la seule source de bénédiction

Psaume 16:2 : « Je dis à l'Éternel : Tu es mon Seigneur, mon bien suprême, il n'y a rien en dehors de toi qui fasse mon bonheur. »
Jacques 1:17 : « Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières... »

Il y a une grande différence entre savoir vaguement qu'il existe un Dieu unique, digne de louange, et savoir que toutes les bénédictions coulent de ce Dieu unique et qu'il n'y a rien à chercher en dehors de lui.

En tant qu'êtres sensibles, nous avons inévitablement tendance à nous attacher à ce que nos sens perçoivent. Pourtant, Dieu existe au-delà de nos cinq sens. La seule manière de connaître Dieu est la foi que le Saint-Esprit dépose dans notre cœur.

Cependant, cette foi doit être soutenue par la connaissance de Dieu. Par exemple, une connaissance vague de l'existence d'un Dieu unique ne suffit pas à fonder une foi correcte. La connaissance que toutes les bénédictions viennent uniquement de Dieu soutient véritablement une foi en Dieu.

Trop souvent, nous pensons que nos bénédictions dépendent de notre capacité, de notre diligence, de notre intégrité, ou de la bienveillance des puissants et de la chance. Cela nous amène à ressentir une certaine attirance pour les personnes d'influence, car nous avons l'impression qu'elles pourraient nous faire bénéficier de quelque faveur.

On appelle cela le succès dans ce monde, et plus on réussit dans ce sens, plus il devient difficile de chercher Dieu. En effet, on en vient à croire que la source des bénédictions se trouve dans le monde. À l'inverse, ceux qui échouent dans ce monde découvrent plus facilement que Dieu est la seule source de bénédictions. Ainsi, ceux qui sont pauvres dans ce monde ont plus de chances de devenir des bienheureux en cherchant Dieu.

Il est facile de ressentir une grande admiration pour un pasteur qui a consacré sa vie à bâtir une grande église, car il semble incarner la foi et témoigner de Dieu à travers les bénédictions qu'il a reçues dans ce monde. Le problème survient lorsque l'on commence à penser que Jésus ne peut être rencontré que par l'intermédiaire de ce pasteur, et non par le Saint-Esprit et la foi que celui-ci donne. À ce moment-là, ce pasteur se trouve dans une position où il peut à la fois représenter le Christ de manière exemplaire ou, au contraire, le masquer profondément.

Pour jouer ce rôle exemplaire, il est essentiel que le pasteur et les fidèles se souviennent que toutes les bénédictions viennent uniquement de Dieu, et que l’homme n’est rien par lui-même. C'est en gravant cela dans nos cœurs que nous pouvons, malgré notre faiblesse qui nous pousse à nous fier à nos sens et à notre intelligence, éviter les pièges et rester sur le bon chemin.

La véritable piété ne consiste pas en une crainte du Dieu en colère, mais en un amour et un respect envers Dieu, la seule source de bénédiction. L’Israël de l’Ancien Testament, qui craignait Dieu au point de demander à Moïse d'intercéder pour eux, nous montre un exemple à ne pas suivre. Nous devons chercher Dieu seul, et pour que nous puissions le trouver, Dieu est venu parmi nous par Jésus et le Saint-Esprit, qui demeurent en nous.

Pour survivre, les prêtres peuvent être tentés de paraître investis d'une certaine autorité, et l'histoire montre que cela est souvent devenu une réalité. Si l'on reconnaît profondément que Dieu est la seule source de bénédiction, on comprendra que l'esprit de l'Ancien Testament voulait que ceux qui se consacrent au service de Dieu soient soutenus pour leur permettre de vivre. Ce n'est pas parce qu'ils sont des êtres exceptionnels, mais pour compenser le fait qu'ils n'ont pas d'autres moyens économiques en raison de leur service à Dieu. Les serviteurs doivent se rappeler qu'ils ont déjà reçu toutes les bénédictions, devenir un canal par lequel ces bénédictions coulent, sans se vanter, et accepter humblement l'aide de leurs compagnons de foi pour subsister dans ce monde.