Etre sans péché

Yoda a écrit:

Clara a écrit:Tu ne pèches donc jamais, Yoda?

Comme je l'ai dit, je ne pratique pas le péché, mais cela peut m'arriver de me laisser piéger.

je vais illustrer cela: Un bébé commence d'abord à marcher à quatre pattes, petit à petit il essaye la position debout de manière de moins en moins vacillante et finalement il marche debout. Cela peut lui arriver de trébucher. mais sa position normale est debout en non pas en rampant par terre.
Si nous nous considérons comme pécheurs nous sommes des rampants qui parfois, oh miracle, arrivent à faire quelques pas debout. Mais notre nature de rampant reprends bien vite le dessus. Si nous nous considérons comme justes en et par Jésus-Christ, cela peut nous arriver de trébucher, mais nous nous relevons vite car notre position normale est celle de justes.
La position intermédiaire entre rampant et debout n'est pas possible, tout comme une position intermédiaire entre juste et pécheur. Dire que nous sommes en même temps rampant et debout, n'a pas de sens.

Dis autrement, je suis un juste à qui il peut arriver de pécher, mais je ne suis en tout cas pas un pécheur, car cela n'est pas ma nature.

C'est ce que je disais plus haut, ça c'est la doctrine perfectionniste, pas celle de Bible !

Ce que la Bible nous enseigne, c'est  que par nature nous sommes tous des pécheurs, car "il n'y a pas un seul juste", mais parce que Jésus est venu donner sa vie sur la croix, et que nous avons cru à son sacrifice, par la puissance de Sa grâce, nous sommes désormais des pécheurs pardonnés et justifiés par le sang du Christ, pas des justes, mais pourtant considérés comme tels au travers Lui !

Droopy a écrit:

Et qui a dit cela Yoda ?  Pas moi en tous cas, car ce que j'ai  dit, c'est que pour l'apôtre Paul, même les chrétiens les plus "saints" doivent continuer à lutter encore contre la nature pécheresse qu'ils ont héritée d'Adam, car malgré ce que vous laissez entendre, le chapitre 8 de Romains n'efface pourtant pas le chapitre 7 !

Le chapitre 8 n'efface pas le chapitre 7 mais il fait la différence entre la vie en Christ et celle sous la Loi, où l'on marche par ses propres efforts.

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Bonjour,

Yoda commet l'hérésie de nier la coexistence de deux natures dans le chrétien. il considère faussement qu'il y a seulement en lui la nouvelle nature, et que les péchés résiduels sont le reliquat de mauvaises habitudes datant d'avant la conversion.


Par ailleurs il y a une différence entre pécher (occasionnellement), ce que nous faisons tous et pratiquer le péché, c'est à dire d'être dans un état déficient récurrent et sans repentance. Ce cas relève de la discipline de l'assemblée, qui peut aller jusqu'à a l'exclusion (on l'espère temporaire), mais ne remet pas en cause le salut éternel du coupable.


Au total, "que celui qui est debout prenne garde qu'il ne tombe".

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En pratique, s'atarder sur nous même et sur les obstacles, n'est peut être pas la meilleure façon d'éviter de tomber. Et marcher par la foi suffit à justifier qu'on tourne d'avantage le regard vers ce qui est invisible, vers cette condition de fils de Dieu sans péché. S'interroger en soi-même : si je fais un avec l'Esprit de Christ et que je cesse de m'identifier au vieil homme, qu'advient t'il de cette tentation ? m'a toujours semblé plus efficace et plus facile qu'en fournissant des efforts avec contrition.

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Oui Jyncen,

C'est le sens de Romains 7 et 8.


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La perfection n'est pas de ce monde et nul ne pourrait se prétendre parfait mais dès l'instant où l'on s'accepte avec ses imperfections, ses erreurs commises, ses manquements en diverses occasions et où l'on se dit que tel que l'on est Dieu nous aime, on peut alors cheminer, confiant, sur la voie du perfectionnement de soi et s'employer à embellir son âme car on sait que si l'on trébuche, Christ nous aidera à nous relever et à continuer la route, avec Lui.

Elischeba a écrit:
La perfection n'est pas de ce monde et nul ne pourrait se prétendre parfait mais dès l'instant où l'on s'accepte avec ses imperfections, ses erreurs commises, ses manquements en diverses occasions et où l'on se dit que tel que l'on est Dieu nous aime, on peut alors cheminer, confiant, sur la voie du perfectionnement de soi et s'employer à embellir son âme car on sait que si l'on trébuche, Christ nous aidera à nous relever et à continuer la route, avec Lui.

Elischeba,

Merci pour ton intervention sur ce fil.
Merci pour ces explications compréhensibles par nous tous qui lisons ces lignes, car clairement formulées.
Personnellement je suis en accord avec toi.
Encore merci

Audrey

gerardh a écrit:Dans le chrétien coexistent deux natures : l'ancienne, qui est inimitié contre Dieu, et la nouvelle qui ne pèche pas. La nouvelle doit être privilégiée mais on ne peut pas effacer complètement la première.          

C'est une autre manière de dire qu'on doit résister aux sollicitations de la chair et agir plutôt par l'esprit, il y a ce combat entre d'un côté la chair, et de l'autre l'esprit. Car même si nous sommes morts au péché par la grâce de Dieu qui est dans le Christ, car lui efface le péché qu'il y a dans nos cœurs, il y a quand même la chair qui nous tiraille afin qu'on agisse selon ses directives.
Enfin, heureux celui qui se sent pardonner, justifier et sanctifier au nom du Seigneur !
Car il n'aura plus à lutter contre la chair, elle sera mise à mort, il l'aura vaincu car Son Seigneur a remporté la victoire, rendons gloire à Dieu !

