Réflexions
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Réflexions
Après lecture de la parabole des talents :
si je crois que le Maître est un homme dur, qui moissonne où Il n'a pas semé, c'est-à-dire qui demande en quelque sorte des choses impossibles, ou injustes, si c'est ce que je crois, si c'est ce qui "m'habite", de fait je suis déjà là où sont "les pleurs et les grincements de dents". De fait, même ce que je crois avoir : sagesse ou connaissance (je SAVAIS dit-il, que tu es un homme dur) -m'est enlevé puisque sagesse et connaissance ne peut habiter ce "savoir-là".
Ce qui est décrit dans cette parabole ne concerne pas quelque chose qui sera vécu au futur, car si ce que je crois de Dieu aujourd'hui lui colle une identité perverse et des intentions odieuses, je démontre que c'est un état dans lequel je vis déjà.
"J'ai eu peur", dit-il encore.
S'il "savait" l'Autre, et s'il en avait peur, c'est qu'il ne vivait pas encore là où l'amour parfait banit la peur.
Heureusement Dieu "a les moyens de Ses ambitions" : faux-savoir, peur, pleurs et grincements de dents finissent toujours par s'épuiser à l'ombre de Sa tendresse.
si je crois que le Maître est un homme dur, qui moissonne où Il n'a pas semé, c'est-à-dire qui demande en quelque sorte des choses impossibles, ou injustes, si c'est ce que je crois, si c'est ce qui "m'habite", de fait je suis déjà là où sont "les pleurs et les grincements de dents". De fait, même ce que je crois avoir : sagesse ou connaissance (je SAVAIS dit-il, que tu es un homme dur) -m'est enlevé puisque sagesse et connaissance ne peut habiter ce "savoir-là".
Ce qui est décrit dans cette parabole ne concerne pas quelque chose qui sera vécu au futur, car si ce que je crois de Dieu aujourd'hui lui colle une identité perverse et des intentions odieuses, je démontre que c'est un état dans lequel je vis déjà.
"J'ai eu peur", dit-il encore.
S'il "savait" l'Autre, et s'il en avait peur, c'est qu'il ne vivait pas encore là où l'amour parfait banit la peur.
Heureusement Dieu "a les moyens de Ses ambitions" : faux-savoir, peur, pleurs et grincements de dents finissent toujours par s'épuiser à l'ombre de Sa tendresse.
Tehanu- Messages : 184
Date d'inscription : 30/08/2017
Age : 73
Re: Réflexions
Ne croyez vous pas à l'enfer? Il n'y a pas de malice dans mon propos, je ne sais si ce qui était visé dans votre message. Je crois que cet homme avec le talent a été rabroué parce que finaalement il dresse un portrait négatif du Seigneur, au fond le Seigneur se comporte tel qu'il le décrit...
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"L'épreuve n'enlève pas la foi elle n'enlève que la mauvaise foi..."
Que Dieu vous bénisse
jpeg- Messages : 6212
Date d'inscription : 01/07/2012
Age : 47
Re: Réflexions
jpeg a écrit:Ne croyez vous pas à l'enfer? Il n'y a pas de malice dans mon propos, je ne sais si ce qui était visé dans votre message. Je crois que cet homme avec le talent a été rabroué parce que finaalement il dresse un portrait négatif du Seigneur, au fond le Seigneur se comporte tel qu'il le décrit...
En effet, je ne crois pas à l'enfer, ou disons plutôt que j'y crois comme à un état que nous vivons déjà ici et maintenant.
Ne pas avoir de distance suffisante face à ce que l'on croit savoir de l'autre, alors que ce que l'on croit savoir de cet autre n'est susceptible que de nous faire du mal, démontre que l'on est déjà en un "lieu enténébré ", jeté dehors = jeté hors de toute relation heureuse et bienfaisante et où l'on "pleure et grince des dents".
Le Maître ne pouvait agir autrement. Tout ce qu'il aurait pu dire ou faire n'aurait pu convaincre l'homme du talent enterré puisque celui-ci SAVAIT. Cet homme ne connaissait son Maître qu'au travers des fantasmes qui agitaient sa vie. Je gage que son "savoir" négatif ne concernait pas que le Maître. Le laisser à ce savoir-là était la meilleure chose qui pouvait lui arriver.
Je pense, pour ma part, que ce n'est qu'en allant au bout de ce genre de savoir que l'on a a quelques chances de le voir s'épuiser.
