La colère, ce grand tabou chez les chrétiens
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Re: La colère, ce grand tabou chez les chrétiens
Frédéric a écrit:Je voulais une clarification sur l'expression « prompt »
Promt ça veux dire que se fâcher rapidement, carburer au quart de tour.
Re: La colère, ce grand tabou chez les chrétiens
Ombre450 a écrit:@daniel
votre colère a été de dire que Hélène sert satan ... euh ...non seulement elle dit pas ça mais elle dit le contraire ...elle sert Dieu puisque elle est chrétienne
l'amour soupçonne pas le mal ... et quoi que tu fasse donc y compris être en colère si tu es pas dans l'amour c'est pas bon
Tu as raison, en plus que c'est proche de pécher contre l'Esprit Saint.
Milles excuses à Hélène. Je me suis vraiment emporté.
Je reprend sur son fil de présentation. Merci Ombre
Re: La colère, ce grand tabou chez les chrétiens
Comme un orignal que l'on aurait dérangé en pleine sieste, ou une maman ourse dont on aurait bousculé les petits ???Daniel_Qc a écrit:Promt ça veux dire que se fâcher rapidement, carburer au quart de tour.[/color]
Invité- Invité
Re: La colère, ce grand tabou chez les chrétiens
Frédéric a écrit:Comme un orignal que l'on aurait dérangé en pleine sieste, ou une maman ourse dont on aurait bousculé les petits ???Daniel_Qc a écrit:Promt ça veux dire que se fâcher rapidement, carburer au quart de tour.[/color]
Tout à fait.
Re: La colère, ce grand tabou chez les chrétiens
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Question : En 1 Timothée 2, il est commandé d’élever des mains saintes « sans colère » (2:8 ), mais en Éphésiens 4:26 il est dit « Mettez-vous en colère et ne péchez pas». Existe-t-il un lien entre les deux passages, en ce que, dans la prière, il ne doit y avoir en aucun cas de la colère ?
Réponse : Il ne semble pas y avoir de lien sur le fond entre ces deux passages : dans l’un de ces passages, la colère porte un tout autre caractère que dans l’autre. On ne peut l’expliquer que de la manière suivante : l’un des passages met en garde contre la colère, et l’autre nous y invite.
En 1 Timothée 2 : 8 il est question de prière en public : elle doit avoir lieu « sans colère ». Cela veut dire que, pour être exaucée, la prière doit être dépourvue de toute irritation et de toute fâcherie à l’égard des frères et sœurs ou du prochain. Si l’on est dans un état d’irritation et qu’on se fâche contre les autres, on ne peut pas être la bouche de ceux qui sont rassemblés devant Dieu. Car une telle humeur montre que non seulement on manque de l’esprit de grâce, mais aussi qu’on n’est pas prêt à pardonner les fautes des autres. Si l’on est prêt à pardonner, on ne s’énerve pas.
Le Seigneur insiste sur cet esprit de pardon pour la prière en public : « Et quand vous ferez votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez-lui, afin que votre Père aussi, qui est dans les cieux, vous pardonne vos fautes » (Marc 11:25). Lorsque le Seigneur Jésus enseignait ce qu’on appelle le « Notre Père », Il a également ajouté aussitôt l’exhortation à pardonner les fautes des hommes (Matt. 6:9-15).
Dieu nous met en garde contre quelque chose de tout différent en Éphésiens 4 : il s’agit du danger de pécher malgré une juste colère. Il y a une colère juste, ou sainte, mais elle peut dévier rapidement en péché. D’où l’exhortation : « Mettez-vous en colère et ne péchez pas ». Ici il s’agit donc d’une indignation au sujet du mal, non sur celui qui le commet. L’irritation, la fâcherie et la rancœur visent toujours des personnes qui en donnent l’occasion présumée ou réelle. Détester le mal (Dieu nous y exhorte, Rom. 12:9), a à faire avec la chose en elle-même, non avec les personnes.
L’exemple du Seigneur montre clairement que la colère juste existe : « Et les ayant regardés à l’entour avec colère, étant attristé de l’endurcissement de leur cœur » (Marc 3:5). Remarquons les mots « colère » et « attristé » ! Si la colère est celle du nouvel homme à l’égard du mal, elle est toujours accompagnée de tristesse à l’égard de ce mal. En 1 Samuel 15:11, il est dit que Samuel fut « fort attristé » à cause de Saül ; le terme utilisé par l’Écriture Sainte contient à la fois la notion de tristesse et celle de colère, et l’expression est traduite en allemand par « Samuel s’enflamma » ; on voit aussi que Samuel « cria à l’Éternel toute la nuit ». Ceci montre que le genre de colère qui va justement de pair avec la tristesse selon Dieu, est absolument compatible avec la prière.
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Question : En 1 Timothée 2, il est commandé d’élever des mains saintes « sans colère » (2:8 ), mais en Éphésiens 4:26 il est dit « Mettez-vous en colère et ne péchez pas». Existe-t-il un lien entre les deux passages, en ce que, dans la prière, il ne doit y avoir en aucun cas de la colère ?
