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Bonjour Hélène et à tous
Je ne sais pas si ce document que j'avais écris peut vous être utile pour répondre à votre question, donc je le poste
Avant que l'épisode des serpents brulants surviennent, voilà ce qui écrit au verset 5 du chapitre 21 du livre de Nombres.
Le peuple s'impatienta en route, et parla contre Dieu et contre Moïse : Pourquoi nous avez vous fait monter hors d'Egypte, pour que nous mourions dans le désert ? Car il n'y a point de pain, et il n'y a point d'eau, et notre âme est dégoûtée de cette misérable nourriture.
Pour ceux qui connaissent leur bible on voit que c'était la première fois que le peuple parlait directement contre Dieu alors que les autres fois, c'était soit, contre Moïse, soit contre Aaron, soit contre les deux en même temps, mais jamais contre Dieu de manière cité, bien qu'en réalité, c'était bien à Lui qu'on s'en prenait indirectement.
Mais ici ce n'est pas seulement contre Dieu que le peuple parla, mais c'est aussi en direction de la manne, celle qu'il nommait "misérable nourriture" alors que vue de manière spirituelle, elle était une image de la venue de Jésus, qui sera le Pain de Dieu pour le monde.
Donc, de manière indirecte, le peuple parlait contre Le Père et contre le Fils, et c'est ça qui, (pour ma part c'est ce que je crois) a fait réagir l'Eternel par l'envoi des serpents brûlants.
N'oublions pas qu'ici, après avoir tourné en rond dans le désert pendant 40 ans suite à l'incrédulité et à la dureté du cœur de chacun, le peuple était maintenant aux portes du pays promis à la foi.
Si donc le peuple en été arrivé à parler non seulement contre Moïse mais aussi contre Dieu, je me demande bien par quel moyen, il pourrait accéder ou revenir à la foi. On était donc dans une situation d'urgence, exactement la même que celle qui a fait entrer Jésus dans le monde pour la deuxième fois, mais cette fois-ci en chair, afin que chacun voit ce qui avant, ne se voyait que par ceux qui avaient en eux l'Esprit de Christ.
Je dirais qu'arrivé à cet endroit, c'est-à-dire arrivé à la frontière du pays promis à la foi, il était indispensable que le peuple meure à la loi des ordonnances dans ses prescriptions avant d'entrer dans le pays promis à la foi d'Abraham qui en réalité est une image du royaume spirituel où Dieu règne.
Pour nous, étant "en Christ", nous avons déjà commencé à vivre cette vie dans laquelle nous serons pour l'éternité, donc plus question d'être géré par des ordres et des commandements. Cela ne fait pas partie de l'ordre du divin. Non, c'est à un Père avec qui nous avons affaire après l'avoir connu comme Dieu.
Dans ce chapitre 21 du livre des Nombres, il n'était plus question maintenant de régler les problèmes d'un peuple, mais il était question de chacun en particulier. Il fallait donc que la personne, celle que l'Ecriture appelle "un quiconque", meure à la loi, et étant mort à la loi, la vie pour Dieu, aurait pu devenir possible. C'est ce que disait Paul pour lui-même, lorsqu'il témoignait de ce qu'avait été son propre vécu lorsqu'il a écrit sa lettre aux Galates. Il disait :
Car c'est par la loi que je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu. (Galates 2 v 19)
Oui, mais le problème à ce moment là, pour le peuple dans le désert, c'est que Le Fils de Dieu n'était pas encore venu en chair, et qu'il n'y avait personne d'autre que le serpent cloué sur qui le peuple pouvait poser sa foi, ce qui fait que l'homme qui était appelé "un quiconque", conservait sa vie de manière temporaire, car l'image du serpent était un serpent "mort". Or nous savons que ce n'est pas par la mort de Jésus que nous recevons la Vie éternelle, mais c'est par sa résurrection que l'Esprit a été donné à l'homme.
A ce stade, bien que vivants, les hommes étaient dans un état de mort, c'est pourquoi il est écrit que même si certains qui avaient cru conservaient la vie; ils n'avaient pas cependant pas La Vie de Dieu en eux. Ils étaient uniquement en "survie", ils survivaient jusqu'à que la mort physique survienne.