Bien sûr il y a un risque celui de le (nous) voir s'endurcir plus encore, mais cela la parabole ne le dit pas ; mon sentiment est que nous avons le choix, celui de l'appel au secours : - "Je crois ! Viens au secour de mon incrédulité".
Tehanu- Messages : 184
Date d'inscription : 30/08/2017
Age : 73
Re: Réflexions
Petite leçon de chose donnée en direct il y a quelques semaines :
Assise devant ma fenêtre, je contemple les arbres, médite et prie. Le ciel est chargé de nuages. Je l'observe longuement, toutes sortes de visages et de figures se forment et se déforment, je suis ravie. Puis je reviens à mes arbres mais tout est devenu très sombre. En fait, mes yeux ont emmagasiné trop de lumière et il me faut attendre de longues minutes pour que ma vision redevienne normale, et c'est là que j'ai compris ma leçon de chose : si nous devions faire trop souvent ou pendant trop longtemps l'expérience de la LUMIÈRE par excellence, si nous devions côtoyer de trop près le "SOLEIL", nous deviendrions incapables de voir et de vivre la beauté de la réalité dans les choses quotidiennes.
S'Il ne nous est pas interdit de chercher sous la réalité des choses quotidiennes cette Réalité plus vaste qui leur donne d'êtres, il ne nous est pas permis d'en faire l'économie.
Tout est symbole dans cette " vie ici et ainsi", et je crois que nous sommes encouragés à les découvrir, car c'est en ayant les yeux ouverts sur cette Réalité plus vaste dont nous parlent les symboles, que nous pourrons accepter l'expérience quotidienne d'une lumière plus supportable, ainsi que ses variations ombreuses.
Assise devant ma fenêtre, je contemple les arbres, médite et prie. Le ciel est chargé de nuages. Je l'observe longuement, toutes sortes de visages et de figures se forment et se déforment, je suis ravie. Puis je reviens à mes arbres mais tout est devenu très sombre. En fait, mes yeux ont emmagasiné trop de lumière et il me faut attendre de longues minutes pour que ma vision redevienne normale, et c'est là que j'ai compris ma leçon de chose : si nous devions faire trop souvent ou pendant trop longtemps l'expérience de la LUMIÈRE par excellence, si nous devions côtoyer de trop près le "SOLEIL", nous deviendrions incapables de voir et de vivre la beauté de la réalité dans les choses quotidiennes.
S'Il ne nous est pas interdit de chercher sous la réalité des choses quotidiennes cette Réalité plus vaste qui leur donne d'êtres, il ne nous est pas permis d'en faire l'économie.
Tout est symbole dans cette " vie ici et ainsi", et je crois que nous sommes encouragés à les découvrir, car c'est en ayant les yeux ouverts sur cette Réalité plus vaste dont nous parlent les symboles, que nous pourrons accepter l'expérience quotidienne d'une lumière plus supportable, ainsi que ses variations ombreuses.
Tehanu- Messages : 184
Date d'inscription : 30/08/2017
Age : 73
Re: Réflexions
Tehanu a écrit: si nous devions faire trop souvent ou pendant trop longtemps l'expérience de la LUMIÈRE par excellence, si nous devions côtoyer de trop près le "SOLEIL", nous deviendrions incapables de voir et de vivre la beauté de la réalité dans les choses quotidiennes.
Bonjour Tehanu,
Je suis d'accord avec toi, ''l’expérience de la lumière'' semble avoir des effets délétères au niveau du champs de la perception humaine, des centres d'intérêt, des envies... On dit que l'amour rend aveugle, on peut ne plus voir tout un pan de la réalité. Ce qui est commun est désinvesti pour le moi, ce qui a un impact sur les envies, sur l'action, la communication, ect.
La lumière pourrait aussi avoir un effet négatif sur l'homme. On le symbolise par l'idée que personne ne peut voir Dieu et vivre.
Il semble aussi que le bonheur soit difficilement supportable pour l'esprit humain, en l’état actuel. Il y a cette idée que l'apparition au sein de la conscience d'une trop forte quantité d’énergie psychique (le bonheur et la souffrance en véhicule beaucoup) désorganise et destructure la psychée.
athée- Messages : 224
Date d'inscription : 27/05/2013
Re: Réflexions
Tehanu a écrit:jpeg a écrit:Ne croyez vous pas à l'enfer? Il n'y a pas de malice dans mon propos, je ne sais si ce qui était visé dans votre message. Je crois que cet homme avec le talent a été rabroué parce que finaalement il dresse un portrait négatif du Seigneur, au fond le Seigneur se comporte tel qu'il le décrit...
