:9, Luc 5:27-28). Il était l'un des douze Apôtres (Mt 10:3, Mc 3:18, Luc 6:15, Ac 1:13) et se donne explicitement le titre de ''publicain'' (collecteur d'impôts) lorsqu'il dresse la liste des douze (Mt 10:3). Nulle part ailleurs dans l'écriture, le nom de Mathieu n'est associé à ce titre infamant : les autres évangélistes emploient toujours son nom d'origine, Lévi, quand ils évoquent son passé d'homme pécheur. Que Mathieu s'identifie ainsi révèle son humilité. A l'instar des trois autres, cet Évangile porte le nom de son auteur.

Auteur et date:

Ni la canonicité, ni la paternité de cet Évangile n'ont été remises en question par l'Église primitive. Ex: Eusèbe (env. 255-339 apr. J-C) cite Origène (env. 185-254 apr. J-C) ainsi:
Comme je l'ai appris par la tradition à propos des quatre Évangiles -les seuls aussi à être incontestés dans l'église de Dieu qui est sous le ciel- , d'abord a été écrit celui selon Mathieu, qui fût un moment publicain avant d'être Apôtre de Jésus-Christ : il l'a édité pour les croyants d'origine judaïque, et composé en langue hébraïque. (Histoire ecclésiastique, 6:25).
Il est clair que l'Évangile selon Mathieu a été écrit à une date relativement ancienne, avant la destruction du temple en l'an 70 apr. J-C. Certains commentateurs ont même suggéré la date de l'an 50 apr. J-C. Pour un exposé plus complet des questions liées à l'origine et à la date de cet Évangile, voir ''le problème synoptique'' dans l'introduction de l'Évangile selon Marc/questions d'interprétations.

Contexte et arrière-plan:

La tonalité Juive de l'Évangile selon Mathieu est frappante. Cela apparaît dès la généalogie qui débute l'ouvrage et dans laquelle Mathieu remonte seulement jusqu'à Abraham. Par contraste, voulant montrer que Christ est le rédempteur de l'humanité entière, Luc remonte jusqu'à Adam. Mathieu a un objectif plus limité, démontrer que Christ est le Roi et le Messie d'Israël. Il cite plus de soixante passages de l'ancien Testament, mettant l'accent sur l'accomplissement de toutes ces promesses en Christ. Plusieurs éléments plaident en faveur d'un lectorat essentiellement juif. Tout d'abord, en général, Mathieu cités les coutumes juives sans les expliquer, contrairement aux autres Évangiles (cf. Mc 7:3, Jn 19:40). Ensuite, il désigne continuellement le Christ comme ''le fils de David'' (Mt 1:1, 9:27, 12:23, 15:22, 20:30, 21:9, 15:22, 42:45). Par ailleurs, il se montre sensible à la tradition juive relative au nom de Dieu, puisqu'il préfère l'expression ''le royaume des cieux'' alors que les autres utilisent l'expression ''le royaume de Dieu''. Enfin, les thèmes majeurs du Livre sont enracinés dans l'ancien Testament et placés sous l'éclairage des attentes messianiques d'Israël.
Que Mathieu emploie le grec peut suggérer qu'il écrivait en tant que Juif d'Israël à des Juifs hellénistes qui habitaient ailleurs. Il écrit en témoin oculaire de la plupart des événements qu'il relate, livrant un témoignage directe des paroles et actes de Jésus de Nazareth.
Son objectif est clair: démontrer que Jésus est le Messie tant attendu de la nation Juive. Ses citations abondantes de l'A.T. sont là pour établir un lien entre le Messie de la promesse et le Christ de l'histoire. Mathieu n'écarte jamais cet objectif de sa pensée. (ex: Mt 2:17-18, 4:13-15, 13:35, 21:4-5, 27:9-10).

Thèmes historiques et théologiques:

La généalogie qui ouvre l'Évangile veut attester les droits de Christ à la royauté, et le reste de l'ouvrage développe ce thème. Il offre preuve après preuve pour appuyez les prétentions royales de Christ. Toutes les autres considération historiques et théologiques du livre tournent autour de ce thème central.

Mathieu rapporte 5 discours principaux: le sermon sur la montagne(ch.5-7), la mission des Apotres(ch.10), les paraboles du royaume (ch.13), un exposé sur la ressemblance du croyant avec un enfant(ch.18) et le discours sur le retour de Christ(ch.24-25). Chacun se termine avec une variation de la formule ''lorsque Jésus eût achevé ces discours''. Cette phrase devient l'indice qui signale une transition dans le récit. l'Évangile, qui se divise naturellement en 5 sections comportant chacune une allocution et un récit, est encadré par une longue introduction (ch.1-4) et une courte conclusion (28:16-20). Plusieurs ont établi un parallèle entre ces cinq parties et les cinq livres de Moïse dans l'A.T.

Le conflit entre Christ et le pharisaïsme est un autre thème récurrent de l'Évangile selon Mathieu. Mais s'il cherche à montrer l'erreur des pharisiens, c'est dans l'intérêt de ses lecteurs juifs et non pour des raisons personnelles ou d'autres d'autoexaltation (il omet par exemple, la parabole du pharisien et du publicain, alors qu'elle l'aurait placé sous un éclairage favorable).
Mathieu mentionne en outre les sadducéens plus que les autres évangélistes. Les pharisiens et les sadducéens sont souvent décrits de façon négative et nous sont présentés à titre de mise en garde. Leur doctrine est un levain qui doit être évité (16:11-12). Leurs différences doctrinales n'ont pas empêché que ces deux groupes s'unissent dans leur haine vis-à-vis de Christ. Enfin le rejet du Messie d'Israël est un autre thème constamment présent. Les attaques contre Jésus y sont plus fortement dépeintes que dans les autres Évangiles. Mathieu brosse un tableau particulièrement vif du rejet dont Christ a été l'objectif. Dans le récit de la crucifixion qu'il nous rapporte, aucune mention de brigand qui se repent et on ne trouve aucun ami ni bien-aimé au pied de la croix. Cependant Mathieu présente Christ comme Roi victorieux qui, un jour, reviendra ''sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire (Mt 24:30).

Questions d'interprétations:

Comme mentionné ci-dessus, Mathieu organise les éléments de son récit autour de 5 grands discours. Il ne cherche pas à suivre une chronologie rigide, et une comparaison des Évangiles révèle qu'il distribue les événements librement. Il traite de thèmes et de concepts larges, sans développer un recueil suivi.
Les passages prophétiques présentent un défi particulier. Le discours de Jésus sur le mont des Oliviers, par exemple, contient certains détails qui évoquent des images de la destruction violente de Jérusalem en l'an 70 apr. J-C. Les propos de Jésus en 24:34 ont conduit quelques-uns à conclure que toutes ces prophéties s'était accomplies (non littéralement toutefois) lors de la conquête romaine de cette époque. Ce point de vue est connu sous le terme de ''hyper-prétérisme''. Mais il représente une sérieuse erreur d'interprétation : il force à introduire dans ces passages des significations spiritualisée, allégoriquement que l'on ne peut découvrir par les méthodes ordinaires de l'exégèse en abordant ce passage du point de vue de l'herméneutique historico-grammaticale selon l'approche qu'il convient d'adopter, on obtient une interprétation futuriste cohérente de prophéties cruciales.

Pour ce qui est d'une explication du problème synoptique, voir l'introduction à l'Évangile selon Marc/questions d'interprétation.

