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La loi (ou Loi), la grâce, les alliances

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gerardh
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Message  gerardh Mer 29 Avr 2020 - 19:46

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Je reviens à une remarque initiale de Framboise sur la loi (de Moïse), ayant fait l'objet de plusieurs commentaires, que je vais aussi reprendre afin de nourrir la discussion que je propose ensuite :

gerardh

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Message  gerardh Mer 29 Avr 2020 - 19:57

De Framboise le 13 Avril :

Dans ce passage (de Jean 9 sur la guérison par Jésus de l'aveugle-né) ce qui est terrible c'est que les parents de cet aveugle ont été comme poussés à mentir et cela à cause de la pression que certains Juifs exerçaient sur la population.

Dit autrement, c'est le côté dur de la loi dans les Juifs qui les empêchait de croire et de mettre leur foi sur Jésus et en Jésus.

(Lorsque je parle du côté dur de la loi, c'est pour faire le lien avec l'obligation de mettre les commandements en pratique. C'est-à-dire les mettre en pratique avec la tête mais pas avec le cœur.)
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gerardh

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Message  gerardh Mer 29 Avr 2020 - 20:07

De Zacharie le 14 Avril :

Tu fais bien d'insister sur le "côté dur de la loi" (et des traditions), du fait que les commandements sont mis "en pratique avec la tête mais pas avec le coeur".

Oui, il est "terrible" que certains préfèrent "opter pour la religion plutôt que de prendre position pour Jésus-Christ le Fils de Dieu" (avec le cœur).
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Message  gerardh Mer 29 Avr 2020 - 20:12

de Framboise le 15 Avril

Oui en effet le grand problème depuis le commencement, c'est bien ce mot "loi" dont le sens n'est pas bien compris et cela parce qu'il a plusieurs significations. C'est pourquoi autant que l'occasion m'en soit donné, je fais la distinction avec la doctrine que Jésus enseignait, et la loi des Juifs que Jésus appelait "votre loi", c'est à dire pas la mienne.

Une doctrine est un enseignement oral, alors qu'une loi est toujours écrite sur un document.

Pour ce qui me concerne, mais ça je ne l'impose à personne, je dis le que l'Ecriture n'est pas faite pour être "lu", mais qu'elle est là pour être vu et entendu. Ici il est question d'un parler de bouche à oreille, c'est à dire d'un échange entre deux intimes. En effet Jésus ne cesse de dire: Celui qui écoute ma Parole.
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Message  gerardh Mer 29 Avr 2020 - 20:15

De Gérard (gerardh) le 15 Avril ;
Dans le cadre de tes pensées sur la loi, j'aimerais te faire réagir à quelques passages des Romains :

Romains 3:27 Où donc est la vanterie ? - Elle a été exclue. - Par quelle loi ? - celle des oeuvres ? - Non, mais par la loi de la foi

Romains 8 :2-5 : 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ;
2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ;
3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair,
4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit.
5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ;
6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ;
7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas".

Plus généralement tout Romains du chapitre 6 au chapitre 8, serait à considérer.

Un détail : personnellement dans mes propres écrits, j'emploie le mot Loi avec une majuscule quand il s'agit de la loi de Moïse, ou bien de la Loi officielle de mon pays au sens théorique, et sans majuscules autrement.

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Message  gerardh Mer 29 Avr 2020 - 20:18

De Framboise le 15 Avril :

Pour le mot "loi" lorsque je verrais que tu l'écris avec un "L" majuscule, je comprendrais maintenant que tu évoques celle de Moïse.

Pour moi par contre, lorsque tu verras le mot "loi" écrit en noir gras, ce sera celle qui oblige l'homme à la mettre en pratique et qui correspond à celle que Jésus a crucifié à la croix avec Lui.

Je parle bien de l'obligation de la mettre en pratique, je ne parle pas de la loi qui est en elle même spirituelle, mais je parle bien de celle dans laquelle le " "devoir la mettre à tout prix en pratique" se trouve.

Pour ce qui concerne la loi de Moïse je la mets de cette manière, "loi", sans nul autre car dans Jean 1, il est écris ceci:

15 Jean lui a rendu témoignage, et s'est écrié : C'est celui dont j'ai dit : Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant moi.
16 Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce ;
17 car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.

Ce qui veut dire que la venue de Jésus est de loin bien supérieure à la loi que Moïse a donnée.

Pour moi lorsque tu verras le mot "Loi" avec la lettre majuscule, il sera alors question de la Loi de Dieu, celle dont il est aussi fait mention en tant que la Loi de l'Esprit de Vie qui est "en Jésus Christ. Romains 8, ainsi que la Loi de la Foi dans Romains 3 v 27

Voilà ce petit mot était uniquement en tant qu'information par rapport à notre façon d'écrire ce mot loi, bien qu'il y en ait d'autres, comme la loi de mon entendement, qui est celle qui marche en union avec les principes divins qui sont en Dieu. Romains 7
Il y a aussi la loi des commandements, ainsi que la loi du péché,et aussi en plus les lois de la nature.


21 Je trouve donc en moi [b]cette loi (une chose qui revient sans cesse et qui à la fin s'appelle une loi) : Quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.

22 Car je prends plaisir à La Loi de Dieu, selon l'homme intérieur ;

23 mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, (celle qui marche en union avec Celle de Dieu) et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres.

24 Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?...
25 Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre seigneur !...

Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de La Loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché.

8 1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.

2 En effet, La Loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort.

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Message  gerardh Mer 29 Avr 2020 - 20:20

De Gérard le 15 Avril :

Il va être difficile de s'y retrouver avec nos façons différentes d'écrire loi. La Loi de Moïse n'était-elle pas la Loi de Dieu, qu'il a donnée à son peuple sur le Mont Sinaï ?

Les juifs y avaient ajouté des éléments de leur traditions : c'est pourquoi Jésus (je ne me souviens plus où) leur parle de "leur loi".

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Message  gerardh Mer 29 Avr 2020 - 20:24

De Framboise, le 15 Avril :

Je cites cette phrase de ton post : Les juifs y avaient ajouté des éléments de leur traditions : c'est pourquoi Jésus (je ne me souviens plus où) leur parle de "leur loi".

C'est dans Jean 8:

17 Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai ;
18 je rends témoignage de moi-même, et le Père qui m'a envoyé rend témoignage de moi.

et dans Jean 10
34 Jésus leur répondit : N'est-il pas écrit dans votre loi : J'ai dit : Vous êtes des dieux ?


Je cite cette autre phrase

Il va être difficile de s'y retrouver avec nos façons différentes d'écrire loi. La Loi de Moïse n'était-elle pas la Loi de Dieu, qu'il a donnée à son peuple sur le Mont Sinaï ?

Pardon de devoir le dire et j'espère que tu ne m'en voudras pas, mais non, la loi de Moïse n'est pas la loi de Dieu et c'est là que la majorité des chrétiens se trompent.

Lorsqu'après le passage du Jourdain et l'entrée dans le pays promis à la foi d'Abraham l'Eternel fait mention de ses lois et de ses ordonnances, Il parle bien des siennes et pas de ceux de Moïse. Je te propose de faire une lecture dans le livre du Deutéronome à partir du chapitre 29 par exemple et tu verras que Moïse commence de cette manière :

29 1 Voici les paroles de l'alliance que l'Eternel ordonna à Moïse de traiter avec les enfants d'Israël au pays de Moab, outre l'alliance qu'il avait traitée avec eux à Horeb.

Je te propose de continuer cette lecture en ayant pour objectif ce mot "outre" qui est cité ici.
Moïse est donc en train de redonner une alliance nouvelle, mais qui est pourtant ancienne, car c'est celle qui avait été faite avec Abraham le père des croyants de la foi.

D'ailleurs Géraldh comment est-il possible de concevoir de la part de l'Eternel Dieu qu'il accepte qu'on entre dans le pays de la promesse en étant sous le régime de la loi et des commandements qui avait été donnés sur le mont Sinaï, loi qui avait été donné au peuple rebelle et au coeur incrédule. Hébreux 3

17 Et contre qui Dieu fut-il irrité pendant quarante ans, sinon contre ceux qui péchaient, et dont les cadavres tombèrent dans le désert ?
18 Et à qui jura-t-il qu'ils n'entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient désobéi ?
19 Aussi voyons-nous qu'ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité.


Géraldh nous sommes bien d'accord que tous les prophètes de Dieu étaient des hommes de foi ? Soit!
Comment donc alors un prophète, homme de foi et serviteur de l'Eternel Dieu pourrait-il annoncer la venue d'un Sauveur à travers un message qui ne sait que donner des ordres et des commandements ? Tu vois donc Géraldh qu'il y a un sérieux problème dans notre interprétation des Ecritures.

Si les prophètes avaient parlé de la loi de Moïse comme étant la Loi de Dieu, comment alors Paul aurai-il pu dire ceci dans Romains 10

4 car Christ est la fin de la loi, (à mettre en pratique) pour la justification de tous ceux qui croient.
5 En effet, Moïse définit ainsi la justice qui vient de la loi : L'homme qui mettra ces choses en pratique vivra par elles.

Vois donc qu'il y a contradiction dans les paroles de Paul si on ne sait pas faire la différence entre la Loi de Dieu et celle qu'a donné Moïse en tant que médiateur entre les hommes et les anges, car n'oublions jamais que ce sont des commandements d'anges que nous avons reçu et pas directement de la bouche de Dieu. Actes 7 v 53 et galates 3 v 19

Or nous le savons aussi, les anges ne vivent pas par la foi puisqu'ils sont en la présence directe de Dieu, donc qu'ils marchent par la vue.

---
Ce qui trompent les croyants Géraldh, c'est qu'on croit que de la part de l'Eternel la loi qui avait été donnée en Exode 20 était faite pour durer dans le temps, mais non Géraldh la loi a été donnée pour faire abonder le péché et le péché ayant abondé dans le coeur des personnes, cela aurait du avoir pour effet de les amener à Christ, mais malheureusement le peuple est retourné à ses faux dieux, ce qui fait qu'aujourd'hui les croyants qui ne voient pas dans les Ecritures, le peuple de Dieu de l'époque marcher par la foi, s'imagine que de marcher par la loi, c'est la normalité des choses.

Je ne sais pas si tu sais cette chose, mais l'Eternel n'a pas permis que Moïse qui était pourtant son serviteur passe le Jourdain et entre dans le pays de la foi. Et cela uniquement parce que Moïse a donné la loi au peuple, alors que pourtant il était un de ces héros de la foi dont il est parlé dans Hébreux 11.

Après avoir dit toutes ces choses, il est possible que tu me dises : D'accord Monique (c'est mon vrai prénom) mais moi je ne vois pas en quoi la loi de Moïse n'est pas la Loi de Dieu.

Eh bien parce que la loi de Dieu qui est faite pour parler à l'être intérieur de l'homme avait déjà été donné à Abraham.
Voilà le passage qui est dans Genèse 26

1 Il y eut une famine dans le pays, outre la première famine qui eut lieu du temps d'Abraham ; et Isaac alla vers Abimélec, roi des Philistins, à Guérar.
2 L'Eternel lui apparut, et dit : Ne descends pas en Egypte, demeure dans le pays que je te dirai.
3 Séjourne dans ce pays-ci : Je serai avec toi, et je te bénirai, car je donnerai toutes ces contrées à toi et à ta postérité, et je tiendrai le serment que j'ai fait à Abraham, ton père.
4 Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel ; je donnerai à ta postérité toutes ces contrées ; et toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, 5 parce qu'Abraham a obéi à ma voix, et qu'il a observé mes ordres, mes commandements, mes statuts et mes lois.

Le peuple rebelle et incrédule ne voulut plus écouter la Voix de l'Eternel parler au coeur de chacun et de manière individuelle, alors la loi écrite est apparue, loi à laquelle nul homme ne peut s'en défausser.

Voilà pourquoi la Loi de l'Esprit est tellement plus supérieure que cette loi d'ordre, qui ne sait qu'accuser l'homme qui ne parvient pas à la mettre en pratiquer va même jusqu'à le condamner à mort.

Oui c'est bien cette loi dont les Juifs ne cessaient de se prévaloir, celle qu'ils appelaient la loi de Moïse qui a conduit Jésus à la mort:
7 Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi ; et, selon notre loi, il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu. Jean 19

Pourtant dans Luc 24 Jésus dit bien que la loi de Moïse parle bien de Lui, n'est ce pas ?
44 Puis il leur dit : C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes.

Mais ça qui est capable de le voir de nos jours et aussi dans Jean 5
45 Ne pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père ; celui qui vous accuse, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu'il a écrit de moi.

Donc sur Moïse aussi je pense qu'il serait souhaitable que les croyants d'aujourd'hui porte un autre regard sur lui, car si on lit les textes avec attention, on voit que Moïse n'a pas été suscité par Dieu pour donner la loi à son peuple, mais pour le faire sortir d'Egypte qui est l'image de l'ancien monde d'où nous avons été sortis.

Voilà Géraldh, pour la différence qu'il y a entre la loi de Moïse et la Loi de Dieu et si cela t'intéresse d'en savoir un peu plus il n'y a qu'à voir comment les choses se sont passées en Exode 20 et dans quelle ambiance elles se sont passées, et ensuite aller lire dans la lettre aux Hébreux au chapitre 12 qui commence ainsi:

18 Vous ne vous êtes pas approchés d'une montagne qu'on pouvait toucher et qui était embrasée par le feu, ni de la nuée, ni des ténèbres, ni de la tempête, 19 ni du retentissement de la trompette, ni du bruit des paroles, tel que ceux qui l'entendirent demandèrent qu'il ne leur en fût adressé aucune de plus,20 car ils ne supportaient pas cette déclaration : Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée.

21 Et ce spectacle était si terrible que Moïse dit : Je suis épouvanté et tout tremblant !

22 Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges, 23 de l'assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection,
24 de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel.

Je ne sais pas pour toi Géralgh, mais pour ce qui me concerne dans Exode 20 je ne vois pas là le coeur de Celui que je peux appeler mon Père.
Non ce dieu, tel qu'il m'est présenté là, de la même manière que Moïse l'a vu aussi me fait peur et me fait fuir.

Sachant cette chose que Jésus a dit : Moi et Le Père nous sommes "Un", je me dis alors "cherchez l'erreur.

Ainsi dans un endroit de la bible Dieu le Père et Dieu le Fils serait dissocié, alors qu'à un autre endroit de la bible, Ils seraient "un".

Voilà quelques petites réflexions qui ne me semble pas inutile de se poser.


gerardh

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Message  gerardh Mer 29 Avr 2020 - 20:29

De Foyal le 16 Avril :

Bonjour Framboise.

J'insiste un peu pour le morcellement de tes écrits.

Quand on lit :
C'est dans Jean 8:

17 Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai ;
18 je rends témoignage de moi-même, et le Père qui m'a envoyé rend témoignage de moi.

et dans Jean 10
34 Jésus leur répondit : N'est-il pas écrit dans votre loi : J'ai dit : Vous êtes des dieux ?


Je veux bien croire qu'il y eût des ajouts de la part des juifs, mais il y a aussi une autre explication.

Quand il a été dit Exode 21:24 Œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, cela venait de Dieu. Ce n'était pas la pure loi divine, mais une loi divine d'éducation à l'obéissance donnée à un peuple rebelle :

Ésaïe 30
8 Va maintenant, écris ces choses devant eux sur une table, Et grave-les dans un livre, Afin qu'elles subsistent dans les temps à venir, Éternellement et à perpétuité. 9 Car c'est un peuple rebelle, Ce sont des enfants menteurs, Des enfants qui ne veulent point écouter la loi de l’Éternel...

Au fur et à mesure que le coeur de l'homme était réceptif, à l'amour, au pardon et à la compassion, Christ a aboli Lui-même cette loi :

Matthieu 5.38 « Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent.
39 Mais moi je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre.

