Les héros de la foi
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Hans
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Foyal
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Zacharie
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Les héros de la foi
Bonjour à toutes et à tous,
Initialement, je pensais parler du "don de la foi" dans "Les dons spirituels à notre époque".
Mais comme la foi est un sujet vital pour nous chrétiens, il me semble préférable d'en faire un sujet spécial.
Je propose à Framboise (qui m'a rappelé ce projet) de nous désigner d'abord une héroïne (honneur aux soeurs) et de suivre ce sujet.
A toi, Framboise !
Initialement, je pensais parler du "don de la foi" dans "Les dons spirituels à notre époque".
Mais comme la foi est un sujet vital pour nous chrétiens, il me semble préférable d'en faire un sujet spécial.
Je propose à Framboise (qui m'a rappelé ce projet) de nous désigner d'abord une héroïne (honneur aux soeurs) et de suivre ce sujet.
A toi, Framboise !
Zacharie- Messages : 3773
Date d'inscription : 07/07/2012
Re: Les héros de la foi
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Nous attendons donc la proposition de Framboise.
Par ailleurs il y a quelques jours nous avons échangé sur Moïse, comme Foyal l'a évoqué dans un autre message. Moïse aurait accepté d'être effacé du livre de Dieu plutôt que le peuple coupable du veau d'or. Les arguments en grâce de Moïse étaient l'amour de Dieu pour son peuple. mais il y a avait un autre argument que nous n'avions pas évoqué : le fait que les ennemis de Dieu se seraient réjouis de l'effacement d'Israël et donc de l'opprobre pour Dieu qui en aurait résulté.
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Nous attendons donc la proposition de Framboise.
Par ailleurs il y a quelques jours nous avons échangé sur Moïse, comme Foyal l'a évoqué dans un autre message. Moïse aurait accepté d'être effacé du livre de Dieu plutôt que le peuple coupable du veau d'or. Les arguments en grâce de Moïse étaient l'amour de Dieu pour son peuple. mais il y a avait un autre argument que nous n'avions pas évoqué : le fait que les ennemis de Dieu se seraient réjouis de l'effacement d'Israël et donc de l'opprobre pour Dieu qui en aurait résulté.
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: Les héros de la foi
Bonjour à tous.
Exode 32
9 L'Éternel dit à Moïse: Je vois que ce peuple est un peuple au cou roide.
10 Maintenant laisse-moi; ma colère va s'enflammer contre eux, et je les consumerai; mais je ferai de toi une grande nation.
11 Moïse implora l'Éternel, son Dieu, et dit: Pourquoi, ô Éternel! ta colère s'enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Égypte par une grande puissance et par une main forte?
12 Pourquoi les Égyptiens diraient-ils: C'est pour leur malheur qu'il les a fait sortir, c'est pour les tuer dans les montagnes, et pour les exterminer de dessus la terre? Reviens de l'ardeur de ta colère, et repens-toi du mal que tu veux faire à ton peuple.
13 Souviens-toi d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, tes serviteurs, auxquels tu as dit, en jurant par toi-même: Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout ce pays dont j'ai parlé, et ils le posséderont à jamais.
14 Et l'Éternel se repentit du mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple.
Les différents livres que nous lisons donnent (dans l’ensemble) peu d’éléments relatifs à la relation entre Dieu et son serviteur.
D’ailleurs le mot serviteur à tendance à faire oublier la relation de Père à fils(fille) qui est à la base du service. Aussi Jésus qui fut le plus grand serviteur est Fils aîné avant tout !
C’est dans cette relation filiale que doit s’inscrire notre service à Dieu, sinon ce serait un service tronqué de la plus belle partie : l’amour.
1 Jean 4:18 La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte….
Moïse ne décrit pas cette relation, mais des versets nous en parlent. A la lumière de l’Esprit se servant de situation, nous montre la profondeur et la beauté de cette relation.
Nombres 12
6 Et il dit: Ecoutez bien mes paroles! Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète, c'est dans une vision que moi, l’Éternel, je me révélerai à lui, c'est dans un songe que je lui parlerai.
7 Il n'en est pas ainsi de mon serviteur Moïse. Il est fidèle dans toute ma maison. 8 Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une représentation de l’Éternel. Pourquoi donc n'avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse ?
Le prophète était le ministre le plus élevé devant Dieu à cette époque. Dieu prend le temps de le positionner au-dessus du statut de prophète en décrivant une qualité qui caractérise Christ, la fidélité
Celle de Moïse est étendue à toute sa maison.
Là encore le mot maison qui représente aussi la communauté d’Israël, donne à Moïse un caractère d’autorité sur la maison comme le serait l’homme de confiance du Maître.
A travers cette expression je vois la maison comme le cœur ou « règne » Moïse » dans sa place de fils.
A suivre....
Foyal- Messages : 1431
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 62
Localisation : Martinique
Re: Les héros de la foi
...suite
Moïse a découvert Dieu, son caractère. Il a connu les plans, aimé sa loi, cherché à lui donner plus de Dieu et aligné son cœur sur celui de son Père.
Il a aimé servir dans cet amour qu’ils se sont construit tous les deux et sont parvenus à une intimité sans égal avec un pécheur !
Quand Dieu s’est mis en colère contre son peuple, il n’a pas hésité à manifester ses sentiments à se faire (comme son grand-frère le Christ) l’avocat de ce peuple rebelle, et somme toute insensé !
Commençant par reconnaître la faute, il demande directement le pardon sans autre forme de procès.
On voit bien qu’il ne demande pas que la grâce pour un peuple qui a tant vu Dieu à l’œuvre et n’a, de ce fait, aucune excuse. Non ! Ce qu’il demande, c’est une surabondance de grâce face à l’abondance du péché ! Encore les sentiments du grand-frère !
Ce qui est beau et fort, c’est que Moïse parle avec amour du peuple que Dieu lui a donné d’aimer, de comprendre de juger, d’apprécier dans ses forces et ses faiblesses. Mais il parle avec amour à un être dont il connaît le cœur et ses dispositions et surtout sa justice.
=
Il savait qu’il ne méritait pas d’être effacé, mais il a joué son rôle de médiateur se « rappelant » devant Dieu qu’en Egypte, il avait servi d’autres dieux pendant longtemps, et qu’il avait contribué à l’esclavage de ce peuple !
Il se « devait » de le défendre aussi lui qui l’avait accablé. Il s’interposait dans l’amour pour l’un et pour l’autre avec cette fidélité qui lui a été reconnue pour assouplir la sentence !
Petite parenthèse, on voit aussi que la révélation du livre que l’on retrouve en Apocalypse :
15 Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu.
Preuve que la connaissance de Moïse était grande quant aux choses terrestres et célestes..
Les écrits ne reflétant pas les émotions et les sentiments, on pourrait croire que le ton est ferme et serait presque du chantage moral !
Loin s’en faut ! Moïse sait que Dieu ne négocie pas avec le péché. Il a parfaitement conscience que quelle que soit la décision de Dieu elle sera juste. Il sait aussi que c’est un Dieu de pardon et veut parler « à ce Dieu-là », plutôt que « celui de la sanction ».
C’est à mon sens, (c‘est moi qui le dit), sur un ton de supplication et de douceur qu’il s’exprime en faveur du peuple.
Avec cette même douceur exprimant son amour pour les deux parties que Moïse poursuivit son argumentaire, parlant au cœur de Dieu le renvoyant à Lui-même.
En détachant les regards de Dieu de sa colère il pût faire revenir son Père « pardon » et faire disparaître le Père « sanction » !
Cela me renvoie à cette dualité qu’il manifesta dans le livre de Jonas. Celui qui voulût détruire Ninive, et celui qui finit par défendre la ville face à l’irritation de Jonas.
Moïse poursuivit en disant :
13 Souviens-toi d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, tes serviteurs, auxquels tu as dit, en jurant par toi-même: Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout ce pays dont j'ai parlé, et ils le posséderont à jamais.
14 Et l'Éternel se repentit du mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple.
J’ose croire que les deux cœurs du Père et du fils ont été en parfaite communion à cet instant. Le meilleur argument que l’on puisse utiliser avec Dieu, c’est sa parole !
Moïse a découvert Dieu, son caractère. Il a connu les plans, aimé sa loi, cherché à lui donner plus de Dieu et aligné son cœur sur celui de son Père.
Il a aimé servir dans cet amour qu’ils se sont construit tous les deux et sont parvenus à une intimité sans égal avec un pécheur !
Quand Dieu s’est mis en colère contre son peuple, il n’a pas hésité à manifester ses sentiments à se faire (comme son grand-frère le Christ) l’avocat de ce peuple rebelle, et somme toute insensé !
Commençant par reconnaître la faute, il demande directement le pardon sans autre forme de procès.
On voit bien qu’il ne demande pas que la grâce pour un peuple qui a tant vu Dieu à l’œuvre et n’a, de ce fait, aucune excuse. Non ! Ce qu’il demande, c’est une surabondance de grâce face à l’abondance du péché ! Encore les sentiments du grand-frère !
Ce qui est beau et fort, c’est que Moïse parle avec amour du peuple que Dieu lui a donné d’aimer, de comprendre de juger, d’apprécier dans ses forces et ses faiblesses. Mais il parle avec amour à un être dont il connaît le cœur et ses dispositions et surtout sa justice.
=
Il savait qu’il ne méritait pas d’être effacé, mais il a joué son rôle de médiateur se « rappelant » devant Dieu qu’en Egypte, il avait servi d’autres dieux pendant longtemps, et qu’il avait contribué à l’esclavage de ce peuple !
Il se « devait » de le défendre aussi lui qui l’avait accablé. Il s’interposait dans l’amour pour l’un et pour l’autre avec cette fidélité qui lui a été reconnue pour assouplir la sentence !
Petite parenthèse, on voit aussi que la révélation du livre que l’on retrouve en Apocalypse :
15 Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu.
Preuve que la connaissance de Moïse était grande quant aux choses terrestres et célestes..
Les écrits ne reflétant pas les émotions et les sentiments, on pourrait croire que le ton est ferme et serait presque du chantage moral !
Loin s’en faut ! Moïse sait que Dieu ne négocie pas avec le péché. Il a parfaitement conscience que quelle que soit la décision de Dieu elle sera juste. Il sait aussi que c’est un Dieu de pardon et veut parler « à ce Dieu-là », plutôt que « celui de la sanction ».
C’est à mon sens, (c‘est moi qui le dit), sur un ton de supplication et de douceur qu’il s’exprime en faveur du peuple.
Avec cette même douceur exprimant son amour pour les deux parties que Moïse poursuivit son argumentaire, parlant au cœur de Dieu le renvoyant à Lui-même.
En détachant les regards de Dieu de sa colère il pût faire revenir son Père « pardon » et faire disparaître le Père « sanction » !
Cela me renvoie à cette dualité qu’il manifesta dans le livre de Jonas. Celui qui voulût détruire Ninive, et celui qui finit par défendre la ville face à l’irritation de Jonas.
Moïse poursuivit en disant :
13 Souviens-toi d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, tes serviteurs, auxquels tu as dit, en jurant par toi-même: Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout ce pays dont j'ai parlé, et ils le posséderont à jamais.
14 Et l'Éternel se repentit du mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple.
J’ose croire que les deux cœurs du Père et du fils ont été en parfaite communion à cet instant. Le meilleur argument que l’on puisse utiliser avec Dieu, c’est sa parole !
Foyal- Messages : 1431
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 62
Localisation : Martinique
Re: Les héros de la foi
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Foyal,
Nombres 12:3 : Moïse fut l'homme le plus doux [ou humble] de son temps, bien que plein de force intérieure et vivant au milieu d'un peuple au cou raide
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Foyal,
Nombres 12:3 : Moïse fut l'homme le plus doux [ou humble] de son temps, bien que plein de force intérieure et vivant au milieu d'un peuple au cou raide
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: Les héros de la foi
Foyal a écrit:
Exode 32
9 L'Éternel dit à Moïse: Je vois que ce peuple est un peuple au cou roide.
10 Maintenant laisse-moi; ma colère va s'enflammer contre eux, et je les consumerai; mais je ferai de toi une grande nation.
11 Moïse implora l'Éternel, son Dieu, et dit: Pourquoi, ô Éternel! ta colère s'enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Égypte par une grande puissance et par une main forte?
12 Pourquoi les Égyptiens diraient-ils: C'est pour leur malheur qu'il les a fait sortir, c'est pour les tuer dans les montagnes, et pour les exterminer de dessus la terre? Reviens de l'ardeur de ta colère, et repens-toi du mal que tu veux faire à ton peuple.
13 Souviens-toi d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, tes serviteurs, auxquels tu as dit, en jurant par toi-même: Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout ce pays dont j'ai parlé, et ils le posséderont à jamais.
14 Et l'Éternel se repentit du mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple.
Ce texte me montre que l'Eternel souhaite avoir une relation personnelle, presque d'égal à égal, avec ses créatures humaines.
Moïse est allé jusqu'à Lui dire: "repens-toi" ! Oserions-nous parler ainsi à notre Créateur ? Mais Il comprenait le fond du cœur de son enfant.
