Bonjour Sylvestre
Ecoutez, je m'excuse de vous répondre sur ce sujet du doute, mais j'ai vu dans un autre sujet dont je ne me souviens pas du titre donné, que vous avez écris ceci :
Plus j'avance dans la vie, et plus j'ai l'impression que le diable se trouve à n'importe quel coin de rue...
Moi le premier, j'ai manqué de respect envers autrui, voici quelques années, et je m'en mors les doigts, actuellement...
Cela dit, je n'arrive pas à remonter. J'ai l'impression d'être dans de la vase et de ne pas arriver à remonter...
Je prie le Seigneur ardemment. Pour moi et pour les autres, mais j'ai peur que cette situation ne perdure et ne dégénère...
Et vous, à ma place, que ferriez-vous ?
PS: En effet après avoir lu votre témoignage au dessus, j'ai été pour vous écrire sur un document Word et ensuite faire un copié collé sur le forum. Mais entre temps, j'ai oublié sur quel sujet vous étiez intervenu.
Donc je réponds à ce que vous avez posté tout à l'heure.
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Puisque vous demandez à plusieurs ce qu'on en pense, je réponds à mon tour.
Vous dites que vous avez manqué de respect à une personne. Je suppose que si vous vous en mordez les doigts aujourd'hui, c'est que vous n'êtes pas revenu vers elle pour régler votre différent.
En avez-vous la possibilité aujourd'hui ? Si oui, alors allez-vous la personne et expliquez-vous avec elle: Mieux vaut tard que jamais.
Si vous n'avez plus contact avec la personne en question et que vous ayez avoué votre faute à votre Seigneur, alors la chose est réglée devant Lui, car pour ce qui concerne les péchés, Lui Il a fait sa part.
Le règlement des péchés passés, présents et à venir a été réglé à la croix, une fois pour toutes, comme c'est écrit dans Romains 6
8 Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, 9 sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n'a plus de pouvoir sur lui.
10 Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit.
Ainsi que dans Hébreux 7
26 Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, 27 qui n'a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même.
Nous ne nous connaissons pas Sylvestre mais si vous êtes un homme en qui la foi se trouve, eh bien par elle vous vous saisirez de ce que Jésus "a fait" (écrit au passé) et vous le remercierez de ce qu'il a fait pour vous, il y a de cela 2000 en arrière.
Oui Jésus s'est offert pour vous, pour moi, comme c'est écrit (en bénéfice) une fois pour toutes et pas à cause de nous (en accusation comme nous l'entendons malheureusement bien trop souvent)
Je pense que c'est bien de rajouter ce détail.
En effet lorsque la chose est avouée dans le Seigneur et qu'on marche dans la foi, eh bien on sait immédiatement que notre requête est parvenue jusqu'au ciel, que notre Père céleste l'a prise en considération et immédiatement dans notre cœur par Le Saint Esprit, vient la conviction que la chose est réglée et rajoutée sur la très longue liste des péchés commis par tous les hommes.
Le problème chez un jeune chrétien qui ne connait pas encore bien les principes divins qui sont en Dieu, est qu'il manque d'assurance car ne connaissant pas bien Celui qui l'a racheté pour vivre à Lui. Alors ce jeune chrétien passe beaucoup de temps dans la prière en répétant sans cesse les mêmes paroles.
Mais voyez-vous Sylvestre, Jésus lui-même nous dit de ne pas multiplier les paroles lorsque nous prions. Si c'est ainsi que nous faisons, alors ceci est une preuve que nous n'avons pas l'assurance de recevoir la chose demandée.
Sylvestre je ne sais pas si vous allez dans une assemblée ou si vous êtes en contact avec d'autres croyants ou chrétien avec qui vous partagez sur les choses qui concernent le royaume de Dieu, mais pour le cas où vous seriez seul et que vous ne connaissiez pas encore ce texte, je vous propose de vous dirigez au chapitre 18 de la première lettre de Luc à son ami Théophile.
Dans cette parabole il est question de deux hommes; un pharisien et un publicain.
Il est à noter que cette parabole vient de Jésus lui-même, qui "mit à jour" une chose cachée qui se passa à propos de ces deux hommes qui vinrent dans le temple pour prier.
Voici ce que disent ces deux hommes :
11 Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ;
12 je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus.
13 Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur.
14 Je vous le dis, dit Jésus, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre.
Ne parlons pas ici du pharisien mais du publicain vu qu'autre part Jésus a dit qu'il était venu pour les pécheurs.
Ici selon vous Sylvestre, le publicain évoque-t-il ses péchés en tant qu'actes commis ?
Non, car ce n'est pas ce qui est écrit.
Ce que cet homme a très bien compris, par contre, c'est que ce ne sont pas les péchés qu'il commet qui sont son problème, mais que c'est le péché qui habite en lui, qui l'est.
Il dit : « sois apaisé envers moi, qui suis un….. pécheur ».
En réalité cet homme ne trouvait rien de bon en lui, dans toute sa personne, là où le péché l'avait atteint, c'est-à-dire dans tous ses membres.
Il disait qu’il n’avait plus une seule parcelle de bonne.
Avant de déclarer qu'il était un pêcheur il a du comme vous et moi et nous tous, dire qu'il commettait des péchés et s'en repentir devant Dieu, mais aujourd'hui il en était arrivé à la conclusion que s’il commettait tant de péchés, c’est tout simplement parce qu’il était un pécheur, un « fabricant de péchés ».
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En fait, ce n'est pas parce qu'on commet des péchés qu'on devient pécheur, mais que c'est parce qu'on est des pécheurs de par notre héritage Adamique, qu'on pèche, et qu'on péchera jusqu'à ce que nous quittions ce corps dans lequel le péché est venu s’imprégner en nous. C’est pour cela que Jésus nous a sanctifiés et justifiés par la foi.
