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Relecture de Jacques

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Message  Jean Ven 29 Mar 2024 - 5:37

Le livre de Jacques est souvent mal compris, y compris par Martin Luther, considéré comme un maître spirituel de l'Église réformée. Les intuitions spirituelles des théologiens allemands sont inégalées, mais le revers de la médaille est qu'ils avaient aussi tendance à examiner l'Écriture sous le prisme humain. Luther, en redécouvrant la doctrine de la justification par la foi seule, a critiqué l'épître de Jacques en la qualifiant de "paille". Cette attitude de Luther est un exemple d'erreur que nous devons surmonter. Nous devons toujours nous placer sous l'autorité des Écritures.

Même sans Luther, les gens ont souvent tendance à percevoir l'épître de Jacques comme mettant l'accent sur les actions plutôt que sur la foi, mais l'épître de Jacques commence par mettre en avant la foi et la sagesse. C'est avant tout grâce à la foi et à la sagesse que nous surmontons les difficultés de la vie, et non par des œuvres concrètes ; les œuvres concrètes ne sont que l'aboutissement naturel de la foi et de la sagesse. Et la sagesse qui nous permet de traverser les épreuves n'est pas la sagesse du monde, mais la sagesse qui vient de Dieu. Sans la foi, nous ne pouvons pas avoir la sagesse qui vient de Dieu, et donc nous ne pouvons pas surmonter les difficultés de la vie, et nous ne pouvons pas accomplir les actions qu'un saint doit accomplir.

Jacques 1:5 Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée.
6 Mais qu'il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre.
7 Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur:
8 c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies.

Nous pouvons confirmer ici que l'épître de Jacques reste fidèle à l'essence de l'Évangile du Nouveau Testament, qui proclame que le salut est obtenu par la foi seule.

Après avoir souligné l'importance de la foi, Jacques aborde en premier lieu la question des valeurs du monde. Le plus grand adversaire de la foi menant au salut est précisément la vision matérialiste du monde. La foi en Dieu représente une recherche de la sagesse divine, plutôt qu'une forme de dévotion visant les bénédictions matérielles du monde. Cependant, le monde considère le succès comme une valeur suprême, en partie parce que la réussite semble nécessaire pour la survie. Si la préservation de la vie précieuse que Dieu nous a accordée exige le succès comme une condition absolue, on ne pourrait pas dire que valoriser le succès est contraire à la volonté de Dieu.

Le pasteur Cho Yong-gi, que nous respectons, a compris dans les bidonvilles, ces "enfers terrestres", que la volonté de Dieu s'exprime principalement à travers l'indépendance économique et le succès. Ne devrions-nous pas donc survivre pour croire ?

Si nous pratiquons les vertus chrétiennes telles que le travail assidu, la modération, la patience et l'amour, nous avons certainement de grandes chances de réussir dans ce monde. Le réveil économique de la société coréenne repose également sur cet esprit chrétien. Cependant, Dieu a donné Jésus-Christ sur la croix non pas pour que nous puissions réussir dans le monde et préserver notre vie, mais pour nous donner la vie éternelle et le royaume éternel qui ont été prédestinés depuis le début des temps.

Or, Jacques 1:2 suggère que nous devrions nous réjouir lorsque Dieu permet des épreuves et des difficultés, plutôt que de rechercher le succès terrestre. Les succès et les échecs de ce monde ne sont que des illusions comparés à la vie éternelle : c'est là la sagesse céleste. Nous devons continuer à nous nourrir de cette sagesse divine par la foi. La sagesse qui conduit à la vie éternelle, que Dieu veut nous accorder, ne peut être obtenue que par une foi en Dieu éternel.
Soulager les pauvres, les rendre autonomes voire prospères, comme l'a fait le pasteur Cho, est un miracle qu'un homme de Dieu seul peut accomplir, mais c'est simplement une condition pour survivre et croire en Dieu. Si le fait d'être béni par le monde devient le but ultime et le critère principal de notre vie de foi, cela entraînera des résultats totalement différents de l'intention initiale du ministère du pasteur Cho.

Croire en Dieu tout en cherchant les bénédictions du monde est simplement le fait d'avoir deux cœurs. Jacques affirme catégoriquement que ceux qui ont deux cœurs ne peuvent rien recevoir du Seigneur. Ceux qui sont attachés aux bénédictions et au succès de ce monde ne peuvent pas obtenir la couronne de vie. Ne soyez pas découragés par l'échec. Il faut endurer les temps d'épreuve en espérant en Dieu éternel pour obtenir la couronne de vie. Nous devons devenir les enfants de Dieu nés du ciel en suivant la vérité de Sa Parole. Notre Père céleste, qui nous accorde toutes les bonnes choses, utilisera notre vie pour partager Son amour avec le monde sans nous laisser être attachés aux illusions de ce monde. Alléluia, Amen.
Jean
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Message  gerardh Ven 29 Mar 2024 - 12:09

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Bonjour, j'avais écrit à un public catholique, pour appuyer la cohérence entre Paul et Jacques :

Une différence entre Saint-Paul et Saint-Jacques c'est que Paul parle de la justification devant Dieu, alors que Jacques parle de la justification devant les hommes. Par ailleurs, dans Jacques (et même dans Paul), Abraham a été justifié par ses œuvres. Mais de quelles œuvres s'agissait-il ? Avait-il donné une liasse de gros billets au denier du culte, ou visité les malades, ou fait une "B.A" à l'occasion du congrès des chefs scouts ? Non. Simplement il avait cru Dieu. Et c'est cela qui lui a été compté à justice. En l'occurrence c'était une œuvre de foi, à bien distinguer des œuvres de bienfaisance ou de l'observation des 10 commandements, lesquelles ne sont pas des œuvres expiatoires ou salvatrices.