En effet, je ne crois pas à l'enfer, ou disons plutôt que j'y crois comme à un état que nous vivons déjà ici et maintenant.
Hors parabole... Jesus est donc mort pour que nous vivions un enfer? Je ne peux pas adhérer! Non... je ressens comme nune négation de son amour dans vos mots. Comment se concrétise pour vous cette vie en enfer ici et maintenant? Si ce n'est pas indiscret, bien sûr! [/color]
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Clara- Admin
- Messages : 13188
Date d'inscription : 22/06/2012
Localisation : À tes côtés...
Re: Réflexions
Clara a écrit:Hors parabole... Jesus est donc mort pour que nous vivions un enfer?
Non ! Bien sûr que non ! Jésus est mort pour que nous en soyons sauvé.
Comment se concrétise pour vous cette vie en enfer ici et maintenant? Si ce n'est pas indiscret, bien sûr.
Non : ce n’est pas indiscret.
Qu’est-ce que l’enfer ?
L’enfer, c’est la solitude de l’être humain qui tourne en rond dans ses seuls ressentis, rejetant en leurs noms, la première loi de la vie relationnelle : l’accueil de l’autre sans préjugés.
De fait, ici et maintenant ressemble à l‘enfer, tel que le définit Jésus-Christ, chaque fois que l‘amour n‘est pas au rendez-vous, chaque fois qu’un être humain est soupçonné et accusé d’être ce qu’il n’est pas. Mais aussi chaque fois que l’autre, parce qu’il est autre, ne correspond pas à l’idée que l’on se fait de Lui : ce qu’il devrait être, dire et faire, et est soupçonné de mal, rejeté, voir méprisé.
C’est ce qu'enseigne la parabole, et c’est ce que vivent encore aujourd'hui, tous ceux a qui l’on dit :
- je sais qui tu es ! Ajoutant, en pensées ou en paroles, un jugement définitif.
Enfermant l’autre dans ce jugement, celui qui juge et enferme, ne sait pas qu’il s’enferme lui-même dehors, hors relation.
Seul avec lui-même il vit les pleurs et les grincements de dents de celui qui n’a pour tout horizon que son propre puits aux eaux usées : ses pensées, ses ressentis et ses croyances que nulle eau fraîche ne renouvelle.
C’est ça, l’enfer.
Tehanu- Messages : 184
Date d'inscription : 30/08/2017
Age : 73
Re: Réflexions
athée a écrit:Tehanu a écrit: si nous devions faire trop souvent ou pendant trop longtemps l'expérience de la LUMIÈRE par excellence, si nous devions côtoyer de trop près le "SOLEIL", nous deviendrions incapables de voir et de vivre la beauté de la réalité dans les choses quotidiennes.
Bonjour Tehanu,
Je suis d'accord avec toi, ''l’expérience de la lumière'' semble avoir des effets délétères au niveau du champs de la perception humaine, des centres d'intérêt, des envies... On dit que l'amour rend aveugle, on peut ne plus voir tout un pan de la réalité. Ce qui est commun est désinvesti pour le moi, ce qui a un impact sur les envies, sur l'action, la communication, ect.
La lumière pourrait aussi avoir un effet négatif sur l'homme. On le symbolise par l'idée que personne ne peut voir Dieu et vivre.
Il semble aussi que le bonheur soit difficilement supportable pour l'esprit humain, en l’état actuel. Il y a cette idée que l'apparition au sein de la conscience d'une trop forte quantité d’énergie psychique (le bonheur et la souffrance en véhicule beaucoup) désorganise et destructure la psychée.
Bonjour et merci athée. J'apprécie votre intervention.
J'y ajouterai cette pensée : "À trop fréquenter les sommets, il arrive qu'on ne sache plus vraiment comment bien respirer en plaine". Mais nous ne sommes pas toujours très sages et nous préférons les sommets.
Tehanu- Messages : 184
Date d'inscription : 30/08/2017
Age : 73
Re: Réflexions
Il m’arrive de prendre vraiment en considération les moment privilégiés que j’ai vécu : ces « moment étoilés », qui attestent à mon cœur, envers tous les moments passés dans la nuit, que le jour existe, ces moments qui me renvoient à mon identité profonde : cette communion de Nature entre Dieu et moi.
Vous avez soif. Soif d’eau pour votre corps, mais aussi soif de liberté intérieure, soif de sens à la vie, soif de bonheur et de beauté.
Vous avez soif et vous rêvez de grand large et de vent frais, de sommets magnifiés par la lumière du jour qui se lève, soif de vivre une vie lumineuse, de respirer à plein poumons, de vous défaire de tout carcan.