Oui de la même manière, si du temps du ministère de Jésus sur la terre, par le moyen de la foi, le peuple ne savait pas s'emparer de Celui qui se présentait à eux en tant que leur substitut pour toutes choses, c'en était fini pour eux. Eux aussi périraient de la même manière que ceux qui ont péri dans le désert, et cela parce que la foi ne fut pas trouvée en eux.
N'oublions pas quand même, que nous sommes dans l'Eternel et qu'étant dans cette position, il n'est pas question de dire que la Parole de Dieu en concerne certains et pas d'autres.
En Dieu il n'est pas question de mettre des barrières au temps. Je crois que nous avons tous besoin d'apprendre pour nous-mêmes, que nous sommes toujours dans l'aujourd'hui de Dieu, comme l'Ecriture en fait mention au chapitre 5 de la lettre aux Hébreux. Il est donc important de voir que notre Dieu s'adresse à nous tous aussi, qui sommes parvenus à la fin des siècles.
21 v 6 Alors l'Eternel envoya contre le peuple des serpents brûlants ; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël.
7 Le peuple vint à Moïse, et dit : Nous avons péché, car nous avons parlé contre l'Eternel et contre toi. Prie l'Eternel, afin qu'il éloigne de nous ces serpents. Moïse pria pour le peuple.
Ici le peuple ne demande pas à Moïse de prier l'Eternel pour qu'Il détruise les serpents, mais uniquement qu'Il les éloigne.
Mais, un serpent qui s'éloigne, ne peut-il pas revenir à tout moment ? Mais oui certes, et c'est ce même serpent, qu'on va retrouver plus tard dans le désert lorsque Jésus y sera conduit par l'Esprit: Voici le texte qui se trouve dans Luc 4 que je lis ici :
13 Après l'avoir tenté de toutes ces manières, le diable s'éloigna de lui (de Jésus) jusqu'à un moment favorable.
Tant que Jésus n'est pas passé par la croix, le Diable est toujours là présent, cherchant "qui" à travers la loi des ordonnances, il va piquer.
En effet dans toute loi, c'est l'homme qui doit l'observer et faire ce qui est dit par la loi. Donc si c'est l'homme qui fait l'œuvre, dans ce cas ce n'est plus le Fils de Dieu qui l'a fait en nous par le Saint Esprit. C'est l'homme livré à lui-même qui essaie de satisfaire aux exigences de Dieu.
Nombres 21 verset 8 et 9:
8 L'Eternel dit à Moïse : Fais toi un serpent brûlant, et place le sur une perche ; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie.
9 Moïse fit un serpent d'airain, et le plaça sur une perche ; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d'airain, conservait la vie.
Donc voilà ! C'est donc de ce passage de Nombres 21 que Jésus va se servir pour enseigner Nicodème sur ce qu'est la nouvelle naissance de l'esprit par l'Esprit.
Voyez que Jésus a parlé de nouvelle naissance à Nicodème, alors que normalement l'homme est uniquement appelé à naitre de l'esprit. Si Jésus a employé les mots "nouvelle naissance", c'est obligatoirement parce qu'à cet endroit-là le peuple était vu comme étant mort aux yeux de Dieu.
Pour naitre de nouveau, il faut obligatoirement qu'une mort soit survenue après la première naissance.
Mais afin d'avoir une vue plus large sur l'état de cœur du peuple qui était dans le désert, on peut revenir au chapitre 14, ce qui permettra de mieux comprendre pourquoi la loi qui est intervenue en Exode 20, empêche toute relation avec Dieu, d'où la nécessité de devoir naitre de nouveau, après avoir été en contact avec elle.
(Ici je fais une petite parenthèse pour dire que, bien qu'ici dans le livre des Nombres ainsi que dans le texte de Jean 3, ce qui est écrit ne devrait être qu'en direction du peuple aujourd'hui cet appel à renaitre de nouveau est aussi en direction des nations, car par un certain enseignement, ces commandements avec l'obligation de les mettre en pratique nous ont aussi atteints.)
La preuve ? Dans la lettre que Paul a écrit aux Galates et à qui il dit que pour eux, il souffre à nouveau les douleurs de l'enfantement, et cela parce qu'après son départ, alors que les Galates par le moyen de Paul, venaient d'être engendré à la Vie de Dieu à travers l'annonce de l'Evangile Eternel, des Juifs circoncis ont convaincus ces mêmes Galatiens de devoir mettre la loi de Moïse en pratique, alors que les nations n'avaient aucune connaissance de cette loi qui ne les concernait pas : Je lis les 3 versets :
19 Mes enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous, 20 je voudrais être maintenant auprès de vous, et changer de langage, car je suis dans l'inquiétude à votre sujet.
