meditation sur le décret de Dieu

7.
Qu'est-ce que les décrets de Dieu?

Les décrets de Dieu sont le dessein éternel par lequel, conformément au conseil de sa volonté, il a, pour sa propre gloire, ordonné d'avance tout ce qui arrive.


La création et la providence sont les œuvres de Dieu dans le temps, il est donc relativement facile pour nous de les comprendre. Cependant, le décret (=la décision) est l'œuvre de Dieu avant le temps, c'est-à-dire dans l'éternité, il est donc difficile pour nous, qui évoluons dans le temps, de le comprendre.

L'intention de Dieu signifie la volonté divine qui sous-tend la création et la préservation du monde. Il y a une véritable intention de Dieu pour laquelle Dieu a créé le monde. En effet, Dieu n'a pas créé le monde sans raison.

On dit que cette décision divine a été prise avant le temps. Par ce terme "avant" on a tendance à comprendre que Dieu a pris cette décision dans le passé. Il n'en est rien. On ne peut pas mesurer l'éternité par la linéarité du temps, soit par le passé ou le futur. Mais on pourrait dire que la décision éternelle de Dieu, c'est-à-dire le but de Dieu se voit plus clairment dans le futur pour nous qui sommes sous la gouvernance du temps.

Dès qu'on présente cette perception, on se heurte souvent à la réaction des gens qui soupçonnent immédiatement en la qualifiant de théologie de processus, influencée par la philosophie de Whitehead. Dieu est-il influencé par nos actions ? Si nous faisons de bonnes actions et obéissons à la volonté de Dieu, le but éternel de Dieu sera-t-il réalisé? Ou, au contraire, si nous faisons de mauvaises actions et désobéissons à la volonté de Dieu, le but éternel de Dieu ne sera--t-il pas atteint ?

Cependant, c'est plutôt le contraire. En d'autres termes, Dieu est éternel et n'est pas changé ou influencé par le monde. Au contraire, selon le dessein éternel selon lequel le Dieu éternel nous a créés, il nous réinvente en Christ et nous fait selon le dessein de la création. Nous devons savoir être plus complètement passifs. Dans l'amour de Dieu. Il faut profiter pleinement de l'amour de Dieu et renaître dans cet amour. Nous deverions toujours nous souvenir de Dieu qui nous a aimés jusqu'à donner la vie du Fils.

Je prie au nom de Jésus-Christ ce matin pour que nous soyons les privilégiés jouissant de la grâce de Dieu et que nous confessions que l'amour de Dieu est suffisant pour soulager toute soif d'amour. Amen.

J'aime !

Merci Jean.

Monique

Jean a écrit:
Dès qu'on présente cette perception, on se heurte souvent à la réaction des gens qui soupçonnent immédiatement en la qualifiant de théologie de processus, influencée par la philosophie de Whitehead. Dieu est-il influencé par nos actions ? Si nous faisons de bonnes actions et obéissons à la volonté de Dieu, le but éternel de Dieu sera-t-il réalisé? Ou, au contraire, si nous faisons de mauvaises actions et désobéissons à la volonté de Dieu, le but éternel de Dieu ne sera--t-il pas atteint ?

Cependant, c'est plutôt le contraire. En d'autres termes, Dieu est éternel et n'est pas changé ou influencé par le monde. Au contraire, selon le dessein éternel selon lequel le Dieu éternel nous a créés, il nous réinvente en Christ et nous fait selon le dessein de la création. Nous devons savoir être plus complètement passifs. Dans l'amour de Dieu. Il faut profiter pleinement de l'amour de Dieu et renaître dans cet amour. Nous deverions toujours nous souvenir de Dieu qui nous a aimés jusqu'à donner la vie du Fils.

Je partage votre idée d'un décret éternel de Dieu, un dessein exhaustif pour toutes choses, qui me semble avoir de nombreux échos dans l'Ecriture, et notamment dans l'épître au Ephésiens :
En lui nous sommes aussi devenus héritiers, ayant été prédestinés suivant la résolution de celui qui opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté, afin que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui d'avance avons espéré en Christ.
Epître aux Ephésiens, Chapitre 1, versets 11-12

Je pense toutefois que l'influence du monde sur Dieu est possible, contrairement à la doctrine calviniste "supralapsarienne", selon laquelle Dieu aurait déterminé par décret toutes les actions des hommes indépendamment de celles-ci.
Il me semble en effet que la notion de prescience divine permet de considérer que Dieu connaissant à l'avance tous les hommes et leurs actions, a intégré cette connaissance dans son dessein éternel, pour dispenser celui-ci selon son bon vouloir tout en y intégrant la liberté des hommes.

C'est à mon ainsi qu'il faut comprendre l'élection divine, telle qu'elle est présentée par exemple par l'apôtre Pierre comme conditionnée à la fois par l'oeuvre de l'Esprit (la "sanctification") et par cette prescience, ce qui permet d'éviter les écueils du calvinisme tout en en préservant ses apports essentiels :
Pierre, apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui sont étrangers et dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l'Asie et la Bithynie,
et qui sont élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l'Esprit, afin qu'ils participent à l'aspersion du sang de Jésus-Christ : que la grâce et la paix vous soient multipliées.
Première épître de Pierre, Chapitre 1, versets 1-2

Comme vous je pense que Jésus-Christ est au coeur de ce dessein éternel comprenant le décret selon lequel le Christ devait mourir pour notre salut, sans pour autant que sa liberté de se donner à cette mort, et la responsabilité de ceux qui l'ont mis à mort, soient réduites à néant, comme ceci est énoncé dans la même épître :
Ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères,
mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tâche, prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous
Première épître de Pierre, Chapitre 1, versets 18-19

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Bonjour,

Hébreux 2 : 9-12

Nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout. Car il convenait pour [Dieu], à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât (c'est à dire faire tout ce qui est nécessaire pour rendre propre à remplir un office) le chef de leur salut par des souffrances. Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, disant : «J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges» [Psaume 22:22] (...) et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude".

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Entre la théologie de la souveraineté de Dieu hyper-calviniste et le process theology... il a tout un spectre dont l'open theism (aussi appelé théologie relationnelle) que je trouve intéressante. Je pense que nous devons éviter de voir les choses en noir ou blanc.

reflet a écrit:Entre la théologie de la souveraineté de Dieu hyper-calviniste et le process theology... il a tout un spectre dont l'open theism (aussi appelé théologie relationnelle) que je trouve intéressante. Je pense que nous devons éviter de voir les choses en noir ou blanc.

Un pasteur m'a fait découvrir que j'étais théiste ouvert sans le savoir et sans jamais en avoir entendu parler.