Vous savez que c’est possible. Il est arrivé que vous le viviez, là, l’espace d’un instant, ou bien plus longtemps.
Vous avez regardé, sans comprendre vraiment qu’au travers de cette Fenêtre qui s’est ouverte subitement, c’est le Ciel que vous contempliez.
Vous avez voulu retenir l’instant, vous ne compreniez pas que ce que vous deviez faire, c’était l’habiter, et non essayer de le retenir comme s’il était hors de vous. Car cette Fenêtre Ouverte et ce ciel d’Eternité, ils sont en vous.
Vous sentez au fond de vous ce magma de joie et d’allégresse qui bouge lentement, et qui voudrait trouver un passage, exploser, s’écouler, et puis vous avez le sentiment que la Fenêtre se referme, et vous pensez que le magma de joie s’est éteint. Et à nouveau vous avez soif.
Alors vous vous approchez de la Source de toutes les sources. La Source de votre vie. Vous voulez y boire, et vous y consoler, mais… celui que vous allez rencontrer n’est pas Celui que vous attendez. Tel l’impala venu boire au seul point d’eau connu de lui, vous rencontrez… le crocodile.
Le crocodile : tout ce qui vous empêche.
Empêche votre être.
Contrecarre la Vie de votre vie, désirant vous dévorez de façon à ce que ni la Vie grand V, ni vous ne puissiez rien refléter des grandes, belles et profondes vérités de l’univers à la suite de Celui qui lui donne mouvement, vie et être.
Le crocodile : la mort et ses prétentions cachées sous la vie, mais néanmoins… ce qui, en quelque sorte, garantit notre libre arbitre.
Car, si le crocodile, à la porte de la Vie, tel Cerbère à la porte de l’enfer, s’oppose à la Vie, et à son bonheur, c’est pour mieux vous armer de force.
Et si la Fenêtre Ouverte et le Ciel d’Eternité sont en vous, le crocodile y est aussi, là, tapi, à l’écart du magma de joie, battant de sa queue pour que l’Eau Vive de votre vie se trouble : amertume, ressentiment, rejet, peur, désespoir…
Ne regardez pas dans sa direction. Tournez-vous résolument vers votre Fenêtre Ouverte et votre Ciel d’Eternité, tenez-vous là, calme et serein, et remerciez même pour le crocodile, tapi là, et qui maintenant, bat de la queue vainement.
Dieu : Fenêtre Ouverte, Ciel d’Eternité.
Dieu : Origine qui nous origine, nous fonde et nous transcende.
Vous avez soif. Soif d’eau pour votre corps, mais aussi soif de liberté intérieure, soif de sens à la vie, soif de bonheur et de beauté.
Vous avez soif et vous rêvez de grand large et de vent frais, de sommets magnifiés par la lumière du jour qui se lève, soif de vivre une vie lumineuse, de respirer à plein poumons, de vous défaire de tout carcan.
Vous savez que c’est possible. Il est arrivé que vous le viviez, là, l’espace d’un instant, ou bien plus longtemps.
Vous avez regardé, sans comprendre vraiment qu’au travers de cette Fenêtre qui s’est ouverte subitement, c’est le Ciel que vous contempliez.
Vous avez voulu retenir l’instant, vous ne compreniez pas que ce que vous deviez faire, c’était l’habiter, et non essayer de le retenir comme s’il était hors de vous. Car cette Fenêtre Ouverte et ce ciel d’Eternité, ils sont en vous.
Vous sentez au fond de vous ce magma de joie et d’allégresse qui bouge lentement, et qui voudrait trouver un passage, exploser, s’écouler, et puis vous avez le sentiment que la Fenêtre se referme, et vous pensez que le magma de joie s’est éteint. Et à nouveau vous avez soif.
Alors vous vous approchez de la Source de toutes les sources. La Source de votre vie. Vous voulez y boire, et vous y consoler, mais… celui que vous allez rencontrer n’est pas Celui que vous attendez. Tel l’impala venu boire au seul point d’eau connu de lui, vous rencontrez… le crocodile.
Le crocodile : tout ce qui vous empêche.
Empêche votre être.
Contrecarre la Vie de votre vie, désirant vous dévorez de façon à ce que ni la Vie grand V, ni vous ne puissiez rien refléter des grandes, belles et profondes vérités de l’univers à la suite de Celui qui lui donne mouvement, vie et être.
Le crocodile : la mort et ses prétentions cachées sous la vie, mais néanmoins… ce qui, en quelque sorte, garantit notre libre arbitre.