Plan:

Prologue : la venue du Roi (1:1-45)
A. Sa naissance (1:1-2:23)
B. Son entrée dans le ministère public (3:1-4:25)

1. L'autorité du Roi (5:1-9:38)
A. Premier discours : le sermon sur la montagne (5:1-7:29)
B. Premier récit: les miracles d'authentification (8:1-9:38)

2. Le programme du Roi (10:1-12:50)
A. Deuxième discours : le mandat confié aux douze (10:1-42)
B. Deuxième récit : la mission du Roi (11:1-12-50)

3. Les adversaires du Roi (13:1-17:27)
A. Troisième discours : les paraboles du royaume (13:1-52)
B. Troisième récit: le conflit du royaume (13:53-17:27)

4. L'administration du Roi (18:1-23:39)
A. Quatrième discours : le croyant comparé à un enfant (18:1-35)
B. Quatrième récit : le ministère à Jérusalem (19:1-20:28)

5. L'expiation accompli par le Roi (24:1-28:15)
A. Cinquième discours: le discours sur le mont des Oliviers (24:1-25:46)
B. Cinquième récit: la crucifixion et la résurrection (26:1-28:15)
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Message  psaume23.1 Ven 12 Mai 2017 - 20:24

Introduction à l'Évangile selon Marc

Titre:

Cet Évangile porte le nom d'un ami de l'Apôtre Pierre. Dans le livre des Actes, Marc est souvent désigné par l'expression ''Jean surnommé Marc'' (Ac 12:12, 12:25, 15:37). C'est chez sa mère à Jérusalem que Pierre s'est rendu après sa libération de prison (Ac 12:12).
Marc accompagna son cousin Barnabas (Col 4:10) et Paul lors de leur premier voyage missionnaire (Ac 12:25, 13:5), mais il les abandonna pour retourner à Jérusalem alors qu'ils faisaient route vers Perge (Ac 13:13). Lorsque Barnabas voulut le reprendre avec eux pour le deuxième voyage missionnaire, Paul refusa. La tension qui en résulta conduisit à la séparation des deux hommes (Ac 15:38-40).
Mais l'inconstance initiale de Marc évolua en une force et une maturité que l'Apôtre Paul lui-même reconnut par la suite. Lorsqu'il écrivit aux Colossiens, il leur demanda de bien recevoir le jeune homme s'il passait chez eux (Col 4:10). Il l'inséra même dans sa liste de ses compagnons d'oeuvre (Phm 24). Plus tard, il écrivit à Timothée: ''Prends Marc, et amène-le avec toi, car il m'est utile pour le ministère'' (2 Ti 4:11).
C'est peut-être à Pierre que l'on doit, du moins en partie, le rétablissement de Marc. La proximité de leur relation se révèle par la filiation spirituelle que l'Apôtre revendique en l'appelant ''mon fils'' (1 Pi 5:13). On sait que l'échec n'était pas choses inconnue pour Pierre. Son influence a sans aucun doute contribué à sortir le jeune homme de l'instabilité de sa jeunesse pour le conduire à la force et la maturité nécessaires dans l'oeuvre à laquelle Dieu l'avait appelé.

Auteur et date:

A la différence des épîtres, les Évangiles ne nomment pas leurs auteurs. Les Pères de l'église attribuent cependant de façon unanime la rédaction du deuxième Évangile à Marc. Ex: Papias, évêque de Hiérapolis, fit les remarques suivantes vers 140 apr. J-C:
Et voici ce que disait le presbytre (l'apôtre Jean) : Marc devenu le secrétaire de Pierre, écrivit tout ce dont il se souvint. Cependant, il n'a pas rapporté les paroles et les actes du Seigneur de façon ordonnée car il ne l'avait pas entendu ni accompagné. Toutefois, comme je l'ai dit, il a accompagné plus tard Pierre qui donnait ses enseignements selon les besoins, mais sans faire une synthèse des paroles du Seigneur. De la sorte, Marc n'a pas commis d'erreur en écrivant comme il se souvenait. Il n'a eu en effet qu'un seul dessein, celui de ne rien laisser de côté de ce qu'il avait entendu et de ne tromper en rien dans ce qu'il rapportait. (Tiré des Commentaires sur les Sentences du Seigneur)
Justin Martyr (env. 150 apr. J-C) fait référence à l'Évangile selon Marc comme les ''mémoires de Pierre''. Il suggère que Marc consigna son Évangile alors qu'il se trouvait en Italie, ce que confirme à l'unanimité la tradition ancienne. Selon elle, en effet, cet Évangile fut écrit à Rome pour édifier les chrétiens romains. Irénée (env. 185 apr. J-C) dépeint Marc comme le ''disciple et interprète de Pierre'' et rapporte que le deuxième Évangile correspondait à ce que Pierre prêchait sur le Christ. Le témoignage des Pères de l'église ne diffère que sur une question, à savoir si la date de rédaction est antérieure ou postérieure à la mort de Pierre (env. 67-68 apr. J-C).
Les commentateurs évangéliques ont suggéré des dates de rédaction allant de 50 à 70 apr. En outre, l'Évangile de Luc a manifestement été rédigé avant le livre des Actes (Ac 1:1-3), dont on peut fixer la date de composition à 63 apr. J-C, peu après la fin du récit (voir introduction aux Actes/auteur et date). Il est vraisemblable, sans qu'il soit possible de l'assurer, que Marc ait écrit à une date ancienne, probablement dans les années 50.

Contexte et arrière-plan:

Alors que Mathieu s'adressait à des lecteurs d'origine juive, Marc semble avoir visée les croyants romains, particulièrement ceux d'origine païenne. S'il emploie des termes araméens, il les traduit pour ses lecteurs (3:17, 5:41, 7:11, 7:34, 10:46, 14:36, 15:22, 15:34). En outre, il préfère parfois des expressions latines à leurs équivalents grecs (5:9, 6:27, 12:15, 12:42, 15:16, 15:39). Il utilise le calendrier romain (6:48, 13:35) et explique avec soin les coutumes juives (7:3-4, 14:12, 15:42). Par ailleurs, il omet les informations associés au judaïsme, telles que les généalogies répertoriés en Mathieu et Luc. Son Évangile cite moins l'A.T. et inclus moins de donnés susceptibles d'intéresser des lecteurs juifs, comme les problèmes qui étaient fondamentaux aux yeux des pharisiens et des sadducéens (mentionné une seule fois, en 12:18). Lorsqu'il mentionne Simon de Cyrène (15:21), Marc l'identifie comme le père de Rufus, un membre éminent de l'église de Rome (Ro 16:13). Tout cela appuie la tradition selon laquelle Marc a écrit pour un public païen se trouvant à Rome.

Thèmes historiques et théologiques :

Marc présente Jésus comme le serviteur du Seigneur, habitué à la souffrance (10:45). Il porte davantage son attention sur ces oeuvres que son enseignement, mettant particulièrement l'accent sur le service et le sacrifice. Il évite les longs discours que l'on peut trouver dans les autres Évangiles, n'en rapportant que de brefs extraits, pour communiquer ainsi l'essence de l'enseignement de Jésus. Marc ne mentionne ni l'ascendance de Jésus ni sa naissance. Il commence avec son ministère public, inauguré le jour de son baptême par Jean le Baptiste.
Marc démontre l'humanité de Christ plus clairement qu'aucun autre évangéliste. Il met l'accent sur ces émotions humaines (1:41, 3:5, 6:34, 8:12, 9:36), sur les limitations dues à sa condition d'homme (4:38, 11:12, 13:32) ainsi que sur une multitude de détails soulignant le côté humain du Fils de Dieu par exemple (7:33-34, 8:12, 9:36, 10:13-16).

Questions d'interprétation :

Une question importante se pose à l'interprète de Marc. Quelle est la relation entre Marc, Luc et Mathieu (voir ci-après ''le problème synoptique'')?