En fait, nous pouvons parler à notre Dieu comme à un père, en l'implorant, sachant que nous pouvons même changer ses plans. Cela peut aussi faire partie de ses plans ! Il n'est donc pas rigide. Il nous laisse ainsi une grande liberté !
Quand je suis troublé, souvent Il me répond au travers de ma lecture quotidienne de sa Parole.
Moïse a défendu son peuple, alors que le Seigneur lui promettait de faire de lui une (autre) grande nation. Il a été miséricordieux face à un peuple, le sien, au cou raide. Il a aussi été longanime, sa patience ayant été rarement prise en défaut.
Il est un grand héros de la foi !
Zacharie- Messages : 3773
Date d'inscription : 07/07/2012
Re: Les héros de la foi
Moïse dès le début est dans une relation de négociation avec Dieu, je ne dirais pas d'égal à égal, mais de discussion en tout cas, où finalement il peut refuser une mission, demander des certitudes, ou déléguer, ce que l'on voit dans exode 4
_________________
"L'épreuve n'enlève pas la foi elle n'enlève que la mauvaise foi..."
Que Dieu vous bénisse
jpeg- Messages : 6212
Date d'inscription : 01/07/2012
Age : 47
Re: Les héros de la foi
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Bonjour,
Finalement, est-ce Moïse que nous aurions à adopter comme "héros de la foi ?" Je croyais que nous laissions Framboise nous suggérer un héros, ou (une héroïne). Clarifier SVP.
Lorsqu'on dit que Dieu "se repend", attention au sens : "Dieu n'est pas un homme pour se repentir". Mais cela veut dire que Dieu change ses dispositions.
jpeg, Moïse "négociant" avec Dieu. Explicite ta pensée et dis-nous à quels passages tu fais allusion ? En tout cas, il n'a pas toujours été un "héros de la foi", et, comme nous tous, en a parfois manqué.
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Bonjour,
Finalement, est-ce Moïse que nous aurions à adopter comme "héros de la foi ?" Je croyais que nous laissions Framboise nous suggérer un héros, ou (une héroïne). Clarifier SVP.
Lorsqu'on dit que Dieu "se repend", attention au sens : "Dieu n'est pas un homme pour se repentir". Mais cela veut dire que Dieu change ses dispositions.
jpeg, Moïse "négociant" avec Dieu. Explicite ta pensée et dis-nous à quels passages tu fais allusion ? En tout cas, il n'a pas toujours été un "héros de la foi", et, comme nous tous, en a parfois manqué.
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: Les héros de la foi
Tout ce passage là où sa mission est claire, et où lui demande soit l'envoi d'un autre émissaire, soit un gage, soit quelque chose. Au final il discute la mission en tant que telle,alors qu'en tant que serviteur, il me semble qu'il faudrait l'accepter sans mot dire
"1 Moïse reprit la parole et dit : « Mais voilà ! Ils ne me croiront pas ; ils n’écouteront pas ma voix. Ils diront : Le Seigneur ne t’est pas apparu ! »
02 Le Seigneur dit : « Que tiens-tu en main ? » Moïse répondit : « Un bâton. »
03 Le Seigneur dit : « Jette-le à terre. » Moïse le jeta à terre : le bâton devint un serpent, et Moïse s’enfuit devant lui.
04 Le Seigneur dit à Moïse : « Étends la main et prends-le par la queue. » Il étendit la main et le saisit : dans sa main, le serpent redevint un bâton.
05 Dieu reprit : « Ainsi croiront-ils que le Seigneur t’est apparu, le Dieu de leurs pères, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. »
06 Le Seigneur dit encore à Moïse : « Mets donc la main sur ta poitrine. » Il mit la main sur sa poitrine, puis la retira : et sa main était lépreuse, blanche comme neige.
07 Le Seigneur dit : « Remets la main sur ta poitrine. » Il remit la main sur sa poitrine, puis la retira : elle était redevenue comme le reste de son corps.
08 « Ainsi donc, s’ils ne te croient pas, s’ils restent sourds à la voix du premier signe, ils croiront à cause du second signe.
09 Et s’ils ne croient pas encore à ces deux signes et restent sourds à ta voix, alors tu prendras de l’eau du Nil et tu la répandras sur la terre sèche. Et l’eau que tu auras puisée dans le Nil deviendra du sang sur la terre sèche. »
10 Moïse dit encore au Seigneur : « Pardon, mon Seigneur, mais moi, je n’ai jamais été doué pour la parole, ni d’hier ni d’avant-hier, ni même depuis que tu parles à ton serviteur ; j’ai la bouche lourde et la langue pesante, moi ! »
11 Le Seigneur lui dit : « Qui donc a donné une bouche à l’homme ? Qui rend muet ou sourd, voyant ou aveugle ? N’est-ce pas moi, le Seigneur ?
12 Et maintenant, va. Je suis avec ta bouche et je te ferai savoir ce que tu devras dire. »
13 Moïse répliqua : « Je t’en prie, mon Seigneur, envoie n’importe quel autre émissaire. »
14 Alors la colère du Seigneur s’enflamma contre Moïse, et il dit : « Et ton frère Aaron, le lévite ? Je sais qu’il a la parole facile, lui ! Le voici justement qui sort à ta rencontre, et quand il te verra, son cœur se réjouira."
"1 Moïse reprit la parole et dit : « Mais voilà ! Ils ne me croiront pas ; ils n’écouteront pas ma voix. Ils diront : Le Seigneur ne t’est pas apparu ! »
02 Le Seigneur dit : « Que tiens-tu en main ? » Moïse répondit : « Un bâton. »
03 Le Seigneur dit : « Jette-le à terre. » Moïse le jeta à terre : le bâton devint un serpent, et Moïse s’enfuit devant lui.
04 Le Seigneur dit à Moïse : « Étends la main et prends-le par la queue. » Il étendit la main et le saisit : dans sa main, le serpent redevint un bâton.
05 Dieu reprit : « Ainsi croiront-ils que le Seigneur t’est apparu, le Dieu de leurs pères, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. »
06 Le Seigneur dit encore à Moïse : « Mets donc la main sur ta poitrine. » Il mit la main sur sa poitrine, puis la retira : et sa main était lépreuse, blanche comme neige.
07 Le Seigneur dit : « Remets la main sur ta poitrine. » Il remit la main sur sa poitrine, puis la retira : elle était redevenue comme le reste de son corps.
08 « Ainsi donc, s’ils ne te croient pas, s’ils restent sourds à la voix du premier signe, ils croiront à cause du second signe.
09 Et s’ils ne croient pas encore à ces deux signes et restent sourds à ta voix, alors tu prendras de l’eau du Nil et tu la répandras sur la terre sèche. Et l’eau que tu auras puisée dans le Nil deviendra du sang sur la terre sèche. »
10 Moïse dit encore au Seigneur : « Pardon, mon Seigneur, mais moi, je n’ai jamais été doué pour la parole, ni d’hier ni d’avant-hier, ni même depuis que tu parles à ton serviteur ; j’ai la bouche lourde et la langue pesante, moi ! »
11 Le Seigneur lui dit : « Qui donc a donné une bouche à l’homme ? Qui rend muet ou sourd, voyant ou aveugle ? N’est-ce pas moi, le Seigneur ?
12 Et maintenant, va. Je suis avec ta bouche et je te ferai savoir ce que tu devras dire. »
13 Moïse répliqua : « Je t’en prie, mon Seigneur, envoie n’importe quel autre émissaire. »
14 Alors la colère du Seigneur s’enflamma contre Moïse, et il dit : « Et ton frère Aaron, le lévite ? Je sais qu’il a la parole facile, lui ! Le voici justement qui sort à ta rencontre, et quand il te verra, son cœur se réjouira."
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Que Dieu vous bénisse
jpeg- Messages : 6212
Date d'inscription : 01/07/2012
Age : 47
Re: Les héros de la foi
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Hello jpeg,
Je suis d'accord avec toi, et je me doutais même que tu citerais ce passage, que j'interpréterais plutôt comme un manque de foi et de confiance en Dieu. A Gédéon, Dieu a dit : "va avec la force que tu as : ne t'ai-je pas envoyé ?" (Juges 6:14)
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Hello jpeg,
Je suis d'accord avec toi, et je me doutais même que tu citerais ce passage, que j'interpréterais plutôt comme un manque de foi et de confiance en Dieu. A Gédéon, Dieu a dit : "va avec la force que tu as : ne t'ai-je pas envoyé ?" (Juges 6:14)
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: Les héros de la foi
jpeg a écrit:Tout ce passage là où sa mission est claire, et où lui demande soit l'envoi d'un autre émissaire, soit un gage, soit quelque chose. Au final il discute la mission en tant que telle,alors qu'en tant que serviteur, il me semble qu'il faudrait l'accepter sans mot dire
."
Bonjour.
Si je comprends qu'on puisse dire cela, je vais partager avec vous un épisode que j'ai eu.
Ma première rencontre avec le Saint-Esprit s'est faite le 4 juillet 1993 Il s'est manifesté directement alors que j'étais avec ma femme chez un couple d'amis et frères. Il nous avait rassemblés pour nous parler.
A sa présence, je'ai senti une puissance entourer mon corps, Mon coeur s'est mis à battre et mes lèvres ne purent s'ouvrir.
J'ai entendu tout ce qu'il a dit et plus il parlait, plus je me sentais faible.
J'ai eu l'impression que le temps s'était arrêté. Il a expliqué le but de sa visite, pourquoi il nous a choisis. Avant de partir il nous mis à l'épreuve de l'orgueil et de l'amour propre.
Après cette manifestation, je suis resté planté devant une baie vitrée à regarder l'horizon ayant des milliers de questions qui me traversaient l'esprit.
L'Esprit est revenu ma dire de ne pas m'inquiéter, que j'aurai en temps utile toutes les réponses à mes questions. Il me demanda de me préparer au cheminement.
On ne peut présumer de sa réaction face à une manifestation directe de Dieu.
Son aura agit et entre en conflit avec notre nature pécheresse. Cela provoque des conflits intérieurs incontrôlables !
Regardez ce qui arriva à Daniel avec un ange :
7 Moi, Daniel, je fus seul à voir cette apparition, les gens qui étaient avec moi ne la virent pas, ils furent soudain saisis d’une grande frayeur et coururent se cacher.
8 Je demeurai donc seul à contempler cette apparition grandiose. J’en perdis mes forces, je devins tout pâle et mes traits se décomposèrent ; je me sentais défaillir.
9 J’entendis le personnage prononcer des paroles et, en entendant sa voix, je m’évanouis et je tombai la face contre terre.
Il était en présence d'un ange. Si ça avait été une personne de la divinité, son coeur aurait pu s'arrêter !
Alors quand il reviendra au jour de sa colère voilà pourquoi on verra ces réactions :
Apocalypse 6
…15 Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. 16 Et ils disaient aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'agneau;
Ce n'est qu'après cette expérience que j'ai compris pourquoi on a envie de dire non à Dieu et pas envie d'avoir affaire à lui en ayant une responsabilité. En sa présence on est autrement enseigné quant à sa grandeur, même si ce qu'on a vécu n'est que peu de choses !
Ce n'est pas la clarté de la mission qui fait réfléchir, c'est la conscience de qui nous donne cette mission !
Foyal- Messages : 1431
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 62
Localisation : Martinique
Re: Les héros de la foi
jpeg a écrit:
"1 Moïse reprit la parole et dit : « Mais voilà ! Ils ne me croiront pas ; ils n’écouteront pas ma voix. Ils diront : Le Seigneur ne t’est pas apparu ! »
02 Le Seigneur dit : « Que tiens-tu en main ? » Moïse répondit : « Un bâton. »
03 Le Seigneur dit : « Jette-le à terre. » Moïse le jeta à terre : le bâton devint un serpent, et Moïse s’enfuit devant lui.
04 Le Seigneur dit à Moïse : « Étends la main et prends-le par la queue. » Il étendit la main et le saisit : dans sa main, le serpent redevint un bâton.
"
Cet épisode n'a pas seulement pour but de montrer les pouvoir de Dieu mais de montrer beaucoup d'autres choses.
Quand Dieu pose une question, ce n'est pas parce qu'il n'a pas la réponse.
Dieu demande à Moïse : « Que tiens-tu en main ? » .
IL savait bien cela, mais voulait que Moïse réalise qu'il est passé d'un sceptre d'or d'Egypte à un vulgaire bâton.
Lui qui était un prince de la gloire humaine, est devenu un berger, ayant pour simple outil un bâton !
Le Seigneur dit : « Jette-le à terre. ». Comme pour lui demander "Es-tu prêt à perdre même ce peu pour moi ?".
En s'exécutant, Dieu lui montre que même un bout de bois sec peut devenir un outil de mort :
Le bâton devint un serpent, et Moïse s’enfuit devant lui. Moïse a réagi humainement et sans foi. Ce n'est pas un reproche surtout que j'aurai fait de même !