Car, si le crocodile, à la porte de la Vie, tel Cerbère à la porte de l’enfer, s’oppose à la Vie, et à son bonheur, c’est pour mieux vous armer de force.
Et si la Fenêtre Ouverte et le Ciel d’Eternité sont en vous, le crocodile y est aussi, là, tapi, à l’écart du magma de joie, battant de sa queue pour que l’Eau Vive de votre vie se trouble : amertume, ressentiment, rejet, peur, désespoir…
Ne regardez pas dans sa direction. Tournez-vous résolument vers votre Fenêtre Ouverte et votre Ciel d’Eternité, tenez-vous là, calme et serein, et remerciez même pour le crocodile, tapi là, et qui maintenant, bat de la queue vainement.
Dieu : Fenêtre Ouverte, Ciel d’Eternité.
Dieu : Origine qui nous origine, nous fonde et nous transcende.
Tehanu- Messages : 184
Date d'inscription : 30/08/2017
Age : 73
Re: Réflexions
Lu il y a quelque temps : « Je forme la lumière, et je crée les ténèbres, je donne la prospérité et je crée l’adversité. », dit Dieu par la bouche d’Esaïe au ch.45,7. Traduction Segond : version revue 1975.
Comment, ai-je pensé, vais-je bien pouvoir réconcilier ce verset avec ce qui est dit de Dieu ailleurs dans la Bible… Par exemple : "Dieu est Lumière, on ne trouve pas trace de ténèbres en Lui" : 1 Jean 1,5
J’avais le choix, penser:
- je ne veux pas d’un tel Dieu, et fermer ma Bible avec le risque de n’avoir plus le goût de la rouvrir avant longtemps
- en rester au sens littéral sans me poser de question, avec le risque de devenir puriste, bibliste ou sectaire
- mettre en doute mes capacités à comprendre le texte plus profondément qu’en son sens littéral, et renoncer à la réflexion
- mettre en doute les capacités du prophète à avoir bien entendu et retranscrit ce qu’il avait entendu
- mettre en doute la traduction
- mettre en doute la présence de l’Esprit de Dieu présent en moi et avec moi
J’ai tout d’abord choisi toutes ces options. Après avoir lu littéralement, j’ai fermé ma Bible en pensant :
- on ne m’y reprendra plus. J’en ai assez !
- je n’y comprends rien. J’ai dû faire quelque chose qui a attristé l’Esprit Saint, Il m’a quittée, Il ne me parle plus.
- ...et qui peut m’affirmer que ce jour-là, Esaïe n’a pas décidé de brouiller toutes les cartes, hein ?
- cette traduction est carrément nulle !!
Mais le texte ne cessait de m’interroger : « Qu’est-ce que tu ressens ? Pourquoi et de quoi en as-tu assez ? »
- De ne pas avoir de terrain solide sous mes pieds alors que tout est déjà partout et en tout, incertain, ai-je répondu. Si je ne peux avoir confiance en la bonté de Dieu, si je ne peux avoir confiance en Sa lumière sans trace de ténèbres, je ne peux plus vivre ici et ainsi. Autant mourir tout de suite.
Rendue là de mes réflexions, j’ai battu le rappel de mes convictions concernant Dieu : ce que je crois avoir appris de Lui et sur Lui, et forte de ce qui se réinstallait en moi, j’ai laissé lever ce qui devait lever dans mon cœur, et pensé ceci : si Dieu lui-même endosse la responsabilité du mal, c’est qu’il y a quelque chose de plus à comprendre.
La formation de la lumière est première mais elle surgit sur fond de ténèbre, (Genèse) et c'est comme si lumières et ténèbres étaient indissociables. La lumière qui surgit, selon les lois mêmes de Dieu, au sens spirituel (que la lumière soit !) comme au sens matériel (la lune, le soleil et les étoiles), - entraîne son pendant, sa contrepartie : l’ombre, la nuit, la ténèbre. La boucle est bouclée.
Dans cette traduction d'Esaïe, la lumière est dite formée, les ténèbres sont dites créées ; la prospérité est dite donnée, l’adversité est dite créée.