Le problème synoptique :

Une lecture même rapide de Mathieu, Marc et Luc révèle autant de similitudes frappantes que de différences importantes. Celles-ci reflètent la perspective individuelle de chaque auteur sur la vie, le ministère et l'enseignement de Jésus. On parle du ''problème synoptique'' (syn voulant dire ''avec'', optique venant du verbe ''voir'') pour désigner les manières d'expliquer ces différences et ces similitudes.
Beaucoup de commentateurs, même parmi les évangéliques, ont opté pour la solution moderne qui présuppose une forme de dépendance littéraire entre les Évangiles synoptiques. La théorie la plus communément acceptée cette dépendance littéraire présumée se nomme la théorie ''des deux sources''. Selon cette hypothèse, Marc aurait été le premier Évangile, puis Mathieu et Luc se seraient servis de Marc pour rédiger la leur. Les partisans de ce point de vue ont imaginé une source non connue à ce jour, secondaire, appelé Q (de l'allemand Quelle, ''source''), et estiment que cette source représente ce que Mathieu et Luc ont inclus et qui n'apparait pas dans l'Évangile de Marc. Pour soutenir ce scénario, ils alignent plusieurs arguments.
Premièrement, la majorité du contenu de Marc se retrouve en Mathieu et en Luc. Puisque Marc est beaucoup plus court, les deux autres doivent en être des extensions. Deuxièmement, les trois Évangiles suivent la même chronologie générale, mais lorsque l'un se démarque de la chronologie Marc l'autre reste en accord avec cet Évangile. Autrement dit, Mathieu et Luc ne s'écartent pas aux mêmes endroits de la chronologie de Marc. Troisièmement, dans les passages communs aux trois Évangiles, Mathieu et Luc s'accordent rarement lorsqu'ils diffèrent de la formulation de Marc. Les partisans de la théorie des deux sources voient là une confirmation que Mathieu et Luc ont utilisés l'Évangile selon Marc.
Mais ces arguments ne prouvent pas que Mathieu et Luc se soient basés sur l'Évangile de Marc. En effet l'essentiel des indices va à l'encontre d'une telle théorie :
1. Le témoignage quasi unanime de l'église jusqu'au XIXe siècle a toujours été que Mathieu avait signé le premier Évangile. Le poids d'une telle tradition ne peut être ignoré.
2. Pourquoi Mathieu un Apôtre et un témoin des événements de la vie du Christ, dépendrait-il de Marc (qui ne fut pas un témoin oculaire), notamment pour le récit de sa propre conversion.
3. Une analyse statistique minutieuse des Évangiles synoptiques a révélé que les parallèles étaient de loin moins considérables, et les différences plus importantes, qu'on ne voulaient communément l'admettre ou l'avouer. Les différences, en particulier, plaident contre une dépendance littéraire entres les auteurs des Évangiles.
4. Puisque les Évangiles rapportent des événements historiques authentiques, il serait surprenant qu'ils ne suivent pas une séquence historique analogue. Un accord général quant au contenu ne prouvent aucunement une dépendance littéraire.
5. Les passages où Mathieu et Luc sont d'accord avec Marc forment a peu près un sixième de ces deux Évangiles. S'ils avaient utilisés l'Évangile de Marc comme source, il n'y aurait aucune explication satisfaisante pour justifier les modifications de formulation si fréquentes de Mathieu et de Luc.
6. La théorie des deux sources ne peut expliquer les sections importante de l'Évangile selon Marc(6:45-8:26) dont Luc ne fait pas mention. Une telle omission suggère que Luc n'avait pas lu l'Évangile de Marc lorsqu'il écrivit le sien.
7. Il n'existe aucune preuve historique ni manuscrite qu'un document Q ait jamais existé ; il s'agit d'une pure fabrication du scepticisme contemporain, qui ouvre la porte à la négation de l'inspiration des Évangiles.
8. Toute théorie d'une dépendance littéraire entre les rédacteurs des Évangiles néglige l'importance de leurs contacts personnels. Marc et Luc étaient tous deux compagnons de Paul (Phm 24), l'Église primitive (dont Mathieu fesait partie) s'est réunie pendant un temps dans la maison de la mère de Marc (Ac 12:12), Luc aurait facilement pu rencontrer Mathieu pendant les deux ans d'emprisonnement de Paul à Césarée (voir note sur Ac 27:1). De tels contacts rendent inutiles les théories de dépendance littéraire mutuelle.
La solution la plus simple au problème synoptique, c'est que ce problème n'existe pas! Puisque les critiques ne peuvent prouver la moindre dépendance littéraire entre les auteurs des Évangiles, il n'y a aucune raison de l'expliquer. Le point de vue traditionnel -selon lequel les auteurs de l'Évangile furent inspirés par Dieu écrivirent indépendamment les uns des autres, chacun poussé par le même Saint-Esprit (2 Ti 3:16, 2 Pi 1:21)- demeure la seule manière de voir plausible.
Au fur et à mesure que le lecteur compare les différentes perspectives des Évangiles, il saisit à quel point ils s'accordent pour aboutir à une image plus parfaite de l'événement ou du message global. Les récits offrant une compréhension plus profonde lorsqu'on les étudie ensemble.

*Notes sur Ac 27:1
Nous. L'emploi du pronom ''nous'' marque le retour de Luc, le proche ami de Paul, qui avait été absent depuis 21:18. Il vivait probablement non loin de Césarée, de manière à pouvoir s'occuper de Paul durant sa détention, et il se joignit à lui dans son voyage pour Rome.

Plan:

Prologue : dans le désert (1:13)
1. Début du ministère de Christ: la Galilée et les environs (1:14-7:23)
2. Extension du ministère de Christ: diverses régions païennes (7:24-9:50)
3. Conclusion du ministère de Christ: sur le chemin de Jérusalem (10:1-53)
4. Aboutissement du ministère de Christ: Jérusalem (11:1-16:20)
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Message  psaume23.1 Ven 12 Mai 2017 - 20:32

Introduction à l'Évangile selon Luc

Titre:

Comme pour les trois autres Évangiles, ce livre porte le nom de son auteur. La tradition rapporte que Luc n'était pas juif. L'Apôtre Paul semble le confirmer en le distinguant de ceux issus "de la circoncision" (col 4:11). Luc serait ainsi le seul non-juif auteur d'un livre de l'Écriture Sainte. On lui doit une partie conséquente du N.T., car il a signé à la fois cet Évangile et le livre des Actes (voir auteur et date).
Les renseignements sur cet homme sont peu nombreux. Luc ne livre quasiment jamais de détails personnels, et il ne subsiste aucune information précise sur son passé ni sur sa conversion. Eusèbe et Jérôme affirment tous deux qu'il était originaire d'Antioche (ce qui expliquerait la fréquence des allusions à cette ville dans le livre des Actes (cf. Ac 11:19-27, 13:1-3, 14:26, 15:22-23, 15:30-35, 18:22-23). Il accompagna souvent l'apôtre Paul dans ses voyages, du moins dès l'appel que ce dernier reçut pour se rendre en Macédoine (Ac 16:9-10) et jusqu'au martyre de l'apôtre (2 Ti 4:11). Selon Paul, Luc était médecin (Col 4:14).

Auteur et date:

Il est indéniable que l'Évangile de Luc et le livre des Actes ont été écrits par le même individu (cf. Luc 1:1-4, Ac 1:1). Si Luc ne dévoile pas clairement son identité, l'utilisation du pronom "nous" dans plusieurs sections des Actes révèle qu'il était un proche compagnon de Paul (Ac 16:10-17, 20:5-15, 21:1-18, 27:1-28:16). Parmi les collègues que l'Apôtre mentionne dans ses Épîtres (Col 4:14, 2 Ti 4:11, Phm 24), Luc est le seul qui répondre au profil et à la description de l'auteur de ces livres. Cela s'accorde parfaitement avec les traditions les plus anciennes de l'église qui lui attribuent unanimement cet Évangile.
Luc et Actes semblent avoir été rédigés à peu près au même moment, Luc en premier, puis Actes. Dédié à Théophile (Luc 1:3, Ac 1:1), cet ouvrage en deux volumes retrace l'histoire de l'établissement du christianisme, de la naissance de Christ au séjour de Paul en résidence surveillée à Rome (Ac 28:30-31).
Le livre des Actes se termine alors que l'apôtre est toujours à Rome, ce qui amène à conclure que c'est là que Luc a écrit son texte, pendant cette détention (vers 60-62 apr. J-C). Il rapporte la prophétie de Jésus sur la destruction de Jérusalem en 70 apr. J-C (19:42-44, 21:20-24), mais il ne fait pas mention de son accomplissement, ni dans l'Évangile ni dans les Actes. Il est donc extrêmement peu probable qu'il ait écrit après l'invasion romaine de Jérusalem, car il a coutume de rapporter les événements prophétiques similaires (cf. Ac 11:28). Actes ne mentionne pas non plus la grande persécution de Néron en 64 apr. J-C. De plus, de nombreux commentateurs situent le martyre de Jacques en l'an 62; s'il s'était produit avant que Luc n'est terminé son ouvrage, il l'aurait certainement mentionné. La période de 60-61 apr. J-C est donc la plus probable pour la rédaction de cet Évangile.