Mais Dieu lui montre qu'humainement il ne peut le servir. C'est avec Dieu , avec les valeurs de la foi, l'amour et l'espérance qu'il pourra vaincre l'ennemi . IL faudra d'abord vaincre sa propre peur !
A suivre...
Foyal- Messages : 1431
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 62
Localisation : Martinique
Re: Les héros de la foi
...suite
Dieu lui montre comment procéder : Le Seigneur dit à Moïse : « Étends la main et prends-le par la queue. »
Pour réaliser cela, il doit agir avec foi. C'est elle qui fera disparaître la peur. Moïse s'est placé dans la foi en Dieu pour faire ce qui lui fut demandé. C'est là que Moïse pût prendre le serpent !
Dans la réalité humaine, la queue d'un serpent est son point d'appui quand il attaque. Le contourner dans le sens contraire de l'enroulement, donne le temps d'attraper sa queue. Il devient alors impuissant et cherche à s'enfuir.
Il étendit la main et le saisit : dans sa main, le serpent redevint un bâton. Quand nous agissons par la foi, l'ennemi est paralysé comme un bâton sec !
Dieu lui donne l'assurance par d'autres prodiges comme la maladie et la guérison. Tout cela pour le rassurer et l'amener à entrer dans son "personnage" et fils et de serviteur. C'était sa formation.
Les autres passages concernent le complexe qu'il avait au niveau du langage. Certains disent qu'il bégayait.
Aucune formation n'est simple et facile avec Dieu. Surtout à un tel niveau de consécration.
Dieu lui montre comment procéder : Le Seigneur dit à Moïse : « Étends la main et prends-le par la queue. »
Pour réaliser cela, il doit agir avec foi. C'est elle qui fera disparaître la peur. Moïse s'est placé dans la foi en Dieu pour faire ce qui lui fut demandé. C'est là que Moïse pût prendre le serpent !
Dans la réalité humaine, la queue d'un serpent est son point d'appui quand il attaque. Le contourner dans le sens contraire de l'enroulement, donne le temps d'attraper sa queue. Il devient alors impuissant et cherche à s'enfuir.
Il étendit la main et le saisit : dans sa main, le serpent redevint un bâton. Quand nous agissons par la foi, l'ennemi est paralysé comme un bâton sec !
Dieu lui donne l'assurance par d'autres prodiges comme la maladie et la guérison. Tout cela pour le rassurer et l'amener à entrer dans son "personnage" et fils et de serviteur. C'était sa formation.
Les autres passages concernent le complexe qu'il avait au niveau du langage. Certains disent qu'il bégayait.
Aucune formation n'est simple et facile avec Dieu. Surtout à un tel niveau de consécration.
Foyal- Messages : 1431
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Re: Les héros de la foi
Bonjour à tous.
La coïncidence est amusante ! Je n'ai pas pu me retenir de la partager. Hier en fin de matinée, j’écrivais quelques mots sur la notion du "mal" dans la Bible. J’ai cité les mêmes passages mentionnés hier par Gerard et Foyal dans ce topic, dans un sujet complètement différent. Je vous laisse lire :
................
Jean 10:35 S'il appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu est venue (et l'écriture ne peut être anéantie),
Jean 10:36 dites-vous à celui que le Père a sanctifié, et qu'il a envoyé dans le monde: Tu blasphèmes, parce que j'ai dit: Je suis le Fils de Dieu?
Respectueusement.
Que l'Eternel nous guide.
Hans
La coïncidence est amusante ! Je n'ai pas pu me retenir de la partager. Hier en fin de matinée, j’écrivais quelques mots sur la notion du "mal" dans la Bible. J’ai cité les mêmes passages mentionnés hier par Gerard et Foyal dans ce topic, dans un sujet complètement différent. Je vous laisse lire :
Hans a écrit:"L’hébreu "satan" signifie "opposer" et le mot grec "diabolos" pour diable se traduit par "accusateur", ces deux mots ne font pas explicitement référence à un ange rebelle qui tente constamment de séduire les hommes depuis la création du monde. Cette créature surnaturelle et diabolique n’existe pas, pensez-vous vraiment qu’une créature puisse dire à son propre créateur :
"mon créateur, je vais détruire l’humain pour te prouver que tu as tord de l’avoir fait (jalousie...), même si tu as déjà écrit que tous les hommes ne vont pas choisir le bien et que je vais périr avec eux".
"j’ai perdu contre l’homme messie Jésus, mais je suis vraiment un méchant intelligent et têtu contre le créateur, alors je vais encore faire pécher des hommes afin qu’ils périssent avec moi".
Exode 32:32 Et maintenant, si tu pardonnes leur péché...; sinon, efface-moi, je te prie, de ton livre que tu as écrit.
Exode 32:33 Et l'Éternel dit à Moïse: Celui qui aura péché contre moi, je l'effacerai de mon livre. (Apocalipse 20:15)
................
Excellent Gérard, c’est vrai...merci.Gerard a écrit:Par ailleurs il y a quelques jours nous avons échangé sur Moïse, comme Foyal l'a évoqué dans un autre message. Moïse aurait accepté d'être effacé du livre de Dieu plutôt que le peuple coupable du veau d'or. Les arguments en grâce de Moïse étaient l'amour de Dieu pour son peuple. mais il y a avait un autre argument que nous n'avions pas évoqué : le fait que les ennemis de Dieu se seraient réjouis de l'effacement d'Israël et donc de l'opprobre pour Dieu qui en aurait résulté.
Tout à fait, cela me fait penser à un passage de Jean 10 où l'homme Jésus est accusé de se faire dieu/fils de Dieu", il nous explique que ceux qui reçoivent la parole de l'Eternel sont fils de Dieu. J'ai fait le lien avec les juges et Moïse.Foyal a écrit:A travers cette expression je vois la maison comme le cœur ou « règne » Moïse » dans sa place de fils.
Jean 10:35 S'il appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu est venue (et l'écriture ne peut être anéantie),
Jean 10:36 dites-vous à celui que le Père a sanctifié, et qu'il a envoyé dans le monde: Tu blasphèmes, parce que j'ai dit: Je suis le Fils de Dieu?
Respectueusement.
Que l'Eternel nous guide.
Hans
Re: Les héros de la foi
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Hello Hans,
Même si le fait de s'occuper du mal souille en quelque sorte, et en tout cas n'édifie pas forcément, pourrais-tu nous faire part plus précisément de tes pensées sur ce thème ?
___
Hello Hans,
Même si le fait de s'occuper du mal souille en quelque sorte, et en tout cas n'édifie pas forcément, pourrais-tu nous faire part plus précisément de tes pensées sur ce thème ?
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: Les héros de la foi
gerardh a écrit:__
Hello Hans,
Même si le fait de s'occuper du mal souille en quelque sorte, et en tout cas n'édifie pas forcément, pourrais-tu nous faire part plus précisément de tes pensées sur ce thème ?
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Mon but n'était absolument pas de parler du "mal", je témoignais simplement d'une étonnante coïncidence.
Il est préférable de rester dans le sujet pour l'organisation des thèmes, nous aurons peut-être l'occasion d'en parler ultérieurement dans un autre topic. Selon moi, la vérité est édifiante, peu importe le sujet.
Je pense que Framboise souhaite intervenir sur le sujet, étant donné que son nom a été mentionné au début de cette page.
Agréable journée Gérard.
Cordialement
Hans
Re: Les héros de la foi
Que Dieu lui donne des assurances est une chose mais Moïse en réclame et finalement négocie sa mission qui lui est attribuée, après chacun peut l'interpréter de diverses façons, on voit de la même façon de nombreux reproches de David à adressés à Dieu, cette relation est bien différente de celle qui est souvent promue, et celles d'autres comme Abraham où l'obéissance se fait ici aveugle.
_________________
"L'épreuve n'enlève pas la foi elle n'enlève que la mauvaise foi..."
Que Dieu vous bénisse
jpeg- Messages : 6212
Date d'inscription : 01/07/2012
Age : 47
Re: Les héros de la foi
Bonjour,
Framboise propose de dire ce que nous pensons d'un autre héros de la foi: Jephté.
Framboise propose de dire ce que nous pensons d'un autre héros de la foi: Jephté.
Zacharie- Messages : 3773
Date d'inscription : 07/07/2012
Re: Les héros de la foi
Es-tu l'Aaron de Framboise
_________________
"L'épreuve n'enlève pas la foi elle n'enlève que la mauvaise foi..."
Que Dieu vous bénisse
jpeg- Messages : 6212
Date d'inscription : 01/07/2012
Age : 47
Re: Les héros de la foi
Je suis certain que Framboise va se rattraper !
Voudrais-tu transférer ici son appréciation de Jephté (d'aujourd'hui à 9h14)? Merci d'avance.
Voudrais-tu transférer ici son appréciation de Jephté (d'aujourd'hui à 9h14)? Merci d'avance.
Zacharie- Messages : 3773
Date d'inscription : 07/07/2012
Re: Les héros de la foi
Chère Framboise,
Je vais essayer de terminer avec Gérard.
Ensuite, je te dirai en toute confiance ce que je pense de Jephté, héros de la foi, sachant que toi tu ne me critiqueras pas en cherchant "la petite bête".
Affectueusement en Christ.
Je vais essayer de terminer avec Gérard.
Ensuite, je te dirai en toute confiance ce que je pense de Jephté, héros de la foi, sachant que toi tu ne me critiqueras pas en cherchant "la petite bête".
Affectueusement en Christ.
Zacharie- Messages : 3773
Date d'inscription : 07/07/2012
Re: Les héros de la foi
Jephté était un "vaillant guerrier" (Juges 11.1) mais aussi un "vaurien" (verset 3).
Il savait négocier (11.12-14; 12.2-3).
Il a fait "un vœu à l'Eternel" (11.30) qui lui a coûté très cher (il s'agissait de sa fille), mais il n'est pas revenu sur sa parole, malgré tout l'amour qu'il éprouvait pour elle (enfant unique).
Il a attaqué courageusement les Ammonites et les Ephraïmites.
Il fut juge en Israël pendant 6 ans (12.7).
Pourquoi est-il cité comme un héros de la foi en Hébreux 11.32 ?
Sans doute parce que, malgré son passé, il était courageux (il a fait 2 guerres), fidèle à sa parole (concernant sa fille) et intègre (en tant que juge).
Nous devons l'imiter en résistant courageusement à l'Ennemi, mais pas sans discernement (nous devons nous efforcer de trouver un terrain d'entente avec ceux qui s'opposent à nous en raison de notre foi), nous devons respecter la parole donnée, et agir avec droiture (sans faux-fuyant).
Il savait négocier (11.12-14; 12.2-3).
Il a fait "un vœu à l'Eternel" (11.30) qui lui a coûté très cher (il s'agissait de sa fille), mais il n'est pas revenu sur sa parole, malgré tout l'amour qu'il éprouvait pour elle (enfant unique).
Il a attaqué courageusement les Ammonites et les Ephraïmites.
Il fut juge en Israël pendant 6 ans (12.7).
Pourquoi est-il cité comme un héros de la foi en Hébreux 11.32 ?
Sans doute parce que, malgré son passé, il était courageux (il a fait 2 guerres), fidèle à sa parole (concernant sa fille) et intègre (en tant que juge).
Nous devons l'imiter en résistant courageusement à l'Ennemi, mais pas sans discernement (nous devons nous efforcer de trouver un terrain d'entente avec ceux qui s'opposent à nous en raison de notre foi), nous devons respecter la parole donnée, et agir avec droiture (sans faux-fuyant).
Zacharie- Messages : 3773
Date d'inscription : 07/07/2012
Re: Les héros de la foi
Bonsoir
En premier jet je dirai que l'histoire de Jephté me renvoie à une phrase du Seigneur. Celle qui dit :
1 Corinthiens 1: 27 Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes;
Le fils d'une prostituée, déshérité et chassé de son pays, rappelé pour devenir chef d'une armée et représentant du bras armé de Dieu !
Il est dit qu'il était un vaillant guerrier. Il devait sans doute avoir une assurance, voire une certaine fierté.
Il ne fallait pas non plus qu'il oublie qu'il était au service de Dieu, et pas le contraire.
Le serment qui le lia à Dieu vint de lui ! Pourquoi prend-il cet engagement ? Personne ne peut le dire et rien dans le texte ne l'explique.
Le choix du sacrifice est osé et dangereux ! Même si c'était un fils qui était sorti, c'est fort d'engager une vie humaine pour un Dieu qui n'agréait pas cela !
A part Jésus-Christ, Dieu n'a jamais accepté cela et cela a été une souffrance terrible pour Lui, qui a arrêté le bras d'Abraham !
Jephté a sans doute agi selon ses valeurs belliqueuses !
Dieu lui a montré qu'on ne s'engage pas avec le Seigneur sans réfléchir et l'a mis à sa place à Lui. Il a offert sa fille unique. Dieu son Fils unique !
Quel en était le but ? Était-ce un prix de consécration puisqu'il fut reconnu Juge ? Dieu seul le sait !
