Je suis

Jean 11:25 Jésus lui dit: "Je suis la résurrection et la vie; celui qui croit en moi, fût-il mort, vivra;
26 Et quiconque vit et croit en moi, ne mourra point pour toujours. Le croyez-vous?"

Le passage ci-dessus est une parole de Jésus adressée à Marthe alors qu'elle pleurait devant la mort de Lazare. L'Évangile selon Jean introduit les sept déclarations "ἐγώ εἰμί" (Je suis) de Jésus, et le verset 25 est la cinquième de ces déclarations où Jésus se présente lui-même. Nous savons, avec notre connaissance de l'Ancien Testament, que ce "Je suis" est lié au nom que Dieu a donné à Moïse, "אֶהְיֶה" (Je suis). La différence entre le nom de Dieu dans l'Ancien Testament et celui dans l'Évangile de Jean est que tandis que le nom de Dieu cachait le prédicat après "Je suis", dans l'Évangile de Jean, Jésus complète le "Je suis" avec sept différents prédicats, utilisant des métaphores pour nous permettre de mieux comprendre ses attributs divins.

Dans la déclaration "Je suis" d'aujourd'hui, nous percevons que Jésus, en tant que Fils de Dieu, est la vie, mais également celui qui donne la vie, la vie de la résurrection. Nous constatons que Dieu, l'Esprit qui donne la vie, est venu à nous sous forme humaine.

1 Cor 15:45 Car, selon qu'il est écrit, le premier homme Adam est devenu une âme vivante, le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant.

La raison pour laquelle Jésus a révélé qu'il est la vie éternelle, qui donne la vie, par la déclaration "Je suis", est qu'il nous invite à croire en lui pour obtenir la résurrection et la vie éternelle.

Que signifie croire en Jésus ? La langue grecque nous donne une idée de ce que signifie croire en utilisant différentes formes de prépositions après le verbe croire. Habituellement, la préposition en (ἐν) est utilisée, mais ici c'est eis (εἰς) qui est utilisé, qui est également la préposition utilisée dans le grec original du Credo des Apôtres pour la foi en la Trinité (Père, Fils et Saint-Esprit). La différence grammaticale entre les deux prépositions est que en signifie un état d'être dans, tandis que eis signifie un état dynamique d'entrer.

En d'autres termes, la foi par laquelle nous obtenons le salut de Dieu est précisément une foi qui nous fait entrer en Dieu. Il s'agit d'une foi qui nous unit à Dieu, plutôt que de simplement observer Dieu de l'extérieur ou de reconnaître Dieu en tant qu'objet, ou même de croire en l'existence de Dieu. Cette foi peut donc être mieux décrite sous le nom d'amour qui s'unit à l'objet.

Bien sûr, ce que nous devrions aspirer, c'est de demeurer éternellement en Dieu. Cependant, en vivant dans ce monde, en raison de nos faiblesses humaines, nous serons inévitablement contraints de sortir de Dieu à maintes reprises. À chaque fois, nous devons alors exercer notre foi pour entrer à nouveau en Dieu.

Nous devons confesser notre amour pour Jésus encore et encore, même trois fois, voire trois mille fois, et vivre dans la foi qui nous unit à Jésus en entrant en lui. À chaque fois, Jésus nous accueillera avec amour, nous prendra dans ses bras et nous enveloppera de la vie éternelle. Bien que nos corps faibles doivent inévitablement faire face à la mort, si nous aimons et croyons en Jésus, nous serons avec le Seigneur le jour de la résurrection.

En outre, ce qui est encore plus étonnant, c'est la promesse de Jésus dans le verset 26, où il dit que si nous croyons en lui, nous ne goûterons jamais la mort éternelle. Cette parole est difficile à comprendre.

