problème dans ma foi

Chers frères et soeurs,
J'ai un peu honte de venir avec ce sujet, car j'ai conscience que ce que je ressens est mal, mais je veux être honnête aussi.
Depuis de longues années, j'enchaine les épreuves (décès de membres de ma famille ou belle-famille, décès de mon meilleur ami, problèmes de santé de ma soeur, et de mon compagnon qui entrainent de grandes souffrances physiques parfois non calmées par la morphine).

Non seulement je suis découragée de voir mes prières sans réponse (c'est sûr que je ne prie pas assez, j'ai demandé pardon à Dieu pour cela), mais voir continuellement des proches souffrir, me sentir impuissante m'est insupportable et je sens intérieurement une révolte contre Dieu qui permet que tout cela arrive. Je n'ai pas de répit entre les épreuves, dès que l'une s'arrête, c'est autre chose qui reprend !

Je sais qu'il y a une raison, que je n'ai pas à la connaître, mais ces épreuves ne renforcent pas ma foi, au contraire.
Bref, entre mes émotions et mon intellect qui me dit que cette révolte est mal, c'est le conflit.

Est-ce que quelqu'un est déjà passé par là et auriez-vous des conseils à me donner ?

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Romains 8?

Toutes choses travaillent ensemble pour ceux qui aiment Dieu, qui sont appelés selon son propos.

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Chère soeur Annick,

Oui, je suis déjà passé par des épreuves difficiles, et cela m'arrive et m'arrivera encore.

La joie fait partie du fruit de l'Esprit saint de Dieu.

Demande-Lui, supplie-Le, de t'aider à trouver des moments de joie spirituelle, sachant que tes épreuves (les miennes aussi) sont passagères:

2 Corinthiens 4.16 C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. 17 Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, 18 parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles.

Je prie pour toi, chère soeur Annick.

P.S. Peut-être devrais-tu en parler à l'un ou l'autre "ancien" (pasteur) de ton église.

Peut-être devrais-tu régulariser ta situation, si tu vis avec quelqu'un ("compagnon") sans être mariée (peut-être au prix d'une séparation douloureuse mais d'un rapprochement avec notre Sauveur et Seigneur).

Tous les chrétiens sont disciplinés par notre Père céleste, certains plus que d'autres, selon les circonstances (dans certains pays les chrétiens sont très gravement persécutés depuis de nombreuses années, et la plupart restent fidèles, même jusqu'à la mort).

Merci beaucoup Gérard et Zacharie pour vos réponses.

Je ne suis pas sûre d'aimer Dieu comme il faudrait, surtout en ce moment. Mais tes versets Gérard rejoignent ceux de Zacharie. Je vais y réfléchir.

En ce qui concerne les responsables et les membres de l'assemblée, je n'ai pas envie de leur parler de tout ça, car quand mon compagnon est resté des semaines immobilisé, sous morphine avec des souffrances terribles, il n'a reçu qu'une seule visite, alors que tout le monde était au courant et priait pour lui. Je ne fréquente plus l'assemblée, je n'ai plus la force d'être chrétienne le dimanche de toute façon. J'ai tellement besoin de repos le matin.

Merci beaucoup Zacharie pour tes versets encourageants et tes prières.

Annick a écrit:Chers frères et soeurs,
J'ai un peu honte de venir avec ce sujet, car j'ai conscience que ce que je ressens est mal, mais je veux être honnête aussi.
Depuis de longues années, j'enchaine les épreuves (décès de membres de ma famille ou belle-famille, décès de mon meilleur ami, problèmes de santé de ma soeur, et de mon compagnon qui entrainent de grandes souffrances physiques parfois non calmées par la morphine).

Non seulement je suis découragée de voir mes prières sans réponse (c'est sûr que je ne prie pas assez, j'ai demandé pardon à Dieu pour cela), mais voir continuellement des proches souffrir, me sentir impuissante m'est insupportable et je sens intérieurement une révolte contre Dieu qui permet que tout cela arrive. Je n'ai pas de répit entre les épreuves, dès que l'une s'arrête, c'est autre chose qui reprend !