En premier jet je dirai que l'histoire de Jephté me renvoie à une phrase du Seigneur. Celle qui dit :
1 Corinthiens 1: 27 Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes;
Le fils d'une prostituée, déshérité et chassé de son pays, rappelé pour devenir chef d'une armée et représentant du bras armé de Dieu !
Il est dit qu'il était un vaillant guerrier. Il devait sans doute avoir une assurance, voire une certaine fierté.
Il ne fallait pas non plus qu'il oublie qu'il était au service de Dieu, et pas le contraire.
Le serment qui le lia à Dieu vint de lui ! Pourquoi prend-il cet engagement ? Personne ne peut le dire et rien dans le texte ne l'explique.
Le choix du sacrifice est osé et dangereux ! Même si c'était un fils qui était sorti, c'est fort d'engager une vie humaine pour un Dieu qui n'agréait pas cela !
A part Jésus-Christ, Dieu n'a jamais accepté cela et cela a été une souffrance terrible pour Lui, qui a arrêté le bras d'Abraham !
Jephté a sans doute agi selon ses valeurs belliqueuses !
Dieu lui a montré qu'on ne s'engage pas avec le Seigneur sans réfléchir et l'a mis à sa place à Lui. Il a offert sa fille unique. Dieu son Fils unique !
Quel en était le but ? Était-ce un prix de consécration puisqu'il fut reconnu Juge ? Dieu seul le sait !
Foyal- Messages : 1431
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 62
Localisation : Martinique
Re: Les héros de la foi
Bonjour Framboise,
Je viens de demander à JPEG par ma messagerie privée de transférer ton message d'hier à 9h14.
Bonne journée avec notre Seigneur.
Je viens de demander à JPEG par ma messagerie privée de transférer ton message d'hier à 9h14.
Bonne journée avec notre Seigneur.
Zacharie- Messages : 3773
Date d'inscription : 07/07/2012
Jephthé, le héros de la foi
Zacharie a écrit:Bonjour Framboise,
Je viens de demander à JPEG par ma messagerie privée de transférer ton message d'hier à 9h14.
Bonne journée avec notre Seigneur.
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Merci Zacharie
J'ai essayé de poster le document sur Jephthé, mais ça n'est pas passé, je réessaie
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Bonjour
Je vous propose de partager ce que moi même j'ai reçu, lorsque j'ai lu ce si beau texte dans le livre des Juges.
Oui de chercher à voir et à entendre et ne plus se contenter de lire ce qui est écrit uniquement, sans chercher à voir ce qui est caché à l'oeil.
Je suis allée dans le livre des Juges afin de voir l'histoire de plusieurs de ces héros de la foi qui sont cités dans la lettre aux Hébreux et je me suis intéressée à la vie de Jephthé qui est dans le livre des Juges chapitre 11 et 12.
J'ai aussi appris avec les années, à aller voir dans les Ecritures les types de Christ, et je n'ai pas été décue à travers cette lecture sur Jephthé, d'en voir un très bel exemple.
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Je ne mets pas ici le texte, je pense que vous en prendrez connaissance avant de lire ce qui est écrit en dessous.
Ce texte de Juges 11 et 12, parle d'un épisode de la vie de Jephthé qui va se dérouler sur deux petits chapitres soit 47 versets.
47 versets c'est peu en effet, mais cela n'empêche pas l'auteur de la lettre aux Hébreux de citer Jephthé dans la longue liste des héros de la foi, bien que l'Ecriture ne puisse faire mention de tous, à cause de leur trop grand nombre à citer.
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Jephthé était un homme "comme n'existant pas".
Il était fils d'une prostituée et n'avait donc aucune légitimité dans ce monde, car de son côté son père avait déjà sa propre famille.
Il est écrit que c'était Galaad qui l'avait engendré. (Nom associé à la tribu)
Ce peuple de Galaad est en fait la tribu de Gad, celle qui a demandé à Moïse de ne pas lui faire passer le Jourdain. (Nombres 33) C'est tout dire lorsqu'on sait que le passage du Jourdain est l'image du passage de l'ancien monde au Nouveau.
Galaad son père a commis adultère avec une femme prostituée, et spirituellement parlant cela veut dire qu'il a abandonné son Dieu.
De cet adultère est sorti celui qui a reçu pour nom: Jephthé qui est le sens de: Celui qui libère ou qui ouvrira.
Comme quoi très souvent, notre Dieu et Père fait parvenir le secours de l'endroit où on ne penserait jamais aller le chercher par nous même, même si pour certains ils se trouvent encore de l'autre côté du Jourdain. La séparation entre ce qui est ancien et ce qui est nouveau n'ayant pas encore eu lieu pour ceux-là.
J'ai désiré mettre le mot "encore" dans cette phrase au dessus, car l'histoire de cette tribu peut concerner le quiconque qui n'a pas encore franchi le Jourdain, étant encore tenu par des choses visibles et agréables de ce monde.
Lorsque j'écris le mot "encore" c'est parce que de la part de Dieu, tout est fait: Nous sommes dans l'Eternel de Dieu, nous sommes encore dans "l'aujourd'hui" de l'Eternel comme c'est écrit dans la lettre aux Hébreux, et la porte est toujours ouverte pour celui qui voudrait franchir cette barrière invisible, mais pourtant bien réelle.
Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu'on peut dire : Aujourd'hui ! Afin qu'aucun de vous ne s'endurcisse par la séduction du péché.
Le pont pour passer entre l'ancien monde et le nouveau a été établi par la croix de Jésus, et c'est par l'Esprit de résurrection que nous pouvons déjà vivre la vie de Dieu sur cette terre.
La croix est ici l'image du passage du Jourdain.
Jephthé est donc celui qui est venu, bien qu'étant celui qui n'était pas attendu. Il était comme un voyageur et un errant sur cette terre, n'ayant pas de quoi poser ses pieds dessus ; et ses frères se sont bien chargés de le lui faire savoir.
Jephthé était un apatride.
Voilà une première similitude avec Jésus.
---
D'après le texte on voit que lorsque son père Galaad est mort et que le moment du partage de l'héritage paternel est arrivé, Jephthé n'était plus un enfant mais il était devenu un homme.
Ici nous sommes d'accord que pour les frères de Jephthé, il est question d'un héritage temporel et terrestre, et c'est souvent lorsqu'il est question des biens de la terre que les problèmes arrivent pour la plupart des hommes. Et c'est ce qui n'a pas manqué d'arriver à la mort de Galaad. L'appât du gain pour ses frères n'a pas manqué de les faire réagir.
Pour l'homme en général, cette réaction par rapport à l'argent est très révélatrice, et montre à qui et à quoi on est le plus attaché.
Les frères de Jephthé eux, se sont déchainés contre lui jusqu'à le chasser de la maison de son père.
En ne répondant rien à leurs attaques et en s'enfuyant de devant eux dans un pays étranger, est ce que d'une certaine manière Jephthé ne reflétait pas l'image de Jésus, Lui sur qui l'argent et les biens de ce monde n'avait aucune emprise.
Ils l'ont jeté dehors comme un malpropre, comme un vaurien et cela me fait penser à ce passage d'Esaïe 53 qui Lui aussi a été mis au nombre des moins que rien, des malfaiteurs:
11 A cause du travail de son âme il rassasiera ses regards ; par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, et il se chargera de leurs iniquités.
12 C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands ; il partagera le butin avec les puissants, parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, et qu'il a intercédé pour les coupables.
Est-ce qu'en ne répondant rien et en s'enfuyant, lui qui était pourtant connu pour être un vaillant héros, est-ce que ce n'était pas une autre manière de prendre sur lui l'iniquité et la méchanceté de ses frères, en ne leur rendant pas coup sur coup ?
Nulle part en effet on ne voit que Jephthé demande raison à ses frères, ou se rebelle de cette décision d'être spolié de l'héritage paternel ; et dans le pays de Tob où il va aller habiter, c'est par des incursions avec des gens de rien qu'il va subvenir à ses besoins naturels de nourriture.
En lisant ce qui est écrit, savoir que Jephthé avait auprès de lui des gens de rien, allons-nous nous aussi le critiquer comme le font certainement des personnes qui sous le couvert de leurs vêtement religieux vont évoquer une certaine moralité à ne pas dépasser ?
Jésus n'était-Il pas aussi entouré de prostituées et de publicains, c'est-à-dire des personnes étant comptées comme n'étant rien aux yeux du peuple ? (Publicain: Homme au service de Rome pour collecter les impôts et les taxes)
Pourquoi ces gens de rien se rassemblèrent auprès de Jephthé ? Peut être tout simplement parce qu'ils avaient besoin d'avoir contact avec quelqu'un qui les comprendrait, qui les prendrait tels qu'ils étaient, eux qui étaient peut être rejetés par tous pour des raisons que nous ne connaissons pas.
Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades.
13 Allez, et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. (Matthieu 9)
(AH décidemment nos anciens concepts ont la vie dure en nous. Lorsque nous lisons, immédiatement il y a une ancienne certaine forme de pensée qui vient s'installer en nous, et celle-ci nous empêche de voir et de connaître ce que l'Esprit veut nous montrer pour y voir Jésus à l'intérieur, alors que Lui-même dit que les Ecritures parlent de Lui. (Luc 24 v 2).
Avec quels yeux abordons-nous le livre des Juges ? Sommes-nous focalisés sur ce mot "juge", ou bien y voyons-nous qu'à l'intérieur de ce livre il est fait mention d'hommes dont l'Eternel se servait pour délivrer son peuple qui ne cessait de se trouver dans la tourmente parce qu'il se détournait de Lui.
Oui je parle de cette forme de pensée qui transforme le bien en mal, cette forme de pensée qui nous empêche de voir les beautés de Christ dans le cœur des personnes que l'Ecriture désire nous faire connaître. Ainsi lorsque nous lisons que Jephthé s'était entouré de gens de rien et qu'avec eux il allait faire des incursions dans un pays étranger, d'entrée nous avons des à-priori sur cet homme, lui qui était pourtant l'instrument que l'Eternel avait choisi pour délivrer son peuple qui se trouvait pourtant très loin de Lui, jusqu'à ne plus mentionner Son Nom.
Mais pour un homme spirituel comme l'était Jephthé, était-ce une bonne ou une mauvaise chose d'aller faire des incursions dans un pays étranger ? Je vous propose de donner la réponse qui sera la votre.
---
Mais pour en revenir aux frères de Jephthé qui le chassèrent pour ne pas partager l'héritage paternel de Galaad, l'Ecriture nous fait maintenant savoir qu'en fait, ce n'est pas eux seuls qui chassèrent Jephthé de la maison et du pays: Avec eux étaient associés les anciens de Galaad (v7) et cela me fait penser à ce passage de l'Ecriture de Matthieu 22 qui dit :
38 Mais quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux : Voici l'héritier ; venez, tuons-le et emparons-nous de son héritage.
39 Et ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.
Je vois donc ici dans le texte la même association d'idée que ce qui s'est passé avec Jésus. Pour les frères de Jephthé, l'enjeu c'était le territoire terrestre, mais pour ce qui concerne les anciens je ne vois pas en quoi l'héritage matériel peut les intéresser au point de s'associer aux frères pour chasser Jephthé du pays, puisqu'ils ne sont pas concernés par cette affaire.
A moins que … A moins que ce soit parce que Jephthé était le fils d'une prostituée et que cela n'était pas agréable pour Israël de voir qu'au sein du peuple de Dieu le problème du péché d'adultère de Galaad, n'était à ce jour toujours pas réglé.
Alors le peuple et les anciens de Galaad ont profité de l'affaire de l'héritage pour s'associer aux frères de Jephthé et le chasser de leur territoire, afin de faire partir de devant leurs yeux l'objet qui les accusait devant Dieu.
Est-ce que ce n'est pas de la même manière que les religieux ont agi avec Jésus ?
En effet selon la loi Mosaïque, une affaire d'adultère devait se régler par la lapidation de l'homme et de la femme; or cela n'a pas eu lieu puisque c'est uniquement lorsque Jephthé arriva à l'âge adulte qu'on chercha à régler le problème d'héritage. C'est donc que le père venait juste de mourir à ce moment-là.
Le péché d'adultère avait donc été accepté jusque-là au milieu du peuple de Dieu, et celui qui le rendait visible aux yeux de tous, c'était Jephthé, lui le fruit de l'adultère.
----
Après avoir chassé Jephthé de leur territoire, survint, pour le peuple, un problème qui se répéta à de multiples reprises : Les fils d'Ammon allaient les attaquer.
Après avoir cherché de vaine manière l'homme valeureux qui aurait marché à leur tête pour combattre le premier contre les fils d'Ammon (quel courage !!!), les anciens de Galaad ne sachant plus vers qui se tourner, pensent subitement à faire appel à Jephthé, celui-là même qu'ils avaient chassé.
8 Les anciens de Galaad dirent à Jephthé : Nous revenons à toi maintenant, afin que tu marches avec nous, que tu combattes les fils d'Ammon et que tu sois notre chef, celui de tous les habitants de Galaad.