En fait, la clé du passage de Jacques 2 sur la foi et les œuvres, tient dans le premier verset (verset 14) : « quel profit y a t-il si quelqu’un dit qu’il a la foi et qu’il n’ait pas les œuvres ? ». L’apôtre Jacques se place dans l’hypothèse où quelqu’un qui se présente comme chrétien cherche à donner à autrui un faux témoignage de la réalité de sa foi, espérant en tirer un profit, par exemple un profit de considération ou de reconnaissance par rapport à son église locale. Ainsi le passage de Jacques tend à montrer qu’il n’y a pas de profit dans la seule déclaration d’avoir la foi, car la foi n’est pas essentiellement une chose que nous puissions voir, si ce n’est que partiellement par la considération des œuvres qui en découlent : la foi se trouve dans le cœur, mais seul Dieu connaît véritablement la réalité de ce bien (2 Timothée 2 :19).

Les « œuvres » d’Abraham, au sens classique du terme, ont consisté ni plus ni moins à s’apprêter à faire un assassinat de par un sacrifice humain. Mais ses œuvres de foi ont consisté pour lui à croire Dieu et à le prouver en se rendant au mont Morija, et à se résoudre à obéir à Dieu en supprimant l’enfant de la promesse.

Quant à Rahab, la prostituée, ses « œuvres » auraient pu être qualifiées de mauvaises, puisqu’elle a trahi son peuple. Mais son œuvre de foi a été d’accueillir en paix les espions hébreux, assurée qu’elle était de la vocation d’Israël.

Ce n’est pas du tout dans la même optique que Paul aborde la question de la justification par la foi sans œuvres, cette fois-ci non au regard des hommes mais à celui de Dieu. Autre point sur lequel Paul insiste beaucoup dans ses épîtres, c'est le cas de quelqu'un qui se prévaudrait de sa foi et de son salut, pour se permettre de faire n'importe quoi, y compris le pire. Paul combat résolument une telle attitude, pour peu qu'elle puisse se trouver effectivement chez un véritable enfant de Dieu.

Reprenons l’exemple de la foi d’Abraham (qui est appelé « père de la foi » et « ami de Dieu » et non « père des œuvres »). Cet exemple est abondamment explicité par Paul, notamment dans l’épître aux Romains. Mais restons-en même à ce qu’écrit Jacques : aux versets 21 et 22 est décrite la scène où Dieu demande à Abraham de sacrifier son fils promis Isaac (Genèse 22). Il ne s’est pas agi alors pour Abraham de faire des bonnes œuvres d’église, mais uniquement de faire le voyage jusqu’au mont Morija, et d’être prêt à accomplir le sacrifice. Certes en soi, ce voyage et cette intention pourraient être considérés en eux-mêmes comme des œuvres, si ce n’est des œuvres de foi : c’est pour cela que ce qui est relaté en Hébreux 11, 17, c’est la seule foi d’Abraham.

Mais c’est même bien avant cela (Genèse 15), et indépendamment de toutes bonnes œuvres (même s’il pût en avoir faites), que la Parole dit d’Abraham : «Et il crut l’Eternel ; et il lui compta cela à justice ». Aussi la justification d’Abraham en tant que croyant ne résulte que d’une chose, c’est qu’il crut Dieu, autrement dit qu’il eut la foi ? C’est ce qu’on appelle une œuvre de foi. Cela est relaté en Jacques 2, 23 et commenté en Hébreux 11, 8-10.

Il y a certes des rapports significatifs entre la foi et les œuvres. Ces dernières sont une conséquence et une démonstration de la foi, de telle manière que Dieu les approuve et même qu’il les suscite. Mais les œuvres n’ont aucune valeur méritoire ni encore plus expiatoire (en ce qu’elles contribueraient à la justification devant Dieu et au salut). Pourquoi pensez-vous que Paul dans ses épîtres, insiste lourdement et à plusieurs reprises à la justification par la foi sans les œuvres ? Il y a des raisons, assurément. Cela dit, pour les chrétiens, les œuvres sont très importantes, j'en suis tout à fait persuadé. Je ne veux en rien minimiser cela.

Enfin la foi c’est croire en Dieu, et même bien plus, c’est croire Dieu et pour le chrétien croire au Seigneur Jésus ; croire que ce dernier est mort sur la croix pour la rédemption et la rémission des fautes de ceux qui croient en lui. Mais cela va beaucoup plus loin, car comme le fait remarquer Jacques les démons connaissent tout cela et donc y croient, même s’ils ne sont pas éligibles eux-mêmes au salut de Dieu. Cela va beaucoup plus loin en effet, car l’homme qui a réellement la foi (et non seulement une simple conviction intellectuelle), acquiert une vie nouvelle qui est la vie éternelle, et de plus est habité par le Saint Esprit, personne divine. Il jouit de la rédemption, de la rémission de ses péchés. C’est la conversion qui confère cela.

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