Religiosité politicienne, politique religieuse ou autre chose ?

AlainM a écrit:

Gadou a écrit:
Par exemple: "tu ne tueras point" est un principe religieux, est-ce un problème ?

ça peut être un problème car cela a été utilisé pour supprimer  la peine de mort . On y a substitué la perpétuité , mais maintenant certains disent que c'est inhumain et on laisse ressortir des criminels qui recommencent .

Et encore: "Le coeur humain est mauvais et incurable" n'est-ce pas utile à la politique ce principe religieux ?
...

il serait utile s'il était pris en compte  par tous, mais entre les philosophes , psychiatres etc.... qui prétendent le contraire qui fait que les politiques et les juges ne sanctionnent pas le mal a sa juste valeur

On est d'accord, les principes religieux sont indissociablement liés à la politique.

Qu'est-ce que la politique ? des idées + des moyens + des compromis + une finalité
Les calculs politiciens s'effectuent souvent à court terme, tout au plus à moyen terme, mais très rarement à long terme (c'est malheureusement logique).

Quant à la religion/religiosité (dans notre cas le christianisme) : nous n'attendons pas quelque chose mais quelqu'un, Jésus "dans l'espérance" (événement eschatologique).

Cette différence majeure nous incite à éviter tout amalgame réducteur.

alaind2 a écrit:Quant à la religion/religiosité (dans notre cas le christianisme) : nous n'attendons pas quelque chose mais quelqu'un, Jésus "dans l'espérance" (événement eschatologique).

Oui mais en attendant nous vivons dans ce monde, on voit bien que Paul est aussi citoyen d'un monde différent du notre, il en appelle parfois à son statut de romain, d'autrefois il ne dit pas esclave affranchissez-vous, mais vous serez égaux aux maîtres en espérance et pour les maîtres de retirer les côtés négatifs de l'esclavage. Finalement Paul fait de la politique en ce sens qu'il donne des conseils sur la vie en société, la politique ne se résume pas au législatif et aux personnes qui sont plus ou moins "professionnels de ça". Quand Jésus dit "rendez etc", il fait aussi de la politique, dans le sens où il dit clairement comment agir dans la société, et quand il est arrêté il l'est aussi pour la politique parce qu'il met en mal un pouvoir en place et risque de "révolutionner" la société telle qu'elle était.

jpeg a écrit:

alaind2 a écrit:Quant à la religion/religiosité (dans notre cas le christianisme) : nous n'attendons pas quelque chose mais quelqu'un, Jésus "dans l'espérance" (événement eschatologique).

Oui mais en attendant nous vivons dans ce monde, on voit bien que Paul est aussi citoyen d'un monde différent du notre, il en appelle parfois à son statut de romain, d'autrefois il ne dit pas esclave affranchissez-vous, mais vous serez égaux aux maîtres en espérance et pour les maîtres de retirer les côtés négatifs de l'esclavage. Finalement Paul fait de la politique en ce sens qu'il donne des conseils sur la vie en société, la politique ne se résume pas au législatif et aux personnes qui sont plus ou moins "professionnels de ça". Quand Jésus dit "rendez etc", il fait aussi de la politique, dans le sens où il dit clairement comment agir dans la société, et quand il est arrêté il l'est aussi pour la politique parce qu'il met en mal un pouvoir en place et risque de "révolutionner" la société telle qu'elle était.

Effectivement.
Comme tu l'enonces avec raison, il s'agit d'une "libération en espérance". Cette libération n'est donc pas une libération en acte "ici et maintenant", mais un événement en puissance.
D'autre part Paul fait preuve d'une complaisance absolue vis-à-vis des autorités supérieures puisque celles-ci émanent du Créateur.
Force est de constater que entre l'esclavage en acte et la libération en puissance l'approche est pour le moins paradoxale.
C'est du moins mon avis.

Tu as raison, il s'agit d'un bel exemple de pratique politicienne.