Nous revenons à toi maintenant… Ce "maintenant" est très parlant et montre de façon très claire que les anciens de Galaad avaient fait tout ce qui était de leur possible pour n'avoir pas affaire avec celui qui était le fruit d'un adultère d'une part, et qui en plus, rien que par sa présence les accusait de n'avoir rien fait jusque-là avec le père. Mais vu la situation, et vu qu'ils ne trouvèrent aucun homme pour leur venir en aide, ils se tournèrent vers celui qu'ils avaient rejeté et chassé de leur pays.
Encore une similitude avec Jésus.
Jephthé répond et ne leur dit pas qu'il marchera avec eux, mais qu'il sera leur chef.
Si Jephté avait dit qu'il marcherait avec eux, c'était comme s'il donnait l'aval à leur état de cœur et dire qu'il était comme eux ; or il n'était pas comme eux.
Eux marchaient par la vue, par la chair, par la raison, alors que Jephthé, lui, marchait par la foi comme on va le voir plus loin.
C'est, disons-le tout net, l'orgueil qui jusque-là avait empêché le peuple et ses chefs de faire appel à Jephthé, celui dont ils savaient qu'il avait en lui des forces qu'eux n'avaient pas.
Jephthé avait en lui quelque chose de Dieu que les autres n'avaient pas : La foi. La foi de la même veine que celle qu'avait Abraham qui faisait confiance à Dieu en toutes choses, et c'est cela qui faisait toute la différence entre Jephthé et le peuple de Galaad.
La preuve ? Voyez vous-même dans le texte, que jusque-là le Nom et la force de l'Eternel n'a pas été évoqué une seule fois, et que c'est par la bouche de Jephthé que cela va se faire. Oui ils avaient perdu la notion de la souveraineté de Dieu. Oui ils l'avaient bien abandonné au point qu'ils ne se souvenaient plus de Lui.
Jephthé lui, c'était l'homme qui était tenu à l'écart par tous les autres. Outre qu'il était le fruit d'un adultère, Jephthé avait en lui des principes autres ; il avait en lui des principes moraux et divins que tous les autres n'avaient pas et c'est pourquoi aussi de son côté il ne parvenait pas à trouver sa place au milieu d'eux.
Si Jephthé vivait de manière autre au milieu des siens, cela venait d'une relation de proximité intérieure avec l'Eternel son Dieu. Il était le seul en Galaad à vivre par la foi dans son être intérieur.
Est-ce que je m'avance trop en parlant de la sorte ? Non, et pour cela il n'y a qu'à entendre la réponse que va lui faire sa fille lorsqu'elle apprendra qu'elle va mourir suite à un vœu que son père a fait envers l'Eternel.
C'est donc comme contraint et forcé que les anciens de Galaad sont venus chercher leur secours en Jephthé; Jephthé l'homme chassé, l'homme sans maison et sans patrie, l'homme qui ne vivait pas selon les mêmes principes que ses contemporains. Eux ayant leur regard porté sur les choses d'en bas, et lui Jephthé ayant ses regards portés sur celles d'en haut, là où se trouve la possession éternelle que l'Eternel avait promise avec serment de donner à son peuple, comme nous allons le lire plus loin.
Et c'est en tant qu'homme spirituel que Jephthé répondra à la demande des anciens en leur faisant bien savoir que le combat qu'il va mener ne sera pas le combat du peuple, mais du sien en particulier, et cela parce qu'il sait que l'Eternel sera avec lui et il se charge de bien le leur faire savoir.
En effet jusque-là, pas une seule fois Le Nom de l'Eternel n'a été cité par les anciens de Galaad; c'est Jephthé seul qui en parle le premier.
Si Jephthé obtient la victoire sur l'ennemi, il tient de suite à dire à Qui attribuer cette victoire, afin que les anciens de Galaad sachent qu'en fait ce ne sera pas eux de leur propre volonté qui l'établiront comme chef, mais que cela viendra de l'Eternel.
Et pour être bien sur que le peuple de Galaad en entier soit au courant d'au Nom de Qui Jephthé allait aller à la guerre, au-delà d'avoir dit cette chose aux anciens de Galaad, Jephthé a ensuite répété toutes ces mêmes paroles à tous, devant l'Eternel.
C'était pour Jephthé comme un scellé. Jephthé prend l'Eternel à témoin. Celui-là Seul à qui Jephthé rend des comptes, l'Eternel son Dieu.
---
Jephthé est aussi parfaitement conscient de l'éloignement de cœur du peuple par rapport à l'Eternel, et il sait que dans l'état l'Eternel Dieu ne pourra pas leur livrer les fils d'Ammon.
Alors Jephthé, antétype et image de Jésus, va d'une certaine manière mener le combat spirituel seul, et Celui qui tiendra son bras, ce sera l'Eternel son Dieu.
9 Jephthé répondit aux anciens de Galaad : Si vous me ramenez pour combattre les fils d'Ammon et que l'Eternel les livre devant moi, je serai votre chef.
Pour Jephthé, il s'agit d'un combat spirituel avant tout ; et cela vient du fait que le peuple et lui n'ont pas la même vision quand à la possession du territoire à protéger et à garder.
---
Mais au-delà de la pensée de devenir leur chef, il y a cette alliance que Jephthé leur propose: Si vous me ramenez, je serai….
Il y avait donc, c'est évident, une alliance qui devait se faire entre les deux parties.
Comme ces mots sont parlant et me font penser à Jésus. N'a-t-il pas Lui aussi été chassé du milieu des siens ?
Qui est celui qui a ramené Jésus, afin qu'on parle de Lui et uniquement de Lui ?
Jésus n'est-Il pas mort et n'a-t-il pas été ressuscité par le Père ? Oui! Alors on peut dire que pour ceux qui ont ramené Jésus de la mort, c'est-à-dire comme croyant que la mort ne pouvait pas le retenir dans ses filets, mais croyant qu'Il est la résurrection et La vie, comme le brigand sur la croix par exemple, eh bien par l'Esprit qui est venu habiter en ceux qui croient, Jésus est devenu leur chef, leur Maitre, leur Seigneur.
Et c'est ainsi qu'au fur et à mesure qu'on avance dans le texte, on voit comme un recadrage de la situation: Vous Galaadites vous venez chercher un homme qui est fort en lui-même (Jephthé le Galaadite était un vaillant héros) pour qu'il vous délivre de l'ennemi, mais moi je ne marche pas comme vous.
Dans quel domaine Jephthé était-il un vaillant héros ? Eh bien pour moi je dirais que, bien que l'Ecriture n'en fasse pas mention, c'était par rapport à la foi qui l'animait, que Jephthé faisait des actes de bravoure que les autres ne faisaient pas.
Il y avait donc un abîme d'incompréhension entre le peuple, les anciens, ses frères et Jephthé. Les actes héroïques de Jephthé étaient fondés sur la relation qu'il entretenait avec Son Dieu, mais cela personne n'était capable d'en faire le lien. Pour ceux de Galaad, Jephthé était un homme, un vaillant héros, point.
C'est donc vers lui que, de manière naturelle le peuple et les anciens de Galaad aurait du se tourner, mais lorsqu'on est un homme rejeté par ceux de sa propre famille comment espérer être agréé par ceux qui n'en sont pas.
C'est dans l'Eternel que je vais chercher ma force, (aurait-il voulu leur dire), et s'il y en a Un qui vous délivre, ce sera Lui, pas moi.
Je pense alors que lorsque Jephthé a dit qu'il serait leur chef, c'est uniquement pour les remettre dans la voie de Dieu, mais sans leur imposer la chose.
"C'est à chacun en particulier qu'il appartient de faire ce genre de démarche, lorsque l'Eternel vient par bonté et par le moyen qu'Il aura choisi, nous faire savoir que nous nous sommes éloignés de Sa présence".
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Et c'est ainsi que, suite à cela, Jephthé lui seul a pris l'initiative d'avoir un contact direct avec le roi d'Ammon et pas de se contenter de combattre seulement ses fils comme le suggérait les anciens de Galaad.
De suite, Jephthé met des barrières entre lui et l'ennemi. Nous n'avons rien de commun ensemble et c'est pour ça que tu n'entreras pas dans "mon territoire".
(Le sens du nom "Ammon" est apparenté à une corne de bélier).
Oui, alors que "l'homme Jephthé" s'était enfui devant ses frères lorsqu'il avait été question de l'héritage temporel, montrant par là qu'il ne chercha pas à lutter pour récupérer sa part, ici au contraire il ne recule pas d'un pas lorsqu'il s'agit de l'héritage spirituel promis à Abraham, Isaac et Jacob. Du territoire promis à la foi.
Jephté parle de "mon Pays"… Mais plus que cela encore: Ici il parle en lieu et place de l'Eternel ; il est Sa bouche, il est Sa Voix. L'Eternel et Jephthé ne font "qu'Un". Jephthé est en Jésus et Jésus est en Jephthé.
Il y a aussi le ton de Jephthé lorsqu'il s'adresse au roi d'Ammon. Cette façon de dire : "Qu'y-t-il entre toi et moi ?" N'est ce pas de la même manière que les démons parlaient aussi à Jésus: Qu'y-a-t-il entre Toi et nous ?
Voilà où l'histoire commence vraiment. Ici il n'est plus question de l'héritage de son père Galaad, mais il est question de l'héritage d'un pays Invisible à l'œil nu, un pays donné à la foi de celui qui la possède ; et là, Jephthé ne va pas lâcher l'affaire.
Dans les choses spirituelles, il n'est pas question de s'enfuir ou de reculer d'un pouce pour Jephthé, et peu importe la force de l'ennemi qu'il trouvera face à lui.
Et voilà que soudain de apatride qu'il était, Jephthé informe le roi d'Ammon que là où il se trouve maintenant il est sur son territoire, dans son pays qui est le pays donné par l'Eternel à la foi d'Abraham et à tous ceux qui ont la foi de la même valeur que la sienne (pas moins) , et en écrivant cela je pense à ce passage du chapitre 16 de ce même livre des Juges sur Samson:
3 Samson demeura couché jusqu'à minuit. Vers minuit, il se leva ; et il saisit les battants de la porte de la ville et les deux poteaux, les arracha avec la barre, les mit sur ses épaules, et les porta sur le sommet de la montagne qui est en face d'Hébron.
C'est ici l'image de la récupération par Samson du territoire que les Philistins avaient volé au peuple de Dieu.
Ce territoire là n'est pas "matière", frères et sœurs. C'est un espace invisible et pourtant bien réel. Un espace qui est caché à la vue de ce qui se trouve dans l'espace visible, donc de la terre.
Pour nous, certes nous sommes dans ce monde, mais nous ne sommes pas de ce monde. Donc "en nous" se trouve un territoire spirituel que nous ne devons pas nous laisser voler. Personne n'a le droit d'y entrer à l'intérieur pour le souiller.
Ce territoire, nous le portons en nous et partout où nous allons, il se déplace avec nous et cela rejoint les paroles d'Etienne dans Actes 7 qui disait ceci à propos du pays promis à Abraham :
7 1 Le souverain sacrificateur dit : Les choses sont-elles ainsi ?
2 Etienne répondit : Hommes frères et pères, écoutez ! Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu'il était en Mésopotamie, avant qu'il s'établît à Charran ;
3 et il lui dit : Quitte ton pays et ta famille, et va dans le pays que je te montrerai.
4 Il sortit alors du pays des Chaldéens et s'établit à Charran. De là, après la mort de son père, Dieu le fit passer dans ce pays que vous habitez maintenant ;
5 il ne lui donna aucune propriété en ce pays, pas même de quoi poser le pied, mais il promit de lui en donner la possession, et à sa postérité après lui, quoiqu'il n'eût point d'enfant.
6 Dieu parla ainsi : Sa postérité séjournera dans un pays étranger ; on la réduira en servitude et on la maltraitera pendant quatre cents ans.
7 Mais la nation à laquelle ils auront été asservis, c'est moi qui la jugerai, dit Dieu. Après cela ils sortiront et ils me serviront dans ce lieu-ci.
La question qu'on peut se poser après avoir lu ce qu'a dit Etienne, est de savoir comment posséder un pays si on n'a même pas la possibilité d'y poser nos pieds, à moins bien sur que ce pays ne soit pas de ce monde d'en bas.
Et pour nous-mêmes qui, aujourd'hui par l'Esprit/esprit vivons dans ce territoire spirituel donné à la foi, s'il advient que nous en sortions ne fut-ce qu'une seconde, eh bien nous sommes immédiatement confronté avec l'esprit de ce monde d'en bas et nous succombons, tant que nous ne revenons pas nous mettre à l'abri sous les ailes de Jésus.
A ce propos, il y a dans Genèse 34 un texte qui parle fort bien de cette chose et il est en rapport avec Dina, la fille de Jacob.
1 Dina, la fille que Léa avait enfantée à Jacob, "sortit" pour voir les filles du pays.
2 Elle fut aperçue de Sichem, fils de Hamor, prince du pays. Il l'enleva, coucha avec elle et la déshonora.
Donc oui je parle bien d'un territoire spirituel invisible par l'œil humain, car quand même, au verset 3 du texte au dessus, il est bien question d'un pays qui serait "montré" à Abraham.