Yoda a écrit:Oui mais comment le faire ?  

Dieu ne nous demande pas de mourir, nous sommes déjà morts ! il faut le réaliser dans le Seigneur. Je me souviens combien de fois et pendant combien d'années j'ai lutté contre le péché, car je n'avais pas compris que la rédemption qu'il y a dans le Christ est accomplie, nous n'avons plus à lutter contre le péché celui-ci est mort, bien sûr il faut faire la différence entre les actes de péché, qui peuvent faire du mal aux autres, et la nature du péché, car enfin le Christ par son sacrifice a battu le péché à l'intérieur de nos cœurs et nous en a donné la victoire. Et que fait une personne qui n'a plus de péché en elle-même ? Eh bien elle ne pèche plus, bien sûr cela concerne notre nouvelle nature, car nous avons toujours du péché en nous, en nos âmes, et sommes constamment en voie de sanctification.
A celui qui opère dans nos cœurs la tranquillité de l'esprit soit la gloire aux siècles des siècles, Amen !

Yoda a écrit:Le chapitre 8 n'efface pas le chapitre 7 mais il fait la différence entre la vie en Christ et celle sous la Loi, où l'on marche par ses propres efforts.    

Je pense en effet que ce passage de Romains 7 à Romains 8 illustre celui qui a compris que la rédemption s'opère dans le Christ. En Romains 7, effectivement, nous voyons un homme (a priori Paul) qui souffre du péché car il ne fait pas le bien qu'il voudrait, et qu'il fait le mal qu'il voudrait ne pas faire ; ils en souffre terriblement, qui n'a pas fait cette expérience ? Or, en Romains 8 tout d'un coup (regardez le passage de Romains 7 à la fin, et début de Romains 8, c'est foudroyant), tout à coup donc il se rend compte que ce n'est plus à lui d'effectuer des efforts pour ne plus pécher car le péché, c'est Christ qui en a remporté la victoire ! il sait qu'il peut vivre une vie de sanctification car celui qui le purifie c'est le Christ ! A Lui soit la gloire !

gerardh a écrit:Tu n'arriveras pas à ne plus pécher. Il faut l'admettre et se rejeter sur la grâce de Dieu (Romains 7 et 8).

Dans le chrétien coexistent deux natures : l'ancienne, qui est inimitié contre Dieu, et la nouvelle qui ne pèche pas. La nouvelle doit être privilégiée mais on ne peut pas effacer complètement la première.

Entre Romains 7, en fin de chapitre, et Romains 8, au tout début, se passe quelque chose.

Ce n'est plus au même Paul que nous avons à faire. Précédemment en effet, il était en proie au doute et au tourment en luttant contre sa chair sans obtenir sur elle la victoire. "Je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas", dit-il. Que s'est-il donc passé ?

Alors qu'il disait : "Qui me délivrera de ce mort de mort ?", le verset suivant il rend gloire à Dieu en le remerciant de l'avoir délivré.

Alors qu'avant il luttait contre le péché en son âme (le péché habite en moi, dit-il en Romains 7.17), il se regarde désormais comme mort au péché ayant compris que l’œuvre du Christ à la croix lui permettait de se tenir pour mort au péché.

Cependant, sa compréhension de sa mort avec Christ pour ne plus avoir à lutter contre le péché n'exclut pas qu'il y a encore du péché en son âme.

C'est une œuvre de sanctification qu'il doit poursuivre à l'écoute de la parole de Dieu. Il n'a plus à lutter contre le péché pour mettre fin au péché en lui. Mais il a à s'appliquer à ne pas trop agir selon la chair à cause du péché qu'il y a en lui.

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Stéphane,

J'avais écrit : 

Dans le chrétien coexistent deux natures : l'ancienne, qui est inimitié contre Dieu, et la nouvelle qui ne pèche pas. La nouvelle doit être privilégiée mais on ne peut pas effacer complètement la première.  J’avais aussi cité Romains 7 et 8, ou plutôt la jonction entre les 2 chapitres pour expliquer cela

Les deux natures, l’ancienne et la nouvelle, nous les aurons durant toute notre vie.

Mais ce qui est traité ensuite dans Romains 8, c’est l’affranchissement ou libération du péché, ou plutôt c’est une double réponse à la question angoissée de l’âme tourmentée : « qui me délivrera de ce corps de mort ? ».

La première réponse est « il n’y a donc maintenant plus aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus ». Dieu ne nous a pas seulement pardonné tous nos péchés (Éph. 1:7 ; 4:32 ; Col. 1:14), mais nous sommes changés de position, de celle de pécheurs à celle de justes (Rom. 5:19 ; 6:2, 6, 7). 

Puis la Parole de Dieu ajoute une seconde réponse : « car la loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » (Rom. 8:2). Cela veut dire que maintenant dans le croyant, le péché n’est plus la légalité dominante ni la force dominante, mais que c’est la vie de Christ ressuscité, qui est caractérisée par le Saint Esprit. Le croyant n’est certes pas libéré du péché, mais Il l’est de la puissance du péché. Cette libération est le résultat de la simple foi en l’œuvre rédemptrice parfaite du Seigneur Jésus à la croix. Il n’a pas seulement porté à la croix le châtiment de nos péchés, mais aussi le jugement de Dieu sur le péché qui habite en nous. Par Son sang nous sommes purifiés de nos péchés, par Sa mort le vieil homme est ôté judiciairement devant Dieu, et par Sa résurrection nous sommes mis dans une position nouvelle devant Dieu, où nous pouvons marcher en nouveauté de vie. La puissance de cette vie nouvelle est le Saint Esprit que nous avons reçu sur la base de la foi au plein évangile de la grâce.

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