Quand il a été dit en Deutéronome :

(Dt 24, 1): «Si un homme a pris une femme et consommé son mariage; et si cette femme n’a pas trouvé grâce à ses yeux, ou s’il a découvert une tare à lui imputer; il peut rédiger pour elle un acte de répudiation et la renvoyer de chez lui».

Jésus leur répond : « C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi.Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – et qu’il en épouse une autre, il est adultère. »

Le temps de la loi était un temps de rééducation à la foi, l'espérance et l'amour, mais la réalité humaine était généralement la dureté de coeur, l'entêtement, la rébellion, aussi a-t-il fallu procéder par étapes dans l'apprentissage à l'obéissance.

A son arrivée Jésus (1300 ans après Moïse) estime que le peuple est prêt à recevoir la loi d'amour. C'est ainsi qu'il fait Lui-même disparaître le pédagogue en accomplissant la Loi en Lui !

Il fallait ne plus lire de loi mais vivre la Loi par la nouvelle naissance. La Loi est Vie :

2 En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort.

gerardh

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Message  gerardh Mer 29 Avr 2020 - 20:35

De Framboise le 16 A1vril

Bonjour Géraldh

Afin d'étoffer ce que j'ai commencé à écrire hier concernant la Loi de Dieu et la loi de Moïse; je fais en sorte de rajouter quelques textes bibliques qui parleront sans doute mieux que ce que je ne pourrais le faire.

En effet ce n'est pas tellement l'Ecriture qui est importante, mais c'est l'enseignement que nous pouvons tirer d'elle qui l'est, et qui nous invite ensuite à marcher et à vivre à l'intérieur de ce que nous avons vu, par Jésus Christ.

D'abord dans Genèse 13, il est écrit ceci:
14 L'Eternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui : Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l'orient et l'occident ;
15 car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours.
16 Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu'un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée.

Donc dans un premier temps l'Eternel promet à Abraham une postérité comme la poussière de la terre, et c'est justement de celle-là que les Pharisiens se prévalent dans Jean 8, pensant injustement que c'est celle-là que Dieu agréé.

33 Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne ……
39 Ils lui répondirent : Notre père, c'est Abraham.

Jésus rectifie immédiatement le tir en leur faisant savoir qu'ils se sont trompés de postérité.
Jésus leur dit : "Si" vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les œuvres d'Abraham.

(C'est à dire celles qui sont issues de la foi et qui sont en rapport avec la postérité céleste qui est cité en Genèse 15.

4 Alors la parole de l'Eternel lui fut adressée ainsi : Ce n'est pas lui qui sera ton héritier, mais c'est celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier.
5 Et après l'avoir conduit dehors, il dit : Regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Telle sera ta postérité.
----

Dans Genèse 17, l'Eternel continue de parler à Abram qui est celui allait devenir Abraham le père des croyants de la foi
19 Dieu dit : Certainement Sarah, ta femme, t'enfantera un fils ; et tu l'appelleras du nom d'Isaac. J'établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui.

C'est donc avec Isaac qui est un type de Christ que l'alliance éternelle allait venir.

Lorsque l'Eternel parla à Isaac en Genèse 26, il lui dit ceci:

4 Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel ; je donnerai à ta postérité toutes ces contrées ; et toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, 5parce qu'Abraham a obéi à ma voix, et qu'il a observé mes ordres, mes commandements, mes statuts et mes lois.

La première des choses à voir c'est que c'est à Isaac seul (qui est un type de Christ) que l'Eternel à dit qu'il aurait une postérité comme les étoiles du ciel, c'est-à-dire une postérité spirituelle et que c'est avec lui que serait établi une alliance éternelle et à perpétuité.

En effet comme tu l'as toi-même lu au dessus, à Abraham il avait été promis une double postérité: Une comme les étoiles du ciel et une comme le sable de la terre.

A Jacob, une seule postérité lui fut promise c'est celle qui est comme le sable de la mer, (Genèse 28)
13 Et voici, l'Eternel se tenait au-dessus d'elle (de l'échelle) ; et il dit : Je suis l'Eternel, le Dieu d'Abraham, ton père, et le Dieu d'Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et à ta postérité.
14 Ta postérité sera comme la poussière de la terre ; tu t'étendras à l'occident et à l'orient, au septentrion et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité.

C'est donc à Isaac, lui seul qu'il fut promis une seule postérité qui est spirituelle et qui est imagée par les étoiles dans le ciel.
Donc en Genèse 26 ce qui a été dit à Isaac, type de Christ, c'est ceci:

Je donnerai à ta postérité toutes ces contrées ; et toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, 5parce qu'Abraham a obéi à ma voix, et qu'il a observé mes ordres, mes commandements, mes statuts et mes lois.

Ici, nous sommes bien d'accord que la loi des commandements et des ordonnances donnée au mont Sinaï, n'était pas encore "intervenue". Il y a un espace temps de 430 ans entre les deux.

C'est donc en la postérité spirituelle de Isaac "antétype de Jésus Christ" que "toutes les nations Israël compris" seraient bénies.

Ici il n'est pas fait mention de bénédictions suite à une mise en pratique d'une loi d'ordres et de commandements que Isaac aurait suivie. Non Isaac est juste le fruit de la promesse faite à Abraham qui lui avait marché et vécu dans les principes divins de l'Eternel que nous appellerons "lois" bien que je n'aime pas du tout ce mot, car il n'est généralement pas compris de la bonne manière.

Les nations ainsi que Israël étaient donc toutes ensemble réuni en un seul peuple "en Isaac" et cela parce qu'elles y étaient déjà en Abraham. A ce moment là, il n'y avait pas deux peuples séparés en Abraham, mais un seul qui était appelé à marcher par la foi.

C'est aussi pour cette raison que Jésus est venu dans ce monde: Réunir en Lui à nouveau en un seul peuple nouveau, c'est-à-dire réunir ce qui avait été séparé. Ephésiens 2

Donc de quelles lois, de quels commandements et statuts était-il question ici en Genèse 26 ?

Eh bien ce sont ceux qui montrent comment se vis la vie dans le royaume de Dieu, quels sont les principes divins qui le régisse et par quel moyen vivre déjà sur la terre cette Vie qui se trouve dans le ciel et pour cela il n'y a rien de mieux que de connaître en premier le cœur de Celui qui est le Roi de ce royaume.

C'est ce même enseignement que Jésus a prodigué aux siens pendant les 40 jours après qu'il fut ressuscité. Pourquoi cela ? Eh bien parce que ses disciples ne connaissaient jusque-là que la loi de Moïse et ils ne savaient pas comment se vivait la vie du royaume de Dieu, alors même qu'ils avaient en permanence devant leurs yeux, le roi de ce Royaume.

Abraham était un homme de la foi. Lui il marchait par son être intérieur de ce qu'il entendait de la Voix de son Dieu. Il n'avait pas besoin d'un document écris qui lui fasse savoir ce qu'il devait ou ne devait pas faire, non, ce n'est pas sur cette base-là que Abraham fonctionnait.

C'est donc de ce même rapport de Vie à vie que Abraham vivait avec son Dieu que le peuple à sa suite ayant plus tard multiplié, était appelé à vivre et à marcher.
Voir à combien de reprises, il est écrit dans nos bibles: "Si vous écoutez ma voix".

Venons-en maintenant à l'essentiel et allons jusqu'en Exode 19, c'est-à-dire juste avant que la loi soit donnée sur le mont Sinaï. Voici comment commence ce chapitre:


19 1 Le troisième mois après leur sortie du pays d'Egypte, les enfants d'Israël arrivèrent ce jour-là au désert de Sinaï.
2 Etant partis de Rephidim, ils arrivèrent au désert de Sinaï, et ils campèrent dans le désert ; Israël campa là, vis-à-vis de la montagne.

3 Moïse monta vers Dieu : [color:142b=#660000]Et l'Eternel l'appela du haut de la montagne, en disant : Tu parleras ainsi à la maison de Jacob, et tu diras aux enfants d'Israël :

4 Vous avez vu ce que j'ai fait à l'Egypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d'aigle et amenés vers moi.
5 Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m'appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi ;
6 vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte.

Voilà les paroles que tu diras aux enfants d'Israël.

7 Moïse vint appeler les anciens du peuple, et il mit devant eux toutes ces paroles, comme l'Eternel le lui avait ordonné.

8 Le peuple tout entier répondit : Nous ferons tout ce que l'Eternel a dit. Moïse rapporta les paroles du peuple à l'Eternel.
9 Et l'Eternel dit à Moïse : Voici, je viendrai vers toi dans une épaisse nuée, afin que le peuple entende quand je te parlerai, et qu'il ait toujours confiance en toi. Moïse rapporta (une deuxième foi) les paroles du peuple à l'Eternel.

Si Moïse rapporta une seconde fois les paroles du peuple à L'Eternel, c'est parce qu'il ne comprenait pas le revirement de situation par rapport à ce que l'Eternel avait dit quelques instants auparavant qu'il porterait son peuple sur des ailes d'aigles qui est l'image d'une étroite intimité et proximité.

Donc Géraldh comme tu le vois, c'est uniquement 3 phrases que Moïse a dite au peuple de la part de l'Eternel.

Qu'était-il donc demandé au peuple ? D'écouter la voix de Dieu de la même manière que de son temps Abraham l'écoutait aussi, et puis le principal qui était de garder son alliance.

De quelle alliance était-il question puisque la loi n'avait pas encore été édicté sur la montagne ?

Eh bien cette alliance était celle que l'Eternel Seul avait faite à Abraham et dans laquelle se trouvait la promesse de la postérité spirituelle à venir, savoir Christ et qui était à vivre par la foi seule.

Lorsqu'on lis l'histoire et la vie d'Abraham depuis son début, on voit que pas une seule fois, l'Eternel demande une quelconque participation de quoi que ce soit pour recevoir la postérité promise à sa foi.

Partout il est écrit "Je ferai, je te conduirai, je te donnerai etc, etc etc.

C'est donc l'Eternel Seul qui s'est engagé, et qui s'est engagé par serment. Abraham n'eut donc rien à faire sinon de marcher et de vivre par la foi faisant confiance à l'Eternel pour toutes choses et c'est cette alliance-là que l'Eternel était en train de proposer à son peuple en Exode 19.
C'est d'ailleurs parce que Abraham crut en ce que l'Eternel disait et promettait qu'il reçut l'amputation de la justice de Dieu sur sa foi. Or ici dans le chapitre 15 de la Genèse, il n'est pas écrit que Abraham était en train de faire une oeuvre pendant que l'Eternel lui parlait. Non Abraham écoutait et il cru dans ce qui lui était dit et promis, c'est tout et sans rien d'autre.

Malheureusement par un moyen extérieur qui était intervenu (Exode 18) le peuple ne voulut plus écouter la voix de l'Eternel et donc laissa la foi de côté pour marcher maintenant par les œuvres pensant que cette manière de "faire" serait agréable à Dieu.

Quelle fut la réponse du peuple à Moïse ? Sa réponse fut "nous ferons tout ce que l'Eternel a dit"!

Mais où était-il question de faire ici ? N'était-il pas question de garder ce que l'Eternel avait déjà donné, car promis par serment à la foi Abraham.

C'est donc suite à cette réponse du peuple que l'ambiance du moment a changé du tout au tout à tel point que même Moïse ne s'y retrouvait plus: la preuve, il redit une deuxième fois ce que le peuple venait de dire pensant lui aussi à ce moment de sa vie, que le "nous ferons" du peuple était une bonne chose.

Mais non que ce n'était pas bon, car dans le "faire de l'homme", c'est la part de l'homme qui s'y trouve. Dans le "faire" de l'homme la foi ne s'y trouve pas, et d'ailleurs n'est ce pas ce que Jésus Lui-même a répondu à la foule dans son temps lorsque celle-ci lui demandait ce qu'elle "devait faire" pour faire les œuvres de Dieu.

28 Ils lui dirent : Que devons-nous faire, pour faire les œuvres de Dieu ?
29 Jésus leur répondit : L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez (la foi) en celui qu'il a envoyé.

Ainsi donc si la loi "que Paul appelle le ministère de la mort" (2 Corinthiens 3 v 7) a été donnée au Mont Sinaï, c'est uniquement parce que le peuple "voulait faire". La lettre aux Hébreux parle d'un peuple rebelle et incrédule et Paul ne manque pas de dire dans 1 Timothée 1;

8 Nous n'ignorons pas que la loi est bonne, pourvu qu'on en fasse un usage légitime,
9 sachant bien que la loi n'est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les rebelles, les impies et les pécheurs, les irréligieux et les profanes, les parricides, les meurtriers, 10 les impudiques, les infâmes, les voleurs d'hommes, les menteurs, les parjures, et tout ce qui est contraire à la saine doctrine, 11 conformément à l'Evangile de la gloire du Dieu bienheureux, Evangile qui m'a été confié.


La loi fut donc donnée au peuple afin de lui montrer qu'il est impossible à l'homme d'atteindre la volonté et la sainteté de Dieu si le Fils ne se trouve pas à l'intérieur de cette Vie d'en haut.

Donc la loi de Moïse n'a pas été donnée pour être mise en pratique, mais justement pour faire abonder le péché qui habite dans la chair de l'homme, et qu'étant enfin dégoûté de ce qu'on voit en nous, en venir à Celui qui s'est substitué à nous une fois pour toutes.

Voilà, il y aurait des livres et des livres à écrire sur cette loi mal comprise, donc mal vécue par l'homme.

Mais ce qu'il faut savoir c'est que lorsque David dans les Psaumes ou les prophètes dans leur livres ou Moïse dans un livre qu'il avait aussi écrit parlent ou évoquent les lois, les commandements et les statuts de Dieu, il n'est nullement question de la loi que Moïse a donné au mont Sinaï, mais il est question des lois de fonctionnement du royaume de Dieu qui avait déjà été donné à Abraham qui y marchait à l'intérieur.



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Message  gerardh Mer 29 Avr 2020 - 20:39

De Hans, le 16 Avril :

Concernant la question de ce topic, je crois que la foi est étroitement liée à l'obéissance (commandements). Il y a souvent confusion à cause des propos de Paul, cette impression que les oeuvres et la loi ne sont pas de grandes importances pour le salut, grâce à Christ ! Pourtant, il déclare aussi que la loi est bonne, mais qui nous sauvera si nous la transgressons ? L’homme Jésus le juste dont parle Pierre en Actes 2 est celui qui nous libère gracieusement des chaînes de la condamnation. Mais dois-je maintenant pécher face à la loi ? Loin de là...la foi sans les œuvres est morte, nous dira la lettre de Jacques au chapitre 2.

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Message  gerardh Mer 29 Avr 2020 - 21:15

De Framboise, le 26 Avril, m'ayant fait une copie de 2 anciens posts :

J'ai copié collé les deux posts et ils sont ici l'un à la suite de l'autre.

Ainsi tu pourras te les imprimer et ensuite en reparler ensemble, car là aussi, il y aurait tant à dire sur ce sujet.

Voilà quelques petites réflexions qui ne me semble pas inutile de se poser.

Bonne soirée Géraldh et à bientôt de te lire.

Framboise

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Message  gerardh Mer 29 Avr 2020 - 21:24

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Bonsoir à tous, bonsoir Jean P (a l'attention de Framboise qui attendait mon texte),

Je vous fais part de ma contribution :


Les alliances, la loi et la grâce

On trouve dans les Écritures plusieurs alliances établies par Dieu avec l’homme.
La première est celle que Dieu a faite avec Noé et ses fils, après le déluge. Dieu s’est engagé à ne plus détruire la terre par un déluge, et comme signe de cet engagement, il a mis son arc dans la nuée (Gen. 9:8-17).

Toutes les autres alliances concernent Abraham ou sa descendance terrestre (Rom. 9:4 ; Éph. 2:12). Trois alliances successives caractérisent les voies de Dieu envers cette famille privilégiée, outre l’alliance avec Noé, et d’autres alliances moins importantes :
— l’alliance faite avec Abraham,
— l’ancienne alliance, conclue avec Israël au Sinaï, lors de sa délivrance d’Égypte, et complétée en Moab
— la nouvelle alliance, promise à Israël pour un temps qui est encore futur.