Montré…. Est ce que quelque chose qui est montré est nécessairement donné de manière physique, visible ? Est-ce que ce n'est pas quelque chose qui se reçoit par l'Esprit dans notre esprit et qui n'est pas nécessairement un pays à posséder comme le peuple d'Israël d'aujourd'hui l'entend, c'est-à-dire avec des terres et des champs.
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C'est donc en réponse au roi d'Ammon qui cherche à s'emparer de l'endroit où le peuple de Dieu est appelé à vivre, que Jephthé va faire un récapitulatif de tout ce qui s'est passé depuis leur sortie d'Egypte en appuyant sur le fait que le territoire qu'il possède lui a bien été donné par l'Eternel, Lui qui avait chassé les nations et les avait livré devant Israël. V 21.
Après avoir entendu Jephthé parler de la sorte, avec quel œil regardons-nous maintenant cet homme, comment le voyons-nous? Comme un simple homme, comme le fils d'une prostituée duquel on détourne les regards, comme un homme qui sans réfléchir et par imprudence, va aller jusqu'à offrir sa fille en sacrifice ?
Si je dis ça, c'est parce qu'à chaque fois que JeanP nous parle de tous ces héros de la foi, il fait en sorte de les rétablir et de les remettre à la place où l'auteur de la lettre aux Hébreux les a placés, et je m'associe à lui dans cette démarche.
Pourquoi j'ai tenu à mettre cette petite note ? Eh bien parce que sur Internet où dans les milieux religieux, lorsqu'il est question d'un homme de foi, c'est toujours le mal qu'on cherche en lui, et jamais le bien.
Eh bien pour moi, c'est ce discours que Jephthé a prononcé au roi d'Ammon qui m'a vraiment donné envie de lire l'histoire de cet homme.
J'ai trouvé ce texte magnifique. J'aime vraiment la hardiesse de cet homme de foi qu'est Jephthé, devant l'oppresseur.
En effet, alors que pour ce qui concernait l'héritage des biens terrestres, Jephthé n'en avait fait aucun cas, pour ce qui concernait l'héritage des biens spirituels il s'oubliait lui-même et mettait en avant la possession donné par l'Eternel à Abraham et à sa postérité après lui: Postérité quant à la foi et pas postérité selon la chair.
Si le territoire d'Israël existe bien sur cette terre de manière visible, en réalité il n'est que l'image du véritable. Je sais, vous me direz que c'est un non-sens, mais c'est pourtant ainsi.
Le visible n'est que l'image du véritable, qui celui-là ne peut être vu qu'à travers les nouveaux yeux: Ceux donnés à la foi.
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Jephthé prend donc fait et cause pour l'Eternel son Dieu et pour son peuple, bien que celui-ci ait abandonné son Dieu jusqu'à ne plus mentionner Son Nom. Cet oppresseur qu'est le roi d'Ammon n'a aucun droit sur le don de l'Eternel fait au peuple, et Jephthé se charge bien de le lui faire savoir, lui qui n'était qu'un homme de rien, lui le voyageur errant sur cette terre.
Alors est ce pour lui ou pour les siens qu'il s'engage dans ce combat qui, à première vue est un combat inégal et perdu d'avance ?
Pour moi, lorsque j'ai lu ce texte avec mes nouveaux yeux, je ne parle pas ici de ceux de la chair, eh bien j'ai été remplie d'admiration envers cet homme qui connaissait toute l'histoire d'Israël son peuple, et cela malgré que depuis longtemps le peuple avait abandonné la Sainteté de l'Eternel et les principes divins qui se vivent dans Son Royaume.
Je ne dis pas que le peuple avait perdu de vue la bonté, la grâce et la miséricorde de Dieu, car s'il l'avait perdu, jamais plus il n'aurait crié à Lui à chaque fois que les choses tournaient mal pour eux, et qu'ils se trouvaient dans la détresse.
Non, en fait le problème du peuple de Dieu, problème qui perdure encore jusqu'à nos jours, c'est que le peuple n'a jamais vu et jamais connu le cœur de Celui qui les veut pour Lui.
Et puis encore ceci: Nous savons que notre Dieu est un Dieu infiniment bon, mais qu'il est aussi un Dieu Juste au cœur juste ; et lorsqu'il voit des ennemis qui veulent entrer et s'emparer des choses promises à la foi, alors Il intervient.
Pour cela il n'y a qu'à regarder le peuple qui habite en Israël de nos jours. Jamais, jamais vous ne verrez ce peuple sortir de son territoire pour aller agresser d'autres nations. Non lorsqu'Israël fait cette chose, c'est parce que l'ennemi est venu jusque dans ses portes. Je trouve que ce principe divin qui habite dans le cœur de ce peuple, est très édifiant pour chacun d'entre nous, dans notre vie de tous les jours.
Donc est-il possible une seule seconde que Jephthé, lorsqu'il parle de la sorte au roi d'Ammon, fasse allusion au pays de Galaad ? Surtout que celui-ci ne fait pas partie du pays de la promesse et cela aussi Jephthé le sait.
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Et c'est là, à partir au verset 28, c'est-à-dire après que Jephthé ait parlé au roi d'Ammon de toute l'histoire d'Israël depuis sa sortie d'Egypte, et du refus de prendre en compte tout ce qui venait de lui être rapporté, qu'il est écrit que l'Esprit de l'Eternel fut sur -Jephthé.
28 Le roi des fils d'Ammon n'écouta point les paroles que Jephthé lui fit dire.
29 L'esprit de l'Eternel fut sur Jephthé. Il traversa Galaad et Manassé ; il passa à Mitspé de Galaad ; et de Mitspé de Galaad il marcha contre les fils d'Ammon.
Jephthé était donc un homme qui y voyait très bien. Jephté était l'homme spirituel, celui qui n'avait pas abandonné son Dieu et qui était capable de raconter toutes les Merveilles que l'Eternel avait fait en faveur de son peuple depuis la sortie d'Egypte.
Le peuple avait abandonné l'Eternel pour aller servir d'autres dieux, cela veut donc dire que le peuple avait mis en oubli ce que l'Eternel avait fait pour eux ; alors que pour ce qui concerne Jephthé, lui il se souvient très bien. Il n'y a qu'à relire ce qu'il vient de dire au roi d'Ammon pour en être convaincu.
Mais ce qui est très beau dans ce texte, c'est qu'il n'est pas écrit que l'Esprit de l'Eternel fut sur Jephthé à partir du moment où les anciens de Galaad sont venus le chercher, non, mais que l'Esprit de l'Eternel vint sur Lui après que Jephthé a parlé au roi des fils d'Ammon, c'est-à-dire "après" que sa décision soit prise d'aller combattre l'ennemi.
Bien sûr, sinon quiconque aurait pu dire : Mais quel mérite a eu Jephthé de faire tout cela, puisque cette décision de combattre l'ennemi ne venait pas de lui, mais de l'Eternel.
Oui nous aussi nous avons déjà entendu dire par certains qui ne Le connaissent pas : Oui mais quel mérite a eu Jésus de mourir sur la croix, puisqu'Il était Fils de Dieu et Dieu était avec Lui.
C'est donc aussi pour cette raison que Jésus Christ est venu en tant que Fils de l'Homme et non pas seulement en tant que Fils de Dieu… pour fermer la bouche à tout ce qui vient de l'ennemi.
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Et c'est maintenant ici que va se trouver le centre de cet épisode de la vie de Jephthé, alors que tout le reste est tout aussi important.
Au verset 30 de ce chapitre 11, voilà ce qui est écrit :
30-31 Jephthé fit un vœu à l'Eternel et dit :
Si tu livres entre mes mains les fils d'Ammon, quiconque sortira des portes de ma maison au-devant de moi, à mon heureux retour de chez les fils d'Ammon, sera consacré à l'Eternel, et je l'offrirai en holocauste.
32 Jephthé marcha contre les fils d'Ammon et l'Eternel les livra entre ses mains.
33 Il leur fit éprouver une très grande défaite, depuis Aroër jusque vers Minnith, espace qui renfermait vingt villes, et jusqu'à Abel-Keramim. Et les fils d'Ammon furent humiliés devant les enfants d'Israël.
Tout d'abord je voudrais dire que ce passage me fait aussi penser à Samson, l'homme qui fut consacré à Dieu dès le ventre de sa mère.
Mais pour celui qui lit les Ecritures "avec de mauvais yeux", il dira peut être qu'à un certain moment l'un et l'autre ont parlé avec trop de précipitation.
Mais pour celui qui a une bonne vue, celui-là voit que Jephthé ne parviendra jamais à gagner la guerre avec des hommes qui ne marchent plus avec Dieu, et c'est pourquoi il prit la sage décision d'échanger ses forces et de prendre celles de Dieu. (Si tu livres…)
C'est ici le sens de la parabole de Luc 15 qui parlait d'un roi qui se posait la question de savoir s'il allait avoir assez d'hommes pour partir faire la guerre à celui qui venait l'attaquer, et qui voyant qu'il ne les avait pas en nombre suffisant, avait encore le pouvoir d'échanger les forces qu'il ne possédaient pas, avec Celles de Dieu.
Je dirais donc, -mais cela n'implique que moi-, que Jephthé était tout à fait conscient de la valeur de son vœu. Pour lui c'était vie pour vie, et la valeur de son peuple était plus importante que tout le reste.
Sur son vœu, rien ne lui fut dit, montré ou reproché, mais ce qui est sur c'est qu'il fut agréé par l'Eternel qui est Dieu, et qui fut rendu visible par la victoire sur "son ennemi".
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Avant d'aller plus loin, je vous propose maintenant de lire le chapitre 10 de ce livre des Juges afin de voir le contexte et l'état moral dans lequel le peuple d'Israël se trouvait, ainsi que celui au-delà du Jourdain afin de comprendre le pourquoi d'une telle décision de la part de Jephthé d'offrir sa fille en holocauste.
10 1 Après Abimélec, Thola, fils de Pua, fils de Dodo, homme d'Issacar, se leva pour délivrer Israël ; il habitait à Schamir, dans la montagne d'Ephraïm.
2 Il fut juge en Israël pendant vingt trois ans ; puis il mourut et fut enterré à Schamir.
3 Après lui se leva Jaïr, le Galaadite, qui fut juge en Israël pendant vingt deux ans.
4 Il avait trente fils qui montaient sur trente ânons et qui possédaient trente villes, appelées encore aujourd'hui bourgs de Jaïr, et situées dans le pays de Galaad.
5 Et Jaïr mourut, et fut enterré à Kamon.
6 Les enfants d'Israël firent encore ce qui déplaît à l'Eternel ; ils servirent les Baals et les Astartés, les dieux de Syrie, les dieux de Sidon, les dieux de Moab, les dieux des fils d'Ammon, et les dieux des Philistins, et ils abandonnèrent l'Eternel et ne le servirent plus.
7 La colère de l'Eternel s'enflamma contre Israël et il les vendit entre les mains des Philistins et entre les mains des fils d'Ammon.
8 Ils opprimèrent et écrasèrent les enfants d'Israël cette année là, et pendant dix-huit ans tous les enfants d'Israël qui étaient de l'autre côté du Jourdain dans le pays des Amoréens en Galaad.
9 Les fils d'Ammon passèrent le Jourdain pour combattre aussi contre Juda, contre Benjamin et contre la maison d'Ephraïm. Et Israël fut dans une grande détresse.
10 Les enfants d'Israël crièrent à l'Eternel en disant : Nous avons péché contre toi, car nous avons abandonné notre Dieu et nous avons servi les Baals.
11 L'Eternel dit aux enfants d'Israël : Ne vous ai je pas délivrés des Egyptiens, des Amoréens, des fils d'Ammon, des Philistins ?
12 Et lorsque les Sidoniens, Amalek et Maon vous opprimèrent et que vous criâtes à moi, ne vous ai je pas délivrés de leurs mains ?
13 Mais vous, vous m'avez abandonné, et vous avez servi d'autres dieux. C'est pourquoi je ne vous délivrerai plus.
14 Allez, invoquez les dieux que vous avez choisis ; qu'ils vous délivrent au temps de votre détresse !
15 Les enfants d'Israël dirent à l'Eternel : Nous avons péché ; traite-nous comme il te plaira. Seulement, daigne nous délivrer aujourd'hui !
16 Et ils ôtèrent les dieux étrangers du milieu d'eux et servirent l'Eternel, qui fut touché des maux d'Israël.
17 Les fils d'Ammon se rassemblèrent et campèrent en Galaad, et les enfants d'Israël se rassemblèrent et campèrent à Mitspa.
18 Le peuple, les chefs de Galaad se dirent l'un à l'autre : Quel est l'homme qui commencera l'attaque contre les fils d'Ammon ? Il sera chef de tous les habitants de Galaad.