21 Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n'entendez-vous point la loi ?.....
Paul est donc en train de déclarer que tous ceux qui vont passer de la foi à la loi, eh bien pour eux, ce sera la mort spirituelle, et c'est en ce cas que Paul déclare que pour eux, il va à nouveau souffrir les douleurs d'un nouvel enfantement. Donc d'une nouvelle naissance.
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Je reviens sur le sujet et je lis au chapitre 14 des Nombres le verset 11 et à sa suite le 22, puis le 34 et le 35 afin de bien rester dans le contexte.
Au chapitre 14 au verset 11: Et l'Eternel dit à Moïse : Jusqu'à quand ce peuple me méprisera t il ? Jusqu'à quand ne croira t il pas en moi, malgré tous les prodiges que j'ai faits au milieu de lui ?...
Verset 22 : Tous ceux qui ont vu ma gloire, et les prodiges que j'ai faits en Egypte et dans le désert, qui m'ont tenté déjà dix fois, et qui n'ont point écouté ma voix, 23 tous ceux là ne verront point le pays que j'ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui m'ont méprisé ne le verront point.
Enfin les versets 34 et le 35 qui sont de loin les plus importants.
34 De même que vous avez mis quarante jours à explorer le pays, vous porterez la peine de vos iniquités quarante années, une année pour chaque jour ; et vous saurez ce que c'est que d'être privé de ma présence.
35 Moi, l'Eternel, j'ai parlé ! Et c'est ainsi que je traiterai cette méchante assemblée qui s'est réunie contre moi ; ils seront consumés dans ce désert, ils y mourront.
Il est donc indéniable que c'est qu'à cause de la dureté du cœur et l'incrédulité du peuple que pendant les 40 années que le peuple va passer dans le désert, ce sera uniquement par le biais de Moïse que l'Eternel sera avec le peuple.
Ce qui veut dire qu'il est impossible qu'il puisse y avoir co-habitation entre l'Eternel et la loi, entre Lui et le peuple en qui règne la loi, c'est impossible et de plus, pour celui qui veut vivre sous ce régime des commandements à mettre en pratique, à chaque fois que l'homme pèchera, ses propres iniquités resteront sur lui.
10 Pendant quarante ans j'eus cette race en dégoût, et je dis : C'est un peuple dont le cœur est égaré ; ils ne connaissent pas mes voies.
11 Aussi je jurai dans ma colère : Ils n'entreront pas dans mon repos ! Psaumes 95 v 10
Après avoir pris connaissance de ces passages, n'est-il pas possible de dire que jusqu'à la venue de Jésus, les uns et les autres avaient un besoin urgent de recevoir Le Don du Fils de Dieu pour eux, qui leur permette de naitre de nouveau et cela parce que jusqu'à ce jour, le peuple de Dieu avait toujours ce même état de cœur, le même que ceux qui périrent dans le désert ?
Donc, tous ceux-là qui étaient dans le désert, ainsi que ceux du temps de Jésus, de quelle manière croyaient-ils en l'Eternel et en Jésus ? Sur quelle base leur foi était-elle fondée ? Sur les miracles ou sur ce qu'ils avaient vu et connu de l'Eternel à travers les miracles qu'Il faisait.
Pour eux, l'Eternel n'était-Il pas à leur service puisque c'était Lui qui les avait fait sortir du pays d'Egypte ?
Et aujourd'hui combien y en a-t-il qui compte sur l'intervention de Dieu dans leur vie de tous les jours, oubliant que leur relation devrait être en premier une relation spirituelle et filiale ? Celui qui croit en l'Eternel par le biais des miracles, marche-t-il par la foi ou bien par la vue, c'est-à-dire à travers tout ce qui est visible et matière ?
Arrivé à ce stade de leur marche dans le désert, n'était-il pas indispensable pour chacun que la foi se créée en eux, et que c'est par le biais des serpents brûlants que l'Eternel va commencer son œuvre en chacun d'eux, en particulier.