La relation de Dieu, ou du Seigneur Jésus, avec les croyants de l’époque actuelle n’est pas une alliance ; elle n’est pas appelée ainsi dans l’Écriture.


L’alliance avec Noé

Dieu fait une alliance  avec la création. La création tout entière est délivrée de la crainte d’un second déluge, par l’alliance éternelle que Dieu a traitée avec elle ;  le gouvernement est placé dans la main des hommes, et la mort commence à lui fournir sa nourriture. Il ne paraît pas que jusqu’ alors il y ait eu de gouvernement ni d’idolâtrie. Mais, avec Noé, de nouveaux principes sont introduits. Le sacrifice de Christ (en figure) devient la base des voies de Dieu envers la terre.

Comme signe de son alliance Dieu donne l'arc dans la nuée. Son apparition au moment d'une averse est aujourd'hui encore une marque de sa grâce, un rappel de la promesse du verset 15.

Dans le sens spirituel, il en est ainsi pour le chrétien. À travers tous les orages d'ici-bas, il a le privilège de lever les yeux de la foi vers un Dieu fidèle à ses promesses. La présence de Christ à Sa droite (Hébreux 9:12; 10:12), parlant mieux que l'arc, est le constant rappel qu'un jugement plus terrible que le déluge est à jamais passé pour l'enfant de Dieu.

L’alliance faite avec Abraham

Son point de départ est l’appel d’Abraham, alors qu’il était encore à Ur des Chaldéens (Gen. 12:1-3). L’alliance elle-même est formellement établie au chapitre 15 de la Genèse (v. 18 ).

Elle est confirmée au chapitre 17 (v. 1-22) et étendue au chapitre 22 (v. 15-18). La circoncision en est le signe. Cette alliance a le caractère d’une promesse de Dieu, d’une promesse inconditionnelle (Gal. 3:15-17). En outre, c’est une alliance perpétuelle (Gen.17:7, 13, 19 ; Ps. 105:10). Celle qui sera conclue plus tard au Sinaï avec le peuple d’Israël en est une suite — avec des différences essentielles, — mais elle ne saurait annuler la première.

L’Écriture le souligne expressément en Galates 3:17 : «La loi, qui est survenue 430 ans après, n’annule point une alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet».

L’alliance est renouvelée pour les descendants d’Abraham.  Notamment en Genèse  28 :12-15, Jacob reçoit de Dieu une nouvelle alliance inconditionnelle. Mais Jacob sous-estime grandement cette grâce, puisqu’il veut la transformer au verset 20 en donnant-donnant vis-à-vis de Dieu, qui pourtant lui accordait tout gratuitement.

L’ancienne alliance  

Elle intervient au début de l’histoire d’Israël comme peuple, sitôt après sa délivrance d’Égypte. Elle est intimement liée à la loi : les dix commandements sont appelés «les paroles de l’alliance» (Ex. 34:28). Nous en avons une première promesse de respect de la part du peuple en Exode 19 :8, soit avant même les dix commandements, et le récit de son institution formelle en Exode 24:1-8. Moïse lit les commandements de Dieu au peuple, qui s’engage encore à y obéir. Des sacrifices sont offerts et il est fait aspersion de leur sang sur le peuple. C’est «le sang de l’alliance» (v. 8 ; cf. Héb. 9:18-20). Ce signe de mort évoque la sanction pénale qui s’attache à la transgression de la loi.

Ce qui rend cette alliance essentiellement différente de la précédente, c’est qu’elle est un engagement bilatéral. La bénédiction du peuple est maintenant conditionnelle. Dieu dit : «Si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples...» (Ex. 19:5). Et Israël, après avoir entendu les commandements, répond d’une seule voix : «Toutes les paroles que l’Éternel a dites, nous les ferons» (24:3).Or  il est écrit : Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire» (3:10). La loi ne peut se contenter d’une obéissance partielle ou approximative !

La loi pure et simple n’a jamais fait briller aucun visage d’homme : ce n’est ni son but ni son résultat. La loi, simplement comme telle, est caractérisée par des ténèbres, de la tempête, du tonnerre et des éclairs (Héb. 12:19 ; Ex. 19:16,19 ; 20:18),  par la voix de Dieu qui s’occupe des coupables — plus terrible que tout le reste. C’est ce qui eut lieu la première fois, quand la loi a été annoncée par Dieu Lui-même, et que les tables ont été brisées par le législateur indigné, avant même qu’elles atteignent l’homme (voir paragraphe suivant)..

Neuf siècles d’épreuve de ce peuple mettront en évidence l’incapacité totale de l’homme à garder la loi divine. Ils manifesteront aussi, pour notre consolation, l’immense patience de Dieu. Finalement, cette patience arrivera à son terme, et Dieu rejettera son peuple.


Les deuxièmes tables de la Loi

Mais quelques jours sont à peine écoulés, que déjà l’ancienne l'alliance est rompue. Le peuple a violé la première des conditions auxquelles il s'est engagé; il s'est fait un autre dieu : il a adoré le veau d'or. La première chose pour Moïse est de détruire l’idole (Exode 32 :19), de rendre le peuple conscient de son abjection (32 :20), puis d’exécuter le jugement avec le concours de «ceux qui sont pour l’Éternel», les fils de Lévi.

Au chapitre 34, Moïse taille et Dieu écrit les secondes tables, non pas pour qu’elles soient brisées comme les premières, mais pour être cachées dans l’arche, au-dessus de laquelle l’Éternel devait prendre place. Et l’Éternel passa devant lui, et cria : L’Éternel, l’Éternel ! Dieu, miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère, et grand en bonté et en vérité, gardant la bonté envers des milliers de générations, pardonnant l’iniquité, la transgression et le péché, et qui ne tient nullement celui qui en est coupable pour innocent, qui visite l’iniquité des pères sur les fils, et sur les fils des fils, sur la troisième et sur la quatrième génération ! » (vers. 4-7). Ici Dieu est vu dans son gouvernement du monde.

Les termes de cette alliance ne sont pas nouveaux, même s’ils sont nouvellement donnés. La loi n'annulait point l'alliance antérieurement confirmée par Dieu, Or la manière d’agir de Dieu, ce n’est plus la loi seule, ni la grâce seule, mais les deux ensemble. Dieu demeuré seul fidèle renoue les liens de l'alliance rompue (Exode 34: 10, 27). Dieu s'adresse au médiateur, Moïse (Exode 33: 13-19). Alors chaque fois que le médiateur s’avance pour parler au peuple, il doit mettre un voile sur son visage, signe de miséricorde et de grâce, mais de présence de la loi. Quand il va dans la présence de la gloire, il n’y a pas de voile. Mais il aurait été tout à fait impossible pour Dieu de poursuivre Ses relations avec Israël, ou de les faire entrer dans le pays, s’il n’y avait pas eu ce mélange de grâce et de miséricorde avec la loi. Moïse, le médiateur de la loi, était, pour ainsi dire, le seul homme en Israël qui ne soit pas lui-même sous la loi. L’apôtre nous montre ensuite que ce voile, qui est sur la face de Moïse, se trouve aussi, pour les Juifs, sur les Écritures. Pourquoi alors craignaient-ils de s’approcher de lui ? Parce que la gloire même qui brillait sur son visage sondait leurs cœurs et leurs consciences ; ils réalisaient qu’ils étaient pécheurs, incapables par eux-mêmes de répondre à la moindre exigence de l’alliance qui entrait maintenant en vigueur.

Cela dit, l'alliance fondée sur l'obéissance à la loi subsistait, la loi demeurait, les termes n'en pouvaient être altérés. Les «Paroles de l'alliance» les «dix paroles » gravées sur les nouvelles tables avec lesquelles Moïse redescend de la montagne. Et c'est quand elles ont été placées dans l'arche de bois faite expressément pour elles afin qu'elles y soient gardées hors de toute atteinte, que, pour la première fois, il soit parlé d'une arche de l'alliance (Deutéronome 10: 8 ).

C’était nécessairement un « ministère » de la condamnation et de la mort, car il exigeait d’eux une justice à laquelle ils ne pouvaient pas accéder et, dans cette mesure même, il prononcerait leur condamnation et les placerait sous le châtiment de la transgression, qui était la mort.


L’alliance de Moab (Deutéronome 28:69 ou 29:1)

Nous lisons en Deutéronome 28:69 ou 29 :1 : Ce sont là les paroles de l'alliance que l'Éternel commanda à Moïse de faire avec les fils d'Israël dans le pays de Moab, outre l'alliance qu'il avait faite avec eux à Horeb.

Il s'agit des prescriptions et de l'alliance propres au Deutéronome, donnée au pays de Moab avant de passer le Jourdain, ce qu'on a appelé l'alliance palestinienne, faite à la fin du voyage, en rapport avec Canaan, où Israël allait entrer parce que Dieu restait fidèle à l'alliance de Sinaï alors que le peuple y avait toujours manqué. Ses dispositions sont distinctes de l’alliance de Sinaï («outre l'alliance qu'i1 avait faite avec eux à Horeb»), bien qu'il s'agisse toujours de l'ancienne alliance mais sous une modalité nouvelle. Il y avait encore le support et la discipline propres au gouvernement qui s'était exercé dans le désert, mais ce gouvernement demanderait une obéissance de cœur d'autant plus grande que Dieu avait montré tant de miséricorde et avait donné tant de solennelles leçons dont il fallait se souvenir, et qu'il allait ouvrir à son peuple les biens du pays de la promesse. Le « livre de l'alliance » comprend non seulement l'alliance du Sinaï, mais celle qui fut faite dans les plaines de Moab, c'est-à-dire toutes les paroles du Deutéronome.

Elle est conditionnelle et a pour objet non des bénédictions à atteindre, mais à conserver par l'obéissance. Il est important de garder à l’esprit que, s’il s’était agi simplement de l’alliance faite à Horeb, les enfants d’Israël n’auraient jamais pu entrer dans le pays. Il était nécessaire, selon la sagesse des conseils à long terme de Dieu et selon Sa miséricorde, qu’il y eût une autre alliance. Je ne dis pas la nouvelle alliance, mais que Dieu introduisît de nouvelles formules, et qu’Il ne se bornât pas à insister simplement sur la stricte application de la loi énoncée à Horeb. Il introduit ainsi la miséricorde gouvernementale.

La fin du chapitre nous donne encore davantage. Quand le peuple aurait entièrement et publiquement failli, la grâce pourrait faire jaillir de Dieu Lui-même, le seul remède approprié. Maintenant Israël prend sa place devant Dieu. Ils sont appelés à garder les paroles de l’alliance ; les enfants mêmes sont introduits et placés devant l’Éternel [29:22 et suiv.], avec un avertissement solennel contre l’idolâtrie et autres actes de rébellion. Mais le point-clé est le suivant : « Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu ; et les choses révélées sont à nous et à nos fils, à toujours, afin que nous pratiquions toutes les paroles de cette loi » [29:29].

Le sens de ce passage est celui-ci : la loi était donnée clairement et positivement, comme condition de la jouissance des bénédictions ; ce que Dieu ferait en grâce souveraine, quand Israël serait sous les conséquences de la violation de cette loi, restait dans le secret de Sa volonté suprême. Le passage révèle aussi un autre principe, savoir que, lorsque l’accomplissement de la loi serait devenu impossible et que, pour avoir violé la loi, Israël aurait été déjà chassé de son pays, alors, si le cœur du peuple se tournait vers Dieu dans ce pays éloigné, Dieu accepterait le peuple. C’en était fait de la loi comme condition de relation avec Dieu.  

Ainsi la grâce, bien que d’une manière lointaine et énigmatique, se réfère à un secret non révélé, selon lequel, quand le peuple aura entièrement failli sur le terrain de la loi comme on l’a vu, Dieu ne manquera pas de trouver des voies et des moyens de les justifier par la foi. Ce ne sont pas simplement des paroles par lesquelles Il peut les amener tous provisoirement dans le pays, mais il s’agit de moyens encore secrets par lesquels Il peut les justifier malgré toutes leurs fautes, et opérer dans leur cœur selon ce qui est dans Son cœur. En bref, Ses secrets de grâce.

Le commandement d’écouter la voix de l’Eternel et de pratiquer toutes les prescriptions  ne sont pas considérés par Dieu comme trop merveilleux pour le peuple, et éloignés. Ils ne sont pas dans les cieux, pour que tu dises : Qui montera pour nous dans les cieux, et le prendra pour nous, et nous le fera entendre, afin que nous le pratiquions ? » [30:8-13]. L’apôtre Paul se sert de ces paroles dans Romains 10 car les enfants d’Israël s’étaient complètement ruinés sous la loi. Ils avaient entièrement failli devant Dieu. La justice que la loi réclame n’avait fait que démontrer leur injustice effective. Qu’allait-il advenir d’eux ? Christ est introduit comme « la fin de la loi pour justice à tout croyant » [Rom. 10]. à savoir qu’il n’est pas question de monter au ciel pour trouver le Sauveur, ni de descendre dans les entrailles de la terre pour Le ramener de la mort, et que l’évangile apporte la parole de salut juste à la porte, « dans ta bouche et dans ton cœur ». [30:14]

Sur ce principe Dieu bénira sûrement Son ancien peuple d’Israël, dispersé et brisé parmi les nations, quand il sera devenu impossible, à cause de leur état, de continuer le rituel juif. Leur cœur se tournera vers l’Éternel, et ils se reposeront sur leur Dieu — une condition qui ne peut pas convenir au chrétien maintenant, mais que la grâce ouvrira aux Juifs alors. Voilà précisément le tournant heureux décrit par l’apôtre en Romains, seulement bien sûr avec une application plus complète pour les chrétiens ; mais c’est sur le même principe que Dieu traitera bientôt avec le résidu des Juifs.

En résumé, « ce sont là les paroles de l’alliance que l’Éternel commanda à Moïse de faire avec les fils d’Israël dans le pays de Moab, outre l’alliance qu’il avait faite avec eux à Horeb ». Une grande différence existe entre le Deutéronome et le livre qui précède. Mais ce passage parle d’une alliance spéciale faite avec les enfants d’Israël au pays de Moab, et en vertu de laquelle ils devaient être amenés dans le pays. Cette alliance était aussi distincte de l’alliance traitée à Sinaï, qu’elle l’était de l’alliance faite avec Abraham, Isaac et Jacob. En un mot, ce n’était ni purement la loi, ni la pure grâce, mais le gouvernement exercé dans une miséricorde souveraine.

Il est parfaitement clair en effet qu’Israël ne pouvait pas entrer dans le pays sur le principe de l’alliance de Sinaï ou d’Horeb, puisqu’ils y avaient complètement failli en faisant le veau d’or. Seule la souveraine miséricorde de Dieu exercée envers eux, en suite de la médiation et de l’ardente intercession de Moïse, les avait sauvés d’une destruction subite. Il est également clair qu’Israël ne pouvait pas entrer dans le pays sur le principe de l’alliance de grâce traitée avec Abraham, car s’il en avait été ainsi, ils n’auraient pu en être chassés. Ni l’étendue du pays qu’ils possédèrent, ni le temps dont ils en jouirent, ne répondent aux termes de l’alliance faite avec leurs pères. Ce fut suivant les conditions de l’alliance faite en Moab qu’ils entrèrent en possession temporaire et limitée du pays de Canaan. Mais ils ont failli sous l’alliance de Moab comme sous celle d’Horeb, c’est-à-dire aussi complètement sous le gouvernement que sous la loi, et c’est pour cela qu’ils ont été expulsés du pays et dispersés sur toute la terre, selon les dispensations du gouvernement de Dieu.

L’alliance avec David

Par rapport aux considérations qui précèdent, la bénédiction finale d’Israël est inséparable de ce que Dieu appelle : mon alliance avec David. Ce sera une alliance éternelle (És. 55:3),  une alliance de caractère inconditionnel, comme celle que Dieu a faite avec Abraham, une alliance de paix.