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Voilà pour le texte, et c'est de suite après le verset 18 ici au dessus qu'arrive le chapitre 11 et un épisode de la vie de Jephthé qui commence ainsi :
11 1 Jephthé, le Galaadite, était un vaillant héros. Il était fils d'une femme prostituée ; et c'est Galaad qui avait engendré Jephthé.
Il y a donc, c'est évident, un lien entre ce qui est dit dans le chapitre 10 et ce que l'auteur du livre des Juges veut nous faire connaître au sujet de Jephthé au chapitre 11.
Oui nous faire connaître quelle est le moyen dont l'Eternel s'est servi pour sauver, cette fois encore, son peuple des mains de l'oppresseur ; et du côté de Jephthé quelle était l'ampleur de l'enjeu à mettre dans la bataille pour que la victoire pour le peuple arrive.
Si donc pour Jephthé la valeur du don pour que son peuple soit libéré des mains de l'oppresseur, soit le membre de sa famille le plus proche de lui, c'était qu'il avait parfaitement conscience de l'endroit jusqu'où son peuple était descendu bien bas.
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Jephthé faisait partie de la tribu de Gad, celle dont Jacob au chapitre 48 de la Genèse a dit lors de la bénédiction prophétique à ses fils, alors qu'il était prêt de mourir.
19 Gad sera assailli par des bandes armées, mais il les assaillira et les poursuivra.
Moïse plus tard dans le livre du Deutéronome au Chapitre 33, rajoutera ceci :
20 Sur Gad il dit : Béni soit celui qui met Gad au large ! Gad repose comme une lionne, il déchire le bras et la tête.
21 Il a choisi les prémices du pays, car là est caché l'héritage du législateur ; il a marché en tête du peuple, il a exécuté la justice de l'Eternel, et ses ordonnances envers Israël.
Les bénédictions prophétiques de Jacob et de Moïse sont ici, dans ce passage précisément, pour la tribu de Gad, en direction de ceux qui sont de la foi, et Jephthé était un de ceux-là. Donc ce que Jacob et Moïse ont dit de la part de Dieu aux 12 tribus ont trouvé leur écho en Jephthé, lui qui faisait partie de la tribu de Gad.
De son temps, lui seul s'est emparé de la bénédiction de Dieu qui était en direction de sa tribu, et il l'a fait sienne.
Notons aussi ce fait qu'au verset 8 du chapitre 10, l'auteur du livre mentionne de façon très claire que tous les enfants d'Israël qui étaient et habitaient de l'autre côté du fleuve, c'est-à-dire "avant", n'était pas dans le pays que l'Eternel avait promis à la foi d'Abraham, mais qu'ils étaient dans le pays des Amoréens, donc en territoire ennemi.
Or, l'Eternel Dieu avait parlé de cette manière à Abraham :
15 Toi, tu iras en paix vers tes pères, tu seras enterré après une heureuse vieillesse.
16 A la quatrième génération ils reviendront ici….. Car l'iniquité des Amoréens n'est pas encore à son comble. (Genèse 15)
Le "ici" c'est le pays de Canaan, celui qu'Abraham a parcouru en large et en travers et qui se trouve de l'autre côté du fleuve, c'est-à-dire "après" l'avoir traversé ; et si cette démarche de traverser le fleuve n'est toujours pas arrivée, eh bien il faut le dire on est encore en contact avec ce qui est de l'ennemi, et un jour où l'autre il finira par nous atteindre.
Il y avait donc maintenant, au sein du peuple de Dieu, un sacré problème. Il était comme divisé et cette division était montrée à travers le fleuve, "le Jourdain".
Ceux qui s'établirent en Galaad, ce sont ceux qui ne sont pas passés par les eaux du Jourdain et qui avaient demandé à Moïse de ne pas leur faire traverser le fleuve (Deutéronome 32 v 5).
Combien le cœur de l'homme est tortueux par-dessus tout. Pour protéger ce qui est en lui de l'ancienne création, il en arrivera même à dire à celui qui veut les conduire à l'endroit que Dieu a prévu pour lui : Ne me fais pas passer de là à là… au lieu de mettre au jour son véritable état de cœur qui voulait plutôt dire : Je ne veux pas aller au-delà de l'endroit où je suis actuellement, car là se trouvent encore les affections de ma chair.
Et c'est ainsi frères et sœurs qu'au sein du peuple de Dieu, il y a souvent des malaises entre les membres, et cela vient du fait que chacun ne sait pas de manière véritable ce qui se trouve dans le cœur de l'autre, alors que le Jourdain est bien une image de la séparation de l'ancien monde avec le nouveau, et qu'après être passé de l'autre côté c'est la marche dans l'unité de la foi "en Christ" qui devrait être trouvée en tous et en chacun.
Ce n'est pas par le biais de la sagesse ou de l'entendement humain que les membres du Corps de Christ se reconnaissent entre eux, mais uniquement lorsque chacun voit dans l'autre que c'est la foi qui le fait vivre et parler dans ce monde, par rapport à ce qu'il connait de manière intime de son Dieu.
Il est donc question d'une relation de coeur à coeur, une relation d'intimité qui est celle de la même nature qui était entre Jésus et Jean qui se couchait sur son sein, lorsqu'Il parlait.
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Dans ce temps-là, n'oublions pas que la tribu de Gad, de Ruben et une partie de la tribu de Manassé se sont arrêtés dans le territoire des Amoréens, alors que tout le peuple, -eux y compris, était en route pour le pays de la promesse.
C'était le temps où la promesse faite à Abraham d'avoir une postérité spirituelle et d'avoir un territoire bien à lui pour y habiter, et surtout de s'y multiplier à l'intérieur, allait commencer à prendre effet. Mais elle ne put y trouver son parfait accomplissement, déjà à cause de la division du peuple, et aussi par le cœur toujours pas circoncis de ce peuple pourtant "nouveau et promis à la foi".
Et c'est ainsi que le peuple n'étant plus uni "en lui-même en Dieu", ne put jamais s'approprier pleinement du territoire que l'Eternel avait promis de donner à la postérité d'Abraham.
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Lorsque nous en arrivons à ce passage de l'Ecriture qui va mentionner un épisode de la vie de Jephthé, nous dirons que nous sommes environ 300 ans après l'entrée dans le pays promis à la foi d'Abraham. (Juges 11 v 26)
Donc, comme cela a été lu au-dessus, nous avons maintenant un petit aperçu de l'état général du cœur du peuple à ce moment-là, et cela des deux côtés du Jourdain.
En effet depuis leur entrée dans le pays de la promesse, une très grande partie de chacune des tribus sauf celle de Juda, si mes souvenirs sont bons, avait fait des compromis avec ceux qui étaient déjà installés là, et cela parce qu'ils n'étaient parvenus à les chasser de leur territoire. Il y avait donc cohabitation avec l'ennemi, alors que l'Eternel avait promis de chasser tous ceux qui étaient-là, afin que le peuple de Dieu s'y établisse à leur place.
Lorsque le peuple se retirait de la présence de l'Eternel, l'ennemi revenait à la charge et l'opprimait, jusqu'à vouloir le détruire. Voilà l'histoire que le peuple d'Israël n'a jamais cessé de traverser.
On peut donc dire avec certitude que dans le cœur de cette nouvelle génération, de même que celle de leur père qui a péri dans le désert, la foi, la vraie, ne s'y trouvait pas, mais que chacun comptait sur les forces de l'homme au lieu d'aller la chercher en Dieu.
En effet, lorsque le peuple était "Un," l'Eternel livrait ses ennemis entre ses mains, mais lorsque plus tard chaque tribu de manière individuelle devait s'emparer de la portion qui lui avait été allouée par Josué, c'est là que les problèmes ont commencé à arriver, et c'est malheureusement aussi ce qui se retrouve dans les milieux religieux, pour la plupart de ceux qui sont encore dans ces endroits-là.
Au milieu des autres on se croit très fort, mais dès qu'on se trouve seul, on fait l'amer constat que très souvent ce n'est pas la foi qui est présente en nous, mais seulement de la croyance; or la croyance n'a jamais aidé, ni sauvé personne.
Donc à ce moment-là du livre des Juges, on voit une répétition de ce qui n'a jamais cessé d'être en tant que situation, depuis 300 ans.
Petit à petit on s'éloigne de Dieu et l'éloignement fait que l'ennemi revient en force. Soit on capitule devant lui, soit on va adorer les dieux de cet ennemi, et au bout d'un certain temps on fait l'amer constat que Dieu s'est entièrement désolidarisé de nous.
Alors une fois de plus on crie à Lui, et Lui avec son cœur de Père, voyant que son peuple crie de nouveau à Lui, ne peut fermer ses entrailles de miséricorde et répond à leurs attentes, car en vérité c'est toujours Lui en premier qui attend le retour de celui qui s'est éloigné de Lui.
Oui, c'est un peu l'histoire du fils prodigue qui ne cesse de se répéter, et là dans cette parabole que Jésus a citée aux siens, voyons que c'est sur le père que l'accent doit être mis, car c'est lui qui attendait avec impatience de voir réapparaitre son fils, alors que celui-ci était encore en marche sur le chemin du retour. (Luc 15 v 20)
Donc pour ce qui concerne le peuple d'Israël, dans ce chapitre 10 nous lisons qu'en même temps qu'ils ont ôté les dieux étrangers du milieu d'eux, ils ont aussi crié à l'Eternel en lui avouant leurs fautes. Ils servirent l'Eternel, qui fut touché des maux d'Israël.
Après cela rien d'autre n'est dit, mais il est à supposer que l'Eternel les délivra de l'oppresseur puisque la suite nous fait savoir que les fils d'Ammon se rassemblèrent et campèrent en Galaad, et les enfants d'Israël se rassemblèrent et campèrent à Mitspa (verset 17)
Il semble évident que, suite à la prière d'Israël, y a eu pour un temps un déplacement qui s'est fait de la part de l'ennemi en direction de Galaad, et cela parce qu'Israël avait crié à l'Eternel, chose que ne fit pas Galaad.
Pourquoi ?
Parce que cette partie du peuple était celle qui n'avait pas voulu traverser le Jourdain et que c'était dans l'homme qu'il allait cherchait son secours. La séparation entre l'ancien monde et le nouveau n'avait toujours pas eu lieu.
18 Le peuple et les chefs de Galaad se dirent l'un à l'autre : Quel est l'homme qui commencera l'attaque contre les fils d'Ammon ? Il sera chef de tous les habitants de Galaad.
Voilà pour le contexte général, outre que le peuple d'Israël, ainsi que les autres tribus qui étaient restées de l'autre côté du Jourdain, adoraient tous des faux dieux et les servaient.
Donc on peut dire avec certitude que malgré qu'une bonne partie du peuple était dans le pays promis à la foi, l'Eternel leur Dieu, Celui qui désirait avoir une relation d'intime proximité avec son peuple, était devenu le grand oublié de son peuple, sauf bien sur, lorsque les moments de détresse devenaient insupportable et que les faux dieux étaient incapables de venir les secourir.
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Voilà, vous connaissez maintenant quelle était la situation et l'état de cœur du peuple au moment où cet épisode de la vie de Jephthé nous a été rapporté et le moment où il a fait le vœu à l'Eternel de lui offrir en holocauste le premier qui sortira de sa maison.
30-31 Jephthé fit un vœu à l'Eternel et dit : Si tu livres entre mes mains les fils d'Ammon, quiconque sortira des portes de ma maison au-devant de moi à mon heureux retour de chez les fils d'Ammon, sera consacré à l'Eternel et je l'offrirai en holocauste.
Comment donc après avoir vu tous ces détails, détails qui sont issus des écritures et non pas de ce que nous en avons pensé, peut-on être étonnés de la démarche de Jephthé d'offrir son enfant en sacrifice à l'Eternel?
La situation en Israël et au-delà du Jourdain, là où était Jephthé, c'est-à-dire en Galaad, n'était-elle pas suffisamment catastrophique et pire que ça, pour un homme qui traversait son temps et son époque avec la foi de Dieu en lui, qu'il en vienne à faire ce vœu à l'Eternel ?
Oui je crois que c'est bien ce qui s'est passé, et l'Eternel, ayant connu le cœur de Jephthé a agréé son vœu. Et si cela n'avait pas été le cas, jamais Il ne lui aurait accordé la victoire sur l'ennemi.
En fait, pour que la victoire de l'Eternel tombe sur le peuple, Jephthé a donné le meilleur de ce qu'il possédait, savoir l'objet de son amour, sa fille, son unique enfant, et ça l'Eternel ne pouvait pas le refuser, étant donné que Lui-même a fait la même chose avec son propre Fils.
N'oublions pas que, pendant le même temps que l'Esprit de l'Eternel était sur lui, c'est dans ce même temps qu'il fit son vœu. Donc l'Esprit et Jephthé ne faisait "qu'un" dans ce moment si précieux.
Bien sur, n'importe qui pourra dire que Jephthé ne pouvait pas savoir qui allait sortir en premier de sa maison, mais ce qui est sur et certain, c'est qu'il savait que celui qui allait sortir pour le serrer dans ses bras "à son heureux retour" ne pouvait être qu'un proche de lui.