Contexte et arrière plan:

Luc a dédié ses 'écrits à "l'excellent Théophile" (litt. "Ami de Dieu"). Ce titre, qui pourrait être un pseudonyme ou un surnom, s'accompagne d'une dédicace formelle ("excellent") signifiant peut-être que ledit Théophile était un dignitaire romain bien connu, peut-être l'un des convertis de " la maison de César" (PH 4:22). Cependant, il est certain que Luc envisageait de toucher un public plus large que ce seul homme. Les dédicaces du début de son Évangile et des Actes sont semblables aux dédicace modernes. Elles se distinguent de celles des Épîtres.
Luc atteste expressément qu'il a puisé dans les rapports et les récits de témoins oculaires pour composer son Évangile (1:1-2). Cela implique qu'il n'était pas lui-même un témoin direct. Son prologue montre qu'il avait pour objectif de rapporter de façon ordonnée les événements de la vie de Jésus, ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il se soit imposé une chronologie stricte et constante (ex. *voir la note sur 3:20 ci-joint).
En admettant avoir compilé plusieurs sources existantes, Luc ne nie aucunement l'inspiration divine. Les recherches de Luc ne font pas exception à cette règle : ses investigations étaient orchestrées par la providence divine.

Thèmes historiques et théologiques :

Le style de Luc est celui d'un homme instruit et bien documenté. Il écrit avec la précision d'un historien méticuleux, insérant souvent des détails qui facilitent la compréhension du contexte historique (1:5, 2:1-2, 3:1-2, 13:1-4).
Son récit de la nativité est le plus complet de tous les Évangiles, et il est écrit dans un style littéraire beaucoup plus travaillé (ce qui est le cas de l'ensemble de son livre). Il y introduit une série de psaumes de louange (1:46-55, 1:68-79, 2:14, 2:29-32, 2:34-35). Il est le seul à rapporter les circonstances inhabituelles de la naissance de Jean-Baptiste, l'Annonciation à Marie, le détail de la crèche, la visite des bergers, la rencontre avec Siméon et Anne (2:25-38).
Un thème fréquent de l'Évangile de Luc est la compassion de Jésus pour les païens, les samaritains, les femmes, les enfants, les publicains, les pécheurs et tous ceux qui étaient considérés comme des parias dans la société israélite. Il dépeint toujours les collecteurs d'impôts d'une manière positive (3:12, 5:27, 7:29, 15:1, 18:10-13, 19:2). Il n'ignore pas pour autant le salut des riches et des nobles (ex. 23:50-53), Luc souligne le souci de Christ pour les exclus de la société. Encore et encore, il montre comment le divin médecin tendait la main à ceux qui étaient le plus conscients de leurs besoins (cf. 5:31-32, 15:4-7, 15:31-32, 19:10).
La part significative que Luc accorde aux femmes doit être soulignée. De la nativité, où Marie, Élisabeth et Anne jouent un rôle prépondérant (ch. 1-2), jusqu'au matin de la résurrection, où ce sont des femmes qui sont les personnages principaux (24:1-10), il met en avant la place importante des femmes dans la vie et dans le ministère de notre Seigneur (p. ex. 7:12-15, 7:35-50, 8:2-3, 8:43-48, 10:38-42, 13:11-13, 21:2-4, 23:27-29, 23:49, 23:55-56).
Plusieurs autres fils conducteurs tissent les pages de l'Évangile de Luc, notamment la peur ressentie dans la présence de Dieu (*voir note sur 1:12), le pardon (3:3, 5:20-25, 6:37, 7:41-50, 11:4, 12:10, 17:3-4, 23:34, 24:47), la joie (*voir note sur 1:14), l'émerveillement devant les mystères de la vérité divine (*voir note sur 2:18), le rôle du Saint-Esprit (1:15, 1:35, 1:41, 1:67, 2:25-27, 3:16, 3:22, 4:1, 4:14, 4:18, 10:21, 11:13, 12:10, 12:12), le temple de Jérusalem (1:9-22, 2:27-38, 2:46-49, 4:9-13, 18:10-14, 19:45-48, 20:1-21:6, 21:37-38, 24:53) et les prières de Jésus (*voir note sur 6:12).
Avec 9:51, Luc ouvre 10 chapitres consacrés au dernier parcours de Jésus vers Jérusalem. L'essentiel de cette section est unique et forme le coeur de l'Évangile. On y retrouve un thème fondamental que Luc ne cesse de souligner : la marche déterminée de Jésus vers la croix. C'était la raison principale de la venue de Christ sur terre (cf. 9:22-23, 17:25, 18:31-33, 24:25-26, 24:46), et rien ne devait l'en détourner. Sauver les pécheurs était sa mission suprême (19:10).

Questions d'interprétation :

Comme Marc et à la différence de Mathieu, Luc semble viser des lecteurs païens. Il décrit des lieux familiers aux Juifs de l'époque (p. ex. 4:31, 23:51, 24:13), suggérant que ses lecteurs étaient parfois éloignés de ceux qui connaissaient la géographie du Proche-Orient. Il préfère souvent la terminologie grecque aux hébraïsmes que l'on rencontre ailleurs (p. ex. ''Calvaire'' plutôt que ''Golgotha'' en 23:33). Les autres Évangiles utilisent des termes sémitiques à différentes occasions -comme ''abba'', ''rabbi'', ''hosanna''- mais Luc les a soit omis, soit remplacés par des équivalents grecs. Luc cite l'A.T. moins fréquemment que Mathieu, et lorsqu'il l'évoque, il emploie quasiment toujours la version des Septante (LXX), traduction grecque des Saintes Écritures. La plupart des citations de l'A.T. sont des allusions plutôt que citations directes, et elles apparaissent dans la bouche de Jésus plutôt que dans le récit de Luc (2:23-24, 3:4-6, 4:4, 4:8, 4:10-12, 4:18-19, 7:27, 10:27, 18:20, 19:46, 20:17-18, 20:37, 20:42-43, 22:37).
Plus que les autres évangélistes, Luc souligne le caractère universel de l'invitation de l'Évangile. Il décrit Jésus comme le Fils de l'homme rejeté par Israël puis offert au monde. Comme déjà mentionné, il rapporte à plusieurs reprises des épisodes mettant en scène des païens, des samaritains, et d'autres exclus qui avaient trouvé grâce aux yeux de Jésus. Un tel accent correspond précisément à ce que l'on pourrait attendre d'un proche de ''l'apôtre des païens'' (Ro 11:13).

*Notes ci-joint :
Luc 1:12. Frayeur. L'attitude normale et appropriée (12:5) lors d'une visitation divine ou devant un acte puissant de Dieu (Jg 6:22, 13:2, Mc 16:5, *voir note Ap 1:17). Luc semble insister particulièrement sur ce point, il mentionne souvent la crainte ressentie dans la présence de Dieu et devant son oeuvre (2:9-10, 5:10, 5:26, 7:16, 8:25, 8:37, 8:50, 9:34, 9:45, 23:40).

Ap 1:17. Tombai à ses pieds. Réaction habituelle de ceux qui voient la gloire du Seigneur (Ge 17:3, No 16:22, Es 6:1-8, Ez 1:28, Ac 9:4).