La nouvelle alliance

C’est une alliance à un seul contractant, comme celle que Dieu avait faite avec Abraham. Mais elle va plus loin. Elle est fondée sur l’œuvre de Dieu lui-même dans les cœurs.

De plus, la nouvelle alliance est aussi fondée, comme l’indique Hébreux 9:14 à 17, sur la mort de Christ à la croix ; son sang est «le sang de la nouvelle alliance» (Marc 14:24). C’est sur cette base que Dieu pourra accorder aux siens un pardon entier. Les bénédictions terrestres qu’elle apportera au peuple d’Israël sont entièrement futures. La relation actuelle d’Israël avec Dieu est celle d’un peuple mis de côté pour un temps. En effet, jusqu’à aujourd’hui, lorsque Moïse est lu, le voile demeure sur leur cœur ; mais quand il se tournera vers le Seigneur, le voile sera ôté» (2 Cor. 3:14, 15). Le résidu d’Israël héritera du royaume millénaire, de même que les gens des nations qui y auront part.

Les bénédictions qu’apportera cette alliance sont moralement très proches de l’évangile de la grâce tel que nous le connaissons, mais la nouvelle alliance elle-même sera faite avec Israël. Mais il n’est jamais question d’alliance avec l’Église, même si les chrétiens bénéficient des bénédictions qui lui sont propres (Héb. Cool. Cela dit, les bénédictions de l’Église, ou de ceux qui la composent, dépassent celles de la nouvelle alliance. L’union des croyants avec Christ par le Saint Esprit, telle qu’elle est décrite notamment dans l’épître aux Éphésiens, est un privilège exclusif des chrétiens.

Lorsqu’en Ephésiens 5:21, nous lisons : « non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir »,  le Saint Esprit passe de l’époque, alors actuelle pour les Juifs, et qui devait bientôt finir, à celui où le Messie établirait son royaume, le «monde (siècle) à venir. Les apôtres n’ont fait que le prêcher ou l’annoncer, ils ne l’ont pas établi. Il en est de même de la nouvelle alliance, dont Paul était le ministre ; et cependant il ne l’a pas établie en Juda et en Israël. Ensuite, lorsque Jésus donne la coupe aux disciples, il pose le fondement de la nouvelle alliance en son sang (en figure), la leur présentant comme participation à sa mort, vrai breuvage de vie. Après qu’ils en ont tous bu, il leur annonce que c’est là le sceau de la nouvelle alliance, chose bien connue des Juifs, d’après Jérémie, en ajoutant que ce sang était répandu pour plusieurs. La mort devait entrer pour fonder la nouvelle alliance et pour payer la rançon de plusieurs. Pour cela il fallait la mort, et les liens terrestres entre Jésus et ses disciples étaient détruits.

Ainsi donc, quand nous lisons quelque chose au sujet de la nouvelle alliance, notre horizon dépasse l’époque, ou dispensation actuelle. Dieu nous l’a révélé de sorte que nous pouvons nous réjouir avec Christ au sujet de cette bénédiction merveilleuse et éternelle. Son fruit est d’une immense portée, il s’étend au-delà de nous, mais ceci ne modifie pas le fait que nous sommes ceux qui sont le plus près de Son cœur.


La dispensation de la grâce

«Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ» (Jean 1:17).

Le sujet de la grâce parait simple, mais il est trop souvent mal compris et a donné lieu à des controverses interminables. Comme la grâce s'adresse à des gens qui ne méritent rien, beaucoup n'en veulent pas, car ils ne veulent pas admettre qu'ils sont entièrement pécheurs. D'autres se servent de la grâce pour ignorer la sainteté de Dieu, et justifier toute inconduite, tout laxisme. D'autres ne veulent pas de la certitude du salut par grâce, sous prétexte qu'il faut éviter le laxisme. D'autres ignorent l'enseignement de la grâce dont parle l'apôtre Paul dans son épitre à Tite.

Plus de la moitié de la Bible a été écrite durant la dispensation de la loi. Or nous sommes dans une autre dispensation. Cela signifie-t-il que ce qui a été écrit dans les temps précédents n’est pas pour nous ? Par les nombreuses citations qu’ils font de l’Ancien Testament, le Seigneur et les apôtres y font référence comme à une autorité absolue, l’Écriture qui «ne peut être anéantie» (Jean 10:35). Jésus dit qu’il n’est pas venu pour abolir la loi ou les prophètes, mais pour les accomplir (Matt. 5:17). Et à la question : «Annulons-nous donc la loi par la foi ?», Paul répond : «Au contraire, nous établissons la loi» (Rom. 3:31).

«Moïse décrit la justice qui vient de la loi : L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles» (Rom. 10:5). Et en grand contraste avec cela, l’apôtre Paul décrit «la justice qui est sur le principe de la foi» (v. 6) : d’un côté la loi et les œuvres qu’elle réclame, de l’autre la foi en Christ et l’œuvre qu’il a accomplie. L’apôtre Paul dit : «Sachez donc... que par lui (Jésus) vous est annoncée la rémission des péchés, et que de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui» (Act. 13:38, 39). Il écrit : «L’homme n’est pas justifié sur le principe des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ... Sur le principe des œuvres de loi nulle chair ne sera justifiée» (Gal. 2:16). Or «Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous» (3:13).

Les bénédictions promises à Israël étaient surtout terrestres : richesse, paix, prospérité matérielle (Deut. 28:1-14 ; 30:15). Par contre, les bénédictions chrétiennes sont essentiellement spirituelles (Éph. 1:3). Les trésors du chrétien sont dans les cieux, non sur la terre. Sous la loi, il s’agissait de la justice de l’homme. Sous la grâce, il s’agit de la justice de Dieu.

La grâce sera réciproque chez les chrétiens : ils ont été sauvés par grâce ; ils doivent à leur tour faire preuve de grâce envers tous à commencer par ceux de la maison de la foi. Cherchons donc à croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ (2 Pierre 3:18), car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce (Héb. 13:9), afin que nous nous fortifiions dans la grâce (2 Tim. 2:1). Pour servir Dieu d’une manière qui lui soit agréable, nous avons besoin de la grâce (Héb. 12:28). L’apôtre Paul se conduisait non pas avec une sagesse charnelle, mais avec simplicité et sincérité de cœur, ou plus précisément : par la grâce de Dieu (2 Cor. 1:12). À propos des premiers chrétiens à Jérusalem également, le témoignage est rendu qu’«une grande grâce était sur eux tous» (Actes 4:33).

Pourquoi donc la loi ?

La Loi [de Moïse complétée en Moab] n’avait pas «le pouvoir de faire vivre» (Gal. 3:21). Elle était bonne en elle-même (Rom. 7:12), comme juste expression des exigences de Dieu envers l’homme naturel, mais elle demandait le bien de ceux qui étaient incapables de l’accomplir, et elle interdisait le mal à ceux qui ne pouvaient pas s’empêcher de le faire. On comprend que la question soit posée : «Pourquoi donc la Loi ?» (Gal. 3:19). La Loi «a été ajoutée à cause des transgressions» (Gal. 3:19), c’est-à-dire «dans le but de faire ressortir le mal par des transgressions» (cf. note de la version Darby). Elle est «intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé» (Rom. 5:20). La fonction de la Loi était de faire connaître le péché : «par la loi est la connaissance du péché». Il fallait que le péché «paraisse péché» ; il fallait que, «par le commandement», il devienne «excessivement pécheur».

La loi exige ; la grâce donne. La loi dit : Fais cela, et ce sera ta justice et tu vivras (comp. Lév. 18:5 ; Deut. 6:25). Il devait donc y avoir une récompense de la part de Dieu pour celui qui observait la loi. Mais il s’est révélé qu’aucun Israélite n’a été capable de la garder. De même tous les autres efforts humains sont vains. Les «bonnes œuvres» ne permettent pas davantage à l’homme de subsister devant Dieu. Une telle découverte est humiliante pour l’homme «religieux». Mais considérons ce que la parole de Dieu dit à ce sujet : «Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due». «Or, si c’est par la grâce, ce n’est plus sur le principe des œuvres, puisque autrement la grâce n’est plus la grâce». «Vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce» (Rom. 4:4 ; 11:6 ; 6:14).

Bien des chrétiens,  malgré tout, considèrent la Loi comme leur règle de vie. Or nous ne sommes en aucune manière sous l’autorité de la Loi. Nous sommes sous le régime merveilleux de la grâce de Dieu. «La Loi n’est pas pour le juste, mais pour les iniques et les insubordonnés, pour les impies et les pécheurs...» (1 Tim. 1:9) et elle sert à démontrer leur état de perdition. Mais elle n’est pas la motivation du juste pour sa marche dans un chemin de justice.

La pensée a aussi eu cours, dans la chrétienté, que nous sommes morts à la Loi cérémonielle (la circoncision, les fêtes juives, les sacrifices, ... ayant été mis de côté), mais que nous ne sommes pas morts à la Loi morale. On en a conclu que cette Loi, si elle n’est pas le moyen de notre justification, est tout au moins notre règle de vie. Or placer les chrétiens sous une partie de la Loi, qu’il s’agisse de ses cérémonies ou de ses instructions morales, c’est les placer sous la Loi et les faire abandonner Christ. Nous sommes «morts à la Loi» et non à une partie de la Loi.

Cependant, l’apôtre Paul nous donne un avertissement : «Vous avez été appelés à la liberté ; seulement n’usez pas de la liberté comme d’une occasion pour la chair» (Gal. 5:13). Sous prétexte de liberté, sous prétexte que nous ne sommes plus assujettis à la Loi (ce qui est vrai) nous pourrions lâcher la bride à la chair.

Homme parfait, Christ a pleinement accompli la Loi. Lorsqu’il présente les principes moraux du royaume des cieux, notamment lors du « sermon sur la montagne », il montre que la mesure divine est plus élevée que la Loi. Il répète plusieurs fois : «Vous avez entendu qu’il a été dit... Mais moi je vous dis...» (Matt. 5:21 et suivants). Si certains des points qu’il mentionne se réfèrent plutôt à la tradition des Juifs, d’autres font nettement allusion à la Loi. Dans son enseignement et dans sa marche, le Seigneur a donc parfaitement honoré la Loi mais il met en évidence l’incapacité de l’homme à obtenir la vie par ses œuvres, et l’inutilité de la Loi pour apporter la bénédiction.

On peut noter que certains passages, du Nouveau Testament en particulier, emploient le terme loi (avec souvent une minuscule), dans un but pédagogique, afin de bien faire la distinction avec la Loi de Moïse ou encore pour exprimer un principe. On aura par exemple :

Lévitique 6:2     C'est ici la loi de l'holocauste Lévitique 6:7    Et c'est ici la loi de l'offrande de gâteau ; Lévitique 6:18    C'est ici la loi du sacrifice pour le péché ;Lévitique 7:1    Et c'est ici la loi du sacrifice pour le délit  Lévitique 7:7    Comme le sacrifice pour le péché, ainsi est le sacrifice pour le délit ; il y a une seule loi pour eux ; Lévitique 7:11    Et c'est ici la loi du sacrifice de prospérités qu'on présentera à l'Éternel ; Lévitique 11:46    Telle est la loi touchant les bêtes et les oiseaux ; Lévitique 13:59    Telle est la loi touchant la plaie de la lèpre dans un vêtement ; Lévitique 14:2    C'est ici la loi du lépreux ; etc. etc.
Job 28:26    Quand il faisait une loi pour la pluie ; Job 38:33    Connais-tu les lois des cieux ; Psaumes 119:72    La loi de ta bouche ; Malachie 2:6    La loi de vérité était dans sa bouche
Jean 8:17    Et il est écrit aussi dans votre loi, que le témoignage de deux hommes est vrai ; Jean 10:34    Jésus leur répondit : N'est-il pas écrit dans votre loi : « Moi j'ai dit : Vous êtes des dieux » ? ;
Romains 2:14    car quand les nations qui n'ont point de loi, font naturellement les choses de la loi, n'ayant pas de loi, elles sont loi à elles-mêmes,
Romains 2:15    et elles montrent l'œuvre de la loi, écrite dans leurs cœurs, leur conscience rendant en même temps témoignage, et leurs pensées s'accusant entre elles, ou aussi s'excusant) ; Romains 3:27    Où donc est la vanterie ? - Elle a été exclue. - Par quelle loi ? - celle des oeuvres ? - Non, mais par la loi de la foi ;
Romains 7:2    Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu'il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari ;Romains 7:3    Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu'elle n'est pas adultère en étant à un autre homme ;
Romains 7:21    Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi ; Romains 7:23    mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres ; Romains 7:25    Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l'entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
Romains 8:2    car la loi de l'Esprit de vie dans le christ Jésus, m'a affranchi de la loi du péché et de la mort ; Jacques 2:12    Ainsi parlez, et ainsi agissez comme devant être jugés par la loi de la liberté.

Le légalisme

Si les paroles de Jésus étaient le plus souvent marquées par la grâce, nous l’entendons pourtant s’exprimer avec la plus grande sévérité lorsqu’il s’adresse aux chefs religieux des Juifs qui utilisaient leur prétendue observation de la loi pour nourrir leur orgueil. En observant scrupuleusement certains commandements, et en négligeant les autres, on peut se donner l’illusion d’être juste, et tenter de la donner à ceux qui nous entourent. C’est l’état que le Seigneur dénonce avec véhémence dans le réquisitoire impressionnant de Matthieu 23. «Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Cet état d’esprit — qu’on appelle le légalisme — conduit à ajouter des commandements humains à la parole de Dieu, et ainsi à la déformer et à l’annuler. Le livre des Actes et les épîtres placent devant nous une autre forme de légalisme, celle qu’a fait naître le passage de la dispensation de la loi à celle de la grâce. Il est compréhensible que les Juifs, attachés depuis leur enfance à leur loi, à leurs ordonnances, à leurs privilèges, aient eu de la peine à abandonner le système judaïque. Soyons gardés de nous placer, d’une manière ou d’une autre, sous le joug de la loi, et d’être ainsi privés de notre liberté en Christ.

En rapport avec le salut, le légalisme substitue les œuvres de l’homme au don de la grâce et de la foi, seul moyen de salut que Dieu donne (Gal. 2:16 ; Éph. 2:8,9). C’est, comme nous allons le voir, la religion de Caïn.  Dans la vie chrétienne, le légalisme remplace la piété et la communion avec Christ par des règles destinées à tranquilliser la conscience. La vraie liberté chrétienne est perdue. C’est cet aspect qui nous intéresse particulièrement. Dès le début, elles sont personnifiées dans les actes de deux hommes, Caïn et Abel.

Qu’a fait l’homme sous la loi ? Après avoir enfreint la loi, il a rejeté Christ seul moyen de salut. La loi était parfaite, sainte, bonne, divine dans sa nature, juste dans toutes ses exigences ; mais la chair en l’homme, à qui elle était donnée comme une mise à l’épreuve, la rendait parfaitement inutile comme moyen de venir à Dieu et d’acquérir une justice devant Lui. Elle était « faible par la chair » (Rom. 8:3). La loi est donc donnée, non comme règle à la chair, mais pour lui fermer la bouche, pour que tout le monde soit « coupable devant Dieu », pour apporter à l’homme la connaissance du péché et le rendre conscient qu’il est infiniment pécheur, pour produire la colère, pour faire mourir ; en un mot pour tuer la vie de l’homme et non pour le sauver. Le Seigneur illustre le changement apporté par sa venue dans deux paraboles : celle du vieil et du nouvel habit et celle du vin et des outres.

Il s’agissait de prouver, et cela ne pouvait l’être par aucun autre moyen, que l’homme dans la chair ne peut pas s’approcher de Dieu. La loi ne suppose pas a priori l’homme perdu : elle va le prouver, — ni l’homme incapable d’une justice : elle lui donne le moyen de montrer cette capacité, s’il la possède, en lui disant : « Fais cela et tu vivras ». Voilà aussi pourquoi elle ne dévoile pas d’emblée l’état du monde. Cet état ne peut être manifesté que par la longue histoire d’un peuple placé sous la loi, en présence de tous les appels de Dieu et finalement en présence d’un Sauveur. Les docteurs attachés au judaïsme ne contestaient pas la grâce, mais parlaient de perfectionner le chrétien par la loi. C’était en même temps un moyen de rester attachés au passé, de ne pas rompre avec la chair, de retenir la loi comme règle de vie et de ne pas tourner le dos au monde. La loi, donnée de Dieu, devenait l’instrument de Satan pour détourner le chrétien de Dieu et de Christ.