Je sais qu'il y a une raison, que je n'ai pas à la connaître, mais ces épreuves ne renforcent pas ma foi, au contraire.
Bref, entre mes émotions et mon intellect qui me dit que cette révolte est mal, c'est le conflit.

Est-ce que quelqu'un est déjà passé par là et auriez-vous des conseils à me donner ?

Bonsoir Annick,

Je prie le seigneur pour que votre foi ne faillisse pas , c’est pas évident dans de telles situations que le père tout-puissant vous console et par dessus tout que sa paix qui surpasse toutes intelligence garde votre coeur et pensées en christ malgré ces situations. Vivement que le seigneur accorde la santé parfaite à tous ces proches là.

Zacharie a écrit:Peut-être devrais-tu régulariser ta situation, si tu vis avec quelqu'un ("compagnon") sans être mariée (peut-être au prix d'une séparation douloureuse mais d'un rapprochement avec notre Sauveur et Seigneur).
...

Excuse-moi Zacharie, j'estime que tu vas trop loin dans ce cas précis. Cette forme de culpabilisation, certes indirecte, me paraît inadéquate.

Bonjour,

David lui même exprimait des sentiments d'injustices, de la colère, de la douleur à Dieu dans les Psaumes. Et il reste un modèle de ce que peut être un homme oint par Dieu, inspiré par le Saint-Esprit.

Humainement je ne vois rien d'anormal dans ta façon de réagir. Est-ce que Dieu envoi des épreuves à répétition ou les permet t-il dans un but bien précis en ce qui te concerne toi en particulier ? Ce n'est pas si sûr. Nous raisonnons les écritures de façon individuelle quand celles ci s'adressent souvent à un collectif.

Le problème du mal et de la souffrance est également un problème global et les circonstances malheureuses qui nous touchent dépendent de causes extérieures bien complexes. Dieu permet en même temps que du bien puisse ressortir du mal et fera le tri à la fin entre le bon grain et l'ivraie, avec la volonté d'être patient et compatissant envers tous. Apriori afin de permettre à la vie et l'être de se déployer plutôt que de le restreindre ou de l'ôter.

Émotionnellement on peut avoir l'impression qu'on aime moins Dieu quand on est dans la détresse. Mais ce n'est pas forcément ça aimer Dieu. C'est au sein des préoccupations et des souffrances trouver une ancre intérieure et une foi qui persiste tant bien que mal et n'abandonne pas totalement. Notre identité d'enfant de Dieu, né d'en haut demeure non affectée, l'homme extérieur peut se détériorer et l'homme intérieur se renforcer comme l'écrit Paul. Et cela n'est pas lié à la psychologie, aux émotions, aux pensées, au corporel mais à notre esprit qui est un avec celui de Christ.

L'impuissance concerne finalement pas mal de choses. Nous ne pouvons contrôler que ce qui nous est donné de contrôler dans une mesure limitée. Nous n'avons rien besoin de faire pour que les choses soient telles qu'elles sont. Nous ne pouvons ni les produire ni nous y opposer. Nous ne produisons pas la vie, le souffle, à chaque seconde et tout cela se fait très bien sans nous. Ce qui doit arriver et être fait selon nos capacités arrive et finalement passe. Nous collaborons et contribuons mais nous ne pouvons rien faire advenir de nous même, nous ne pouvons pas produire des évènements ou des circonstances. Nous même sommes constamment en changement et dépendants, le seul regard spectateur qui constate ce changement et les évènements, au fil du temps, dans les profondeurs de l'âme est notre véritable identité qui demeure la même et à vocation à être en communion avec Dieu.

Jyncen a écrit: ...Le problème du mal et de la souffrance est également un problème global et les circonstances malheureuses qui nous touchent dépendent de causes extérieures bien complexes. Dieu permet en même temps que du bien puisse ressortir du mal et fera le tri à la fin entre le bon grain et l'ivraie, avec la volonté d'être patient et compatissant envers tous....  

De toute évidence Dieu n'est pas un distributeur de bonbons dans lequel nous introduisons une pièce de monnaie pour recevoir un chocolat. Le silence de Dieu est une réalité qu'il est sain de ne pas négliger.

Je n'ai pas de conseil pour toi.

Être chrétien n'est pas une assurance pour une vie sans souffrance.