C’est comme si lumière et prospérité existaient en Dieu de tout temps, donnant à penser que ce qui existe de tout temps en Dieu, une fois extrait de LUI et mis au jour, façonné, mis en lumière, projette immédiatement également son ombre, son envers ; ou son revers, son contraire…
L’expérience de la Lumière et des ténèbres :
Voyez se levez en vous la lumière, éprouvez la joie de la perle trouvée : l’amour pour Dieu, le sens, le discernement, la sagesse, et obéissez à la recommandation de Jésus : ne mettez pas ce précieux trésor, votre lumière, sous le boisseau, et vous verrez aussitôt quelques pourceaux accourir pour fouler les perles de votre lumière à leurs pieds, salissant, même à vos propres yeux, ce qui vous a paru si lumineux et si pur dans un premier temps. La confusion est là, et si vous n’y prenez pas garde, si vous ne revenez pas à cette confiance en Dieu et en vous-même, en votre capacité à l’Entendre, vous perdrez ce que vous avez reçu.
L’expérience de la prospérité et de l’adversité :
Voyez la prospérité vous entraîner vers quelques petits ou grands bonheur et vous verrez parallèlement apparaître autour de vous toutes sortes de rancœurs. Depuis les plus petites mesquineries, aux plus grandes jalousies. Et vous ne pourrez rien y faire. L’envie de certains jettera immanquablement "un froid sur tous vos chauds". Vos "chauds" vous paraîtront alors suspects, et vous ne serez pas longs à croire la voix qui vous dit qu’ils sont immérités, sans vous aviser qu’il n’y a jamais aucune notion de mérite dans les dons de Dieu. C’est le propre du don justement : celui d’être gratuit. Mais ça, lorsque l’Accusation vous fait un procès, vous n’y pensez plus. Vous n’avez même plus vraiment accès à cette vérité.
Alors ?
Alors peut-être tenir toutes ces choses en son cœur et répondre favorablement au recommandation de l’Ecclésiaste : - « Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis: Dieu a fait l'un comme l'autre, afin que l'homme ne découvre en rien ce qui sera après lui. » (Qo 7,14) - car il est aussi là le chemin de la foi : avoir confiance dans ce Dieu UN qui unit les contraires.
La foi n’est pas d’abord croire que l’impossible est possible. C’est, au contraire, croire, voir, savoir, que tout le réel est réel, que le réel autrement dit, est plus grand que l’idée qu’on s’en fait : il est plus que la dimension où veut l’enfermer notre désespoir (lorsque celui-ci est là). La foi c’est être disponible à la souffrance de l’homme autant qu’à l’amour qui la soulage, aux blessures qu’on inflige comme à celles qu’on guérit, au Mal qui divise autant qu’au Bien qui unit. C’est voir au cœur de la ténèbre, la lumière qui n’a cessé de luire. Martin Steffens
Comment, ai-je pensé, vais-je bien pouvoir réconcilier ce verset avec ce qui est dit de Dieu ailleurs dans la Bible… Par exemple : "Dieu est Lumière, on ne trouve pas trace de ténèbres en Lui" : 1 Jean 1,5
J’avais le choix, penser:
- je ne veux pas d’un tel Dieu, et fermer ma Bible avec le risque de n’avoir plus le goût de la rouvrir avant longtemps
- en rester au sens littéral sans me poser de question, avec le risque de devenir puriste, bibliste ou sectaire
- mettre en doute mes capacités à comprendre le texte plus profondément qu’en son sens littéral, et renoncer à la réflexion
- mettre en doute les capacités du prophète à avoir bien entendu et retranscrit ce qu’il avait entendu
- mettre en doute la traduction
- mettre en doute la présence de l’Esprit de Dieu présent en moi et avec moi
J’ai tout d’abord choisi toutes ces options. Après avoir lu littéralement, j’ai fermé ma Bible en pensant :
- on ne m’y reprendra plus. J’en ai assez !
- je n’y comprends rien. J’ai dû faire quelque chose qui a attristé l’Esprit Saint, Il m’a quittée, Il ne me parle plus.
- ...et qui peut m’affirmer que ce jour-là, Esaïe n’a pas décidé de brouiller toutes les cartes, hein ?
- cette traduction est carrément nulle !!
Mais le texte ne cessait de m’interroger : « Qu’est-ce que tu ressens ? Pourquoi et de quoi en as-tu assez ? »
- De ne pas avoir de terrain solide sous mes pieds alors que tout est déjà partout et en tout, incertain, ai-je répondu. Si je ne peux avoir confiance en la bonté de Dieu, si je ne peux avoir confiance en Sa lumière sans trace de ténèbres, je ne peux plus vivre ici et ainsi. Autant mourir tout de suite.