Les termes judaïser ou judaïsation proviennent de Galates 2:14 où l'apôtre Paul a reproché sévèrement à l'apôtre Pierre de s'être abstenu de manger avec des non-Juifs sous l'influence de gens venus d'auprès de l'apôtre Jacques ; ce faisant, l'apôtre Pierre quittait la liberté propre au christianisme (liberté dans le sentiment de la grâce de Dieu, et sous l'action du Saint Esprit) et il revenait au suivi de règles de la loi comme au temps de l'Ancien Testament - Pierre ne prêchait pas cela, mais c'est ce à quoi revenait sa conduite : il judaïsait.

Certains chrétiens, réalisant que d'après les prophéties et d'après les événements actuels, il y aura une restauration du peuple d'Israël, y compris dans sa gloire terrestre, recherchent la vérité ou la sagesse ou la connaissance du coté du judaïsme et des prétendus «sages» d'Israël. Or s'il est vrai qu'après l'enlèvement de l'église, il y aura des «sages enseignant la multitude» (Daniel 11v33), pour le moment c'est bien, spirituellement, un aveuglement qui prédomine dans le judaïsme vis-à-vis de Christ et de l'Écriture sainte

L’attachement d’un cœur, humble et aimant, à la lettre aussi bien qu’à l’esprit des Écritures n’a rien de commun avec le légalisme. C’est en les scrutant tout en nous tenant aux pieds du Seigneur que nous pouvons apprendre à connaître ce qui lui plaît, pour marcher d’une manière digne de lui.

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gerardh

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Message  gerardh Jeu 7 Mai 2020 - 13:34

__

Bonjour,

Que sont pour vous les "10 commandements" ?

gerardh

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Message  Pingpong Ven 8 Mai 2020 - 11:00

gerardh a écrit:__

Bonjour,

Que sont pour vous les "10 commandements" ?

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Et pour vous, que sont-ils ?

Pingpong

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Message  gerardh Ven 8 Mai 2020 - 12:15

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Hello ping-pong,

Je ne veux pas déflorer un thème que je viens juste de relancer.

Je suggérerais seulement de relire les chapitres 6 à 8 de l'épître aux Romains.

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gerardh

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Message  Framboise Mar 26 Mai 2020 - 16:43

Bonjour Gérard

Fameux travail que tu as fais là.

Là je suis un peu fatiguée.

Demain matin je vais faire en sorte de lire le long post que tu as écris au dessus et je te reviendrais ensuite.

Très bonne fin de soirée à toi.

Monique

Framboise

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Message  gerardh Mar 26 Mai 2020 - 16:50

Texte sur La foi et les œuvres ou la foi seule


Version publiée

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Bonjour,

Voici, pour observations et suggestions, quelques pensées sur le thème de la foi et des œuvres, traité par Saint Jacques et Saint Paul :

Spoiler:

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gerardh

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Message  gerardh Mar 26 Mai 2020 - 17:00

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Monique,

J'ai complété mon texte : en voici la dernière version :

Gérard Halaunbrenner, d’après diverses sources version du 11/05/2020

Les alliances, la loi et la grâce

Une alliance (du grec diathèkè : disposition), est le plus souvent un pacte conclu avec engagement réciproque, mais ce mot peut être appliqué à un engagement unilatéral et inconditionnel. Un synonyme parfait en grec est le mot testament (Hébreux 9:16), bien que ce dernier soit souvent employé de nos jours dans un sens spécifique. D’autres expressions sont quasi-synonymes ou ont une signification approchante : outre disposition, pacte, engagement, on peut citer les mots accord ou contrat, et, dans un sens, le mot Loi (Romains 7:2).
On trouve dans les Écritures plusieurs alliances établies par Dieu avec l’homme. L’une des premières est celle que Dieu a faite avec Noé et ses fils, après le déluge. Dieu s’est engagé à ne plus détruire la terre par un déluge, et comme signe de cet engagement, il a mis son arc dans la nuée (Gen. 9:8-17).

D’autres alliances concernent Abraham ou sa descendance terrestre (Rom. 9:4 ; Éph. 2:12). Trois alliances successives caractérisent les voies de Dieu envers cette famille privilégiée, outre l’alliance avec Noé, et d’autres alliances moins importantes :
— l’alliance faite avec Abraham,
— l’ancienne alliance, conclue avec Israël au Sinaï, lors de sa délivrance d’Égypte, et complétée en Moab
— la nouvelle alliance, promise à Israël pour un temps qui est encore futur.

La relation de Dieu, ou du Seigneur Jésus, avec les croyants de l’époque actuelle n’est pas une alliance ; elle n’est pas appelée ainsi dans l’Écriture.


L’alliance édénique

En Genèse 1:26-28, elle règle les conditions de vie en état d’innocence.

Les alliances adamiques

Dieu interdit notamment, sous peine de mort certaine, de manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal (Genèse 2 :16-17).
Puis, après la chute, une alliance conditionne la vie de l’homme déchu et lui promet un rédempteur.

L’alliance avec Noé

Dieu fait une alliance avec la création. La création tout entière est délivrée de la crainte d’un second déluge, par l’alliance éternelle que Dieu a traitée avec elle ; le gouvernement est placé dans la main des hommes, et la mort commence à leur fournir sa nourriture. Il ne paraît pas que jusqu’ alors il y ait eu de gouvernement ni d’idolâtrie. Mais, avec Noé, de nouveaux principes sont introduits. Le sacrifice de Christ (en figure) devient la base des voies de Dieu envers la terre.

Comme signe de son alliance Dieu donne l'arc dans la nuée. Son apparition au moment d'une averse est aujourd'hui encore une marque de sa grâce, un rappel de la promesse du verset 15.
Dans le sens spirituel, il en est ainsi pour le chrétien. À travers tous les orages d'ici-bas, il a le privilège de lever les yeux de la foi vers un Dieu fidèle à ses promesses. La présence de Christ à Sa droite (Hébreux 9:12; 10:12), parlant mieux que l'arc, est le constant rappel qu'un jugement plus terrible que le déluge est à jamais passé pour l'enfant de Dieu. Mais pour les méchants, le déluge ne se reproduira pas, mais il y aura un jugement « de feu » (Matthieu 3 :11 ; Luc 3:16).

L’alliance faite avec Abraham

Son point de départ est l’appel d’Abraham, alors qu’il était encore à Ur des Chaldéens (Gen. 12:1-3). L’alliance elle-même est formellement établie au chapitre 15 de la Genèse (v. 18).

Elle est confirmée au chapitre 17 (v. 1-22) et étendue au chapitre 22 (v. 15-18). La circoncision en est le signe. Cette alliance a le caractère d’une promesse de Dieu, d’une promesse inconditionnelle (Gal. 3:15-17). En outre, c’est une alliance perpétuelle (Gen.17:7, 13, 19 ; Ps. 105:10). Celle qui sera conclue plus tard au Sinaï avec le peuple d’Israël en est une suite — avec des différences essentielles, — mais elle ne saurait annuler la première.
L’Écriture le souligne expressément en Galates 3:17 : «La loi, qui est survenue 430 ans après, n’annule point une alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet».

L’alliance est renouvelée pour les descendants d’Abraham que sont Isaac et Jacob. Aussi en Genèse 28 :12-15, Jacob reçoit de Dieu une nouvelle alliance inconditionnelle. Mais Jacob sous-estime grandement cette grâce, puisqu’il veut la transformer au verset 20 en donnant-donnant vis-à-vis de Dieu, qui pourtant lui accordait tout gratuitement.

L’ancienne alliance

Elle intervient au début de l’histoire d’Israël comme peuple, sitôt après sa délivrance d’Égypte. Elle est intimement liée à la loi : les dix commandements sont appelés «les paroles de l’alliance» (Ex. 34:28). Nous en avons une première promesse de respect de la part du peuple en Exode 19 :8, soit avant même les dix commandements, et le récit de l’institution formelle de cette alliance et de cette promesse en Exode 24:1-8. Moïse lit les commandements de Dieu au peuple, qui s’engage encore à y obéir. Des sacrifices sont offerts et il est fait aspersion de leur sang sur le peuple. C’est «le sang de l’alliance» (v. 8 ; cf. Héb. 9:18-20). Ce signe de mort évoque la sanction pénale qui s’attache à la transgression de la loi.

Ce qui rend cette alliance essentiellement différente de la précédente, c’est qu’elle est un engagement bilatéral. La bénédiction du peuple est maintenant conditionnelle. Dieu dit : «Si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples...» (Ex. 19:5). Et Israël, après avoir entendu les commandements, répond d’une seule voix : «Toutes les paroles que l’Éternel a dites, nous les ferons» (24:3).Or il est écrit : Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire» (3:10). La loi ne peut se contenter d’une obéissance partielle ou approximative ! (Jacques 2 :10).

La loi pure et simple n’a jamais fait briller aucun visage d’homme : ce n’est ni son but ni son résultat. La loi, simplement comme telle, est caractérisée par des ténèbres, de la tempête, du tonnerre et des éclairs (Héb. 12:19 ; Ex. 19:16,19 ; 20:18), par la voix de Dieu qui s’occupe des coupables, plus terrible que tout le reste. C’est ce qui eut lieu la première fois, quand la loi a été annoncée par Dieu Lui-même, et que les tables ont été brisées par le législateur indigné, avant même qu’elles atteignent l’homme (voir paragraphe suivant).

Neuf siècles d’épreuve de ce peuple mettront en évidence l’incapacité totale de l’homme à garder la loi divine. Ils manifesteront aussi, pour notre consolation, l’immense patience de Dieu. Finalement, cette patience arrivera à son terme, et Dieu rejettera son peuple.


Les deuxièmes tables de la Loi

Mais quelques jours sont à peine écoulés, que déjà l’ancienne l'alliance est rompue. Le peuple a violé la première des conditions auxquelles il s'est engagé; il s'est fait un autre dieu : il a adoré le veau d'or. La première chose pour Moïse est de détruire l’idole (Exode 32:19), de rendre le peuple conscient de son abjection (32:20), puis d’exécuter le jugement avec le concours de «ceux qui sont pour l’Éternel», les fils de Lévi.
Au chapitre 34, Moïse taille et Dieu écrit les secondes tables, non pas pour qu’elles soient brisées comme les premières, mais pour être cachées dans l’arche, au-dessus de laquelle l’Éternel devait prendre place. Et l’Éternel passa devant lui, et cria : L’Éternel, l’Éternel ! Dieu, miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère, et grand en bonté et en vérité, gardant la bonté envers des milliers de générations, pardonnant l’iniquité, la transgression et le péché, et qui ne tient nullement celui qui en est coupable pour innocent, qui visite l’iniquité des pères sur les fils, et sur les fils des fils, sur la troisième et sur la quatrième génération ! » (vers. 4-7). Ici Dieu est vu dans son gouvernement du monde.

Les termes de cette alliance ne sont pas nouveaux, même s’ils sont nouvellement donnés. La loi n'annulait point l'alliance antérieurement confirmée par Dieu, Or la manière d’agir de Dieu, ce n’est plus la loi seule, ni la grâce seule, mais les deux ensemble. Dieu demeuré seul fidèle renoue les liens de l'alliance rompue (Exode 34:10, 27). Dieu s'adresse au médiateur, Moïse (Exode 33:13-19). Alors chaque fois que le médiateur s’avance pour parler au peuple, il doit mettre un voile sur son visage, signe de miséricorde et de grâce, mais de présence de la loi. Quand il va dans la présence de la gloire, il n’y a pas de voile. Mais il aurait été tout à fait impossible pour Dieu de poursuivre Ses relations avec Israël, ou de les faire entrer dans le pays, s’il n’y avait pas eu ce mélange de grâce et de miséricorde avec la loi. Moïse, le médiateur de la loi, était, pour ainsi dire, le seul homme en Israël qui ne soit pas lui-même sous la loi. L’apôtre nous montre ensuite que ce voile, qui est sur la face de Moïse, se trouve aussi, pour les Juifs, sur les Écritures. Pourquoi alors craignaient-ils de s’approcher de lui ? Parce que la gloire même qui brillait sur son visage sondait leurs cœurs et leurs consciences ; ils réalisaient qu’ils étaient pécheurs, incapables par eux-mêmes de répondre à la moindre exigence de l’alliance qui entrait maintenant en vigueur.

Cela dit, l'alliance fondée sur l'obéissance à la loi subsistait, la loi demeurait, les termes n'en pouvaient être altérés. Les «Paroles de l'alliance» les «dix paroles » sont gravées sur les nouvelles tables avec lesquelles Moïse redescend de la montagne. Et c'est quand elles ont été placées dans l'arche de bois faite expressément pour elles afin qu'elles y soient gardées hors de toute atteinte, que, pour la première fois, il soit parlé d'une arche de l'alliance (Deutéronome 10: Cool.

C’était nécessairement un « ministère » de la condamnation et de la mort, car il exigeait d’eux une justice à laquelle ils ne pouvaient pas accéder et, dans cette mesure même, il prononcerait leur condamnation et les placerait sous le châtiment de la transgression, qui était la mort.


L’alliance avec Phinées (Nombres 25)

Le pèlerinage d’Israël touchant à sa fin l’Ennemi redouble d’efforts contre le peuple de Dieu. Balaam, après avoir échoué dans sa tentative de maudire Israël, réussit par ses ruses à lui faire commettre le péché. Ce peuple va tomber dans les convoitises charnelles, commettent le péché de fornication avec les filles de Moab, qui les invitent à manger des choses sacrifiées aux idoles. Les fils d’Israël se prosternent devant les dieux de Madian, et s’attachent à Baal-Péor. Notamment Zimri, prince d’une des maisons de Siméon, amène, avec une rare impudence, une madianite, sous les yeux de Moïse et de toute l’assemblée, à l’entrée de la tente d’Assignation ! Cozbi (= mon mensonge) était la fille de Tsur, chef d’une maison de père en Madian.

Dans sa grâce, l’Éternel a préparé un serviteur fidèle : Phinées, fils d’Éléazar, fils d’Aaron. Ses motifs sont purs : Phinées est jaloux de la jalousie de Dieu au milieu d’eux. Il entre dans la tente et exécute le jugement mérité par cet israélite et cette madianite. Sa fidélité détourne le courroux de l’Éternel. La plaie, qui a déjà commencé, s’arrête, mais il y a déjà vingt-quatre mille morts !

Phinées reçoit une alliance de paix, une alliance de sacrificature perpétuelle «parce qu’il a été jaloux pour son Dieu». La promptitude de Phinées sauva la congrégation entière, glorifia l’Éternel au milieu de son peuple, et déjoua complètement les desseins de l’ennemi.


L’alliance de Moab (Deutéronome 28:69 ou 29:1)

Nous lisons en Deutéronome 28:69 ou 29 :1 : Ce sont là les paroles de l'alliance que l'Éternel commanda à Moïse de faire avec les fils d'Israël dans le pays de Moab, outre l'alliance qu'il avait faite avec eux à Horeb.

