Partager la souffrance de Jésus

Romains 8:17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin dêtre glorifiés avec lui.

Partager la souffrance (συμπάσχω sympaskho) ne signifie pas souffrir la même souffrance que celle qu’a subie Jésus. La souffrance de Jésus est celle de la mort sur la croix, pour payer nos péchés à notre place. Partager la souffrance de Jésus signifie que nous comprenons le sens de sa mort rédemptrice et que nous jouissons de la grâce du pardon des péchés. Désormais, nos souffrances appartiennent à celles des justes.

De même, partager la gloire (συνδοξάζω syndokhazo) ne signifie pas recevoir la même gloire que Jésus. Cela signifie que nous participons à la gloire de Jésus, c'est-à-dire que nous voyons la gloire de Jésus en tant que Dieu. En assistant à cette lumière de gloire, nous recevons la bénédiction de la paix qui émane de Jésus.

La souffrance du pécheur n'a aucune signification. Elle consiste à payer le prix du péché et à subir la peine de mort, entrant ainsi dans le cercle vicieux de la loi de causalité. Elle n'apporte aucun bénéfice à notre âme. Cependant, la souffrance du juste n'est plus le paiement du prix du péché, mais l'épreuve permise par Dieu. C'est une grâce destinée à nous unir à Jésus avec une foi pure comme l'or raffiné. Cette épreuve est précisément ce que signifie la souffrance du juste, c'est-à-dire souffrir avec Jésus.

Seigneur, aide-nous à ne pas penser que nos souffrances sont dues à nos péchés passés, ni à nous demander, comme Job dans l'Ancien Testament, pourquoi nous devons encore souffrir même après être devenus justes. Aide-nous plutôt à réaliser qu'elles sont la grâce de Dieu pour nous amener à l'union avec Jésus-Christ. Fais que nous atteignions cet état, selon ta volonté, où nous sommes en Jésus et où Jésus est en nous. Alléluia, amen.

Cher Jean,

Ne penses-tu pas que les souffrances du juste constituent le paiement du prix de la grâce, puisque nous avons une dette (« nous sommes débiteurs ») envers l’Esprit, selon Romains 8.12 ?

Je pense que la grâce est gratuite, mais qu’elle engage notre responsabilité (représentée par une dette).

C’est ainsi que nous devons impérativement obéir à la Parole de Dieu, si nous sommes réellement enfants de Dieu conduits par l’Esprit de Jésus.

Zacharie a écrit:Cher Jean,

Ne penses-tu pas que les souffrances du juste constituent le paiement du prix de la grâce, puisque nous avons une dette (« nous sommes débiteurs ») envers l’Esprit, selon Romains 8.12 ?

Je pense que la grâce est gratuite, mais qu’elle engage notre responsabilité (représentée par une dette).

C’est ainsi que nous devons impérativement obéir à la Parole de Dieu, si nous sommes réellement enfants de Dieu conduits par l’Esprit de Jésus.

Cher Zacharie,

Merci de ta réflextion très profonde.
En guise de réponse, voici ma compréhension :

La dette de la grâce

Romains 8
9 Car si quelqu'un d'entre vous a l'Esprit de Dieu en lui, il n'est pas dans le corps, mais dans l'esprit ; et si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il n'est pas de Christ.
10 Si Christ est en vous, le corps est mort à cause du péché, mais l'esprit est vivant à cause de la justice.
12 C'est pourquoi, frères, nous sommes débiteurs, mais non de la chair, pour vivre selon la chair.
13 Car si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si vous mortifiez par l'Esprit les actions du corps, vous vivrez.


La dichotomie entre le corps et l'esprit mérite qu'on s'y attarde. Si vous regardez Romains 8:9, c'est comme s'il y avait trois entités : l'être appelé "nous", le corps dans lequel nous vivons, et l'esprit dans lequel nous vivons.

Et puis il y a l'Esprit de Dieu, l'Esprit du Christ, qui est l'Esprit du Père et l'Esprit du Fils, qui sont distincts dans leur personne, mais qui sont par essence un seul Esprit, un seul Dieu, avec le Saint-Esprit. L'Esprit qui habite maintenant en nous, qui croyons en Jésus, est le Saint-Esprit. Le Père et le Fils sont en effet sur le trône dans les cieux.

Nous sommes de la chair. Comment pourrait-on ne pas être dans la chair ? C'est impossible dans ce monde-ci. Cependant, à travers Jésus, l'Esprit Saint demeure en nous et rend possible ce qui est impossible. C'est possible lorsque nous ne suivons pas les convoitises de la chair mais suivons la direction de l'Esprit. Pour autant, l'Esprit voudrait-il nous détruire en tourmentant notre chair par le jeûne et les privations ? Au contraire, par sa miséricorde, il prend soin même de notre chair mortelle.

Nous avons dit qu'à cause du péché originel d'Adam, personne ne peut échapper à la première mort. Dire que Jésus-Christ est en nous signifie que nous sommes unis au Jésus de la croix et au Jésus de la résurrection. C'est le chemin des saints sur terre de mourir avec Jésus, et de vivre la vie de résurrection avec Jésus, dans des corps qui mourront sur cette terre. C'est pourquoi, bien que théoriquement, le corps d'Adam, sur lequel la première mort a des droits, soit déjà mort en Jésus, en réalité, nous avons encore une mission pour vivre le royaume de Dieu qui est déjà venu dans nos corps. Nos corps (descendants d'Adam) ont une dette de mort pour nos péchés.

Aucune observation de la loi ne peut payer cette dette ; elle ne peut être payée que par la mort, et nous devons croire que Jésus a payé notre dette en mourant. La question est maintenant de savoir si la loi nous conduit à la vie de résurrection. Lors du jugement final, Dieu ne regarde pas les œuvres de la loi, mais l'amour qui vient de la foi en Dieu. Les œuvres de la loi sont les œuvres du corps, et nous n'essayons plus d'établir notre propre justice en utilisant le dragon pour payer une dette que nous ne pouvons plus payer, mais nous devons tout déposer dans la foi en la justice de Jésus et vivre une vie de foi et d'amour, sous la conduite du Saint-Esprit.

Alors notre mort sera la mort du juste, mourant en Jésus, et nous sortirons du séjour des morts par la première résurrection et serons admis au ciel par la miséricorde de Dieu.

Nous sommes tous débiteurs du sang de Jésus, et de même que cette dette ne peut être remboursée, il n'est pas possible d'aimer Dieu avec le cœur d'un débiteur qui paie ses dettes. Nous devrons reconnaître que nous avons une dette impayable, recevoir la vie de Jésus par grâce, accepter la grâce du Saint-Esprit gratuitement, et répondre par un amour gratuit. Alléluia !