C'est donc après que le peuple eut parlé contre Dieu et contre Moïse, que des serpents brûlants apparurent et que le peuple après avoir reconnu qu'il avait péché contre l'Eternel et contre Moïse, demande alors à celui-ci de prier Dieu de les… éloigner.
Alors Moïse prie l'Eternel pour le peuple, et au lieu d'éloigner les serpents, Dieu répond ceci à Moïse: "Fais-toi un serpent brûlant et place-le sur une perche. Quiconque aura été mordu et le regardera, conservera la vie".
Suite à ce que vient de répondre l'Eternel, on peut se poser la question de savoir de quelle nature a été la prière de Moïse, puisque la réponse n'a pas été de la même veine que ce que le peuple avait demandé.
Moïse ne savait-il pas que si l'Eternel éloignait les serpents, très vite après, le peuple allait de nouveau regimber et de s'en prendre de plus en plus violemment à Celui qui les avait retiré du pays d'Egypte, et qu'il tenait pour responsable de cette traversée du désert ? Oui, Moïse le savait !Moïse ne savait-il pas que d'autres plaies, (outre celles qui avaient déjà eu lieu), allaient survenir à cause de la rébellion du peuple envers Dieu, et qu'à la fin tous périraient dans le désert ? Oui, il le savait !
Moïse n'avait-il pas déjà et à maintes reprises, prié l'Eternel pour qu'il épargne son peuple ? Oui, cela aussi il l'avait fait, mais arrivé à ce stade-là je ne vois pas ce qu'il aurait pu demander de plus devant l'ampleur du désastre, mais il fallu sans doute que la prière de Moïse et la réponse qui allait s'en suivre de la part de l'Eternel, soit à la mesure et à la hauteur de ce qui était dans le cœur du peuple, et qui le faisait périr.
Mais voyez aussi qu'à aucun moment Moïse n'a ouvert la bouche, car si cela avait été le cas, on aurait écouté les conseils qu'il aurait donnés, ou la marche à suivre pour ne pas périr, mais la foi personnelle de chacun, n'aurait pas pu se manifester.
Et c'est ainsi que celui qui avait été piqué par un serpent bien vivant, avait le "pouvoir de regarder" un autre serpent, mais mort, celui-là. Et c'est cela qui faisait que l'homme conservait sa vie ; sa propre vie...
Pourquoi ici est-il uniquement question de conserver sa propre vie, alors que l'apôtre Jean, écrit que Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils Unique afin que quiconque croit en Lui, ne périsse point, mais qu'il ait la Vie éternelle ?
Alors d'où vient cette anomalie que le peuple qui était dans le désert, était dans l'incapacité de faire le "transfert de culpabilité" de lui en direction de Jésus, même si Celui-ci n'était pas encore venu en chair Oui j'ai bien cité le mot "anomalie" car comment comprendre que Caleb et Josué eux deux seuls, ne sont pas morts dans le désert, et que la promesse d'entrer dans le pays donné à la foi, leur fut donnée. La foi était donc présente bien que cachée.
Pourquoi alors le peuple ne pouvait-il pas faire le transfert de culpabilité ? Eh bien tout simplement à cause du régime de la loi sous lequel le peuple se trouvait. La loi ne sait que donner des ordres. Elle interdit à l'homme de croire, donc d'user de la foi.
Donc ce transfert n'était que temporaire, même s'il se faisait par une forme de foi qui était de regarder "d'une certaine manière le symbole de ce qui avait envenimé l'homme, et qui était maintenant placé sur un poteau à la vue de tous".
Oui parce que sous ce régime de loi, il était impossible que l'Eternel soit présent au sein de son peuple, et s'il y était c'était uniquement de par la présence de Moïse comme cela a été dit dans le chapitre 14 plus haut. Alors, sur qui le peuple aurait pu faire son transfert de culpabilité, sinon sur Celui qu'il regardait et qui était pendu sur cette perche?
Mais, si on ne comprend quel est le rapport entre le Fils de Dieu et le serpent cloué sur une perche, quel sera alors le genre de foi que le croyant aura ? En effet nous savons que tout ce qui a été écrit l'a été pour que nous en recevions instruction pour nous-mêmes.
Dans ce cas le serpent et la perche, ne deviendront-ils pas un sujet d'idolâtrie, comme le serpent l'est devenu en son temps sous le nom de "Néhustan" sous le règne du roi Ezéchias, et qu'aujourd'hui encore, bon nombre adorent la croix de Jésus Christ, et que d'autres adorent Celui qu'ils voient encore comme étant mort, dessus ?