Il s'agit des prescriptions et de l'alliance propres au Deutéronome, donnée au pays de Moab avant de passer le Jourdain, ce qu'on a appelé l'alliance palestinienne, faite à la fin du voyage, en rapport avec Canaan, où Israël allait entrer parce que Dieu restait fidèle à l'alliance de Sinaï alors que le peuple y avait toujours manqué. Ses dispositions sont distinctes de l’alliance de Sinaï («outre l'alliance qu'il avait faite avec eux à Horeb»), bien qu'il s'agisse toujours de l'ancienne alliance mais sous une modalité nouvelle. Il y avait encore le support et la discipline propres au gouvernement qui s'était exercé dans le désert, mais ce gouvernement demanderait une obéissance de cœur d'autant plus grande que Dieu avait montré tant de miséricorde et avait donné tant de solennelles leçons dont il fallait se souvenir, et qu'il allait ouvrir à son peuple les biens du pays de la promesse. Le « livre de l'alliance » comprend non seulement l'alliance du Sinaï, mais celle qui fut faite dans les plaines de Moab, c'est-à-dire toutes les paroles du Deutéronome.

Elle est conditionnelle et a pour objet non des bénédictions à atteindre, mais à conserver par l'obéissance. Il est important de garder à l’esprit que, s’il s’était agi simplement de l’alliance faite à Horeb, les enfants d’Israël n’auraient jamais pu entrer dans le pays. Il était nécessaire, selon la sagesse des conseils à long terme de Dieu et selon Sa miséricorde, qu’il y eût une autre alliance. Ne disons pas la nouvelle alliance, mais que Dieu introduisît de nouvelles formules, et qu’Il ne se bornât pas à insister simplement sur la stricte application de la loi énoncée à Horeb. Il introduit ainsi la miséricorde gouvernementale.

La fin du chapitre 29 nous donne encore davantage. Quand le peuple aurait entièrement et publiquement failli, la grâce pourrait faire jaillir de Dieu Lui-même, le seul remède approprié. Maintenant Israël prend sa place devant Dieu. Ils sont appelés à garder les paroles de l’alliance ; les enfants mêmes sont introduits et placés devant l’Éternel [29:22 et suiv.], avec un avertissement solennel contre l’idolâtrie et autres actes de rébellion. Mais le point-clé est le suivant : « Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu ; et les choses révélées sont à nous et à nos fils, à toujours, afin que nous pratiquions toutes les paroles de cette loi » [29:29].

Le sens de ce passage est celui-ci : la loi était donnée clairement et positivement, comme condition de la jouissance des bénédictions ; ce que Dieu ferait en grâce souveraine, quand Israël serait sous les conséquences de la violation de cette loi, restait dans le secret de Sa volonté suprême. Le passage révèle aussi un autre principe, savoir que, lorsque l’accomplissement de la loi serait devenu impossible et que, pour avoir violé la loi, Israël aurait été déjà chassé de son pays, alors, si le cœur du peuple se tournait vers Dieu dans ce pays éloigné, Dieu accepterait le peuple. C’en était fait de la loi comme condition de relation avec Dieu.

Ainsi la grâce, bien que d’une manière lointaine et énigmatique, se réfère à un secret non révélé, selon lequel, quand le peuple aura entièrement failli sur le terrain de la loi comme on l’a vu, Dieu ne manquera pas de trouver des voies et des moyens de les justifier par la foi. Ce ne sont pas simplement des paroles par lesquelles Il peut les amener tous provisoirement dans le pays, mais il s’agit de moyens encore secrets par lesquels Il peut les justifier malgré toutes leurs fautes, et opérer dans leur cœur selon ce qui est dans Son cœur. En bref, Ses secrets de grâce.

Le commandement d’écouter la voix de l’Eternel et de pratiquer toutes les prescriptions ne sont pas considérés par Dieu comme trop merveilleux pour le peuple, et éloignés. Ils ne sont pas dans les cieux, pour que tu dises : Qui montera pour nous dans les cieux, et le prendra pour nous, et nous le fera entendre, afin que nous le pratiquions ? » [30:8-13]. L’apôtre Paul se sert de ces paroles dans Romains 10 car les enfants d’Israël s’étaient complètement ruinés sous la loi. Ils avaient entièrement failli devant Dieu. La justice que la loi réclame n’avait fait que démontrer leur injustice effective. Qu’allait-il advenir d’eux ? Christ est introduit comme « la fin de la loi pour justice à tout croyant » [Rom. 10:4], à savoir qu’il n’est pas question de monter au ciel pour trouver le Sauveur, ni de descendre dans les entrailles de la terre pour Le ramener de la mort, et que l’évangile apporte la parole de salut juste à la porte, « dans ta bouche et dans ton cœur ». [30:14]

Sur ce principe Dieu bénira sûrement Son ancien peuple d’Israël, dispersé et brisé parmi les nations, quand il sera devenu impossible, à cause de leur état, de continuer le rituel juif. Leur cœur se tournera vers l’Éternel, et ils se reposeront sur leur Dieu — une condition qui ne peut pas convenir au chrétien maintenant, mais que la grâce ouvrira aux Juifs alors. Voilà précisément le tournant heureux décrit par l’apôtre en Romains, seulement bien sûr avec une application plus complète pour les chrétiens ; mais c’est sur le même principe que Dieu traitera bientôt avec le résidu des Juifs.

En résumé, « ce sont là les paroles de l’alliance que l’Éternel commanda à Moïse de faire avec les fils d’Israël dans le pays de Moab, outre l’alliance qu’il avait faite avec eux à Horeb ». Une grande différence existe entre le Deutéronome et le livre qui précède. Mais ce passage parle d’une alliance spéciale faite avec les enfants d’Israël au pays de Moab, et en vertu de laquelle ils devaient être amenés dans le pays. Cette alliance était aussi distincte de l’alliance traitée à Sinaï, qu’elle l’était de l’alliance faite avec Abraham, Isaac et Jacob. En un mot, ce n’était ni purement la loi, ni la pure grâce, mais le gouvernement exercé dans une miséricorde souveraine.

Il est parfaitement clair en effet qu’Israël ne pouvait pas entrer dans le pays sur le principe de l’alliance de Sinaï ou d’Horeb, puisqu’ils y avaient complètement failli en faisant le veau d’or. Seule la souveraine miséricorde de Dieu exercée envers eux, en suite de la médiation et de l’ardente intercession de Moïse, les avait sauvés d’une destruction subite. Il est également clair qu’Israël ne pouvait pas entrer dans le pays sur le principe de l’alliance de grâce traitée avec Abraham, car s’il en avait été ainsi, ils n’auraient pu en être chassés. Ni l’étendue du pays qu’ils possédèrent, ni le temps dont ils en jouirent, ne répondent aux termes de l’alliance faite avec leurs pères. Ce fut suivant les conditions de l’alliance faite en Moab qu’ils entrèrent en possession temporaire et limitée du pays de Canaan. Mais ils ont failli sous l’alliance de Moab comme sous celle d’Horeb, c’est-à-dire aussi complètement sous le gouvernement que sous la loi, et c’est pour cela qu’ils ont été expulsés du pays et dispersés sur toute la terre, selon les dispensations du gouvernement de Dieu.

L’alliance avec David

Par rapport aux considérations qui précèdent, la bénédiction finale d’Israël est inséparable de ce que Dieu appelle : mon alliance avec David. Ce sera une alliance éternelle (És. 55:3), une alliance de caractère inconditionnel, comme celle que Dieu a faite avec Abraham, une alliance de paix.

Historiquement, cette alliance nous est présentée en 2 Samuel 7 (ou 1 Chroniques 17). Le roi la rappelle dans ses «dernières paroles». C’est une alliance de caractère inconditionnel, comme celle que Dieu a faite avec Abraham : «J’ai fait alliance avec mon élu, j’ai juré à David, mon serviteur : J’établirai ta semence pour toujours, et j’édifierai ton trône de génération en génération... Je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre. Je lui garderai ma bonté à toujours, et mon alliance lui sera assurée... Si ses fils abandonnent ma loi et ne marchent pas dans mes ordonnances... je visiterai leur transgression avec la verge... mais je ne retirerai pas de lui ma bonté... Je ne violerai point mon alliance, et je ne changerai pas ce qui est sorti de mes lèvres» (Ps. 89:3, 4, 27-34).

Les descendants de David qui se sont succédé sur le trône ont, à de rares exceptions près, contribué à la ruine d’Israël. Mais il en sera autrement du «rejeton» qui sortira «du tronc d’Isaï ». C’est par le moyen du Messie que la bénédiction parviendra à Israël : «Je ferai avec vous une alliance éternelle, les grâces assurées de David» (És. 55:3). Et moi, l’Éternel, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d’eux... Et je ferai avec eux une alliance de paix» (Ézéch. 34:23-25 — voir aussi 37:24-27).


L’alliance avec Lévi

Malachie 2:4-5 ; Néhémie 13:29

Le grand principe moral du livre de Malachie, c’est l’insensibilité du peuple à ce que l’Éternel était pour lui et à son iniquité à l’égard de l’Éternel. De Son côté, Dieu a établi ces deux principes : d’un côté son amour et son élection de grâce, de l’autre sa justice et sa sainteté qui ne peuvent laisser le mal impuni.

Les sacrificateurs dégénérés (Malachie 2:1-9) sont menacés de malédiction afin de les amener à la repentance et au retour à l’Éternel. Mais nous trouvons ensuite les caractères de la sacrificature de Lévi, tels qu’ils avaient été réalisés en Phinées qui fut animé d’un saint zèle pour la gloire de l’Éternel lors de l’affaire de Baal-Peor ; et auparavant, à l’occasion de l’érection du veau d’or et du péché d’Aaron : tous les fils de Lévi se rassemblèrent alors vers Moïse, qui leur dit de tuer chacun son compagnon, et son intime ami. (voir plus haut).

Aussi, Phinées s’est vu donner par Dieu Son alliance de paix, ce qui sera une alliance de sacrificature perpétuelle, pour lui et pour sa semence après lui (Nomb. 25:10-13). En vertu de la fidélité de Phinées, la sacrificature perpétuelle devait rester dans la famille d’Éléazar, dont ce Lévite était fils.

Lévi avait cinq caractères : 1° Quant à son cœur : il craignait l’Éternel ; il différait de ces sacrificateurs profanes 2° Quant à ses paroles : la loi de vérité était dans sa bouche et l’iniquité ne s’était pas trouvée sur ses lèvres. 3° Quant à sa marche : elle était avec l’Éternel dans la paix et dans la droiture 4° Quant à son ministère : il avait détourné de l’iniquité beaucoup de gens 5° Quant à son message : il était l’envoyé de Dieu. (Malachie = envoyé ou messager de Dieu).

C’est avec Lévi qu’était l’alliance de Dieu et aussi avec les sacrificateurs dont les lèvres devaient garder la vraie connaissance de l’Éternel. Toute la carrière de Lévi ici-bas correspondait à celle du Lévite fidèle. Il était le parfait serviteur, et de l’Éternel, et de l’homme déchu ; c’est pourquoi Dieu lui a confié une sacrificature qui ne se transmet point. Il pouvait être désormais dans le ciel, devant Dieu pour les hommes, parce qu’il avait été sur la terre pour Dieu devant les hommes.

C’est ce qui aura lieu à la fin des temps. On voit, en Ézéchiel 48:11, que la famille de sacrificateurs, dont les fils de Tsadok sont devenus les titulaires sous le règne de David, subsistera pendant le règne millénaire de Christ. A noter la confusion intentionnelle entre les sacrificateurs et les Lévites, car c’étaient les sacrificateurs qui avaient «corrompu l’alliance de Lévi».

Un passage du Deutéronome nous présente de nouveau Lévi sous le caractère typique de Christ: «Et de Lévi il dit: Tes thummim et tes urim sont à l’homme de ta bonté... Éternel ! Bénis sa force et que l’œuvre de ses mains te soit agréable» (Deut. 33: 8-11).

Et ce même triste fait de mauvais conducteurs se produisit dans l’Église : une classe de personnes appelée le clergé s’y éleva, enseignant «la doctrine de Balaam, lequel enseignait à Balak à jeter une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël» (Apoc. 2:14). Dans la chrétienté protestante, on se vante d’avoir été délivré des erreurs et des abus du catholicisme, mais le mal y est tout aussi grave que dans le premier. Les conducteurs religieux se sont «écartés du chemin» de la soumission à l’autorité de la Parole.

Malachie distingue aussi dans les autres parties du livre, d’une part le résidu pieux d’Israël, et ce qui devait le caractériser, en annonçant le jugement des méchants et d’autre part l’appel de Dieu pour ramener à la repentance ceux qui avaient des oreilles pour écouter.

La nouvelle alliance

C’est une alliance à un seul contractant, comme celle que Dieu avait faite avec Abraham. Mais elle va plus loin. Elle est fondée sur l’œuvre de Dieu lui-même dans les cœurs.

De plus, la nouvelle alliance est aussi fondée, comme l’indique Hébreux 9:14 à 17, sur la mort de Christ à la croix ; son sang est «le sang de la nouvelle alliance» (Marc 14:24). C’est sur cette base que Dieu pourra accorder aux siens un pardon entier. Les bénédictions terrestres qu’elle apportera au peuple d’Israël sont entièrement futures. La relation actuelle d’Israël avec Dieu est celle d’un peuple mis de côté pour un temps. En effet, jusqu’à aujourd’hui, lorsque Moïse est lu, le voile demeure sur leur cœur ; mais quand il se tournera vers le Seigneur, le voile sera ôté» (2 Cor. 3:14, 15). Le résidu d’Israël héritera du royaume millénaire, de même que les gens des nations qui y auront part.

Les bénédictions qu’apportera cette alliance sont moralement très proches de l’évangile de la grâce tel que nous le connaissons, mais la nouvelle alliance elle-même sera faite avec Israël. Mais il n’est jamais question d’alliance avec l’Église, même si les chrétiens bénéficient des bénédictions qui lui sont propres (Héb. Cool. Cela dit, les bénédictions de l’Église, ou de ceux qui la composent, dépassent celles de la nouvelle alliance. L’union des croyants avec Christ par le Saint Esprit, telle qu’elle est décrite notamment dans l’épître aux Éphésiens, est un privilège exclusif des chrétiens.

Lorsqu’en Ephésiens 5:21, nous lisons : « non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir », le Saint Esprit passe de l’époque, alors actuelle pour les Juifs, et qui devait bientôt finir, à celui où le Messie établirait son royaume, le «monde (siècle) à venir ». Les apôtres n’ont fait que le prêcher ou l’annoncer, ils ne l’ont pas établi. Il en est de même de la nouvelle alliance, dont Paul était le ministre ; et cependant il ne l’a pas établie en Juda et en Israël. Ensuite, lorsque Jésus donne la coupe aux disciples, il pose le fondement de la nouvelle alliance en son sang (en figure), la leur présentant comme participation à sa mort, vrai breuvage de vie. Après qu’ils en ont tous bu, il leur annonce que c’est là le sceau de la nouvelle alliance, chose bien connue des Juifs, d’après Jérémie31:31, en ajoutant que ce sang était répandu pour plusieurs. La mort devait entrer pour fonder la nouvelle alliance et pour payer la rançon de plusieurs. Pour cela il fallait la mort, et les liens terrestres entre Jésus et ses disciples étaient détruits.

Ainsi donc, quand nous lisons quelque chose au sujet de la nouvelle alliance, notre horizon dépasse l’époque, ou dispensation actuelle. Dieu nous l’a révélé de sorte que nous pouvons nous réjouir avec Christ au sujet de cette bénédiction merveilleuse et éternelle. Son fruit est d’une immense portée, il s’étend au-delà de nous, mais ceci ne modifie pas le fait que nous sommes ceux qui sont le plus près de Son cœur.

L’alliance éternelle

Seulement à la fin de l’épître aux Hébreux (chapitre 13, verset 20), nous lisons que « le Dieu de paix a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, dans la puissance du sang de l’alliance éternelle ». Il a fait la paix avec sa créature déchue, en vertu de la puissance du sang qui a été versé, et cela selon l’alliance éternelle de Dieu.

En dehors du sang de Christ, pas de paix, pas de salut, pas de vie. Il est entré dans la mort pas simplement pour remédier à la faute d’Adam, mais cela va beaucoup plus loin, beaucoup plus haut, pour s’élargir jusqu’à l’infini. De sorte qu’il est parlé maintenant d’un engagement de Dieu et d’une «alliance éternelle»

Cette expression va donc plus loin que cette idée de nouvelle alliance contractée avec Israël, dont nous avons déjà les bénéfices sur un plan supérieur et qui se continue pour l’éternité. En effet, quelque chose de tout nouveau est introduit de par la nouvelle alliance, mais elle existait en dessein de toute éternité, pour se réaliser dans le temps.