Il a fait cela pour que nous n'ayons plus sur nous le poids de la culpabilité de ce que nous voyons de nous et en nous, et qui est fortement entretenu par ce que nous avons l'habitude d'entendre de personnes en qui la foi a du mal à trouver sa place..
Sur la croix, Jésus est venu englober en Lui-même tout ce qui était de l'ancienne création sous péché (à saisir par la foi) et nous ramener comme au commencement, celui où il est écrit : » Au commencement Dieu », c'est-à-dire avant que le péché n’entra dans le monde et s’intégra dans l’homme.
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C'est pourquoi ce publicain de Luc 18 se présente devant Dieu en tant que pécheur et pas en tant que celui qui pèche. Il sait dans son être intérieur que le péché habite dans ses membres et que pour lui il n'y a aucune solution, sauf celle de recevoir la clémence de Dieu.
Cette clémence de Dieu, Sylvestre, elle lui est parvenue par le moyen de la justification, comme le dit le texte. Et c’est Jésus lui-même qui déclare que cet homme « fut justifié ». Pourquoi ?
Eh bien parce que cet homme a cru. Il a cru que sa demande, qui était juste puisqu’il se déclarait pécheur, était maintenant placée au bon endroit.
Il crut… et il fut justifié, et pas seulement pardonné…
La voilà, la Justice de Dieu pour l'homme!
Pour le pharisien lui, sa vie devant Dieu était directement liée à toutes ses actions. Il en était absolument sûr puisqu’il se présentait devant Lui comme un homme pas comme les autres, qui eux ne faisaient rien, comme ce publicain de malheur par exemple, cet impie…
Apparemment sa sûreté était en proportion avec tout ce qu’il faisait de bien ; en tout cas c’est comme cela que Jésus présente la chose.
Il présentait tout ce qu’il faisait, mais en plus il se présentait lui-même comme un exemple.
Alors que pour ce qui était du publicain, lui il ne cachait certainement pas la chose, son état misérable :
…mais il se frappait la poitrine en disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur.
Lui ne présentait rien, sauf son état déplorable qu’il avait eu le courage de le regarder en face.
Et il est étonnant que ce soit lui qui n’ait rien eu à apporter à Dieu en compensation comme des sacrifices par exemple qui fut justement justifié.
Oui s’il y en a un qui devait présenter « des bonnes choses à Dieu pour compenser la souillure de son âme », c’était bien lui, et non pas l’autre, le religieux, puisque que selon lui il était meilleur que les autres, -d’abord-, et qu’en plus il faisait des bonnes choses.
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Mais cet homme, ce Publicain en priant Dieu de cette manière O Dieu soit apaisé envers moi qui suis un pêcheur, sans qu'il ne le sache, était en train de prophétisait la mort et la résurrection de Jésus, par avance…
Nous sommes ici dans une parabole que Jésus avait conçu était bien pour annoncer comment et de quelle manière la justification allait parvenir aux hommes.
Par la mort suivie de la résurrection de Jésus, ça c'est un fait, mais il y a aussi la seconde partie qui est que l'homme doit s'accepter tel qu'il est pour la recevoir, c'est-à-dire se reconnaître "pêcheur" par héritage Adamique.
L'homme c'est-à-dire vous et moi, n'a jamais demandé à être ce qu'il est. Il pèche alors même qu'il hait ce péché qui habite en lui et qui y sera jusqu'à ce que son corps aille à la tombe.
Si vous acceptez ce fait pour vous-même Sylvestre, alors chaque fois que vous pècherez vous en ferez part à votre Seigneur qui vous le remettra immédiatement parce que la totalité de son prix a été payé une fois pour toutes il y a de cela 2000 ans en arrière.
Si en vous, vous voyez un péché qui revient sans cesse et que vous l'ayez présenté à votre Seigneur, alors restez en paix, car le règlement de ce problème viendra assurément, dans un jour, une semaine un mois, un an, mais il viendra.
Pour moi-même j'ai vu des réponses à des prières me parvenir des années plus tard. Pourquoi ? Je ne le sais, mais Dieu a un plan pour chacun d'entre nous et Il exécute quand Lui le veut.
Parfois, Il veut que nous goutions jusqu'à la lie certains péchés que nous pratiquons, pour que nous en arrivions à le prendre et à nous prendre en horreur, et ainsi il ne réapparaitra plus jamais dans notre vie.
En fait, cet homme de la parabole est la représentation de l'humanité entière.
Chacun sait en effet et au plus profond de lui-même, que « quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi ».
C’est comme si on était pris dans un sable mouvant : Plus on bouge, plus on s’enfonce. Mais voyez aussi que ce n'est pas l'homme qui s'est attaché au mal, mais bien le contraire. Donc le coupable ce n'est pas l'homme, mais le mal, sauf pour celui qui aime et prend plaisir à faire le mal cela va de soi.
C'est le lot de chacun d'être un pêcheur par tare Adamique, et cette douleur d'être un pêcheur touche encore plus le croyant qui n'a pas bien été enseigné sur la différence entre commettre des péchés et être un pêcheur.
Celui qui ne sait voir que ses péchés en lui va passer tout son temps à se scruter et à veiller sur lui même pour ne pas commettre le mal.
Le centre de se vie, ce sera lui, cet homme, alors que celui qui a accepté d'être un pêcheur, alors il ne se préoccupera plus du péché qui habite dans ses membres et il vivra enfin pour Dieu.
C'est en vivant de cette manière pour Dieu que le péché ne trouvera plus d'accroche dans le coeur de celui qui a ses pensées dirigées vers les choses qui concerne le royaume de Dieu.
Monique
Monique