Sur la prédestination

1 Thess.1:4 Nous savons, frères bien-aimés de Dieu, que vous avez été élus,

Les premières et deuxièmes épîtres aux Thessaloniciens commencent par une salutation de Paul accompagnée des noms de Silas et de Timothée. Timothée, converti à Lystres lors du premier voyage missionnaire de Paul, est un ministre estimé que Paul décrit comme un « vrai fils dans la foi ». Timothée rejoint Paul lors du deuxième voyage missionnaire. Lorsque Paul, Silas et Timothée ont été pourchassés par une foule et contraints de quitter Thessalonique pour se rendre à Athènes, Paul a envoyé Timothée seul à Thessalonique pour continuer à prêcher l'Évangile (1 Thess. 3:2).

Par la suite, Paul passa par Athènes avant d'arriver à Corinthe, où il prêcha l'Évangile pendant un an et demi. C'est à ce moment-là que Timothée rejoignit Paul à Corinthe pour lui faire un rapport pastoral (1 Thess. 3:5). Selon ce rapport, l'église de Thessalonique maintenait sa foi malgré les persécutions, mais éprouvait des difficultés spirituelles en raison d'une mauvaise compréhension de l'eschatologie. En effet, les épîtres aux Thessaloniciens mettent particulièrement l'accent sur les enseignements de Paul concernant la fin des temps.

À l'époque de Paul, comme aujourd'hui, la majorité de son auditoire rejetait l'Évangile. Cependant, les croyants de Thessalonique ont cru en l'Évangile prêché par Paul, ont agi en conséquence et sont restés fidèles malgré les tribulations, au point que Paul les appelle les élus de Dieu. Ce qui les a maintenus dans la foi ne se limitait pas à l'enseignement de Paul, mais incluait aussi les miracles, la présence du Saint-Esprit et la conviction de la véracité de l'Évangile, preuves que Dieu les avait choisis.

Les croyants de Thessalonique, choisis et appelés par Dieu, doivent maintenant se rappeler qu'ils doivent persévérer jusqu'à la fin pour parfaire leur salut. Le salut ne se réalise pas immédiatement par l'élection et l'appel, mais c'est un objectif eschatologique à atteindre.

Même les élus aimés de Dieu peuvent rencontrer des calamités sur le chemin du salut final (1 Thess. 3:5). Les épîtres de Paul, les enseignements de Jésus, les autres épîtres et l'Apocalypse de Jean mentionnent clairement que même les élus peuvent apostasier. Ces éléments sont quelque peu en désaccord avec la doctrine calviniste de la persévérance des saints, qui soutient que Dieu fait en sorte que les élus persévèrent jusqu'à la fin.

L'un des points de débat entre l'arminianisme et le calvinisme réside ici. L'arminianisme enseigne la grâce prévenante, selon laquelle tous les hommes, après la chute d'Adam, reçoivent de nouveau la grâce qui leur permet de répondre à l'appel de Dieu. Par conséquent, les individus doivent exercer leur libre arbitre.

En revanche, le calvinisme soutient que seuls ceux que Dieu a prédestinés sont efficacement appelés, de sorte que le choix divin porte ses fruits. Cependant, ce que nous oublions souvent dans l'enseignement calviniste, c'est que bien que tout soit prédestiné par Dieu et que tout dépende de sa grâce, cette grâce permet aux individus de venir librement à Dieu de leur propre volonté. En d'autres termes, Dieu ne nous fait pas agir comme des robots, mais il accorde sa grâce de manière à ce que nous aimions Dieu librement et volontairement.

Selon Éphésiens 1:4, l'élection a eu lieu avant la création, soulignant que le choix de Dieu relève de sa souveraineté et de sa liberté. Cependant, pour atteindre le salut final, nous devons exercer notre libre arbitre tout au long de notre vie. La doctrine de la prédestination peut être comprise comme une rétrospective, où, au jour du jugement, nous reconnaîtrons que tous nos efforts et notre volonté ne nous appartenaient pas, mais étaient le résultat de la grâce de Dieu.

1 Corinthiens 15:10 Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n'a pas été vaine; loin de là, j'ai travaillé plus queux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.

Si l'on comprend trop simplement la prédestination et l'élection de Dieu en croyant qu'un salut reçu une fois est un salut éternel, cela peut mener à une vie de foi négligente. Dans ce cas, il sera impossible de surmonter les calamités et les tribulations qui peuvent survenir avant la fin des temps. Mais, l'apôtre Paul se vante, sans vraiment se vanter, d'avoir fait plus d'efforts que tous les autres apôtres. Après avoir déployé toute sa volonté et ses capacités pour atteindre le salut, Paul en est venu à reconnaître que ce n'était pas son propre mérite, mais uniquement la grâce de Dieu.

Dieu guide et permet aux élus de persévérer jusqu'au jour du salut, mais les saints doivent travailler à leur propre persévérance en restant proches de la Parole et en priant du mieux qu'ils peuvent. Mais plus tard, lorsqu'ils regarderont en arrière depuis les hauteurs du salut, ils confesseront qu'ils n'y seraient jamais parvenus si Dieu ne les avait pas poussés. C'est la confession exacte des sauvés, et c'est le moment où la véritable signification de la prédestination se réalise. Alléluia ! Amen !

Jean a écrit:
Dieu guide et permet aux élus de persévérer jusqu'au jour du salut, mais les saints doivent travailler à leur propre persévérance en restant proches de la Parole et en priant du mieux qu'ils peuvent. Mais plus tard, lorsqu'ils regarderont en arrière depuis les hauteurs du salut, ils confesseront qu'ils n'y seraient jamais parvenus si Dieu ne les avait pas poussés. C'est la confession exacte des sauvés, et c'est le moment où la véritable signification de la prédestination se réalise. Alléluia ! Amen !