Rendue là de mes réflexions, j’ai battu le rappel de mes convictions concernant Dieu : ce que je crois avoir appris de Lui et sur Lui, et forte de ce qui se réinstallait en moi, j’ai laissé lever ce qui devait lever dans mon cœur, et pensé ceci : si Dieu lui-même endosse la responsabilité du mal, c’est qu’il y a quelque chose de plus à comprendre.
La formation de la lumière est première mais elle surgit sur fond de ténèbre, (Genèse) et c'est comme si lumières et ténèbres étaient indissociables. La lumière qui surgit, selon les lois mêmes de Dieu, au sens spirituel (que la lumière soit !) comme au sens matériel (la lune, le soleil et les étoiles), - entraîne son pendant, sa contrepartie : l’ombre, la nuit, la ténèbre. La boucle est bouclée.
Dans cette traduction d'Esaïe, la lumière est dite formée, les ténèbres sont dites créées ; la prospérité est dite donnée, l’adversité est dite créée.
C’est comme si lumière et prospérité existaient en Dieu de tout temps, donnant à penser que ce qui existe de tout temps en Dieu, une fois extrait de LUI et mis au jour, façonné, mis en lumière, projette immédiatement également son ombre, son envers ; ou son revers, son contraire…
L’expérience de la Lumière et des ténèbres :
Voyez se levez en vous la lumière, éprouvez la joie de la perle trouvée : l’amour pour Dieu, le sens, le discernement, la sagesse, et obéissez à la recommandation de Jésus : ne mettez pas ce précieux trésor, votre lumière, sous le boisseau, et vous verrez aussitôt quelques pourceaux accourir pour fouler les perles de votre lumière à leurs pieds, salissant, même à vos propres yeux, ce qui vous a paru si lumineux et si pur dans un premier temps. La confusion est là, et si vous n’y prenez pas garde, si vous ne revenez pas à cette confiance en Dieu et en vous-même, en votre capacité à l’Entendre, vous perdrez ce que vous avez reçu.
L’expérience de la prospérité et de l’adversité :
Voyez la prospérité vous entraîner vers quelques petits ou grands bonheur et vous verrez parallèlement apparaître autour de vous toutes sortes de rancœurs. Depuis les plus petites mesquineries, aux plus grandes jalousies. Et vous ne pourrez rien y faire. L’envie de certains jettera immanquablement "un froid sur tous vos chauds". Vos "chauds" vous paraîtront alors suspects, et vous ne serez pas longs à croire la voix qui vous dit qu’ils sont immérités, sans vous aviser qu’il n’y a jamais aucune notion de mérite dans les dons de Dieu. C’est le propre du don justement : celui d’être gratuit. Mais ça, lorsque l’Accusation vous fait un procès, vous n’y pensez plus. Vous n’avez même plus vraiment accès à cette vérité.
Alors ?
Alors peut-être tenir toutes ces choses en son cœur et répondre favorablement au recommandation de l’Ecclésiaste : - « Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis: Dieu a fait l'un comme l'autre, afin que l'homme ne découvre en rien ce qui sera après lui. » (Qo 7,14) - car il est aussi là le chemin de la foi : avoir confiance dans ce Dieu UN qui unit les contraires.
La foi n’est pas d’abord croire que l’impossible est possible. C’est, au contraire, croire, voir, savoir, que tout le réel est réel, que le réel autrement dit, est plus grand que l’idée qu’on s’en fait : il est plus que la dimension où veut l’enfermer notre désespoir (lorsque celui-ci est là). La foi c’est être disponible à la souffrance de l’homme autant qu’à l’amour qui la soulage, aux blessures qu’on inflige comme à celles qu’on guérit, au Mal qui divise autant qu’au Bien qui unit. C’est voir au cœur de la ténèbre, la lumière qui n’a cessé de luire. Martin Steffens
Tehanu- Messages : 184
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Age : 73
Re: Réflexions
Fatigué de sa marche, Jésus s’assied au bord du puits. Il est environ midi. Jean 4,6
Midi : le mi-temps de la journée… Mais aussi : symbole du mi-temps de la vie me suis-je dit. Quelle que soit la longueur de celle-ci : ce temps où la chaleur ne vous épargne pas. Au propre comme au figuré.
Le mi-temps de la vie : ce lieu, cette étape où se vivent les soifs les plus vives, et où vous prenez conscience que vous ne vous suffisez pas à vous-même, ou vous prenez conscience de votre besoin d’un autre, d’un autre pour vous donner à boire ainsi qu’un répit, d'une pause, parce que vous venez de découvrir votre manque, votre solitude ontologique.
