Tournez-vous vers moi et soyez sauvés, vous tous, aux extrémités de la terre !

Ésaïe 45:22
"Tournez-vous vers moi et soyez sauvés, vous tous, aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre."

Aperçu du chapitre Ésaïe 45
Le chapitre 45 du livre d’Ésaïe s’inscrit dans le contexte de l’époque de l’exil babylonien, survenue environ 100 à 150 ans après le ministère du prophète Ésaïe. Ce passage est riche en prophéties concernant la libération d’Israël et l’appel universel au salut par Dieu.

Structure du chapitre
Versets 1-13 : La prophétie sur Cyrus

Ce passage annonce que Dieu utilisera Cyrus le Grand, un roi païen, pour délivrer Israël de l’exil babylonien. Cyrus est décrit comme un instrument choisi par Dieu, même s’il ne connaît pas le Dieu d’Israël.
Il est appelé "l’oint de Dieu" (verset 1), un terme généralement réservé aux rois israélites ou au Messie. Cette prophétie met en évidence la souveraineté divine, capable d’utiliser même des étrangers pour accomplir Ses desseins.

Versets 14-25 : L’appel au salut universel

Ces versets élargissent la portée de la prophétie. Dieu ne se limite pas à sauver Israël ; Il appelle toutes les nations à Le reconnaître comme le seul vrai Dieu.
Le verset 22 est emblématique, car il invite "toutes les extrémités de la terre" à se tourner vers Dieu pour recevoir le salut. Cela reflète une vision universelle du plan divin, où le salut n’est pas exclusif à Israël, mais offert à tous les peuples.

La première partie montre que la prophétie de la délivrance par Cyrus, donnée environ 100 ans auparavant, s’est réalisée de manière historique et évidente. Cela met en évidence deux faits importants : la transcendance de Dieu et l’accomplissement inévitable de Sa parole. Ici, le fait que le nom précis de Cyrus soit prophétisé a conduit la critique historique à considérer ce passage comme un vaticinium ex eventu, c’est-à-dire une interprétation théologique d’un événement déjà survenu.

Même dans cette perspective, les leçons que Dieu nous enseigne restent intactes :

Dieu utilise même un roi païen pour accomplir Ses desseins, démontrant Sa souveraineté et offrant aux exilés l’assurance et l’espoir fondés sur Sa maîtrise totale de l’histoire.
Le retour des exilés juifs et la restauration de Jérusalem sont présentés comme étant dans le plan divin, affirmant que ces événements ne sont pas le fruit du hasard ou de la seule volonté humaine.
En désignant un roi païen comme "oint" (Messie) de Dieu, cela nous rappelle que tous les aspects de la vie, y compris les royaumes terrestres, relèvent de la volonté de Dieu et sont soumis à Son autorité.
Ainsi, ce passage nous appelle à reconnaître la souveraineté universelle de Dieu dans l’histoire et dans chaque domaine de notre existence.

D'autre part, la seconde partie montre que, même à l’époque de l’Ancien Testament, où la révélation était encore incomplète par rapport au Nouveau Testament, l’appel à tourner les regards vers l’Éternel pour obtenir le salut était déjà adressé à tous les peuples. Cela révèle une pensée universelle du salut qui existait déjà dans l’Ancien Testament.

Ce passage nous rappelle que notre salut ne repose ni sur notre statut social ni sur notre lignée, mais uniquement sur le Créateur et Souverain absolu, Dieu.

Notre participation à ce salut divin ne peut se faire qu’à travers notre foi en Dieu et par Sa grâce infinie et inconditionnelle.

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Dans l’ancienne version coréenne révisée de la Bible, l’expression « tournez-vous » d’Ésaïe 45:22 a été traduite par « contempler » (앙망하다). Cette traduction exprime l’idée que revenir à Dieu signifie, avec les yeux de la foi, ou autrement dit les yeux de l’esprit, fixer notre regard sur Dieu, qui est juste et notre Sauveur. Cela implique que, par nos propres capacités, il nous est impossible de revenir à Dieu. Nous avons besoin que nos yeux spirituels soient d’abord ouverts pour que nous puissions contempler Dieu et revenir à Lui.

Pour nous donner cette foi et pour ouvrir nos yeux spirituels, Jésus-Christ s’est fait homme, a donné Sa vie pour nous sur la croix, et, en plus, Il est venu à nous par le Saint-Esprit.

C’est à travers Jésus-Christ que nous pouvons reconnaître que Dieu est non seulement juste, mais aussi un Sauveur miséricordieux. En Lui, nous pouvons tourner notre regard vers Dieu. Le peuple de l’Ancien Testament, n’ayant pas encore reçu la révélation de Jésus, n’osait même pas envisager de voir Dieu face à face. Ils croyaient que voir le visage de Dieu entraînerait la mort. Comment alors pouvaient-ils espérer contempler Dieu et s’approcher de Lui ?

Quant à nous, nous avons détourné notre regard de Dieu pendant si longtemps, pour le poser sur les vanités de ce monde. Par « vanité », on entend ce qui n’est pas éternel. Les poètes eux-mêmes, plongés dans cette vanité, cherchaient parfois à capturer une lueur d’éternité dans la fugacité de l’existence.

Cependant, il est maintenant temps de tourner notre regard vers Dieu, qui nous appelle en Jésus-Christ. C’est ainsi que nous pourrons recevoir le salut éternel.

Ce que Dieu nous demande, en somme, c’est simplement de Le regarder une fois. Est-ce si difficile ? Ne fixons plus nos yeux sur nous-mêmes ou sur notre situation désespérante, mais élevons notre regard vers Dieu. Le salut viendra de Lui. Contempler Dieu ne demande aucun effort extraordinaire. Paradoxalement, c'est pourquoi c'est si difficile.

Quand le monde entier tourne les yeux vers Dieu avec les yeux de la foi, les yeux de l’esprit, alors le monde rencontrera l’éternité.