Si nous restons en Jésus et accueillons le Saint-Esprit en nous, nous pourrons endurer et triompher de toute tribulation avec patience.

Nombre 6:22 L'Éternel parla à Moïse, et dit:
23 Parle à Aaron et à ses fils, et dis: Vous bénirez ainsi les enfants d'Israël, vous leur direz:
24 Que l'Éternel te bénisse, et qu'il te garde!
25 Que l'Éternel fasse luire sa face sur toi, et qu'il t'accorde sa grâce!
26 Que l'Éternel tourne sa face vers toi, et qu'il te donne la paix!
27 C'est ainsi qu'ils mettront mon nom sur les enfants dIsraël, et je les bénirai.

1. Bénédiction (בְּרָכָה, Berakha)

Le mot "barak" (בָּרַךְ) signifie non seulement bénir, mais aussi s'agenouiller et louer.

Lorsqu'il est utilisé pour signifier bénir, dans l'Ancien Testament, il se réfère principalement à conférer la capacité de réussir, prospérer, avoir des enfants, et vivre longtemps.

Cependant, ce même mot est également utilisé pour décrire une personne s'agenouillant. Quelle est donc la relation entre la bénédiction et l'acte de s'agenouiller, ou est-ce simplement une coïncidence, comme d'autres homonymes?

Mettons cette question de côté pour l'instant et examinons la grande formule de bénédiction de l'Ancien Testament : la bénédiction d'Aaron. Cette bénédiction, utilisée encore aujourd'hui dans les églises modernes, est une prière pour que, par la présence de l'Éternel, le peuple reçoive la grâce divine et soit ainsi capable de jouir des bénédictions terrestres (succès, prospérité, fertilité, longévité). C'est une prière qui non seulement demande la bénédiction mais qui reconnaît aussi que toutes les bénédictions viennent de l'Éternel.

Cependant, en examinant de plus près la prière d'Aaron, on constate qu'elle commence par des bénédictions terrestres, mais évolue rapidement vers des souhaits de protection, de grâce et de paix (shalom). Cela montre que, même dans l'Ancien Testament, il y avait un désir clair pour la grâce éternelle et la paix, au-delà des bénédictions terrestres. Ce n'est pas que l'Ancien Testament mettait les bénédictions terrestres au centre, mais plutôt que les lecteurs de l'Ancien Testament aspiraient principalement à ces bénédictions terrestres. La bénédiction d'Aaron démontre que les bénédictions terrestres ne sont qu'un pont vers la grâce et la paix éternelles dans la présence éternelle de Dieu.

Ce n'est pas seulement vrai pour les peuples de l'Ancien Testament, mais aussi pour les croyants du Nouveau Testament, qui seraient spirituellement myopes sans la grâce des lunettes spirituelles offertes par Jésus et le Saint-Esprit. Autrement dit, ils ne pourraient rien voir au-delà des bénédictions terrestres. Cependant, les croyants du Nouveau Testament n'ont plus aucune excuse. Même si Dieu a offert ces lunettes spirituelles en sacrifiant la vie de son Fils unique, ne pas les utiliser serait inexcusable.

2. Comparaison des deux bénédictions : Berakha (בְּרָכָה) et Esher (אֶשֶׁר)

La bénédiction "berakha" est une bénédiction que Dieu accorde inconditionnellement, indépendamment de l'obéissance ou des actions de l'homme. En revanche, "esher" est une bénédiction que l'on obtient en respectant la loi ou en remplissant certaines conditions.

La bénédiction mentionnée dans la prière d'Aaron est une bénédiction de type "berakha". Autrement dit, elle n'est pas accordée en réponse aux actions d'Israël, mais découle inconditionnellement de la miséricorde et de l'amour de Dieu. Seuls ceux qui demeurent dans cette bénédiction peuvent accomplir ce que Dieu désire sur cette terre. Dans l'Ancien Testament, cela signifie être capable de suivre la loi. Dans le Nouveau Testament, cela signifie aimer Dieu et son prochain plus que soi-même.

L'essence de la loi dans l'Ancien Testament est l'amour de Dieu et l'amour du prochain, ce qui semble similaire au nouveau commandement de Jésus dans le Nouveau Testament, mais il y a une différence de degré. L'amour exigé par la loi se limite à aimer Dieu et son prochain comme soi-même. En revanche, le nouvel amour exigé par Jésus dans la nouvelle alliance est un amour où l'on se donne entièrement. C'est un amour où l'on aime Dieu et son prochain plus que soi-même.

3. Si nous transposons la prière d'Aaron selon la dispensation du Nouveau Testament, cela pourrait se formuler ainsi :

Que le Seigneur, source de toute bénédiction, te garde ; Que le Seigneur te fasse grâce par Jésus-Christ ; Que le Seigneur te donne la paix par le Saint-Esprit.
Dans l'Ancien Testament, la Trinité n'est pas révélée de manière explicite. Ainsi, Jésus et le Saint-Esprit sont suggérés par l'image métaphorique du visage de Dieu.

Dans ce contexte, nous voyons que seuls ceux qui demeurent dans la bénédiction de Dieu pouvaient obéir aux commandements d'amour de l'Ancien Testament. De même, dans le Nouveau Testament, seuls ceux qui ont reçu non seulement les bénédictions de Dieu mais aussi Dieu Lui-même à travers Jésus et le Saint-Esprit peuvent obéir aux nouveaux commandements d'amour. Nous n'obéissons plus à la loi par nos propres forces, mais en suivant le Saint-Esprit qui réside en nous, ce qui nous permet de demeurer éternellement en Dieu, en Jésus-Christ.

4. Notre attitude pour jouir des bénédictions, de la grâce et de la paix de Barak

Revenons à la question initiale. Le mot "barak" signifie à la fois bénir et s'agenouiller. Dans l'Ancien Testament, les personnages bibliques s'agenouillaient toujours pour prier devant Dieu.

Penser que Dieu nous accorde des bénédictions comme si nous les méritions serait une grave erreur. De même, croire que Dieu nous bénit simplement parce que nous prions est une méprise. C'est parce que Dieu nous a accordé des bénédictions et des grâces imméritées que nous nous agenouillons pour prier. Cette prière n'est plus une demande, mais une louange à Dieu. C'est l'essence même de la prière.

Nous avons déjà reçu Jésus et le Saint-Esprit, c'est-à-dire Dieu Lui-même. Il nous a également donné la vie éternelle pour que nous puissions jouir de la paix avec Lui pour toujours. Ce que nous pouvons désirer de plus, c'est de ne pas perdre cette paix en raison des tribulations de ce monde.

Les tribulations sont inévitables avant la fin de ce monde. Notre prière doit être de demander la force de maintenir notre foi jusqu'à la fin. Il ne s'agit plus de prier pour la capacité de jouir des bénédictions terrestres (succès, prospérité, longévité, fertilité) comme le faisaient les peuples de l'Ancien Testament, mais de prier pour la capacité de garder la foi jusqu'à la fin. Il s'agit de prier pour avoir la capacité de garder Jésus et le Saint-Esprit dans nos cœurs pour l'éternité. Si nous restons en Jésus et accueillons le Saint-Esprit en nous, nous pourrons endurer et triompher de toute tribulation avec patience. Alléluia, Amen!