Luc 1:14. De joie et d'allégresse. Les traits caractéristiques du royaume messianique (Es 25:9, Ps 14:7, 48:12). Le thème de la joie revient tout au long de l'Évangile selon Luc (2:10, 6:23, 8:13, 10:17-21, 13:17, 15:5-10, 15:22-32, 19:6, 19:37, 24:52).

Luc 2:18. Tous... furent dans l'étonnement. L'émerveillement devant les mystères des paroles et de l'oeuvre de Christ est présent en filigrane tout au long de l'Évangile de Luc (1:21, 1:63, 4:22, 4:36, 5:9, 8:25, 9:43-45, 11:14, 20:26, 24:12, 24:41, *voir note sur 2:20).

Luc 2:20. Louant Dieu. Luc rapporte souvent de telles réactions. (1:64, 5:25-26, 7:16, 13:13, 17:15-18, 18:43, 19:37-40, 23:47, 24:52-53).

Luc 3:20. Enfermer Jean dans la prison. En réalité, cet événement eut lieu bien plus tard au cours du ministère de Jésus (Mt 14:1, Jn 3:22-24). Cependant, Luc organisa sa documentation sur Jean-Baptiste par thèmes, plutôt que dans l'ordre chronologique.

Luc 6:12. Passa toute la nuit à prier. Luc dépeint souvent Jésus en prière, en particulier avant certains événements marquants de son ministère. (3:21, 5:16, 9:18, 9:28-29, 11:1, 22:32, 22:40-46.

Plan:

1. Prélude au ministère de Christ (1:1-4:13)
A. Préambule (1:1-4)
B. La naissance de Jésus (1:5-2:38)
C. L'enfance de Jésus (2:39-52)
D. Le baptême de Jésus (3:1-4:13)

2. Ministère en Galilée (4:14-9:50)
A. Le début du ministère de Jésus (4:14-44)
B. L'appel des disciples (5:1-6:16)
C. La poursuite du ministère de Jésus (6:17-9:50)

3. Ministère sur le chemin de Jérusalem (9:51-19:27)
A. Le ministère de Jésus en Samarie (9:51-10:37)
B. Le ministère de Jésus à Béthanie et en Judée (10:38-13:35)
C. Le ministère de Jésus en Pérée (14:1-19:27)

4. La semaine de la passion (19:28-23:56)
A. Lundi (19:28-44)
B. Mardi (19:45-48)
C. Mercredi (20:1-22:6)
D. Jeudi (22:7-53)
E. Vendredi (22:54-23:56a)
F. Le sabbat (23:56b)

5. Aboutissement du ministère de Jésus (24:1-53)
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Message  psaume23.1 Ven 12 Mai 2017 - 20:37

Introduction à l'Évangile selon Jean

Titre:

Le quatrième Évangile suit le modèle des autres: son titre original se limite à l'expression "selon Jean". Comme pour les autres, "Évangile" a été rajouté plus tard.

Auteur et date:

Bien que le nom de l'auteur n'apparaissent pas dans l'Évangile, une tradition de l'Église primitive l'attribuait de manière ferme et uniforme à l'apôtre Jean. Un des Pères de l'église, Irénée (env. 130-200 apr. J-C), était disciple de Polycarpe (env. 70-160 apr. J-C), lui-même disciple de l'apôtre Jean. Irénée a assuré, en s'appuyant sur Polycarpe, que Jean avait écrit son Évangile pendant un séjour à Ephèse en Asie mineure, alors qu'il était d'un âge avancé (contre les hérésies 2.22.5; 3.1.1). A la suite d'Irénée, tous les Pères de l'Église ont admis qu'il était bien l'auteur de ce texte. Clément d'Alexandrie (env. 150-215 apr. J-C) a rapporté que Jean, connaissant les faits relatés par les autres Évangiles et poussé par le Saint-Esprit, avait composé un "Évangile spirituel" (Eusèbe, histoire ecclésiastique 6.14.7).
Des particularités internes significatives confirment la tradition de l'église. Alors que l'Apôtre Jean est désigné par son nom au moins 20 fois (parallèles inclus) dans les autres Évangiles, il n'est pas mentionné directement dans l'Évangile de Jean. Au lieu de cela, l'auteur préfère s'identifier comme "le disciple que Jésus aimait" (13:23, 19:26, 20:2, 21:7, 21:20). Dans cet Évangile plusieurs disciples occupent une place importante, ce qui rend l'absence du nom de Jean encore plus remarquable. Il n'était d'ailleurs pas nécessaire qu'il se nomme, puisque ses lecteurs savaient pertinemment qu'il était l'auteur du texte. En procédant par élimination à partir du récit des chapitre 20 et 21, on est conduit à identifier Jean au "disciple que Jésus aimait" (p. ex. 21:24, 21:12). Puisque l'auteur de l'Évangile mentionne avec soin le nom des autres personnages du livre, il n'aurait pas omit le nom de l'apôtre s'il avait été quelqu'un d'autre que Jean lui-même. L'anonymat de cet Évangile favorise les arguments qui établisse Jean comme auteur.
Jean et Jacques (son frère plus âgé, Ac 12:12) étaient les "fils de Zébédée" (Mt 10:2-4). Jésus leur a donné le surnom de "fils du tonnerre" (Mc 3:17). Jean était Apôtre et l'un des trois disciples les plus proches de Jésus (avec Jacques et Pierre, Mt 17:1, 26:37). Il fut un témoin direct de son ministère terrestre, auquel il collabora personnellement (1 Jn 1:1-4). Après l'ascension de Christ, il devint une "colonne" de l'église de Jérusalem (Ga 2:9) dans laquelle il servit avec Pierre (Ac 3:1, 4:13, 8:14) avant de se rendre a Ephèse (avant la destruction de Jérusalem, selon la tradition). C'est de là qu'il écrivit son Évangile avant que les Romains ne l'exilent à Patmos (Ap 1:9). En plus de l'Évangile qui porte son nom, Jean a rédigé trois Épîtres (1-3 Jean), ainsi que le livre d'Apocalypse (Ap 1:1).
Du fait que quelques Pères de l'église ont indiqués que Jean avait écrit à un âge avancé et qu'il connaissait les autres Évangiles, plusieurs placent la rédaction de cet Évangile peu de temps après la composition des autres mais avant que Jean n'écrive ses lettres et l'Apocalypse, c'est-à-dire entre 80 et 90 apr. J-C, à peu près cinquante ans après qu'il eut été témoin du ministère terrestre de Jésus.

Contexte et arrière-plan:

La tradition affirmant que Jean connaissait les Évangiles synoptiques offre la clé de l'arrière plan du contexte: il a apparemment écrit afin d'offrir une perspective unique sur la vie du Seigneur ("un Évangile spirituel") et afin de fournir des éléments supplémentaires et complémentaire aux Évangiles selon Mathieu, Marc et Luc.
Les caractéristiques uniques de cet Évangile remplissent cet objectif : premièrement, Jean rapporte une quantité importante d'enseignements et d'événements absents des autres Évangiles. Deuxièmement, il fournit des explications aux événements relatés dans les synoptiques. Par exemple, en Marc 6:45 après avoir nourri les 5000 hommes, Jésus demande à ses disciples de traverser la mer de Galilée jusqu'à Bethsaïda; Jean nous en donne la raison. Troisièmement, l'Évangile de Jean est le plus théologique des quatres: il contient par exemple un prologue théologiquement profond (1:1-18), des discours et des enseignements proportionnellement plus nombreux par rapports à la part narrative (p. ex. 3:13-17) et une doctrine plus approfondie sur le Saint-Esprit (p. ex. 14:16-17, 14:26, 16:7-14).
L'Évangile de Jean est le second (Luc 1:1-4) à contenir une affirmation précise concernant le but de l'auteur (20:30-31) il déclare "ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom".

