La suprématie sur les démons ou l'union avec Jésus

Luc 10:17 Les soixante-dix disciples revinrent avec joie, disant : "Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom." Luc 10:18 Jésus leur dit : "Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair." Luc 10:19 "Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi ; et rien ne pourra vous nuire." Luc 10:20 "Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux."

Daimon et Daimonion : Idoles (dieux) et esprits mauvais
Le terme "δαίμων" (daimon) est basé sur l'animisme du monde grec. Dans les croyances populaires grecques, tout comme dans les croyances chamaniques en Corée, on croyait que le daimon (esprit) était l'âme des morts. D'autre part, dans le monde grec, il n'y avait pas de différence essentielle entre les dieux et les démons, mais les démons étaient considérés comme des dieux de moindre rang, des intermédiaires entre les dieux et les hommes.

"Daimonion" est un substantif dérivé de "daimon" qui désigne un être divin ou un dieu. Comme "daimon", il peut également désigner les idoles païennes. La Septante, version grecque de l'Ancien Testament, traduit plus souvent par "daimonion" que par "daimon". Dans les croyances populaires à l'époque de Flavius Josèphe et du Nouveau Testament, les esprits mauvais étaient principalement appelés "daimonion". Les esprits étaient considérés comme responsables du malheur humain, pouvant rendre les gens malades ou fous, et on croyait qu'ils pouvaient être apaisés ou contrôlés par la magie et les incantations. Bien que cela ressemble beaucoup au chamanisme, l'idée fondamentale que les esprits mauvais sont les âmes des morts semble limitée aux croyances populaires grecques et ne s'applique pas aux croyances juives.

Dans le Nouveau Testament, lorsqu'un "daimon" ou un "daimonion" est considéré comme une idole, cela n'est qu'une illusion sans substance. L'apôtre Paul enseigne que les dieux des païens sont des fictions (1 Corinthiens 8:4 ; 1 Corinthiens 10:19), créées par l'esprit humain, comme le veau d'or.

En revanche, lorsqu'ils sont considérés comme des esprits mauvais, ils ont une réalité. Les esprits mauvais, ou les anges déchus, serviteurs de Satan, existent réellement.

Dans le verset 20, Jésus appelle les entités que les disciples appellent des "daimonions" des "esprits" (pneuma). On peut interpréter cela comme une clarification que ces entités ne sont pas simplement des idoles illusoires, mais des esprits mauvais. Bien que les idoles soient des créations mentales sans aucun pouvoir, les esprits mauvais ont un pouvoir réel dans les lieux dominés par le péché et la mort.

Quoi qu'il en soit, il semble que les soixante-dix disciples aient reçu le pouvoir de soumettre ces esprits mauvais, ou démons, en utilisant le nom du Seigneur. Le fait que Jésus ait permis l'utilisation de son nom signifie qu'il leur a donné le pouvoir de contrôler les forces de l'ennemi.

Dans le verset 20, Jésus les exhorte cependant à ne pas se réjouir de ce pouvoir, mais plutôt de ce que leurs noms sont inscrits dans le ciel.

La leçon que nous pouvons tirer
Ce qui doit nous réjouir, ce n'est pas le succès de notre ministère ou de nos entreprises, mais le fait que notre nom soit inscrit dans le ciel, c'est-à-dire que nous soyons unis à Jésus-Christ. Nous avons tendance à évaluer notre valeur en fonction des résultats de notre ministère. Cependant, le véritable ministère consiste à être un avec le Seigneur. Par conséquent, les résultats ne doivent pas être notre mérite, mais le fruit que le Seigneur produit. Après avoir reçu le salut de Jésus, notre position et notre ministère sont tous sous la direction du Seigneur. Rester dans la lumière du Seigneur là où il nous a placés est le moyen de manifester la gloire de Dieu.

Ce que nous devons rechercher, ce n'est pas seulement de servir le Seigneur, mais de rechercher le Seigneur lui-même. Ce qui est important, ce n'est pas notre ministère, mais ce que Dieu accomplit à travers nous. Ce que Dieu considère comme le plus important, c'est si nous sommes unis à Jésus. Tout le reste est secondaire.