Voyez aussi que pour ce qui concerne la fabrication de ce serpent, l'Eternel avait laissé à Son homme, la totale liberté de faire ce serpent tel qu'il le voyait lui-même, et que c'est selon la façon qu'il présentera aux autres ce que lui-même a vu de Lui, vu ce que représentait ce serpent pendu sur la perche, qu'on saura si l'appel que cet homme est de Dieu ou non.
Voyez aussi qu'arrivé à cet endroit du livre des Nombres, la correction que le peuple était en train du subir, n'était plus une correction collective, mais elle était maintenant individuelle et cela était parce qu'on se trouvait aux portes du pays de la promesse faite à Abraham le croyant.
Or ce pays, on ne pouvait s’en emparer que par un processus de foi. C’était donc le passage obligé du peuple, mais de manière individuelle, car Dieu voulait re-susciter la foi dans Son peuple, mais à chacun en particulier.
Quiconque avait été mordu par un serpent et regardait le serpent d'airain, conservait la vie.
Quiconque…Oui c'est bien un groupe qui fut sauvé, mais un groupe composé de plusieurs quiconque.
Donc oui c’est bien Dieu qui, (face à la situation d'urgence du moment que Lui-même a créé), a permit l'envoi des serpents brûlants ; mais le peuple en tant que chaque individu, était-il capable de voir le rapport de vie pour vie entre eux et le serpent qui était pendu sur la perche à leur place ? Non puisqu'à la fin, toute cette première génération périt dans le désert faute de foi. (Hébreux 3 v 19)
Et pour ceux qui étaient là, du temps de Jésus, qu'en était-il de tous ces gens qui le voyaient faire des miracles mais ne croyaient pas en Lui ?
Est-ce que leur problème n'était pas le même que celui qui a été lu au dessus dans le livre du Deutéronome et qu'on retrouve en Nombres 21 et puis tard dans Jean 3 ? Je remets ici le texte concerné dans l'évangile de Jean et que je relis cette fois encore :
23 Pendant que Jésus était à Jérusalem, à la fête de Pâque, plusieurs crurent en son nom, voyant les miracles qu'il faisait.
24 Mais Jésus ne se fiait point à eux, parce qu'il les connaissait tous, et parce qu'il n'avait pas besoin qu'on lui rendît témoignage d'aucun homme ; car il savait lui-même ce qui était dans l'homme.
3 1 Mais il y eut un homme d'entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit.
Donc même si c'était de nuit, il fallait qu'il y a ait un homme, un seul suffisait, bien que notre Dieu aurait préféré qu'il y en eut des milliers, qui viennent à Jésus, afin d'entendre le message à retransmettre au peuple, message qui pouvait correspondre à la réponse du même problème que celui qui avait été en Nombres 21 et qui a traversé les siècles.
C'est donc ce "mais" au verset 1, qui va faire toute la différence, et qui sera plus tard pour le peuple à travers l'enseignement de Nicodème une source de bénédiction, oui parce que c'est lui seul d'entre les docteurs de la loi, qui a fait cette démarche d'aller en direction de Jésus.
Oui, ce peuple avait absolument besoin de détourner les yeux d’eux-mêmes pour les tourner vers… Un Autre, car le régime de la loi lui, fait en sorte de tout centrer sur l'homme.
Et cet "Autre" qui était là devant eux et qui allait bientôt se trouver sur la croix, était Le même que Celui qui était représenté sous l'image d'un serpent pendu sur la perche.
Donc dans Nombres 21, cette "perche" était pour Dieu, le moyen porteur d'une chose qu'Il voulait présenter à la foi, et que cette "image d'un serpent mort" n'était rien moins que "l'image de ce qui est censé sauver l'homme par le moyen de la foi. C'est ce même message que Jésus voulait faire passer en premier en direction de Nicodème, afin qu'il devienne plus tard pour le peuple sous loi, le porteur de ce message de délivrance !
En effet la fabrication de ce serpent fait par la main de Moïse, -l'homme de foi-, n'était-il pas venu à la suite de la rébellion du peuple dans sa marche, rébellion qui était venu suite à l'abandon de la foi, pour vivre sous le régime de la loi selon la propre volonté de l'homme: nous le ferons, avaient-ils dit en Exode 19 v 8.