Ta foi peut être faible ou vacillante mais tant qu'elle brille, même faiblement, tu as l'assurance d'être un enfant du Père. Tu peux te confier en Lui dans l'épreuve.

Parfois, Dieu ne m'a pas enlevé mon épreuve mais m'a révélé la raison dans la prière. Parfois, Dieu me laisse dans la souffrance. C'est toujours difficile et il ne faut pas y voir une punition divine. Dieu nous le révèle lorsque cela est le cas.

Je prie pour toi et ton copain. Cette parole me parvient et elle est peut être pour toi :

"Il est trop tard pour jouer à l'église. Nous ne devons pas demeurer dans une assemblée ou nous ne sommes pas célébrer pour ce que nous sommes : un enfant de Dieu. Nous ne sommes pas fait pour être juste toléré."

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Alex,

Je suis d'accord avec toi.

Cela dit, la question du rassemblement devrait être examinée avec soin, et selon la volonté de Dieu, bonne, agréable et parfaite.

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alaind2alain a écrit:

Jyncen a écrit: ...Le problème du mal et de la souffrance est également un problème global et les circonstances malheureuses qui nous touchent dépendent de causes extérieures bien complexes. Dieu permet en même temps que du bien puisse ressortir du mal et fera le tri à la fin entre le bon grain et l'ivraie, avec la volonté d'être patient et compatissant envers tous....  

De toute évidence Dieu n'est pas un distributeur de bonbons dans lequel nous introduisons une pièce de monnaie pour recevoir un chocolat. Le silence de Dieu est une réalité qu'il est sain de ne pas négliger.

Parfois le silence est même la norme qu'il faudrait apprendre à mieux appréhender. Pour remplir les églises on abreuve trop souvent les chrétiens de miracles et de bénédictions au risque de s'attacher aux bénédictions ou à des ressentis spirituels plutôt qu'à son auteur.

Prendre sa croix et suivre Jésus c'est mourrir avec lui, ce n'est pas entretenir un moi spirituel et le mettre en spectacle.

Jyncen a écrit:

alaind2alain a écrit:

Jyncen a écrit: ...Le problème du mal et de la souffrance est également un problème global et les circonstances malheureuses qui nous touchent dépendent de causes extérieures bien complexes. Dieu permet en même temps que du bien puisse ressortir du mal et fera le tri à la fin entre le bon grain et l'ivraie, avec la volonté d'être patient et compatissant envers tous....  

De toute évidence Dieu n'est pas un distributeur de bonbons dans lequel nous introduisons une pièce de monnaie pour recevoir un chocolat. Le silence de Dieu est une réalité qu'il est sain de ne pas négliger.

Parfois le silence est même la norme qu'il faudrait apprendre à mieux appréhender. Pour remplir les églises on abreuve trop souvent les chrétiens de miracles et de bénédictions au risque de s'attacher aux bénédictions ou à des ressentis spirituels plutôt qu'à son auteur. (1)

Prendre sa croix et suivre Jésus c'est mourrir avec lui, ce n'est pas entretenir un moi spirituel et le mettre en spectacle (2) .

(1) Assurément ...
(2) Je partage ta déclaration sans réserve, bien parlé !

De plus et sans vouloir créer une polémique, Jésus n'a-t-il pas déclaré "Pourquoi m'as-tu abandonné ?" ?

Amen Jyncen !

Merci pour vos paroles encourageantes et vos témoignages. Cela me réconforte.
Je ne vois pas dans toutes ces épreuves une punition de Dieu, je ne culpabilise pas, c'est juste que je sature parce que je suis épuisée. Mais je reconnais que pour 3 des personnes décédées, l'épreuve avait un sens : mon beau-frère était athée, mon père et mon meilleur ami aussi. J'avais très peur pour le salut de leur âme et Dieu, dans sa grâce, s'est révélé à eux dans les derniers instants. Cela m'a beaucoup aidée. S'il n'y avait pas eu l'épreuve de la maladie et de la souffrance physique, ces 3 personnes ne seraient pas au Ciel.
Pour mon compagnon, j'ai plus de mal, car il est déjà au Seigneur. Mais comme vous dites, il faut que j'accepte que tout cela me dépasse et que je renonce à vouloir toujours tout comprendre (c'est malheureusement dans ma nature). Et que j'accepte le silence de Dieu.