D'un point de vue logique, puisque Jésus est la vie éternelle et qu'il fournit éternellement la vie, si nous devenons un avec lui par l'amour et la foi, nous devenons des êtres immortels. Étant devenus des êtres immortels, même si nous mourons, nous ressusciterons, ce qui signifie que nous ne pouvons pas rester éternellement dans la mort.

Théologiquement, nous ne sommes pas seulement promis à une vie de résurrection dans le monde à venir, mais nous sommes appelés à vivre une vie éternelle ici et maintenant. La vie que nous vivons en Jésus est une vie éternelle même dans ce monde fini. Nous sommes des personnes bénies, appelées à vivre la vie éternelle de Jésus et à la partager avec le monde. Alléluia !

La vie de résurrection est conservée par le Saint-Esprit pour nous la donner en cadeau. Le don que nous devons recevoir aujourd'hui est la vie du Christ, la vie éternelle qui nous est déjà venue. Que l'Esprit Saint nous accorde la grâce de recevoir et de jouir de ce don aujourd'hui, et de le partager avec le monde, afin que nous soyons agréables à Dieu, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Amen!

Jean a écrit: ... Théologiquement, nous ne sommes pas seulement promis à une vie de résurrection dans le monde à venir, mais nous sommes appelés à vivre une vie éternelle ici et maintenant (1) . La vie que nous vivons en Jésus est une vie éternelle même dans ce monde fini (2) . Nous sommes des personnes bénies, appelées à vivre la vie éternelle de Jésus et à la partager avec le monde. Alléluia !
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(1) "Théologiquement", dites-vous ? Qui plus est "ici et maintenant" ? Je saisis mal ce paradoxe ...
(2) Le "déjà", le "pas encore", pouvons-nous encore parler d'eschatologie ?

Quand Dieu dit "Je suis" on comprend très bien que Je = Dieu et lui-même a une connaissance parfaite de qui il est, "suis" est éternel et divin.

Quand nous disons la même chose nous ne parlons que de choses passagères et nous ne savons pas toujours très bien qui nous sommes vraiment au final. Le "Je suis" de Dieu est un appel à être à la lumière de qui il est.

Le jour où je suis né de nouveau je suis passé de "peut être qu'il y'a quelqu'un là haut" à "Je suis" qui résonnait en moi derrière tout un tas d'interrogations existentielles et incertitudes. Il était alors l'être véritable quand j'étais perdu dans les ombres et variations des définitions et affirmations humaines de l'être.

Jyncen a écrit: ... Le jour où je suis né de nouveau je suis passé de "peut être qu'il y'a quelqu'un là haut" à "Je suis" qui résonnait en moi derrière tout un tas d'interrogations existentielles et incertitudes. Il était alors l'être véritable quand j'étais perdu dans les ombres et variations des définitions et affirmations humaines de l'être.

Oui, j'ai bien compris cette affirmation. Toutefois pouvons-nous encore envisager une espérance eschatologique puisque le "déjà" a sublimé le "pas encore" ?

alaind2alain a écrit:

Jyncen a écrit: ... Le jour où je suis né de nouveau je suis passé de "peut être qu'il y'a quelqu'un là haut" à "Je suis" qui résonnait en moi derrière tout un tas d'interrogations existentielles et incertitudes. Il était alors l'être véritable quand j'étais perdu dans les ombres et variations des définitions et affirmations humaines de l'être.

Oui, j'ai bien compris cette affirmation. Toutefois pouvons-nous encore envisager une espérance eschatologique puisque le "déjà" a sublimé le "pas encore" ?

Oui puisque le déjà même en sublimant se situe néanmoins dans l'expérience de la souffrance, de l'injustice, de la pauvreté, de la violence, du deuil, de la perte de ses capacités,...etc. Et on ne peut pas l'occulter.

L'espérance escatologique concerne tout cela et l'état de ce monde dans lequel nous sommes partie prennante.

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Bonjour,

Il y a un "futur" pour les chrétiens, et aussi un "futur" pour les non-chrétiens (le lac de feu et de soufre).

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