Mais oui bien sûr, et cela est arrivé au moment où le peuple a parlé non seulement contre Dieu, mais aussi contre l'Image de Celui qui était appelé à venir en tant que Pain de Dieu descendu du ciel, et que le peuple avait appelé "misérable nourriture" ! Je parle ici de Jésus Christ le Seul et unique sacrifice agréable à Dieu, Celui que le peuple n'a pourtant jamais cessé de mépriser.
Et pourtant, ce même serpent qui après en avoir piqué plus d'un, était maintenant fixé sur une perche aux yeux de tous, ne devenait-il pas le moyen fantastique de salut pour celui qui avait à sa disposition des yeux de foi pour regarder comme il fallait ce "spectacle silencieux", de la même manière que lorsque Jésus était pendu sur sa croix, aucune parole n'est sortie de sa bouche qui aurait pu être mal interprétée, et ainsi parvienne en accusation aux oreilles et au cœur de l'homme pécheur.
Non, la seule chose que Jésus a dit c'est :
34 Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. (Luc 23)
On peut maintenant comprendre pourquoi pendant un instant les regards de Dieu se sont détournés de Celui qui était cloué sur la croix, car en fait, c'était comme l'image du Diable que Dieu voyait, car à cet instant précis Il prenait "sur Lui" tous les péchés du monde pour les engloutir une fois pour toutes.
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Donc pour le peuple, lors de l'épisode des serpents brûlants, rien ne lui fut demandé car le seul fait de regarder au serpent sur la perche était, sans qu’il s’en rende compte, le premier acte de foi en Dieu pour ne pas périr.
Etait-il question d'œuvres à pratiquer ici ? Non, pas du tout car en lui-même, l'homme savait que le serpent qu'il regardait était tout simplement la réponse à sa prière. Il regardait le serpent et il conservait la vie, c'est tout !
Il croyait tout spécialement à ce que Moïse leur présentait, oui ! Oui, mais venant de la part de l'Eternel.
- Le peuple juif était donc à ce moment-là dans le désert, dans une situation d’urgence, comme l'était peut-être Nicodème face à Jésus.
Le peuple périssait et Dieu à répondu à l’urgence afin qu’il ne...... périsse pas.
Par quel moyen ? Est-ce que ce serait en regardant aux souffrances indicibles de Jésus sur la croix ? Mais, si quelqu'un en est là, bien que les souffrances de Jésus puissent provoquer une sorte de repentance dans l'homme, jamais il ne sera sauvé de ce qui l'a piqué et par lequel il périt, par ce moyen.
Mais, aujourd’hui nous savons que ce n'est plus dans le cadre de ne plus périr, que Jésus a paru, mais c’est afin que "quiconque croit en Lui, ait la Vie éternelle".
Dans le désert c'était de manière temporaire que le peuple n'a pas péri, puisqu'il est écrit dans Hébreux que toute cette génération est morte à cause de son incrédulité.
Ce qui est donc à comprendre, c'est que le venin de la loi à continué à faire son travail dans le corps et dans le cœur de l'homme, alors qu'une chance énorme d'en être délivré venait de lui être présenté, même s'il n'en comprenait pas le sens spirituel.
N'y avait-il pas dans ces moments-là, l'occasion de faire retour sur soi même et de regarder l'Eternel leur Dieu, d'un autre œil, et de lui être reconnaissant d'avoir laissé au peuple le temps de se repentir avant d'être enlevé de ce monde ?
Et aujourd’hui alors que par Jésus, Dieu a donné, oui, mais "en éternité", afin que quiconque croit en Lui, ait la Vie Eternelle, qu'allons-nous faire de cette magnifique proposition de Don ?
Pour quel usage, allons-nous nous emparer de Ce Don de Dieu, manifesté en chair et retourné auprès de Dieu afin de reprendre sa place de Roi des rois ! Allons-nous le garder pour nous même ou bien allons-nous chercher à le faire connaître à ceux qui périssent encore, faute d'avoir entendu le vrai message libérateur.
Et c'est ainsi qu'en parlant du serpent d’airain, Jésus se dévoile aujourd'hui à nos yeux éblouis. Il montre que partout dans les Ecritures, même dans les endroits qui semblent nous montrer "autre chose", c’est toujours Lui qui est présent et qu'Il est Celui qui ne change pas et ne varie par dans les décrets qu'il a prononcé, et encore moins dans les promesses qu'Il a faite à Abraham le croyant.