Thèmes historiques et théologiques :

Conformément aux objectifs que Jean s'était donnés en matière d'évangélisation et de défense de la foi, le message général de son Évangile est résumé en 20:31 " Jésus est le Christ, le Fils de Dieu". Le livre se concentre donc sur la personne et l'oeuvre de Jésus. En résumé, l'Évangile présente trois grandes vérités; 1. Jésus-Christ est la Parole de Dieu, le Messie et le Fils de Dieu; 2. Il apporte le don de salut à l'humanité ; 3. Celui qui accepte cette offre de salut et celui qui la rejette connaîtrons un sort différent.
Jean présente en outre plusieurs thèmes secondaires qui renforcent son propos principal. Il recourt à des dualismes marqués (vie et mort, lumière et ténèbres, amour et haine, d'en haut et d'en bas) pour présenter des informations sur la personne et l'oeuvre de Christ et sur la nécessité de croire en lui (p. ex. 1:4-5, 1:12-13, 3:16-21, 12:44-46, 15:17-20).
L'expression "Je suis" apparaît à sept reprises pour souligner avec force que Jésus est Dieu et Messie (6:35, 8:12, 10:7, 10:9, 10:11, 10:14, 11:25, 14:6, 15:1, 15:5).

Questions d'interprétation :

Puisque Jean a rédigé son Évangile dans un style et un language clair et simple, on pourrait être porté a en sous-estimer la profondeur. Par conséquent le lecteur devrait explorer "l'Évangile spirituelle" avec attention et dans un esprit de prière, afin de découvrir les vastes richesses et les trésors que l'Apôtre sous la direction de l'Esprit-Saint, y a consignés avec Amour.
Pour la comparaison chronologique avec les autres Évangiles cela peut présenter un défi particulièrement en ce qui concerne le repas de la Cène, rapidement à ce propos une réponse explicative plausible ce trouve simplement dans le fait des différents calendriers utilisés par les Juifs de l'époque en Israël selon des sources comme Flavius Josèphe, la Mishna et d'autres sources juives antiques.

Plan:

1. Incarnation du Fils de Dieu (1:1-18)
2. Présentation du Fils de Dieu (1:19-4:54)
3. Opposition au Fils de Dieu (5:1-12:50)
4. Préparation des disciples par le Fils de Dieu (13:1-17:26)
5. Exécution du Fils de Dieu (18:1-19:16)
6. Résurrection du Fils de Dieu (19:28-21:23)
7. Conclusion (21:24-25)
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Message  psaume23.1 Ven 12 Mai 2017 - 20:41

Introduction au livre des Actes des Apôtres

Titre:

Le livre des Actes, étant le second dédié par Luc à Théophile (voir Lu 1:3). Les manuscrits grecs l'intitule "Actes", et plusieurs ajoutent "des Apôtres". Le mot grec traduit "actes" (praxeis) était souvent employé pour décrire les exploits de grands hommes. Le livre des Actes dresse le portrait de personnages clés des premières années de l'Église, en particulier Pierre(ch. 1-12) et Paul(ch. 13-28). Nous pourrions intitulé ce livre a juste titre "Les Actes du Saint-Esprit à travers le ministère des Apôtres", en effet la souveraineté et l'assistance divine y occupent une place beaucoup plus importante que l'oeuvre des hommes.

Auteur et date:

Puisque l'Évangile de Luc était le premier volume dédié à Théophile (Luc 1:3), il est logique de conclure que Luc est aussi l'auteur des Actes, bien qu'il ne soit cité comme tel dans aucun des deux ouvrages. Les Pères de l'Église -Irénée, Clément d'Alexandrie, Tertullien, Origène, Eusèbe et Jérôme- confirment cette attribution, tout comme le canon de Muratori (env. 170 apr. J-C).
Luc était l'ami intime de Paul, un de ces compagnons de voyage. C'était un chercheur pointilleux (Luc 1:1-4) et un historien précis, qui manifestait une bonne connaissance des lois et coutumes romaines, mais aussi de la géographie du Proche-Orient, de l'Asie Mineure et de l'Italie. En rédigeant les Actes, Luc s'est inspiré de sources écrites (15:23-29, 23:26-30) et d'entretiens avec des personnages clés comme Pierre, Jean et d'autres membres de l'église de Jérusalem. La détention de Paul pendant deux années à Césarée (24:27) lui a fourni l'opportunité d'interroger Philippe et ses filles (qui avaient bien connu les premiers jours de l'église). Enfin l'emploi du pronom personnel "nous" (16:10-17, 20:5-21:18, 27:1-28:16) révèle qu'il a lui-même été le témoin oculaire de nombreux événements qu'il relate.
Certains pensent que Luc a composé les Actes après la chute de Jérusalem, (70 apr. J-C, sa mort s'étant vraisemblablement produite au milieu des années 80). Il est plus probable cependant qu'il ait écrit plus tôt, avant la fin de la première détention de Paul à Rome (env. 60-62 apr. J-C). Cela expliquerait tout naturellement la conclusion brutale des Actes, qui voit l'apôtre dans l'attente de son procès devant l'empereur. Luc qui dédie plus de la moitié de ses pages au ministère de Paul, aurait rapporté l'issue de son procès ainsi que le ministère qui s'en suivi, son second emprisonnement (cf. 2 Ti 4:11) et sa mort, s'il avaient eux lieu avant la rédaction de son livre. Le silence de l'auteur sur des faits aussi importants que le martyre de Jacques, un responsable de l'église à Jérusalem, la persécution endurée sous Néron et la chute de Jérusalem, plaide en faveur d'une date de rédaction antérieure à ces événements.

Contexte et arrière-plan:

Selon le prologue de son Évangile, Luc a entrepris de "composer un récit des événements" du ministère terrestre de Jésus (Luc 1:1). Il a agencé son texte "d'une manière suivie" (Luc 1:3). Le livre des Actes continue ce récit en évoquant ce que Christ a accompli à travers l'Église primitive: il décrit l'extension de l'Évangile et la croissance de l'église, depuis l'ascension de Jésus à la prédication de Paul à Rome, en passant par la naissance de l'église le jour de la Pentecôte (1:15, 2:41, 2:47, 4:4, 5:14, 6:7, 9:31, 12:24, 13:49, 16:5, 19:20). Il rapporte aussi l'opposition grandissante à l'Évangile (2:13, 4:1-22, 5:17-42, 6:9-8:4, 12:1-5, 13:6-12, 13:45-50, 14:2-6, 14:19-20, 16:19-24, 17:5-9, 19:23-41, 21:27-36, 23:12-21, 28:24).

Thèmes historiques et théologiques:

Le livre des Actes est le premier ouvrage d'histoire de l'Église jamais rédigé. Il rapporte la réponse initiale au mandat missionnaire (Mt 28:19-20) et livre des informations sur les trois premières décennies de l'Église (ce que l'on trouve nul part ailleurs dans le N.T.). Bien que n'étant pas un livre doctrinal, il atteste que Jésus de Nazareth était le Messie longuement attendu d'Israël, que l'Évangile est offert à tous les hommes (pas seulement au peuple juif) et que le Saint-Esprit (mentionné plus de cinquante fois) occupe un rôle central. Luc y cite fréquemment l'A.T. p. ex. 2:17-21(Joël 2:28-32), 2:25-28(Ps 16:8-11), 2:35(Ps 110:1), 4:11(Ps 118:22), 4:25-26(Ps 2:1-2), 7:49-50(Es 66:1-2), 8:32-33(Es 53:7-8 ), 28:26-27(Es 6:9-10).
Le livre des Actes est marqué par les transitions: du ministère de Jésus à celui des Apôtres, de l'ancienne Alliance à la nouvelle Alliance, d'Israël comme nation témoin de Dieu à l'Église (composée à la fois de Juifs et gentils) comme peuple témoin de Dieu. Alors que l'épître aux Hébreux dépeint la transition de l'ancienne à la nouvelle Alliance d'un point de vue théologique, les Actes décrivent, d'un point de vue concret, la mise en place de cette nouvelle Alliance.