De la Loi à la grâce

«Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ» (Jean 1:17).

Une partie des alliances que nous avons considérées jusqu’ici, est basée sur des règles prescrites par Dieu, que les hommes sont tenus d’appliquer. Ces règles prennent le nom générique de lois (ou Lois), et se rapportent, dans beaucoup de passages, à la Loi de Moïse ou Loi mosaïque, même si cette expression est en fait une approximation englobant d’autres déclinaisons ultérieures des textes.

Dans les chapitres 6 à 8 de l’épître de l’apôtre Paul aux Romains, et notamment au chapitre 7, sont traitées les relations entre les chrétiens et la Loi. Ainsi, la Loi, qui est « sainte, juste et bonne » devrait elle être ou non appliquée par les chrétiens ? L’apôtre, pour mieux exposer ce sujet, emploie le mot « loi » dans plusieurs de ses autres acceptions possibles : la loi peut-être un principe général ; ce peut être une notion juridique ; ce peut-être un mot appliqué au sens figuré, pour exprimer une notion soit négative (la loi du péché), soit positive (la loi de l’Esprit de vie ; la loi de la foi), en tout cas distinctes du sens biblique de Loi de Moïse. Parmi les expressions employées, figure « la loi de Dieu », terme mal compris par certains.
Qu’est-ce que la loi de Dieu ? Ce sont les volontés de Dieu sur ce que devraient « garder et pratiquer » les hommes qui veulent Lui plaire. Ainsi, à l’époque de la Loi de Moïse, ils devaient respecter cette Loi, au premier rang de laquelle se plaçaient les « 10 commandements ». A l’époque de la grâce, qui est la nôtre, c’est pour les chrétiens toute autre chose à savoir « la loi de la foi », c'est-à-dire « le principe de la foi » qui nous justifie devant Dieu, nous donnant paix avec Dieu et espérance de la gloire de Dieu (Romains 5 :1-2). De ce fait le ressort de nos actions n’est plus la Loi de Moïse même si elle reste utile à divers égards que nous détaillerons. Alors la loi de Dieu est l’ensemble de l’Ecriture Sainte, la Parole même de Dieu, Ancien et Nouveau Testaments.

Quand nous lisons : «Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché» (Rom. 7:25). Qui sert la loi de Dieu ? Le nouvel homme. Et qui sert la loi du péché ? Le vieil homme. Ainsi sur la terre, la chair le (« vieil homme ») est encore dans le croyant, quoiqu’il soit délivré de sa puissance. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir tendance à résister à Dieu et obéir au péché.

Or, dans le chapitre 7, l’apôtre montre l’effet de la loi, pour une personne souhaitant plaire à Dieu : la loi lui demande, ni plus ni moins, qu’il soit parfait devant Dieu ; elle exige la perfection absolue, sinon elle prononce la condamnation : s’il garde toute la loi et faillit sur un seul point, il est coupable sur tous (Jacques 2:10). Tandis que la grâce est l’introduction de l’amour de Dieu et de la vie de Dieu au milieu du mal. La première partie du chapitre 8 développe ce qu’est une telle délivrance, comme nous l’exposerons par la suite, mais indiquons dès à présent que le secret de cette délivrance se trouve en vivant «par la foi, la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et qui s’est livré lui-même pour moi» (Galates 2:20).
De ce fait l’homme renouvelé par Dieu (le nouvel homme), mais mal affermi, a la volonté positive de faire le bien : il prend plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; il n’approuve pas seulement la loi, reconnaissant qu’elle est bonne et lui donnant sa propre approbation comme règle dans sa conscience, mais il voudrait pratiquer le bien, or le mal (le vieil homme) est aussi avec lui ; accomplir le bien, cela il ne le trouve pas. Il manque absolument de force. La loi n’en donne aucune.

Mais c’est une chose bien différente d’avoir affaire à elle, quand nous n’avons point de force, quand nous sommes vendus au péché, et qu’elle nous tient courbés dans le combat sous la loi du péché. Ou bien au contraire d’être capables de dire, comme nous lisons en Romains 8 :2 : «La loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort»

Aussi, au départ, ce croyant non encore affermi trouve son plaisir en la loi de Dieu et en ses saints commandements, il est aussi fermement décidé à les accomplir, mais il voit dans ses membres une autre loi qui est en opposition avec la loi de son entendement (renouvelé) et qui le rend captif de la loi du péché, qui existe dans ses membres.

Il ne peut pas en être autrement, là où la vie divine agit. Le besoin de la nouvelle nature, son ardent désir, c’est de servir la loi de Dieu et d’accomplir sa volonté. Tel est le véritable «moi» que le croyant reconnaît ! «Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu». Certes, le combat ne cesse pas ; il restera toujours vrai que «la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair. Le verset final du chapitre 7 nous fait connaître la délivrance de l’âme de l’état dans lequel elle se trouvait et nous dépeint le terrain entièrement nouveau sur lequel la grâce l’a placée, ainsi que le caractère et l’esprit de la nouvelle nature.

«Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus». C’est avec ces paroles triomphantes que l’apôtre commence le chapitre 8 de son épître ; c’est en quelque sorte le point final qu’il met d’un cœur plein d’allégresse, à la fin de son exposé, la conclusion bénie des enseignements des chapitres précédents de l’épître.

«Car — lisons-nous ensuite — la loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort». De nouveau, nous trouvons le mot «loi» dans le sens déjà connu du chapitre 7, comme un principe, qui agit toujours de la même manière et produit des effets invariables (voir aussi les expressions : «loi des œuvres», et «loi de la foi», au chap. 3:27). L’expression «loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus» fait allusion à l’opération immuable de l’Esprit de vie en notre bien-aimé Sauveur qui, après avoir accompli son œuvre, est apparu au milieu de ses disciples en vainqueur de la mort et du tombeau pour leur communiquer cette vie et l’Esprit, comme source et puissance de vie — «la vie en abondance» (Jean 10:10). C’est la loi parfaite qui est celle de la liberté. Alors Dieu nous communique la vie de Christ. Jacques dit : «Celui qui a regardé de près dans la loi parfaite, celle de la liberté». Christ a été devant Dieu le modèle de cette loi parfaite.

« La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Pas du tout ! Car s’il avait été donné une loi qui eût le pouvoir de faire vivre, la justice serait en réalité sur le principe de [la] loi (Darby). Mais l'Ecriture a déclaré le monde entier prisonnier du péché (Segond 21), afin que la promesse, sur le principe de [la] foi en Jésus Christ, fût donnée à ceux qui croient. Or avant que la foi vînt, nous étions gardés sous [la] loi, renfermés pour [ou : jusqu’à] la foi qui devait être révélée ; de sorte que la loi a été notre conducteur [ou : gouverneur, précepteur, comme pour des enfants qu’on élève] jusqu’à Christ, afin que nous fussions justifiés sur le principe de [la] foi ; mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteur [ou : gouverneur, précepteur], car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus » (Galates 3 :21-26).

Il ressort de l’épitre aux Galates que la loi a été donnée en attendant l’arrivée d’un Sauveur (le Messie, Christ), pour faire ressortir l’état de péché de l’homme par des violations flagrantes, montrant par-là l’état profond de l’homme.
En quoi la Loi reste t’elle donc quand même de quelque utilité ? «Je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : «Tu ne convoiteras point» [Exode 20:17]. Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua. La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? Pas du tout ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel [ailleurs : de chair], vendu au péché [litt.: vendu sous le péché] ; car ce que je fais [faire, ici, opérer, effectuer] je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne » (Romains 7:7-16).


La dispensation de la grâce

Le sujet de la grâce parait donc simple, mais il est trop souvent mal compris et a donné lieu à des controverses interminables. Comme la grâce s'adresse à des gens qui ne méritent rien, beaucoup n'en veulent pas, car ils ne veulent pas admettre qu'ils sont entièrement pécheurs. D'autres se servent de la grâce pour ignorer la sainteté de Dieu, et justifier toute inconduite, tout laxisme. D'autres ne veulent pas de la certitude du salut par grâce, sous prétexte qu'il faut éviter le laxisme. D'autres ignorent l'enseignement de la grâce dont parle l'apôtre Paul dans son épître à Tite.

Plus de la moitié de la Bible a été écrite durant la dispensation de la loi. Or nous sommes dans une autre dispensation. Cela signifie-t-il que ce qui a été écrit dans les temps précédents n’est pas pour nous ? Par les nombreuses citations qu’ils font de l’Ancien Testament, le Seigneur et les apôtres y font référence comme à une autorité absolue, l’Écriture qui «ne peut être anéantie» (Jean 10:35). Jésus dit qu’il n’est pas venu pour abolir la loi ou les prophètes, mais pour les accomplir (Matt. 5:17). Il voulait dire que c’était pour montrer le chemin de l’homme parfait en se soumettant entièrement à la loi divine. Et à la question : «Annulons-nous donc la loi par la foi ?», Paul répond : «Au contraire, nous établissons la loi» (Rom. 3:31). Mais une fois que Jésus a été rejeté, crucifié, ressuscité et glorifié, la loi de Moïse était ouvertement bafouée, et il n’était plus possible de continuer sur les bases anciennes de l’Ancien Testament. Jésus Lui-même l’a dit lors de l’institution de la cène : « Ceci est le sang de la nouvelle alliance… », ce qui implique la mise de côté de l’ancienne (Hébreux 8:13).

«Moïse décrit la justice qui vient de la loi : L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles» (Rom. 10:5). Et en grand contraste avec cela, l’apôtre Paul décrit «la justice qui est sur le principe de la foi» (v. 6) : d’un côté la loi et les œuvres qu’elle réclame, de l’autre la foi en Christ et l’œuvre qu’il a accomplie. L’apôtre Paul dit : «Sachez donc... que par lui (Jésus) vous est annoncée la rémission des péchés, et que de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui» (Act. 13:38-39). Il écrit : «L’homme n’est pas justifié sur le principe des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ... Sur le principe des œuvres de loi nulle chair ne sera justifiée» (Gal. 2:16). Or «Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous» (3:13).

Les bénédictions promises à Israël étaient surtout terrestres : richesse, paix, prospérité matérielle (Deut. 28:1-14 ; 30:15). Par contre, les bénédictions chrétiennes sont essentiellement spirituelles (Éph. 1:3). Les trésors du chrétien sont dans les cieux, non sur la terre. Sous la loi, il s’agissait de la justice de l’homme. Sous la grâce, il s’agit de la justice de Dieu.

La grâce sera exercée en retour par les chrétiens : ils ont été sauvés par grâce ; ils doivent à leur tour faire preuve de grâce envers tous à commencer par ceux de la maison de la foi. Cherchons donc à croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ (2 Pierre 3:18), car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce (Héb. 13:9), afin que nous nous fortifiions dans la grâce (2 Tim. 2:1). Pour servir Dieu d’une manière qui lui soit agréable, nous avons besoin de la grâce (Héb. 12:28). L’apôtre Paul se conduisait non pas avec une sagesse charnelle, mais avec simplicité et sincérité de cœur, ou plus précisément : par la grâce de Dieu (2 Cor. 1:12). À propos des premiers chrétiens à Jérusalem également, le témoignage est rendu qu’«une grande grâce était sur eux tous» (Actes 4:33).

Pourquoi donc la loi ?

La Loi [de Moïse complétée en Moab] n’avait pas «le pouvoir de faire vivre» (Gal. 3:21). Elle était bonne en elle-même (Rom. 7:12), comme juste expression des exigences de Dieu envers l’homme naturel, mais elle demandait le bien de ceux qui étaient incapables de l’accomplir, et elle interdisait le mal à ceux qui ne pouvaient pas s’empêcher de le faire. On comprend que la question soit posée : «Pourquoi donc la Loi ?» (Gal. 3:19). Rappelons ce que nous avons dit précédemment : la Loi «a été ajoutée à cause des transgressions» (Gal. 3:19), c’est-à-dire «dans le but de faire ressortir le mal par des transgressions» (cf. note de la version Darby). Elle est «intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé» (Rom. 5:20). La fonction de la Loi était de faire connaître le péché : «par la loi est la connaissance du péché». Il fallait que le péché «paraisse péché» ; il fallait que, «par le commandement», il devienne «excessivement pécheur».

La loi exige ; la grâce donne. La loi dit : Fais cela, et ce sera ta justice et tu vivras (comp. Lév. 18:5 ; Deut. 6:25). Il devait donc y avoir une récompense de la part de Dieu pour celui qui observait la loi. Mais il s’est révélé qu’aucun Israélite n’a été capable de la garder. De même tous les autres efforts humains sont vains. Les «bonnes œuvres» ne permettent pas davantage à l’homme de subsister devant Dieu. Une telle découverte est humiliante pour l’homme «religieux». Mais considérons ce que la parole de Dieu dit à ce sujet : «Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due». «Or, si c’est par la grâce, ce n’est plus sur le principe des œuvres, puisque autrement la grâce n’est plus la grâce». «Vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce» (Rom. 4:4 ; 11:6 ; 6:14).

Bien des chrétiens, malgré tout, considèrent la Loi comme leur règle de vie. Or nous ne sommes en aucune manière sous l’autorité de la Loi. Nous sommes sous le régime merveilleux de la grâce de Dieu. «La Loi n’est pas pour le juste, mais pour les iniques et les insubordonnés, pour les impies et les pécheurs...» (1 Tim. 1:9) et elle sert à démontrer leur état de perdition. Mais elle n’est pas la motivation du juste pour sa marche dans un chemin de justice. Ainsi le ressort du chrétien n’est plus la Loi, mais l’Esprit (ou : la loi de l’Esprit de vie).

La pensée a aussi eu cours, dans la chrétienté, que nous sommes morts à la Loi cérémonielle (la circoncision, les fêtes juives, les sacrifices, ... ayant été tous mis de côté), mais que nous ne sommes pas morts à la Loi morale. On en a conclu une fois de plus que cette Loi « restreinte », si elle n’est pas le moyen de notre justification, est tout au moins elle aussi notre règle de vie. Or placer les chrétiens sous une partie de la Loi, qu’il s’agisse de ses cérémonies ou de ses instructions morales, c’est les placer sous la Loi et les faire abandonner Christ. Nous sommes ainsi de toutes manières «morts à la Loi» et non à une partie de la Loi.

Cependant, l’apôtre Paul nous donne un avertissement : «Vous avez été appelés à la liberté ; seulement n’usez pas de la liberté comme d’une occasion pour la chair» (Gal. 5:13). Sous prétexte de liberté, sous prétexte que nous ne sommes plus assujettis à la Loi (ce qui est vrai) nous pourrions lâcher la bride à la chair.

Homme parfait, Christ a pleinement accompli la Loi. Même lorsqu’il présente les principes moraux du royaume des cieux, notamment lors du « sermon sur la montagne », il montre que la mesure divine est plus élevée que la Loi. Il répète plusieurs fois : «Vous avez entendu qu’il a été dit... Mais moi je vous dis...» (Matt. 5:21 et suivants). Si certains des points qu’il mentionne se réfèrent plutôt à la tradition des Juifs, d’autres font nettement allusion à la Loi. Dans son enseignement et dans sa marche, le Seigneur a donc parfaitement honoré la Loi mais il met en évidence l’incapacité de l’homme à obtenir la vie par ses œuvres, et l’inutilité de la Loi pour apporter la bénédiction.