En parlant ainsi, Jésus nous montre que si nous sommes devenus capables de le voir, Lui, à la place d’un serpent, alors nous pouvons dire qu'effectivement nous avons reçu de nouveaux yeux, et aussi la Vie éternelle qui va avec, à cause de la foi qui est maintenant capable de porter nos regards sur le divin Possesseur de la Vie éternelle.
Oui, aujourd’hui de même qu'alors, il y a trois sortes de personnes de la même veine que ceux qui se trouvaient dans le désert.
- Il y a ceux qui ne s’occupent pas du tout de ces choses, étant trop occupés aux choses de la terre.
- Il y a ceux qui "regardent", mais avec une mauvaise vision, ou avec un excès de sentimentalisme, et qui, par conséquent, ne peuvent pas saisir la réalité de l’image présentée par l'Esprit.
- Puis il y a les autres, les "quiconque", ceux qui vont au-delà de leur vision parce qu’ils ont expérimenté une nouvelle naissance, ou plus exactement une nouvelle naissance de leur vision, ou encore une nouvelle vision à l'intérieur d'une nouvelle naissance.
Ce qui est sûr, c'est que celui qui est né ne peut plus demander à naitre, car il est né. Et aussi que celui qui a reçu des yeux neufs, se servira tout naturellement de ces yeux-là, car ils sont faits pour voir ce qui ne se voit pas.
Oh cet homme aura toujours ses anciens yeux, c'est sûr, mais ils lui serviront alors pour les choses communes de tous les jours, pour celles de la vie courante.
Oui c'est vrai que la situation était grave dans Nombres 21 ; et en plus, cela se passait "dans un désert". Une marche dans un désert aride, longeant le territoire de la chair : Edom. Et le tout en vue d'un certain territoire promis, qui était à prendre… par la foi.
Mais, si Jésus n'avait pas expliqué à l'avance à Nicodème la relation entre le serpent d'airain et Lui-même, comment, après la mort et la résurrection de Jésus, Nicodème aurait-il pu évangéliser le peuple juif correctement à ce sujet, car oui, c'est ce qu'il devint ? Il devint plus tard une sorte de "docteur évangéliste", après avoir été auparavant un "docteur de la loi".
Mais pour l'instant cet homme n’arrive plus à saisir la situation présente ; il est dépassé, car Jésus est en train de parler du Fils de l'Homme qui est élevé et mis en relation avec le serpent d’airain dans le désert.
C'est fort ! Très fort !
Puis, de suite après Il est parlé de : "Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils".
Tant aimé… A donné… Il parle donc bien au "passé", ce Jésus qui me parle personnellement dans "mon aujourd'hui" ! Il parle comme d'une chose déjà faite !
Quel mystère, encore une fois pour Nicodème, et peut-être pour nous aussi aujourd'hui, si nous découvrons ces choses d'un autre œil ! Un œil "autre". Celui de la foi
Il fallut donc à Nicodème une "rencontre personnelle avec Jésus" ; pour qu’il voie d’abord, et qu’il croit ensuite totalement et comme il faut. C'est-à-dire croire en Jésus-Christ ! Croire aux Paroles de Jésus-Christ !
C'est ce qui se passa pour Nicodème : Non seulement il ne vit plus Jésus de la même manière, mais en plus il devient son disciple, lui pourtant le "docteur en loi"…
Sur l’instant la chose n’était pas réellement visible ; mais lorsque Jésus sera cloué sur la croix, pour Nicodème, il n’aura aucune difficulté à croire que Jésus Christ était bien Celui qui était présent dans toutes les Ecritures.
Maintenant oui, ayant enfin fait le rapprochement avec ce que Jésus lui avait dit sur Nombres 21, et ce qui venait de se passer à la croix en tant que "parallèle évident", Nicodème deviendra ce à quoi il était destiné : Etre non plus le docteur de la loi d'Israël, mais le "docteur de la foi qui présenterait la Loi".
La Loi, oui, mais à la manière dont Jésus l'accomplissait par son vécu sur cette terre.
Il s'agissait donc de Sa Loi, qui est aussi celle du Père.
Monique,