Questions d'interprétation :

Le livre des Actes, consistant essentiellement dans une narration historique et n'étant pas un traité théologique, ne présente que peu de difficultés d'interprétation.

Plan:

Prologue (1:1-8 )
1. Témoignage à Jérusalem (1:9-8:3)
A. Préparation de l'Église (1:9-26)
B. Fondation de l'Église (2:1-47)
C. Croissance de l'Église (3:1-8:3)

2. Témoignage en Judée et en Samarie (8:4-12:25)
A. L'Évangile chez les Samaritains (8:4-25)
B. Conversion d'un non-Juif (8:26-40)
C. Conversion de Saul (9:1-31)
D. L'Évangile en Judée (9:32-43)
E. L'Évangile chez les non-Juifs 10:1-11:30)
F. Persécution de la part d'Hérode (12:1-25)

3. Témoignage jusqu'aux extrémités de la terre (13:1-28:31)
A. Premier voyage missionnaire de Paul (13:1-14:28)
B. Concile à Jérusalem (15:1-35)
C. Deuxième voyage missionnaire de Paul (15:36-18:22)
D. Troisième voyage missionnaire de Paul 18:23-21:16)
E. Procès de Paul à Jérusalem et à Césarée (21:17-26:32)
F. Voyage de Paul vers Rome (27:1-28:31)
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Introduction à l'Épître aux Romains

Titre:

L'Épître porte le nom de ses premiers destinataires: les membres de l'église de Rome, capitale de l'empire romain (1:7).

Auteur et date:

L'Apôtre Paul écrivit l'épître aux Romains. Paul était de la tribu de Benjamin (PH 3:5). Il était un citoyen romain (Ac 16:37, 22:25). Né à peu près à la même époque que Jésus à Tarse (Ac 9:11), une ville importante (Ac 21:39) de la province romaine de Cilicie situé en Asie Mineure (la Turquie d'aujourd'hui), il passa la majeure partie de sa jeunesse à Jérusalem, étudiant auprès du célèbre rabbin Gamaliel (Ac 22:3). Comme son père avant lui, Paul fesait partie des pharisiens (Ac 23:6), le parti juif le plus strict de l'époque (Ph 3:5).
Dès sa conversion miraculeuse, survenue alors qu'il faisait route vers Damas pour arrêter les chrétiens de cette ville (env. 33-34 apr. J-C), Paul se mit à proclamer le message de l'Évangile (Ac 9:20).
Plus que tout autre individu, Paul fut l'artisan de l'extension du christianisme au sein de l'Empire romain. Il entreprit trois voyages missionnaires autour du bassin méditerranéen, prêchant inlassablement l'Évangile qu'il avait autrefois tenté de réduire à néant (Ac 26:9). De retour à Jérusalem pour confier à l'église une offrande destiné aux pauvres, il fut faussement accusé par certains Juifs (Ac 21:27-29), sauvagement brutalisé par une foule en colère (Ac 21:30-31) et arrêté par les Romains. Ni Hérode Agrippa ni deux gouverneurs romains, Félix et Festus, ne jugèrent Paul coupable de crime, mais, sous la pression des autorités juives, ils le maintinrent sous les verrous. Au terme de deux ans d'emprisonnement, l'Apôtre usa de son droit de citoyen romain et fit appel auprès de l'empereur. Après un voyage éprouvant au cours duquel se déchaîna quinze jours durant une violente tempête qui provoqua le naufrage du navire sur lequel il se trouvait, l'Apôtre atteignit finalement Rome (Ac 27-28). Relâché pour une brève période au cours de laquelle il continua d'exercer son ministère, Paul fut ensuite de nouveau arrêté, et il subit le martyre à Rome vers 65-67 apr. J-C (cf. 2 Ti 4:6).
Paul possédait la force intérieure que le Saint-Esprit lui a accordé pour son oeuvre (Ph 4:13). La grâce de Dieu suffisait pour tout ses besoins (2 Co 12:9-10), rendant ce noble serviteur de Christ capable d'achever sa course spirituelle avec succès (2 Ti 4:7).
Paul écrivit aux Romains depuis Corinthe, comme l'indique les allusions à Phœbé (Ro 16:1, Cenchrées était le port de Corinthe), à Gaïus (Ro 16:3) et à Eraste (Ro 16:23), tous associés à cette ville. L'Apôtre rédigea cette lettre vers la fin de son troisième voyage missionnaire (probablement en 56 apr. J-C) alors qu'il se préparait à apporter un don aux croyants de l'église de Jérusalem dans le besoin. Phœbé se vit la grande responsabilité d'amener l'Épître aux chrétiens de Rome (16:1-2).

Contexte et arrière-plan:

Rome était la capitale et la ville la plus importante de l'Empire romain, fondée en 723 av. J-C. Elle se situe le long du Tibre, à un peu plus d'une vingtaine de kilomètres de la Méditerranée. Avant que ne soit construit un port artificiel près d'Ostie, le port principal de Rome, Pouzzoles, se situait à près de 240 kilomètres de la ville. Du temps de Paul, la ville comptait plus d'un million d'individus, y compris de nombreux esclaves. Rome était fière de ses bâtiments magnifiques : le palais de l'empereur, le cirque Maxime et le forum. Mais sa beauté était ternie par ses nombreux bidonvilles. La tradition veut que Paul ait connu le martyre à l'extérieur de Rome, sur le chemin d'Ostie, pendant le règne de Néron (54-68 apr. J-C).
Paul avait longtemps souhaité se rendre à Rome mais en avait été empêché (1:13). C'est grâce à cet empêchement providentiel que le monde possède ce chef-d'œuvre de la doctrine chrétienne.

Thèmes historiques et théologiques :

Étant principalement un exposé doctrinal, l'épître aux Romains contient peu d'éléments historiques. Paul illustre ses propos avec des personnages familiers de l'A.T. comme Abraham (Ch 4), Adam (5:12-21), Sara (9:9), Rebecca (9:10), Jacob et Esaü (9:10-13) ainsi que Pharaon (9:17). Il rappelle aussi certains événements de l'histoire d'Israël (ch. 9-11). Le chapitre chapitre 16 nous laisse entrevoir la nature et le caractère de l'Église du premier siècle.
Le thème général de Romains est la justice qui vient de Dieu, la vérité glorieuse qui affirme que Dieu justifie par la grâce seule, au moyen de la foi en Christ. Les chapitres 1 à 11 présentent les vérités centrales de cette doctrine alors que les chapitres 12 à 16 en détaillent les applications concrètes dans la vie des croyants. On y trouve des sujets théologiques particuliers, comme les principes du comportement spirituel (1:8-15), la colère de Dieu contre l'humanité déchue (1:18-32), les principes du jugement divin (2:1-16), l'universalité du péché (3:9-20), une présentation et une défense de la justification par la foi seule (3:21-4:25), l'assurance du salut (5:11), la conséquence universelle du péché d'Adam (5:12-21), la sanctification (ch. 6-8 ), le souverain appel de Dieu (ch. 9), le plan de Dieu pour Israël (ch. 11), les dons spirituels et les instructions concrètes de piété (ch.12), la responsabilité du croyant devant le gouvernement des hommes (ch. 13) et les principes de la liberté chrétienne (14:1-15:12).

Questions d'interprétation :

Les commentateurs de l'Écriture ne sont pas unanimes sur le passage de 7:7-25. S'agit-il de l'expérience de Paul ou bien une rhétorique littéraire.