Réponse : Il ne semble pas y avoir de lien sur le fond entre ces deux passages : dans l’un de ces passages, la colère porte un tout autre caractère que dans l’autre. On ne peut l’expliquer que de la manière suivante : l’un des passages met en garde contre la colère, et l’autre nous y invite.
En 1 Timothée 2 : 8 il est question de prière en public : elle doit avoir lieu « sans colère ». Cela veut dire que, pour être exaucée, la prière doit être dépourvue de toute irritation et de toute fâcherie à l’égard des frères et sœurs ou du prochain. Si l’on est dans un état d’irritation et qu’on se fâche contre les autres, on ne peut pas être la bouche de ceux qui sont rassemblés devant Dieu. Car une telle humeur montre que non seulement on manque de l’esprit de grâce, mais aussi qu’on n’est pas prêt à pardonner les fautes des autres. Si l’on est prêt à pardonner, on ne s’énerve pas.
Le Seigneur insiste sur cet esprit de pardon pour la prière en public : « Et quand vous ferez votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez-lui, afin que votre Père aussi, qui est dans les cieux, vous pardonne vos fautes » (Marc 11:25). Lorsque le Seigneur Jésus enseignait ce qu’on appelle le « Notre Père », Il a également ajouté aussitôt l’exhortation à pardonner les fautes des hommes (Matt. 6:9-15).
Dieu nous met en garde contre quelque chose de tout différent en Éphésiens 4 : il s’agit du danger de pécher malgré une juste colère. Il y a une colère juste, ou sainte, mais elle peut dévier rapidement en péché. D’où l’exhortation : « Mettez-vous en colère et ne péchez pas ». Ici il s’agit donc d’une indignation au sujet du mal, non sur celui qui le commet. L’irritation, la fâcherie et la rancœur visent toujours des personnes qui en donnent l’occasion présumée ou réelle. Détester le mal (Dieu nous y exhorte, Rom. 12:9), a à faire avec la chose en elle-même, non avec les personnes.
L’exemple du Seigneur montre clairement que la colère juste existe : « Et les ayant regardés à l’entour avec colère, étant attristé de l’endurcissement de leur cœur » (Marc 3:5). Remarquons les mots « colère » et « attristé » ! Si la colère est celle du nouvel homme à l’égard du mal, elle est toujours accompagnée de tristesse à l’égard de ce mal. En 1 Samuel 15:11, il est dit que Samuel fut « fort attristé » à cause de Saül ; le terme utilisé par l’Écriture Sainte contient à la fois la notion de tristesse et celle de colère, et l’expression est traduite en allemand par « Samuel s’enflamma » ; on voit aussi que Samuel « cria à l’Éternel toute la nuit ». Ceci montre que le genre de colère qui va justement de pair avec la tristesse selon Dieu, est absolument compatible avec la prière.
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: La colère, ce grand tabou chez les chrétiens
Bel analyse frère.
C’est un peu déroutant de faire la part des choses, ici le désir de vengeance produit la colère mais il faut laissez Dieu faire justice.
Romains 12 :18-21 s'il est possible, autant que cela dépend de vous, vivant en paix avec tous les hommes; ne vous vengeant pas vous-mêmes, bien-aimés; mais laissez agir la colère, car il est écrit: "A moi la vengeance; moi je rendrai, dit le Seigneur. Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire; car en faisant cela tu entasseras des charbons de feu sur sa tête". Ne sois pas surmonté par le mal, mais surmonte le mal par le bien. (Darby)
C’est un peu déroutant de faire la part des choses, ici le désir de vengeance produit la colère mais il faut laissez Dieu faire justice.
Romains 12 :18-21 s'il est possible, autant que cela dépend de vous, vivant en paix avec tous les hommes; ne vous vengeant pas vous-mêmes, bien-aimés; mais laissez agir la colère, car il est écrit: "A moi la vengeance; moi je rendrai, dit le Seigneur. Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire; car en faisant cela tu entasseras des charbons de feu sur sa tête". Ne sois pas surmonté par le mal, mais surmonte le mal par le bien. (Darby)
Re: La colère, ce grand tabou chez les chrétiens
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Hello Daniel,
Nous avons aussi en Philippiens 4 : 5 : "Que votre douceur* soit connue de tous les hommes
Ici la douceur est le caractère d’un homme qui n’insiste pas sur ses droits.
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Hello Daniel,
Nous avons aussi en Philippiens 4 : 5 : "Que votre douceur* soit connue de tous les hommes
Ici la douceur est le caractère d’un homme qui n’insiste pas sur ses droits.
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: La colère, ce grand tabou chez les chrétiens
gerardh a écrit:Ici la douceur est le caractère d’un homme qui n’insiste pas sur ses droits.