Annick a écrit:
...
Je ne vois pas dans toutes ces épreuves une punition de Dieu, je ne culpabilise pas, c'est juste que je sature parce que je suis épuisée.

Les inquiétudes affaiblissent Annick. Voilà pourquoi tu es épuisée. Le Seigneur a dit : "Ne vous inquiétez de rien"... :

Philippiens 4 : 1C'est pourquoi, mes bien-aimés, et très chers frères, vous qui êtes ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, mes bien-aimés!

2J'exhorte Evodie et j'exhorte Syntyche à être d'un même sentiment dans le Seigneur. 3Et toi aussi, fidèle collègue, oui, je te prie de les aider, elles qui ont combattu pour l'Evangile avec moi, et avec Clément et mes autres compagnons d'oeuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.

4Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous. 5Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. 6Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. 7Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ.

Chaque petit geste fait avec amour pour ton compagnon, ça compte pour Dieu. Continue et n'oublie pas : il est écrit "chaque jour suffit sa peine"... "Le lendemain aura soin de lui-même".

Et garde la foi.

Bonne journée Annick

Merci pour ces versets Manouchka !

Annick a écrit:Merci pour ces versets Manouchka !

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Pour ce qui est de ton copain, pourquoi n'êtes-vous pas marié ?

Bonjour,
La question de Manouchka est pertinente.
Je pense aussi à la réponse de Jésus à la Samaritaine, quand elle Lui a demandé (prié) de lui donner de l’eau de la vie éternelle.

Zacharie, je ne comprends pas pourquoi on me pose cette question avec tant d'insistance sur un fil où j'exprime ma souffrance et mon épuisement au quotidien.
Les raisons sont complexes, je n'ai ni le temps ni l'envie de les exposer ici, mais j'ai bonne conscience devant Dieu qui sait ce qu'il en est et je pense avoir agi selon sa volonté.

Zacharie a écrit:Bonjour,
La question de Manouchka est pertinente.
...

Bonjour Zacharie,

Pertinente ?
Je n'en suis pas certain.

Annick a écrit:Zacharie, je ne comprends pas pourquoi on me pose cette question avec tant d'insistance sur un fil où j'exprime ma souffrance et mon épuisement au quotidien.
Les raisons sont complexes, je n'ai ni le temps ni l'envie de les exposer ici, mais j'ai bonne conscience devant Dieu qui sait ce qu'il en est et je pense avoir agi selon sa volonté.

Bonjour Annick,

Pour ma part, je pense que vous n'avez pas à vous justifier.

Moi, je ne lui ai pas demander de se justifier, et ce n'était sûrement pas dans le but de la juger. Mais pour aider quelqu'un, et surtout pour que l'autre s'aide, il faut connaître des choses. 

À la question que j'ai posé à Annick, je m'attendais à un "oui" ou à un "non". Car, (Matthieu 5,37) "Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin.

manouchka a écrit:Moi, je ne lui ai pas demander de se justifier, et ce n'était sûrement pas dans le but de la juger. Mais pour aider quelqu'un, et surtout pour que l'autre s'aide, il faut connaître des choses. 

À la question que j'ai posé à Annick, je m'attendais à un "oui" ou à un "non". Car, (Matthieu 5,37) "Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin.

Je viens de relire. Et oui, j'avais demandé pourquoi. 

Désolée. 

Effectivement, le Seigneur connaît les coeurs. Et il est le seul juge.
J'aurais aimé cependant que tu prenne conseil de lui.

Merci Alain2alain. C'est aussi mon avis, je n'ai pas à me justifier de mon choix.
Je ne doute pas que ces questions partent d'une bonne intention, mais c'est hors de propos. Cela ne m'aide pas à surmonter les maladies, la terrible souffrance physique de plusieurs de mes proches et les deuils successifs que j'ai subis ces dernières années et qui ont provoqué chez moi cette "crise de foi" ou plutôt ce sentiment de révolte...
J'ai ouvert ce fil pour solliciter des conseils de personnes qui ont peut être fait une expérience analogue ou des encouragements par des versets et j'aimerais que l'on se recentre sur ce sujet.
Merci