Plan:

1. Salutations et introduction (1:1-15)

2. Thème (1:16-17)

3. Condamnation : notre besoin de la justice de Dieu (1:18-3:20)
A. La culpabilité des non-Juifs (1:18-32)
B. La culpabilité des Juifs (2:1-3:8 )
C. La culpabilité de l'humanité (3:9-20)

4. Justification : les ressources de la justice de Dieu (3:12-5:21)
A. La source de la justice (3:21-31)
B. Des exemples de justice (4:1-25)
C. Les bénédictions de la justice (5:1-11)
D. L'imputation de la justice (5:12-21)

5. Sanctification : la démonstration de la justice de Dieu (6:1-8:39)

6. Restauration : l'accueil d'Israël à la justice de Dieu (9:1-11:36)

7. Application : Le comportement conforme à la justice de Dieu (12:1-15:13)

8. Conclusion, salutations et bénédiction (15:14-16:27)
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Message  psaume23.1 Ven 12 Mai 2017 - 21:01

Introduction à la première Épître aux Corinthiens

Titre:

À l'exception des épîtres pastorales -Timothée, Tite et Philémon- toutes les lettres de Paul portent le nom de la ville où se trouvait l'église destinataire. C'est le cas de celle-ci, envoyé à Corinthe.

Auteur et date:

Comme le premier verset l'indique, l'Apôtre Paul est l'auteur de cette lettre, et sa paternité ne peut-être sérieusement remise en question. Elle a été universellement acceptée par l'Église dès le premier siècle, époque de la rédaction. Les indices internes et externes plaident du reste dans ce sens: l'Apôtre lui-même affirme avoir écrit cette épître (1:1, 1:13, 3:4-6, 4:15, 16:21), et Clément de Rome la reconnaît comme authentique dès l'an 95 apr. J-C, lorsqu'il écrit lui-même aux Corinthiens. D'autres Pères de l'Église ont cité Paul comme étant l'auteur, notamment Ignace (env. 110 apr. J-C), Polycarpe (env. 135 apr. J-C) et Tertullien (env. 200 apr. J-C).
Cette épître a très probablement été écrite dans la première moitié de l'an 55 apr. J-C, de la ville d'Éphèse (16:8-9, 16:19), alors que Paul en était à son troisième voyage missionnaire. L'Apôtre prévoyait de prolonger son séjour de trois ans à Ephèse (Ac 20:31) jusqu'à la Pentecôte (16:8 ). Il espérait ensuite passé l'hiver à Corinthe (16:6, Ac 20:2), et il anticipait son départ pour cette ville alors même qu'il composait sa lettre (4:19, 11:34, 16:8 ).

Contexte et arrière-plan:

La ville de Corinthe se situe au sud de la Grèce, dans la province romaine d'Achaïe, à plus de 80 km à l'ouest d'Athènes. Cette partie basse, la Péloponnèse, est reliée au reste de la Grèce par un isthme de plus de 6 km de large, bordé à l'est par le golfe de Saronique et à l'ouest par le golfe de Corinthe. La ville se situe vers le centre de cet isthme et occupe une position dominante, sur un plateau. De nombreux siècles durant, elle a vu circuler tout le trafic terrestre nord-sud de cette région. Les bateaux devaient contourner le Péloponnèse sur un parcours de près de 400 km qui était long et dangereux. Nombreux étaient donc les capitaines qui fesaient transiter leurs bateaux au-dessus de cet isthme, sur des rouleaux de bois, juste derrière Corinthe. La ville a grandement profité de cet important commerce, non seulement avec l'ensemble de la Grèce mais encore avec bien des régions de la Méditerranée, y compris l'Afrique du nord, l'Italie et l'Asie Mineure. Au premier siècle apr. J-C, l'empereur Néron entreprit la percée d'un canal pour faciliter la traversée de l'isthme, mais il ne fut terminé qu'à la fin du XIXe siècle. La ville de Corinthe avait la charge des jeux isthmique, l'une des deux célèbres compétitions d'athlétisme de l'Antiquité. C'était l'occasion d'une grande affluence.
Même du point de vue de la moralité païenne de son temps, Corinthe était si corrumpue que son propre nom était devenu synonyme de débauche et de dépravation morale. "Corinthiser", c'était faire preuve d'une immoralité particulièrement dégradante associé à la débauche et à l'ivrognerie. Comme la plupart des villes grecques de l'Antiquité, Corinthe avait son acropole (ville haute) dressée à plus de 600 mètres et qui servait à la foi de citadelle militaire et de lieu de culte. Son édifice principal était le temple dédié à Aphrodite, déesse grecque de l'amour. Près de mille prêtresses (prostitués religieuses) vivaient et travaillaient sur le site, descendant en ville le soir pour offrir leurs services aux citoyens et visiteurs étrangers.
En 6:9-10, Paul dresse une liste de péchés que l'on trouvait dans la ville et qui avaient caractérisé un nombre des membres de cette église. Il était tragique pour Paul de constater que certains de ces péchés étaient toujours présent dans la vie des croyants. L'un d'eux, l'inceste, étant même condamné par la plupart des païens (5:1). C'était Paul qui avait fondé l'église de Corinthe lors de son deuxième voyage missionnaire (Ac 18:1ss). Fidèle à son habitude, il avait prêché dans la synagogue, aidé de deux croyants d'origine juive, Priscille et Aquilas, chez qui il avait logé quelque temps et qui exerçaient le même métier que lui. Peu après, Silas et Timothée les avaient rejoints, et il s'était pleinement consacré à la prédication dans la synagogue. Lorsque la plupart des Juifs manifestèrent leur résistance à l'Évangile, il quitta la synagogue, mais pas avant que son responsable, Crispus, sa famille et bien d'autres Corinthiens ne se soient convertis (Ac 18:5-8 ).
Après un ministère de plus d'un ans et demi (Ac 18:11), Paul eut à comparaître devant le tribunal romain, à l'instigation de quelques juifs. Mais puisque les accusations étaient strictement religieuses et ne relevaient pas de l'ordre civil, le proconsul Galion mit fin aux poursuites. Peu après Paul parti pour Ephèse, accompagné de Priscille et Aquilas, avant de rejoindre Israël (vv. 18-22).
Le problème le plus important de l'église de Corinthe était son attachement au monde, son refus de se distinguer de la société environnante. C'était au point que Paul dut leur écrire cette lettre afin de corriger cette tendance et d'encourager les chrétiens fidèles, non seulement à rompre avec les membres débauchés qui refusaient de se repentir, mais encore à les renvoyer de l'église (5:9-13).

Thèmes historiques et théologiques :

Si cette correspondance vise avant tout un changement de comportement des Corinthiens, elle n'en demeure pas moins riche en matériau doctrinal.
Ainsi Paul traite de la croix, de la sagesse divine et de la sagesse humaine, des péchés et vie charnelle, de l'oeuvre de l'Esprit-Saint, de la résurrection, des récompenses éternelles, de la transformation lié au salut, de la sanctification, de la nature de Christ et de notre union avec lui, du rôle des hommes et femmes, du mariage et divorce, des rivalités et de l'unité, du baptême, des dons de l'Esprit, de l'amour et d'autres encore. Toute ces vérités sont de fortes exhoratations et établissent un fondement nécessaire à un comportement chrétien.

Questions d'interprétation :

Les défenseurs de l'universalisme (l'idée que tous les hommes seront sauvés indépendamment de la foi) utilisent 15:22 pour soutenir leur perspective : "comme tout être humain est mort spirituellement à cause du péché d'Adam, tous seront sauvés par la justice de Christ."

Cela est une sérieuse extrapolation, définitivement le deuxième tous du verset désigne seulement ceux qui ont foi et appartiennent à Christ, cela est solidement établi tout au long des Saintes Écritures par d'innombrables autres passages.

Plan:

1: Introduction : vocation dans la Grâce de Dieu (1:19)
2. Les rivalités dans l'église (1:10-4:21)
3. L'immoralité dans l'église (5:1-6:20)
4. Le mariage dans l'église (7:1-40)
5. La liberté dans l'église (8:1-11:1)
6. Le culte de l'église (11:2-14:40)
7: L'espérance de l'église (15:1-58)
8: Des responsabilité pour l'église (16:1-24)
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