On peut rappeler que certains passages, du Nouveau Testament en particulier, emploient le terme loi (avec souvent une minuscule), dans un but pédagogique, afin de bien faire la distinction de ces notions avec la Loi de Moïse ou encore pour exprimer un principe. On aura par exemple :

Lévitique 6:2 C'est ici la loi de l'holocauste Lévitique 6:7 Et c'est ici la loi de l'offrande de gâteau ; Lévitique 6:18 C'est ici la loi du sacrifice pour le péché ;Lévitique 7:1 Et c'est ici la loi du sacrifice pour le délit Lévitique 7:7 Comme le sacrifice pour le péché, ainsi est le sacrifice pour le délit ; il y a une seule loi pour eux ; Lévitique 7:11 Et c'est ici la loi du sacrifice de prospérités qu'on présentera à l'Éternel ; Lévitique 11:46 Telle est la loi touchant les bêtes et les oiseaux ; Lévitique 13:59 Telle est la loi touchant la plaie de la lèpre dans un vêtement ; Lévitique 14:2 C'est ici la loi du lépreux ; etc. etc.
Job 28:26 Quand il faisait une loi pour la pluie ; Job 38:33 Connais-tu les lois des cieux ; Psaumes 119:72 La loi de ta bouche ; Malachie 2:6 La loi de vérité était dans sa bouche
Jean 8:17 Et il est écrit aussi dans votre loi, que le témoignage de deux hommes est vrai ; Jean 10:34 Jésus leur répondit : N'est-il pas écrit dans votre loi : « Moi j'ai dit : Vous êtes des dieux » ? ;
Romains 2:14 car quand les nations qui n'ont point de loi, font naturellement les choses de la loi, n'ayant pas de loi, elles sont loi à elles-mêmes,
Romains 2:15 et elles montrent l'œuvre de la loi, écrite dans leurs cœurs, leur conscience rendant en même temps témoignage, et leurs pensées s'accusant entre elles, ou aussi s'excusant) ; Romains 3:27 Où donc est la vanterie ? - Elle a été exclue. - Par quelle loi ? - celle des œuvres ? - Non, mais par la loi de la foi ;
Romains 7:2 Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu'il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari ;Romains 7:3 Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu'elle n'est pas adultère en étant à un autre homme ;
Romains 7:21 Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi ; Romains 7: 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; Romains 7:23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres ; Romains 7:25 Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l'entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.
Romains 8:2 car la loi de l'Esprit de vie dans le christ Jésus, m'a affranchi de la loi du péché et de la mort ; Jacques 2:12 Ainsi parlez, et ainsi agissez comme devant être jugés par la loi de la liberté.

Le légalisme

Si les paroles de Jésus étaient le plus souvent marquées par la grâce, nous l’entendons pourtant s’exprimer avec la plus grande sévérité lorsqu’il s’adresse aux chefs religieux des Juifs qui utilisaient leur prétendue observation de la loi pour nourrir leur orgueil. En observant scrupuleusement certains commandements, et en négligeant les autres, on peut se donner l’illusion d’être juste, et tenter de la donner à ceux qui nous entourent. C’est l’état que le Seigneur dénonce avec véhémence dans le réquisitoire impressionnant de Matthieu 23. «Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! » Cet état d’esprit — qu’on appelle le légalisme — conduit à ajouter des commandements humains, ou même issus de la Loi de Moïse, à la Parole de Dieu sur la grâce, et ainsi à la déformer et à l’annuler. Le livre des Actes et les épîtres placent devant nous une autre forme de légalisme, celle qu’a fait naître le passage progressif de la dispensation de la loi à celle de la grâce. Il est compréhensible que les Juifs, attachés depuis leur enfance à leur loi, à leurs ordonnances, à leurs privilèges, aient eu de la peine à abandonner le système judaïque. L’épître aux Hébreux a eu pour but de mettre fin à cette situation intermédiaire. Soyons nous-mêmes gardés de nous placer, d’une manière ou d’une autre, sous le joug de la loi, et d’être ainsi privés de notre liberté en Christ.

En rapport avec le salut, le légalisme substitue les œuvres de l’homme au don de la grâce et de la foi, seul moyen de salut que Dieu donne (Gal. 2:16 ; Éph. 2:8,9). C’est en fait la religion de Caïn. Dans la vie chrétienne, le légalisme remplace la piété et la communion avec Christ par des règles destinées à tranquilliser la conscience. La vraie liberté chrétienne est perdue. C’est cet aspect qui nous intéresse particulièrement. Dès le début, ces règles sont en effet personnifiées dans les actes de deux hommes, Caïn et Abel.

Qu’a fait l’homme sous la loi ? Après avoir enfreint la loi, il a rejeté Christ seul moyen de salut. La loi était parfaite, sainte, bonne, divine dans sa nature, juste dans toutes ses exigences ; mais la chair en l’homme, à qui elle était donnée comme une mise à l’épreuve, la rendait parfaitement inutile comme moyen de venir à Dieu et d’acquérir une justice devant Lui. Elle était « faible par la chair » (Rom. 8:3). La loi est donc donnée, non comme règle à la chair, mais pour lui fermer la bouche, pour que tout le monde soit « coupable devant Dieu », pour apporter à l’homme la connaissance du péché et le rendre conscient qu’il est infiniment pécheur, pour produire la colère, pour faire mourir ; en un mot pour tuer la vie de l’homme et non pour le sauver. Le Seigneur illustre le changement apporté par sa venue dans deux paraboles : celle du vieil et du nouvel habit et celle du vin et des outres.

Il s’agissait de prouver, et cela ne pouvait l’être par aucun autre moyen, que l’homme dans la chair ne peut pas s’approcher de Dieu. La loi ne suppose pas a priori ni l’homme perdu : elle va le prouver, — ni l’homme incapable d’une justice : elle lui donne le moyen de montrer cette capacité, s’il la possède, en lui disant : « Fais cela et tu vivras ». Voilà aussi pourquoi elle ne dévoile pas d’emblée l’état du monde. Cet état ne peut être manifesté que par la longue histoire d’un peuple placé sous la loi, en présence de tous les appels de Dieu et finalement en présence d’un Sauveur. Les docteurs attachés au judaïsme ne contestaient pas la grâce, mais parlaient de perfectionner le chrétien par la loi. C’était en même temps un moyen de rester attachés au passé, de ne pas rompre avec la chair, de retenir à tort la loi comme règle de vie et de ne pas tourner le dos au monde. La loi, donnée de Dieu, devenait l’instrument de Satan pour détourner le chrétien de Dieu et de Christ.

Les termes judaïser ou judaïsation proviennent de Galates 2:14 où l'apôtre Paul a reproché sévèrement à l'apôtre Pierre de s'être abstenu de manger avec des non-Juifs sous l'influence de gens venus d'auprès de l'apôtre Jacques ; ce faisant, l'apôtre Pierre quittait la liberté propre au christianisme (liberté dans le sentiment de la grâce de Dieu, et sous l'action du Saint Esprit) et il revenait au suivi de règles de la loi comme au temps de l'Ancien Testament. Certes Pierre ne prêchait pas cela, mais c'est ce à quoi revenait sa conduite : il judaïsait.

Certains chrétiens, réalisant que d'après les prophéties et d'après les événements actuels, il y aura sans aucun doute une restauration du peuple d'Israël, y compris dans sa gloire terrestre, recherchent la vérité ou la sagesse ou la connaissance du coté du judaïsme et des prétendus «sages» d'Israël. Or s'il est vrai qu'après l'enlèvement de l'Eglise, il y aura des «sages enseignant la multitude» (Daniel 11:33), il est aussi vrai que pour le moment c'est bien, spirituellement, un aveuglement qui prédomine dans le judaïsme vis-à-vis de Christ et de l'Écriture Sainte.

A noter toutefois, contrairement à certaines idées fausses, que l’attachement d’un cœur, humble et aimant, à la lettre aussi bien qu’à l’esprit des Écritures n’a rien de commun avec le légalisme. C’est en scrutant la Parole de Dieu tout en nous tenant aux pieds du Seigneur que nous pouvons apprendre à connaître ce qui lui plaît, pour marcher d’une manière digne de lui.

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Message  Zacharie Mer 27 Mai 2020 - 5:51

Jean 15:

"Déjà vous êtes purs à cause de la parole que je vous ai annoncée.  Demeurez en moi et je demeurerai en vous. (...) Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors (…) Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour (…) Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande (…) je vous ai établis afin que (…) votre fruit demeure. Alors, ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera."

Ceux qui ne portent pas de fruit pour Dieu ou qui freinent les efforts des vrais disciples seront coupés de sa puissance porteuse de vie (15.2-3).

Demeurer en Christ signifie notamment faire ce que Dieu ordonne (1 Jean 3.24) et persévérer dans la foi (1 Jean 2.24).

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La loi (ou Loi), la grâce, les alliances Empty Bonjour Gérard

Message  Framboise Mer 27 Mai 2020 - 13:58

Bonjour Gérard

J'ai envoyé un petit mot à Hans ce matin pour lui dire que je ne serais pas présente sur la toile aujourd'hui, mais comme Jean ne se sent pas trop bien aujourd'hui, nous avons fait le choix de rester à la maison.

Bon cher Gérard, voilà ce qui m'emmène vers toi et j'espère que tu ne vas pas prendre ombrage de ce que je vais dire, mais je crois que non; le principal est de se parler en vérité.

Gérard, tu sais pourquoi il y a peu de temps en arrière, nous nous sommes séparés de manière un peu brute toi et moi.

Cela est venu d'une part parce que tu faisais en sorte de couper le fil des discussions qui étaient en court, et aussi parce que tu mettais très souvent, trop souvent à mon gout des spoliers, ainsi que des commentaires de ceux de ton assemblées ou de ceux qui adhèrent à votre mouvement de pensée.

Gérard à plusieurs reprises, je t'ai proposé de t'écouter toi. C'est avec toi que je désire m'entretenir et pas avec ceux que je ne connais pas. Est ce qu'il t'est venu à la pensée que de mon côté, je pouvais faire de même et inonder le forum de courriers que j'aurais échangé avec mes frères et soeurs ?

Gérard, je voudrais juste te dire ce qu'il en est à propos de moi afin que tu me connaisses un peu mieux.

Comme je l'ai déjà dis j'ai 71 ans donc le même âge que toi. Je suis à Christ depuis plus de 35 ans, je peux dire que je connais les Ecritures, et qu'au fil des années et de la connaissance de mon Seigneur Jésus Christ, j'ai appris à voir caché derrière la lettre la pensée de l'Esprit ce qui n'était pas du tout le cas pendant mon "temps" au sein d'un milieu religieux.


Ceci étant dit Gérard, je voudrais que tu saches que je n'ai fais aucune étude, et donc par retombée je n'ai aucune capacité ni aucune facilité pour lire des documents dont il y a à l'intérieur certaines tournures de phrases que je ne parviens pas à comprendre ou certains termes employés.

Voilà pourquoi Gérard en ce qui me concerne je fais toujours en sorte d'écrire selon mon propre vécu et avec mes propres mots.

Je ne cherche pas à enseigner qui que ce soit à travers mon langage, car c'est ma façon de parler par rapport à ce que je suis en tant que nouvelle création.
Si donc tu pouvais faire de moi envers moi, cela m'arrangerais beaucoup.

Je préfère mille fois mieux, "le Gérard" qui parle de son propre fond, plutôt que le Gérard qui se sert des écrits d'autres personnes que lui.

Est-ce que ce "deal" te convient cher Gérard ?

Que tu agisses de la manière qui te convient avec les autres membres du forum, si cela leur convient cela ne me pose aucun problème car là je ne serais pas tenu de te lire puisque ce n'est pas en ma direction propre que tu écriras, mais lorsque nous échangerons ensemble toi et moi, je te demanderais de me parler comme si tu étais là devant moi, chose que tu commençais à faire et que j'appréciais déjà?

Cela te convient-il ?

Très bonne journée à toi.
Monique


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Message  gerardh Mer 27 Mai 2020 - 15:07

__

Hello Monique,

Je te crois capable de comprendre beaucoup de choses puisque tu es née de nouveau et habitée par le Saint Esprit ; mais c'est entendu : je vais m'efforcer, avec l'aide de l'Esprit, d'avoir plus de simplicité dans ma façon de m'exprimer. Cela sera un très bon exercice pour moi, car même des frères et sœurs de mon église m'ont fait observer plusieurs fois que je disais des choses qu'ils ne comprenaient pas toujours ! En effet, je prends assez souvent la parole dans ce milieu pour des prières ou des propos d'édification.

A noter que notre ami Zacharie m'en a fait aussi la remarque !

Cela ne me sera pas forcément très facile, car j'ai un style du genre académique, relativement semblable à ceux de mes devanciers, certains d'entre eux vivant au 19ème siècle ! Cela pourrait se voir si l'on faisait une analyse stylistique et sémantique comparée de ces frères et de moi-même. Quand je t'ai envoyé des messages de moi à 100 %, cela m'étonne que tu aies pu t'en apercevoir, par rapport aux anciens "écrits des frères". Mais j'y avais peut-être mis un peu plus de cœur, alors que les anciens, bien que pleins d'amour, étaient peut-être plus rigoureux, puisque qu'ils devaient être lus par tous publics.

Par ailleurs, nos messages ne sont pas seulement bilatéraux, mais sont à disposition de tous les membres du forum. Aussi je ne peux pas toujours aller jusqu'au bout de la simplification.

Enfin, il est dommage que tu puisses difficilement aborder nos "écrits des frères" que tu juges peut-être impersonnels et complexes, car ils sont en général de très grande qualité spirituelle et doctrinale. En outre ils disent souvent les choses bien mieux que je ne pourrais les dire moi-même, et c'est pourquoi je les cite souvent. Tu pourrais faire au moins l'effort de ne pas toujours les bouder. De mon côté, je ne m'efforcerai de ne citer que les plus abordables à la lecture.

Très bonne journée.

Ps : si tu veut lire mon long message sur les alliances , partie venant de moi, partie de mes devanciers, regarde la dernière version que je t'ai envoyée hier, à la suite de mon papier sur le salut pas la foi. J'espère que ces deux documents seront digestibles pour toi.

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Message  Emmanuel Mar 25 Aoû 2020 - 13:19

Les grands principes de la loi de Dieu sont contenus dans les dix commandements et manifestés dans la vie du Christ. Ils expriment l’amour, la volonté et les desseins de Dieu concernant la conduite et les relations humaines et sont impératifs pour tous les êtres humains de tous les temps. Ces préceptes constituent le fondement de l’alliance conclue par Dieu avec son peuple et la norme de son jugement. Agissant par le Saint-Esprit, la loi démasque le péché et fait éprouver le besoin d’un Sauveur. Le salut procède entièrement de la grâce et non des œuvres, mais ses fruits se traduisent par l’obéissance aux commandements de Dieu. Celle-ci favorise le développement du caractère chrétien et produit un sentiment de bien-être. C’est une manifestation de notre amour pour le Seigneur et de notre intérêt pour nos semblables. L’obéissance qui vient de la foi révèle la puissance du Christ qui transforme les vies et renforce ainsi le témoignage du chrétien.

(Ex 20:1-17 ; Dt 28:1-14 ; Ps 19:7-14 ; 40:7-8 ; Mt 5:17-20 ; 22:36-40 ; Jn 14:15 ; 15:7-10 ; Rm 8:3-4 ; Ep 2:8-10 ; He 8:8-10 ; 1 Jn 2:3 ; 5:3 ; Ap 12:17 et 14:12)
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Message  gerardh Mar 25 Aoû 2020 - 23:08

__

Emmanuel,

Je ne suis pas d'accord. Le chrétien, en qui habite le Saint Esprit, a de ce fait largement dépassé la Loi.

Relis tout le passage de Romains 6 à Romains 8.

__

gerardh

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Message  Emmanuel Mar 25 Aoû 2020 - 23:53

Le chrétien, du moins celui en qui habite le Saint-Esprit, n’a pas dépassé la loi, mais il accomplit la loi, suivant ainsi l’exemple de Jésus qui nous dit :

« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. » (Mt 5:17-19)

« Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, alliance qu’ils ont violée, quoique je fusse leur maître, dit l’Éternel. Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit l’Éternel : je mettrai ma loi au dedans d’eux, je l’écrirai dans leur coeur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » (Jr 31:31-33)
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