Amen !

La persévérance est indispensable pour être sauvé.

Attention aux ruses du Diable !

__

Zacharie,

Je ne suis pas d'accord.

__

Les explications de Jean sont très claires.

En fait, tu nies l’évidence biblique !

Il faut porter « pour casque l’espérance du salut » (1 Thessaloniciens 5.8 ).

Il y'a beaucoup d'incompréhension mutuelle entre calvinisme et arminianisme, à un tel point que lorsque l'un parle de l'autre il n'est pas si évident de prendre du recul.

A l'origine un calviniste peut être quelqu'un de très rigoureux et persévérant car quelques part il cherche des signes de son élection qui doivent la confirmer jusqu'à la fin de sa vie et vérifier la doctrine de la persévérance des saints. En pratique cela revient finalement au même que celui qui persévère en croyant devoir faire ce choix et le renouveller jour après jour. L'arminianisme repose sur le principe d'une grâce qui permet à chaque étape de faire ce choix qui demeure impossible sans. Le choix reste donc largement conditionné par Dieu. Le choix totalement libre n'existe que dans le pelagianisme qui n'a jamais été accepté par l'arminianisme.

Il y a des dérives mais il y'a des exemples de missionnaires et prédicateurs des deux bords dont l'impact a été énorme au cours de l'histoire. Donc finalement cela importe moins que la fructification qu'il y'a derrière.

Pour ma part les injonctions à user de ma liberté pour croire à l'évangile dans le patois biblique n'ont eu aucun effet jusqu'à ce que je découvre le calvinisme. Je n'en fais pas la seule lecture possible mais je reviens souvent à mes premiers amours par cette façon de poser les choses : jusqu'ici je n'avais pas réussi à croire l'évangile mais j'ai entendu très clairement que j'étais élu et que tout cela j'étais sur le point de le recevoir.

Jyncen a écrit:Il y'a beaucoup d'incompréhension mutuelle entre calvinisme et arminianisme, à un tel point que lorsque l'un parle de l'autre il n'est pas si évident de prendre du recul.

A l'origine un calviniste peut être quelqu'un de très rigoureux et persévérant car quelques part il cherche des signes de son élection qui doivent la confirmer jusqu'à la fin de sa vie et vérifier la doctrine de la persévérance des saints. En pratique cela revient finalement au même que celui qui persévère en croyant devoir faire ce choix et le renouveller jour après jour. L'arminianisme repose sur le principe d'une grâce qui permet à chaque étape de faire ce choix qui demeure impossible sans. Le choix reste donc largement conditionné par Dieu. Le choix totalement libre n'existe que dans le pelagianisme qui n'a jamais été accepté par l'arminianisme.

Il y a des dérives mais il y'a des exemples de missionnaires et prédicateurs des deux bords dont l'impact a été énorme au cours de l'histoire. Donc finalement cela importe moins que la fructification qu'il y'a derrière.

Pour ma part les injonctions à user de ma liberté pour croire à l'évangile dans le patois biblique n'ont eu aucun effet jusqu'à ce que je découvre le calvinisme. Je n'en fais pas la seule lecture possible mais je reviens souvent à mes premiers amours par cette façon de poser les choses : jusqu'ici je n'avais pas réussi à croire l'évangile mais j'ai entendu très clairement que j'étais élu et que tout cela j'étais sur le point de le recevoir.

Cher Jyncen,

Je te remercie sincèrement d'avoir partagé tes réflexions sur les perspectives du calvinisme et de l'arminianisme. Ta perception de ces doctrines offre une perspective nuancée sur la manière dont chacune aborde la grâce divine et le libre arbitre.

Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il existe souvent une incompréhension mutuelle entre les deux courants théologiques. Chacun semble parfois enfermé dans ses propres cadres doctrinaux, ce qui rend difficile une appréciation objective des positions opposées.

Ton observation selon laquelle le calvinisme peut inspirer une persévérance rigoureuse à la recherche de signes de l'élection divine est très intéressante. En effet, la doctrine de la persévérance des saints encourage une assurance persistante en la grâce de Dieu qui nous garde jusqu'à la fin. D'un autre côté, l'arminianisme met l'accent sur la grâce qui permet à chaque individu de faire un choix actif de suivre Dieu, tout en reconnaissant que ce choix est rendu possible seulement par la grâce prévenante de Dieu.

Ta propre expérience de la découverte du calvinisme comme cadre qui a résonné profondément avec toi pour comprendre et accepter l'évangile est très significative. Cela souligne comment nos théologies personnelles peuvent jouer un rôle crucial dans notre parcours de foi et notre compréhension de la relation avec Dieu.

Je suis également d'accord avec ta conclusion selon laquelle l'impact positif dans la vie des gens, comme celui des missionnaires et prédicateurs des deux perspectives théologiques, est souvent bien plus important que les différences doctrinales elles-mêmes. La fructification de la foi et la transformation des vies sont des aspects centraux qui transcendent nos diversités théologiques.

J'apprécie beaucoup cette discussion et je suis ouvert à continuer à explorer ces thèmes avec toi. Il est enrichissant d'échanger sur des sujets théologiques qui façonnent notre compréhension de Dieu et notre pratique spirituelle.

Au plaisir de poursuivre cette réflexion ensemble,

Bien à toi,

Jean