le mystère de la Trinité

Jean 6:57 « Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, celui qui me mange vivra aussi par moi. »

Jésus est Dieu. Il est identique en essence au Dieu de l'Ancien Testament, mais il se révèle dans la personnalité du Fils. Ce mystère dépasse l'intelligence humaine, c'est donc un domaine où les mots ne peuvent pas atteindre. Ainsi, certaines personnes introduisent des interprétations modalistes, considérant que le Dieu Yahweh s’est manifesté en Jésus, ou, au contraire, des interprétations trithéistes qui voient le Père, le Fils et le Saint-Esprit comme trois entités distinctes. Cela représente une limite de la raison. Tenter d'exprimer un mystère qui dépasse le langage en utilisant des mots peut nous éloigner davantage du mystère de Dieu, mais néanmoins, nous ne pouvons qu'approcher ce mystère avec humilité en utilisant le langage, c'est-à-dire notre intelligence et notre raison.

Jésus est la Parole. En d'autres termes, il est la vie du langage. Cela signifie que Dieu est compréhensible à travers notre capacité linguistique. C'est pourquoi Jésus ne se contente pas de se révéler comme Yahweh dans le Nouveau Testament en disant simplement « Je suis » (en hébreu : « Ehye »), mais il va plus loin en utilisant diverses métaphores et images symboliques pour nous aider à comprendre qui il est. Les déclarations « Je suis » dans l'évangile de Jean en sont des exemples typiques.

L'une des métaphores que Jésus aimait utiliser est celle de Jésus comme le pain. Cela signifie qu'il est devenu un aliment que nous pouvons manger et par lequel nous pouvons vivre. En combinant les métaphores 2) et 3), nous comprenons que Jésus devient la Parole par laquelle nous pouvons vivre.

La Parole de Dieu, Jésus, est le don de la vie. Il ne se contente pas de guérir et de redonner la santé aux malades, mais il ressuscite les morts et nous conduit vers la vie éternelle.

Cependant, pour profiter de la grâce de Jésus, il y a quelque chose que nous devons faire. C'est ce que l'on appelle parfois la participation, qui s'exprime par l'union avec Jésus. Cela peut parfois être exprimé par la foi, parfois par l'amour, et plusieurs autres façons. Les mots foi et amour ont été si souvent utilisés qu'ils ont des significations très diverses. Il est vrai que l'expression abstraite d'union avec Jésus ne résonne pas toujours avec nous.

Pour comprendre cela, nous devons d'abord saisir l'union entre Dieu le Père et Dieu le Fils et l'imiter. Selon le passage de Jean 6:57 que nous avons vu, Jésus a été envoyé par Dieu le Père et vit uniquement par lui. Ensuite, pour participer à cette union entre le Père et le Fils, il utilise une expression choquante : nous devons manger Jésus. C'est seulement ainsi que, comme Jésus vit par le Père, nous pouvons vivre par la vie de Jésus.

En revenant à la métaphore du pain, nous devons réaliser que ce pain n'est autre que la Parole de vie descendue du ciel, qui est Jésus lui-même. Pourquoi, alors qu'il aurait pu utiliser des expressions plus nobles et mystérieuses, utilise-t-il une expression aussi primitive et choquante pour nous inviter à l'union avec lui ?

Plusieurs interprétations sont possibles, mais aujourd'hui nous voulons souligner l'importance de nous offrir en tant que pain, ce qui signifie nous donner entièrement à Jésus dans un acte de foi et d'abandon. Jésus s'est offert totalement à la souffrance de la croix pour notre salut et pour la rédemption du monde. Cependant, étant Dieu, Jésus a la capacité de reprendre la vie, ce qui remet en question notre compréhension d'un sacrifice parfait. Cela nous rappelle que mourir et se sacrifier ne sont pas les seules choses qui importent dans notre relation avec lui.

Nous savons que notre union avec Jésus de la croix est une source de vie, et cette vie est éternelle. Nous sommes conscients qu'il existe un chemin pour sauver non seulement nous-mêmes, mais aussi toutes les personnes qui nous entourent et qui comptent sur nous. Ainsi, nous ne nous unissons pas à Jésus de la croix pour simplement mourir, mais pour vivre, pour expérimenter une vie abondante et éternelle en lui.

Ce chemin exige que nous affrontions la mort, un défi que, en tant qu'êtres humains, nous ne pouvons pas surmonter seuls. Si nous ne mangeons pas Jésus, c'est-à-dire si nous ne nourrissons pas notre esprit avec sa Parole et si nous ne laissons pas l'Esprit Saint résider au plus profond de notre être, nous serons incapables d'emprunter ce chemin de vie. Jésus est le pain, mais il ne s'agit pas d'un pain qui se décompose ; il est le pain de vie qui nous donne l'assurance de vivre éternellement.

Nous ne devons pas seulement nous unir à Jésus de la croix, mais aussi à Jésus ressuscité. Le Jésus ressuscité nous donne aujourd'hui, par l'Esprit, non seulement les dons de l'Esprit, mais l'Esprit lui-même. Nous devons désirer non seulement les dons, mais aussi l'Esprit Saint. Dans cet amour, nous serons unis au Père, au Fils et à l'Esprit Saint et nous recevrons la vie, la vie éternelle.

Cette grâce est une nouvelle grâce ouverte par Jésus. Remerciant le Seigneur pour cette grâce qui donne le nouveau sur l'ancien, et pour le fait que l'ancien et le nouveau prennent tous deux vie par sa grâce, prions pour que nous puissions recevoir cette nouvelle grâce avec humilité. Amen !