La vision de Jérémie

La vision de Jérémie (1:11-19)

11 La parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots: Que vois-tu, Jérémie? Je répondis: Je vois une branche d'amandier.

Un prophète n'est pas seulement quelqu'un qui entend et prononce la parole de Dieu, mais aussi quelqu'un qui voit.

Après avoir appelé Jérémie à être prophète pour les nations, Dieu lui accorde deux visions. La première vision est celle d'une branche d'amandier. Le mot hébreu "shaked" désigne un arbre à noix, incluant les amandes, les châtaignes et les noix. Le symbolisme de cet arbre, annonciateur du printemps, est sujet à de multiples interprétations, comme c'est souvent le cas avec les symboles. Dieu confirme cette interprétation en expliquant qu'elle symbolise l'accomplissement de sa parole.

Les visions que nous recevons, si elles ne sont pas soutenues par la Parole de Dieu et l'action du Saint-Esprit, peuvent être sujettes à de multiples interprétations et nous égarer. C'est pourquoi nous devrions rechercher la Parole plutôt que les visions. Cependant, même ainsi, il doit y avoir une raison pour laquelle Dieu nous donne des visions. Les visions renforcent les promesses de Dieu et les maintiennent fraîches dans notre esprit. Dans ce sens, les visions de Dieu sont comme des sceaux qui confirment sa Parole.

La deuxième vision est celle d'un pot bouillant incliné. Dieu explique directement cette vision, indiquant qu'elle symbolise le désastre imminent venant du nord, un jugement pour Juda qui a adoré d'autres dieux (idoles). Cette vision relie clairement la volonté de Dieu de juger Israël en utilisant les puissances du nord comme instruments.

En effet, la signification de la première vision n'est pas aussi évidente. Pourquoi Dieu aurait-il montré une vision d'une branche d'amandier pour illustrer que sa parole serait inévitablement accomplie ? L'amandier est connu pour être le premier arbre à fleurir au printemps, même lorsque tous les autres arbres semblent morts en hiver. Le mot hébreu "shaked" dérive du verbe "shakad", qui signifie être éveillé ou vigilant. En combinant ces éléments, on peut comprendre que la leçon de cette vision est de ne pas désespérer même lorsque la réalisation de la parole de Dieu semble impossible.

Le jugement est inévitable pour la Judée de l'Ancien Testament, qui n'a cessé de trahir Dieu et d'adorer des idoles. Mais même au milieu du jugement, lorsque l'espoir semble perdu, Dieu restaurera son peuple. Au cœur de ce peuple se trouveront ceux qui ont été exilés à Babylone, méprisés par ceux restés à Jérusalem qui les ont qualifiés de "maudits". Mais Dieu relève les plus humbles d'entre les humbles. Frères et sœurs qui gémissent dans les bas-fonds aujourd'hui, gardons espoir en Dieu et ne nous laissons pas submerger par le désespoir.

Nous avons Jésus-Christ, qui a porté tous les jugements à notre place. Nous avons également l'Esprit Saint, envoyé par Jésus pour préserver nos vies, nous restaurer et nous guider vers la paix éternelle des cieux, une paix que nous n'avons jamais connue auparavant. Nous sommes les bénéficiaires de l'Évangile, que tous les peuples de l'Ancien Testament envient. Puissions-nous être sages et reconnaissants, ne laissant pas passer la grâce qui nous est offerte dans sa totalité. Que nos lèvres soient remplies de louange et de remerciement, répandant le parfum du Seigneur. Alléluia, Amen !