Le mi-temps de la vie : là où se vivent aussi les plus grandes fatigues, parce que vous avez pleinement conscience de votre Responsabilité grand R : celle d’être vivant quand bien même vous seriez en train de mourir, ou n’auriez aucune force…
A ma connaissance, c'est la seule mention dans les Evangiles qui nous fasse voir aussi clairement, Jésus, seul, et en proie à une soif et à une fatigue qui relatent plus qu’une situation donnée et de simples besoins physiques.
"Donne-moi à boire", demandera-t-il à la Samaritaine…
Beaucoup de choses ont été dites sur ce texte, quant à moi, aujourd’hui, je n’en entends qu’une : qui que l’on soit, quelle que soit la profondeur de notre foi en notre Véritable Origine et à Sa Présence Invisible mais Bienveillante à nos côtés, il arrive toujours un moment, où nous avons besoin, plus que jamais, que quelqu’un nous donne "à boire", et ainsi nous encourage à continuer sur cet autre versant de la vie qui est l’après-midi, et qui conduit à la nuit…
Le dialogue entre Jésus et la Samaritaine s’engage… au final on ne saura pas si elle lui a donné à boire, mais ce qu’on sait, c’est que Jésus s’en est trouvé comme fortifié, car alors qu’Il n’avait fait qu’énoncer, avec lassitude, des évidences qui ne l’étaient que pour lui : "Si tu connaissais ce que Dieu donne, et celui qui te demande à boire, c’est toi qui demanderait… " -le dialogue devient soudain plus personnel au verset 16 : "va chercher ton mari… " et c’est comme si Jésus se redressait, revenait à Sa responsabilité.
Il va dès lors prouver ses dires, et sera capable de Se voir Ouvrier avec Dieu : Semeur et Moissonneur par excellence pour laisser de côté toute fatigue, soif et faim…
Demain est un autre jour. Demain verra que ce qui a été semé avec fatigue aujourd’hui, sera récolté avec joie demain (v,36).
Midi : le mi-temps de la journée… Mais aussi : symbole du mi-temps de la vie me suis-je dit. Quelle que soit la longueur de celle-ci : ce temps où la chaleur ne vous épargne pas. Au propre comme au figuré.
Le mi-temps de la vie : ce lieu, cette étape où se vivent les soifs les plus vives, et où vous prenez conscience que vous ne vous suffisez pas à vous-même, ou vous prenez conscience de votre besoin d’un autre, d’un autre pour vous donner à boire ainsi qu’un répit, d'une pause, parce que vous venez de découvrir votre manque, votre solitude ontologique.
Le mi-temps de la vie : là où se vivent aussi les plus grandes fatigues, parce que vous avez pleinement conscience de votre Responsabilité grand R : celle d’être vivant quand bien même vous seriez en train de mourir, ou n’auriez aucune force…
A ma connaissance, c'est la seule mention dans les Evangiles qui nous fasse voir aussi clairement, Jésus, seul, et en proie à une soif et à une fatigue qui relatent plus qu’une situation donnée et de simples besoins physiques.
"Donne-moi à boire", demandera-t-il à la Samaritaine…
Beaucoup de choses ont été dites sur ce texte, quant à moi, aujourd’hui, je n’en entends qu’une : qui que l’on soit, quelle que soit la profondeur de notre foi en notre Véritable Origine et à Sa Présence Invisible mais Bienveillante à nos côtés, il arrive toujours un moment, où nous avons besoin, plus que jamais, que quelqu’un nous donne "à boire", et ainsi nous encourage à continuer sur cet autre versant de la vie qui est l’après-midi, et qui conduit à la nuit…
Le dialogue entre Jésus et la Samaritaine s’engage… au final on ne saura pas si elle lui a donné à boire, mais ce qu’on sait, c’est que Jésus s’en est trouvé comme fortifié, car alors qu’Il n’avait fait qu’énoncer, avec lassitude, des évidences qui ne l’étaient que pour lui : "Si tu connaissais ce que Dieu donne, et celui qui te demande à boire, c’est toi qui demanderait… " -le dialogue devient soudain plus personnel au verset 16 : "va chercher ton mari… " et c’est comme si Jésus se redressait, revenait à Sa responsabilité.
Il va dès lors prouver ses dires, et sera capable de Se voir Ouvrier avec Dieu : Semeur et Moissonneur par excellence pour laisser de côté toute fatigue, soif et faim…
Demain est un autre jour. Demain verra que ce qui a été semé avec fatigue aujourd’hui, sera récolté avec joie demain (v,36).
Tehanu- Messages : 184
Date d'inscription : 30/08/2017
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