Doit-on justifier ses croyances ?

De toute façon, nous aujourd'hui nous avons la chance d'avoir la bible (grace à des personnes qui ont payés de leurs vies pour qu'elle nous parvienne), donc ne nous privons pas de l'utiliser en toute occasion, favorable ou non, comme il est dit dans l'epître à Timothée.

Réjouissons-nous frères et soeurs d'avoir la bible, et de pouvoir l'annoncer sans problème à qui veut l'entendre, car ce n'est hélas pas le cas dans tous les pays. 

Donc profitons de la chance que nous avons pour mettre ce superbe verset en pratique : "Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre." (2 Timothée 3.16-17).

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Bonjour Casimir :

gerardh a écrit: Il est très souhaitable de "recreuser les puits".
Casimir : que voulez-vous dire ?.

Je pensais que tu aurais compris cette application classique d'un passage de la Genèse (je n'ai pas les références à ma disposition), où les ennemis de Dieu avaient boucher les puits du patriarche, et que plus tard ces derniers les avaient recreusés.

Cela veut notamment dire qu'il faut savoir revenir aux fondamentaux de sa foi, ne pas prendre tout pour argent comptant, et savoir se remettre en question pour ensuite être plus fort.


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gerardh a écrit:Bonjour Casimir :

gerardh a écrit: Il est très souhaitable de "recreuser les puits".
Casimir : que voulez-vous dire ?.

Je pensais que tu aurais compris cette application classique d'un passage de la Genèse (je n'ai pas les références à ma disposition), où les ennemis de Dieu avaient boucher les puits du patriarche, et que plus tard ces derniers les avaient recreusés.
Cela veut notamment dire qu'il faut savoir revenir aux fondamentaux de sa foi, ne pas prendre tout pour argent comptant, et savoir se remettre en question pour ensuite être plus fort.

Je n'avais pas compris l'allusion au texte de la Genèse.
C'est intéressant, ceci dit : ce sont les ennemis de Dieu qui veulent couper les Chrétiens de toute compréhension de leur foi, et il nous faut recreuser pour rester fidèles à l'Écriture et donc à son Auteur, notre Dieu.

Il me semble important d'être ouvert à la situation, de savoir tenir compte de la personne que nous avons en face de nous. Souvent les non-chrétiens et chrétiens se parlent en étant séparés par un mur de préjugés et d'incompréhensions mutuelles. Ce seul fait m'oblige à justifier ma foi tout en sachant qu'une grande connaissance, même de la Bible, une argumentation sans faille, ne servent à rien du moment que ça ne sera pas reçu en l'état.

Tant que la personne n'est pas au moins questionnée, toutes les bonnes réponses sont réfutables. Tout ne repose pas sur des fondements rationnels. Si ni Dieu, ni la Bible, ni l'amour, ne trouvent d'écho dans l'expérience de la personne, il ne reste qu'à faire sans. Parler le langage de l'autre en cherchant à communiquer la réalité vivante de l'expérience chrétienne. Celle qui est au-delà des concepts. C'est à dire qu'il faudra parfois accepter de discuter en se mettant à sa place, en questionnant avec lui la véracité des écritures, l'existence de Dieu...etc. Toute adhésion intellectuelle ne correspond pas à une démarche de foi. Toute remise en question intellectuelle ne correspond pas au doute. On peut très bien faire ça d'une manière sincère, en étant au fond de soi sûr de ce qu'on croit.  

Pour ma part, je n'ai pu accepter tous les dogmes que lorsque cela confirmait et nourrissait mon expérience sans équivalence possible avec une pensée ou d'autres systèmes de croyance. M'intéresser à ce qui va à l'encontre de la foi chrétienne m'a plus apporté que si j'avais rempli ma bibliothèque de réponses.

Jyncen a écrit:Il me semble important (...) de savoir tenir compte de la personne que nous avons en face de nous...
...il faudra parfois accepter de discuter en se mettant à sa place, en questionnant avec lui la véracité des écritures, l'existence de Dieu...etc. Toute adhésion intellectuelle ne correspond pas à une démarche de foi. Toute remise en question intellectuelle ne correspond pas au doute. On peut très bien faire ça d'une manière sincère, en étant au fond de soi sûr de ce qu'on croit.  
...M'intéresser à ce qui va à l'encontre de la foi chrétienne m'a plus apporté que si j'avais rempli ma bibliothèque de réponses.

En effet on ne peut pas témoigner de sa foi à l'emporte-pièce, de la même façon avec tout le monde.

Il sera parfois indispensable d'argumenter sur le plan intellectuel, défendre sa foi et en démontrer la pertinence sur le plan théologique. Cette démarche n'est pas réservée à des gens qui sont bardés de diplômes de théologie (ce qui n'est d'ailleurs pas mon cas). Le mot « théologie » signifie « discours cohérent à propos de Dieu », et rien d'autre. On fait de la théologie dès lors que l'on parle de Dieu de façon cohérente, et c'est donné à tout le monde. Je suis choqué lorsque j'entends certaines personnes prétendre que l'on ne peut pas parler de la foi de façon intellectuelle à des gens qui n'ont pas eu une brillante scolarité et qui n'ont pas étudié la théologie en école biblique ou en fac de théo. C'est vraiment une façon de prendre les gens pour des imbéciles. La discussion argumentée n'est pas non plus polémique par nature. On peut tout à fait argumenter pour nourrir la démarche spirituelle d'un interlocuteur en recherche et le faire dans l'amour, l'amitié et l'affection. Toutefois nous ne savons pas tout et devons rester humbles devant Dieu, devant l'Écriture et devant autrui. L'argumentation peut aussi avoir lieu entre Chrétiens, pour profiter des connaissances des uns et des autres.

Parfois nous serons amenés à témoigner de notre foi sur le plan éthique, c'est à dire par notre comportement, en étant à l'écoute, disponibles et affectueux. Je demeure toutefois persuadé que les limites du « témoignages personnel » sont vite atteintes. « Il faut qu'il croisse et que je diminue ».

Un aspect de témoignage chrétien qui me semble négligé consiste à accompagner la recherche spirituelle des assoiffés de Dieu. Les Chrétiens auraient tort de négliger la prière, sous tous ses aspects, pour eux-mêmes. Il ne faut pas non plus perdre de vue que de plus en plus de nos contemporains se tournent vers les religions orientales, le nouvel âge, l'ésotérisme ou le Soufisme parce qu'ils y trouvent des techniques de méditation et d'apaisement alors que la paix profonde leur est offerte sans technique en Dieu par Jésus. Cette paix profonde, nous devons non seulement la trouver en Jésus par la conversion, la sanctification, l'étude de la Bible et par l'oraison mais aussi montrer cette voie à ceux qui sont en recherche et se fourvoient vers des chimères.