Le gouvernement humain et la souveraineté divine

Psaume 110:3 "Le jour de la puissance du Seigneur, le peuple du Seigneur, revêtu d'habits sacrés, s'offre joyeusement ; les jeunes gens du Seigneur, tels la rosée de l'aurore, se présentent devant Lui."

Le gouvernement humain et la souveraineté divine

Le but fondamental de la souveraineté de Dieu est de nous sauver du péché et de la mort afin de nous donner la vie éternelle dans la justice et la paix.

Les sciences, basées sur des observations, analyses et synthèses, acceptent la mort comme une loi naturelle inévitable, car toutes les créatures sont observées en train de mourir. Imaginer une créature éternelle est impossible pour elles.

Cependant, les religions, notamment le christianisme, enseignent la vie éternelle, y compris la résurrection du corps et son immortalité. Cela entre en conflit avec la science et est souvent perçu comme un espoir vain. Les croyants eux-mêmes sont souvent plus intéressés par les bénédictions terrestres que par la vie éternelle, suivant des pasteurs qui prônent la prospérité ici-bas, reléguant la vie éternelle à un bonus incertain.

L'enseignement de la résurrection corporelle et de la vie éternelle par le christianisme signifie que la vie terrestre a aussi de l'importance. Il faut chercher à la fois les bénédictions terrestres et éternelles, mais donner la priorité à la seconde. Comme aimer Dieu précède l'amour du prochain dans les enseignements de Jésus, il en est de même pour la quête de la vie éternelle par rapport aux bénédictions terrestres. Sans vie éternelle, les bénédictions terrestres sont éphémères, et sans l'amour de Dieu, nous sommes incapables d'aimer véritablement les autres.

La gouvernance humaine et la souveraineté divine sont en relation de même nature. Nous devons gouverner les hommes selon les principes que nous expérimentons sous la souveraineté de Dieu. Bien que Dieu soit tout-puissant, Il ne nous force jamais à suivre Sa volonté, même pour notre salut et la vie éternelle. Il ne contraint pas les hommes mais les guide avec douceur.

Ceux qui sont choisis par Dieu et sauvés sont les descendants d'Adam et portent les conséquences du péché originel. Par nature, ils refusent la souveraineté divine. Cependant, lorsque Dieu manifeste Sa puissance par la grâce, Il touche nos cœurs pour nous amener à la repentance et à la foi en Jésus avec joie. Ce n'est pas parce que nous sommes spirituels, mais parce que nous avons été plongés dans la grâce de Dieu.

Personne n'est sauvé contre sa volonté. La souveraineté de Dieu se manifeste par la grâce douce qui nous attire volontiers vers Lui. Dieu n'ouvre pas la porte de force, mais Il nous donne la clé pour ouvrir nous-mêmes notre cœur avec joie.

La dévotion légale ne peut jamais être joyeuse, car elle naît de la peur. L'Ancien Testament n'enseigne pas une telle dévotion légale ; cela vient de l'interprétation du judaïsme. Certains théologiens, comme ceux de l'École du Nouveau Point de Vue, affirment même que le judaïsme n'a jamais prôné une telle dévotion légale, mais que l'obéissance à la loi servait simplement de guide de vie pour un peuple déjà sauvé par la grâce.

De la même manière, dans le christianisme moderne, bien que nous soyons sauvés par la grâce, il existe une croyance répandue que nous devons parfaire notre salut par nos œuvres et notre sanctification. Cela reflète un schéma religieux similaire à celui du judaïsme tel que l'interprète l'École du Nouveau Point de Vue.

Cette compréhension oublie que la sanctification est l'œuvre du Saint-Esprit, la réduisant à une œuvre humaine. Dire que nous devons accomplir notre sanctification pour maintenir notre salut, c'est finalement dire que, bien que le salut commence par la grâce, il est achevé par nos efforts et notre mérite. Est-ce vraiment le cas ?

Dieu n'accepte que la dévotion joyeuse, jamais celle née du devoir. Il n'accepte que l'amour volontaire et spontané. Par le Saint-Esprit, Il touche nos cœurs pour que nous puissions offrir une telle dévotion.

Depuis Adam, l'homme est foncièrement mauvais. Ainsi, la loi sert de guide pour empêcher l'humanité de sombrer dans un mal plus grand, mais elle ne nous sauve pas. Le salut est entièrement l'œuvre de Jésus-Christ et du Saint-Esprit. Dans cette grâce, nous nous réjouissons, chantons, et dansons, acceptant volontiers et avec joie la souveraineté de Dieu. Si nous sommes bénis sur cette terre, c'est un bonus ; et même si nous souffrons, nous vivons avec la foi que le Seigneur préserve nos vies et nous récompensera avec la vie éternelle. Nous vivons donc toujours avec joie, reconnaissance et prière, non pas pour obtenir une récompense, mais pour la gloire de Dieu et pour le bonheur des autres. Alléluia !

Seigneur, fais-moi comprendre que ce moment est le jour de Ta puissance, et gouverne mon cœur pour que je me dévoue joyeusement pour Ta gloire. Amen !

Les problème n'est pas tant celui des sciences en elles-mêmes que le fait de tout réduire à leur point de vue, qui ne pourra jamais être différent : un Dieu observé cesserait d'être Dieu sur le champs et serait ramené aux limites de l'observation. D'après 1 Timothée 6:16, le Dieu biblique est le "seul possède l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n'a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l'honneur et la puissance éternelle."

Le gros du problème entre foi et sciences est venu des chrétiens eux mêmes qui n'ont pas su accompagner leur émergence car ils avaient peur de perdre le monopole de la connaissance ou de voir leur foi menacé. Pourtant il n'était question que de l'univers visible...

Le légalisme a tout de même un bien dû exister au temps du Judaïsme antique car il est naturel pour l'homme de rechercher cette certitude, validation et gratification à ce qu'il croit, à ce qu'il fait devant Dieu. Et c'est ce qui peut se passer effectivement dans des milieux pourtant chrétiens. Sans cette conscience et confiance profonde de la Grâce nous sommes perdus et ne sommes sûr de rien. Si un maître vient à nous dire : si vous suivez ces quelques règles vous êtes sauvés car c'est Dieu qui les a donné dans ce but. On pense avoir trouvé une certitude. Mais ensuite comment être sûr que ces règles sont parfaitement accomplies et que cela est suffisant ? Qu'est-ce qui suffit à un Dieu Tout-puissant ?

La Loi était le seul moyen de Grâce. La parole qui est une lumière aux pieds de David c'était à ce moment là une parole qui comprenait un contrat d'alliance avec ses règles et exigences. Dieu rappelle en même temps plusieurs fois qu'il ne veut pas des sacrifices et offrandes (comme finalité) et les prescrit avec beaucoup de soin. Jésus incarne cette Loi et en est l'accomplissement. Donc oui on peut relire l'Ancien Testament de cette façon et reprocher à quelques juifs d'avoir mal compris et influencé les Galates. Mais Paul semblait bien avoir cette compréhension lui aussi avant sa conversion. Donc je ne pense pas qu'elle était marginale. Sans assurance du salut il y a le légalisme. On ne peut pas juste espérer que Dieu nous sauvera par miséricorde comme pour combler les imperfections de nos œuvres. C'est une position musulmane populaire mais le manque de certitude à ce sujet est un dangereux pari et une insécurité spirituelle qui rend difficile une relation de communion et filiale avec Dieu.