Je dirai alors que c'est de manière intuitive que Jephthé a parlé de cette manière. Il savait que l'enjeu pour que le salut parvienne à son peuple devait être à la hauteur de ce que l'Eternel voyait à ce moment-là dans son peuple, et c'est sans la nommer qu'il a donné en Don à L'Eternel son bien le plus précieux.
C'était donc, soit sa femme, soit son enfant, son unique, mais je suppose que d'après les coutumes des temps anciens, c'est-à-dire avec des notions de respect et de bienséances, les femmes ne couraient pas au devant de leur mari, comme cela se fait de nos jours.
Pour Jephthé, lui il n'a rien calculé. L'Esprit de Jésus qui était en lui ne faisait qu'un avec lui. Le but à atteindre pour les deux "en Un" c'était la victoire pour le peuple.
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34 Jephthé retourna dans sa maison à Mitspa. Et voici, sa fille sortit au devant de lui avec des tambourins et des danses. C'était son unique enfant ; il n'avait point de fils et point d'autre fille.
35 Dès qu'il la vit il déchira ses vêtements et dit : Ah ma fille ! Tu me jettes dans l'abattement, tu es au nombre de ceux qui me troublent ! J'ai fait un vœu à l'Eternel et je ne puis le révoquer.
36 Elle lui dit : Mon père, si tu as fait un vœu à l'Eternel traite moi selon ce qui est sorti de ta bouche, maintenant que l'Eternel t'a vengé de tes ennemis, des fils d'Ammon.
Oh que la réponse de cette jeune fille est belle ! Oui pour moi ici c'est l'Eglise que je vois à travers la fille, l'Epouse de Christ, tout en étant la fille du Père, Celui qui nous appelle "Ses enfants".
Voyez avec moi que, de même que son père, cette jeune fille met l'Eternel à l'honneur ; et c'est ainsi que je vois que dans Galaad sous péché, Jephthé avait la possession d'un tout petit territoire bien à part qui était réservé pour la foi, et ce territoire c'était le cœur et la maison de Jephthé.
C'était la possession du pays promis à la foi d'Abraham.
Pour cette jeune fille, qui était appelée à devenir un holocauste pour l'Eternel, c'est-à-dire comme un parfum agréable, elle était une image de l'Eglise celle qui n'est pas encore l'Epouse de Christ, mais qui est appelé à le devenir.
Ainsi, c'est selon ce qui sort de la bouche de Jésus Christ qui parle de la part du Père, que nous voyons que nous aussi chrétiens nous ne sommes pas destinés à vivre dans les réjouissances que donne ce monde d'en bas, mais que de même que Jésus qui a cité la parabole sur le grain de blé nous aussi nous sommes appelés à mourir, afin de ressusciter en nouveauté de vie et ainsi porter du fruit pour Dieu le Père.
Jephthé était un homme magnifique : Il avait en lui des principes divins et il les avait inculqués à ceux de sa famille, et c'est la réponse de sa fille qui en est la preuve. De même que son père, elle aussi elle avait le don de soi qui habitait en elle.
Oui cette jeune fille avait, de même que son père, l'Esprit de Christ qui habitait en elle, et c'est pourquoi elle put lui répondre de cette manière.
Mon père, si tu as fait un vœu à l'Eternel, traite moi selon ce qui est sorti de ta bouche, maintenant que l'Eternel t'a vengé de tes ennemis, des fils d'Ammon.
On voit donc ici que cette jeune fille était parfaitement au courant de ce que vivait son père dans l'Esprit.
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Pour en venir aux fils d'Ammon, ceux-ci étaient-ils réellement les ennemis personnels de Jephthé ? Réponse: Oui et non, selon de quel côté on regarde la chose.
- Si on regarde les choses humainement, c'est-à-dire selon la chair, on dira alors qu'il était impossible que les fils d'Ammon soient les ennemis de Jephthé, puisqu'au moment où les anciens de Galaad sont venus le chercher pour les combattre, Jephthé était loin de là, dans le pays de Tob qui est une région syrienne qui se trouve au nord de la Transjordanie.
- Si on regarde les choses par les yeux de la foi, alors on ne peut mettre en doute que dans la bataille avec les fils d'Ammon, il était question d'une bataille uniquement personnelle, puisque Jephthé était le seul au milieu de son peuple à marcher et à vivre par la foi, et nous savons pour nous même que notre Dieu ne combattra jamais pour nous et ne sera notre bouclier pendant le temps que nous sommes éloignés de Lui.
Or c'était le cas du peuple qui s'était détourné de Lui et l'avaient abandonné pour aller servir d'autres dieux que Lui; des dieux qui ne le sont pas, mais qui le deviennent dès qu'on les préfère à l'Eternel notre Dieu.
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Quand même, je trouve qu'après avoir entendu la réponse de la jeune fille, on voit que tout ce qui concerne la vie d'ici bas n'avait pas de grande valeur à leurs yeux : La fille accepte sans broncher la parole de son père, et cela parce que son père avait fait une promesse à l'éternel. Il y avait donc de la part des deux un immense respect pour leur Dieu.
Quelle attitude de cœur noble, eux qui étaient probablement la seule famille en Israël à connaître l'Amour et la compassion de Dieu pour son peuple.
Oui quand on marche par la foi, on voit dans l'invisible et Jephthé et sa fille ne mettait pas en oubli tout ce que leur Dieu avait fait en leur faveur depuis la sortie d'Egypte.
37 Et elle dit à son père : Que ceci me soit accordé : Laisse moi libre pendant deux mois ! Je m'en irai, je descendrai dans les montagnes et je pleurerai ma virginité avec mes compagnes.
38 Il répondit : Va ! Et il la laissa libre pour deux mois. Elle s'en alla avec ses compagnes, et elle pleura sa virginité sur les montagnes.
39 Au bout des deux mois, elle revint vers son père, et il accomplit sur elle le vœu qu'il avait fait. Elle n'avait point connu d'homme.
Ainsi est l'Eglise spirituelle de Jésus Christ: L'Eglise qui ne connaitra de manière totale et véritable son Epoux que lorsqu'elle sera avec Lui dans le ciel.
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Voilà pour cet épisode douloureux dans la vie de Jephthé.
Continuons si vous le désirez dans le chapitre 12, et allons voir quelle fut la réaction des hommes d'Ephraïm après que Jephthé fut revenu victorieux sur les fils de roi d'Ammon.
1 Les hommes d'Ephraïm se rassemblèrent, partirent pour le nord et dirent à Jephthé : Pourquoi es tu allé combattre les fils d'Ammon sans nous avoir appelés à marcher avec toi ?
Nous voulons incendier ta maison et te brûler avec elle.
Par rapport à ce qui a été lu au chapitre 10, chapitre dans lequel est montré l'état et le cœur de ce peuple au moment de la venue de Jephthé, est-il possible de comprendre cette attitude venant de ces hommes ?
Après avoir été délivrés par l'Eternel, les Ephraïmites ont-ils eu leur cœur changé ? Non!
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Je reviens à ce passage du chapitre 10, ou, après que L'Eternel eut dit au peuple :
14 Allez, invoquez les dieux que vous avez choisis ; qu'ils vous délivrent au temps de votre détresse !
Celui-ci répondit : Nous avons péché ; traite nous comme il te plaira. Seulement daigne nous délivrer du chapitre aujourd'hui !
C'est donc après qu'Israël eut imploré l'Eternel que Celui-ci fit lever la main qui pesait sur eux, et la fit se tourner vers ceux du territoire de Galaad. Et de la même manière plus tard, c'est par Jephthé qui était son instrument pour l'œuvre qu'Il avait à faire à ce moment-là, que Galaad fut délivré.
Donc en venant s'en prendre à Jephthé, de la même manière que le peuple le faisait lorsqu'il était dans le désert, les Ephraïmites se trompent de cible. En fait, en s'en prenant à Jephthé, c'est au Dieu de Jephthé qu'ils s'en prenaient.
Ils pensaient que Jephthé avait agi de sa propre autorité, alors qu'il n'en était rien.
Son désir à lui était que le peuple en entier participât au combat au Nom de l'Eternel, et ce des deux côtés du Jourdain ; mais il n'en fut rien et cela se passera exactement de la même manière avec Samson, mais cette fois-ci avec la tribu de Benjamin.
2 Jephthé leur répondit : Nous avons eu de grandes contestations, moi et mon peuple avec les fils d'Ammon ; et quand je vous ai appelés vous ne m'avez pas délivré de leurs mains.
Il y a donc le peuple d'Israël représenté par Ephraïm… et le peuple de Dieu en Galaad que Jephthé s'associe à lui-même, alors que dans l'esprit il n'y était pourtant pas.
3 Voyant que tu ne venais pas à mon secours j'ai exposé ma vie, et j'ai marché contre les fils d'Ammon.
L'Eternel les a livrés entre mes mains.
Pourquoi donc aujourd'hui montez vous contre moi pour me faire la guerre ?
4 Jephthé rassembla tous les hommes de Galaad et livra bataille à Ephraïm.
Les hommes de Galaad battirent Ephraïm parce que les Ephraïmites disaient : Vous êtes des fugitifs d'Ephraïm ! Galaad est au milieu d'Ephraïm, au milieu de Manassé !
Oui finalement on fait partie du peuple de Dieu quand ça nous intéresse, mais on cherche à faire la guerre à ceux-là dès qu'on se sent accusé dans nos conscience, comme par exemple de ne pas venir en aide lorsqu'on nous appelle au secours, ou bien encore s'entendre dire des paroles qui nous choquent et nous heurtent dans notre orgueil.
Jephthé désirait-il mener le combat seul ? Certainement pas, puisqu'il associe ceux de Galaad à lui-même. Mais au-delà de ça je pense à ce texte qui se trouve dans le livre du prophète d'Esaïe.
3 J'ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d'entre les peuples n'était avec moi ; je les ai foulés dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur ; leur sang a jailli sur mes vêtements, et j'ai souillé tous mes habits.
4 Car un jour de vengeance était dans mon cœur, et l'année de mes rachetés est venue.
5 Je regardais, et personne pour m'aider. J'étais étonné, et personne pour me soutenir. Alors mon bras m'a été en aide, et ma fureur m'a servi d'appui. (Esaïe 63)
Oui vraiment Jephté, -dans sa partie-, était lui aussi un antétype de Jésus Christ, ayant en lui de son Esprit car il était homme de foi.
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5 Galaad s'empara des gués du Jourdain du côté d'Ephraïm. Et quand l'un des fuyards d'Ephraïm disait : Laissez moi passer ! Les hommes de Galaad lui demandaient : Es tu Ephraïmites ? Il répondait : Non.
6 Ils lui disaient alors : Hé bien dis Schibboleth. Et il disait Sibboleth, car il ne pouvait pas bien prononcer. Sur quoi les hommes de Galaad le saisissaient et l'égorgeaient près des gués du Jourdain.
Il périt en ce temps là quarante deux mille hommes d'Ephraïm.
7 Jephthé fut juge en Israël pendant six ans ; puis Jephthé le Galaadite, mourut, et fut enterré dans l'une des villes de Galaad.
Voilà pour la fin de ce document.
Qu'est ce qu'on voit ? Eh bien que malgré que Jephthé soit venu au secours de son peuple, on peut dire que son cœur n'a pas changé, et ça des deux côtés du fleuve.
Que voyons-nous plus tard dans ce verset 6 au dessus, alors qu'à ce moment-là Jephthé était soit vieux soit malade ? Eh bien que le peuple en arrivait à se tuer entre eux.
Vous rendez-vous compte ?… En arriver à tuer un homme parce qu'il ne parle pas le même langage que vous ?
Mais est ce que ce n'est pas ce qui se passe de nos jours ?
N'y-a-t-il pas des batailles de mots ? N'y a-t-il pas des personnes qui se rejettent les unes envers les autres, leur disant qu'elles ne sont pas sauvées parce qu'elles ne font pas partie de la même religion que la votre ?
Est-ce que ce n'est pas aussi une autre manière de les tuer ?
Et du temps de Jephthé, qui peut dire qu'il n'y avait pas des personnes qui avaient tout simplement des problèmes d'élocution tout en faisant véritablement partie du peuple ?
Ainsi ceux-là aussi étaient tués ? Où se trouve alors le langage de l'Esprit qui fait que chacun est tout à fait capable de comprendre l'autre, même s'il parle à demi-mot ?
Pour moi frères et sœurs, je dirais que ce document m'a été d'une très grande utilité. Je suis fort étonnée que 2 petits chapitres puissant autant parler et enseigner.
D'abord sur soi même, sur les autres et aussi sur la façon de les voir. Jamais je n'aurais pensé que j'aurais pu écrire autant sur la vie de Jephthé et je suis heureuse de l'avoir fait.
Sage conseil de nous avoir proposé à maintes reprises de nous intéresser à ces héros de la foi qui sont cités dans la lettre aux Hébreux, et que la lecture sur la vie de ces hommes et de ces femmes nous serait en bénéfice.
Cela a été le cas pour moi.
Framboise
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