Re: La colère, ce grand tabou chez les chrétiens
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Fais-tu bien de t’irriter ? (Jonas 4 : 4 et Jonas 4 : 9)
Étrange Jonas ! Son comportement est déroutant pour qui ignorerait encore de quelles inconséquences est capable le cœur d’un homme, fût-il homme de Dieu. Jonas était bien un «prophète de l’Éternel». Il avait même été précédemment un prophète de grâce pour son peuple coupable dans la détresse, comme nous l’apprenons en 2 Rois 14:25-27. Il savait et pouvait dire avec plus de vérité que quiconque que l’Éternel est miséricordieux (Jonas 4:2), Lui qui, ému par l’affliction d’Israël, avait eu compassion et lui avait envoyé des sauveurs (2 Rois 13:4, 22 et 23). Et depuis, Jonas englouti avait expérimenté pour lui-même, de façon extraordinaire, cette miséricorde (Jonas 2). Or, et il n’est pas de constatation plus humiliante, le fait d’avoir été l’objet de la grâce de Dieu après en avoir été le héraut pour son peuple, renforce en Jonas l’orgueilleux égoïsme qui nous est naturel.
Ainsi, étant spectateur de la repentance opérée chez les Ninivites parce qu’ils ont cru Dieu, et de la miséricorde divine qui s’étend sur ces repentis, le voilà irrité que Ninive soit épargnée, d’une irritation qui s’avive encore lorsque Dieu frappe, après l’avoir fait croître, le kikajon [ricin ?] en lequel le prophète aigri avait trouvé quelque joie.
Israélite, il est pénétré de la supériorité et des privilèges de sa nation, dont il constitue un type, oubliant que l’Éternel l’avait choisie non pour ses mérites mais par amour gratuit, et l’avait maintenue par fidélité à Son serment (Deut. 7:7 ; 9:7). Il ne veut pas de la grâce divine pour les nations, qu’il méprise. La conscience des israélites d’être le peuple élu s’est faite orgueil national.
Prenons garde que, ayant été mis à part du fait de cette même grâce, ce ne soit pas pour nous, chrétiens, l’occasion d’un pharisaïsme tel que celui que Jésus rencontra.
Et si nous passons au Nouveau Testament, n’est-il pas touchant de constater que Jonas est, de tous les prophètes et hommes de Dieu de l’Ancien, le seul que Jésus désigne comme une figure de Lui-même dans sa mort, et de lui-même aussi comme prédicateur (Matt. 12:40, 41) ?
(source : d’après André Gibert)
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Fais-tu bien de t’irriter ? (Jonas 4 : 4 et Jonas 4 : 9)
Étrange Jonas ! Son comportement est déroutant pour qui ignorerait encore de quelles inconséquences est capable le cœur d’un homme, fût-il homme de Dieu. Jonas était bien un «prophète de l’Éternel». Il avait même été précédemment un prophète de grâce pour son peuple coupable dans la détresse, comme nous l’apprenons en 2 Rois 14:25-27. Il savait et pouvait dire avec plus de vérité que quiconque que l’Éternel est miséricordieux (Jonas 4:2), Lui qui, ému par l’affliction d’Israël, avait eu compassion et lui avait envoyé des sauveurs (2 Rois 13:4, 22 et 23). Et depuis, Jonas englouti avait expérimenté pour lui-même, de façon extraordinaire, cette miséricorde (Jonas 2). Or, et il n’est pas de constatation plus humiliante, le fait d’avoir été l’objet de la grâce de Dieu après en avoir été le héraut pour son peuple, renforce en Jonas l’orgueilleux égoïsme qui nous est naturel.
Ainsi, étant spectateur de la repentance opérée chez les Ninivites parce qu’ils ont cru Dieu, et de la miséricorde divine qui s’étend sur ces repentis, le voilà irrité que Ninive soit épargnée, d’une irritation qui s’avive encore lorsque Dieu frappe, après l’avoir fait croître, le kikajon [ricin ?] en lequel le prophète aigri avait trouvé quelque joie.
Israélite, il est pénétré de la supériorité et des privilèges de sa nation, dont il constitue un type, oubliant que l’Éternel l’avait choisie non pour ses mérites mais par amour gratuit, et l’avait maintenue par fidélité à Son serment (Deut. 7:7 ; 9:7). Il ne veut pas de la grâce divine pour les nations, qu’il méprise. La conscience des israélites d’être le peuple élu s’est faite orgueil national.
Prenons garde que, ayant été mis à part du fait de cette même grâce, ce ne soit pas pour nous, chrétiens, l’occasion d’un pharisaïsme tel que celui que Jésus rencontra.
Et si nous passons au Nouveau Testament, n’est-il pas touchant de constater que Jonas est, de tous les prophètes et hommes de Dieu de l’Ancien, le seul que Jésus désigne comme une figure de Lui-même dans sa mort, et de lui-même aussi comme prédicateur (Matt. 12:40, 41) ?
(source : d’après André Gibert)
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
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